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3,09

sur 1860 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Harry Ricks est un type paumé, un professeur d'université d'une petite ville des Etats-Unis qui a commis une erreur avec une étudiante et s'est fait limoger.
Broyé par la machine administrative autant que par la machine humaine ; confronté à la vision manichéenne de la morale américaine : transgression égale punition ; sa femme l'a quitté, sa fille ne veut plus lui parler… C'est l'histoire d'un homme qui a tout perdu.
Accablé et sans trop d'argent, il décide alors de fuir les Etats-Unis, destination Paris, où il a l'intention de débuter une nouvelle vie. Il trouve une chambre de bonne et un petit boulot de veilleur de nuit dans un quartier peuplé d'escrocs, de clandestins et de malfrats.
Seule éclaircie dans sa vie plus que médiocre, sa rencontre avec Margit, une hongroise aussi belle que mystérieuse qui l'entraîne dans une relation amoureuse passionnée mais non moins énigmatique…Car d'étrange coïncidences se manifestent à son contact : morts violents, accidents troublants…des évènements de plus en plus terrifiants et incompréhensibles qui vont projeter Harry dans un cauchemar bien proche du délire…

Après la lecture de « Rien ne va plus », La «femme du Vème » saura-t-elle nous faire perdre la tête comme à Harry Ricks ?
Si cette fiction noire n'est pas tout à fait au niveau des précédentes productions de l'auteur - notamment par la qualité d'écriture, en deçà de ce à quoi nous a habitué Douglas Kennedy – elle a néanmoins le mérite de nous faire passer un vrai moment d'évasion en possédant des perspectives attrayantes et distractives menées sur un rythme toujours soutenu. Et n'est-ce pas cela que l'on demande à un roman ? Nous sortir parfois du cadre de la réalité, nous happer dans une lecture décomplexée, simple et désinvolte ?
« La femme du Vème » réunit ces qualités d'échappée facile du réel après certaines lectures trop bouleversantes et mérite à ce titre que l'on si attarde.

Car au-delà l'histoire de Harry, « La femme du Vème », c'est aussi l'histoire d'un lieu, d'une ville, Paris, créée comme un personnage à part entière du roman.
Douglas Kennedy, qui adore les grandes villes, s'est promené dans la capitale. de ses déambulations et flâneries parisiennes, il ramène des instantanées en noir et gris, nous invitant ainsi à découvrir une cité bien loin des circuits touristiques et des quartiers chics.
Au détour des ruelles mal famées et des recoins sombres, l'auteur saisit un Paris crépusculaire et menaçant, un Paris à la Simenon, à l'atmosphère lourde et oppressante. C'est le Paris des immigrés, des clandestins, des contrôles policiers, des voleurs et des sans-abris.
L'écrivain s'est fait observateur de la ville pendant des mois, il en dessine les contours, s'attardant sur le changement brutal qui existe d'un quartier à l'autre dans une métropole labyrinthique et fluctuante, qui contient des dizaines de villes en elle, offrant le tableau en clair-obscur d'un monstre de briques aux entrailles grouillantes de vies furtives et secrètes.
Par ailleurs, par le biais de son héros vivant aux abois, l'auteur s'est essayé à raconter ce que chacun peut devenir s'il se trouvait dans la situation d'un type obligé de recommencer sa vie en clandestin.

Et puis à côte de cela, il y a le personnage de Margit, si belle et sensuelle, aussi sûre d'elle qu'Harry est faible, une femme entourée de mystère, énigmatique, insaisissable…
Avec elle, on délaisse l'ambiance à la Simenon pour pénétrer dans l'univers d'Edgar Allan Poe
C'est là une nouveauté pour les lecteurs de Douglas Kennedy !
Cette incursion dans le fantastique et le paranormal pourra en déstabiliser plus d'un, une toquade de l'auteur qui suggère néanmoins que chacun de nous est hanté par quelque chose, que ce soit des regrets, des déceptions ou de la culpabilité, et que finalement, toute chose a un prix à payer.
On en revient à la sentence du début : transgression égale punition…

« La femme du Vème » est donc un vrai roman noir, un presque polar qui flirte avec le paranormal en confrontant encore une fois son héros aux tourments de la chute sur un rythme trépidant.
Alors, c'est gros, c'est très gros, rocambolesque et peu crédible parfois mais, pour peu que l'on accepte toutes les fantaisies de l'auteur, on est pris dans les mailles d'une intrigue assez vertigineuse dont on sort avec l'impression d'avoir passé un sympathique moment de délire et de divagation.
Et si le héros n'aspire qu'à descendre de ce manège endiablé, le lecteur, lui, en referait bien un petit tour !
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C'est avec la femme du Vème que je découvre Douglas Kennedy ; écrivain qui m'avait été recommandé par Dgwickert, ami Babelio.

C'est un livre assez important 380 pages que j'ai lues rapidement, au rythme de l'écriture de l'auteur ; Une première partie lente où les personnages principaux s'installent progressivement et l'histoire se dessine. Puis une autre où tous les protagonistes sont en place, et là c'est plus animé, le décor est planté.

Harry Ricks est professeur d'université aux Etats Unis où il enseigne le cinéma, sa passion. Il vit un scandale amoureux. Il perd tout, l'amour de sa femme et de sa fille. Il prend la fuite et va traverser l'Atlantique pour se retrouver à Paris. Il s'installe avec ses dernières économies dans un quartier peu recommandé dans une chambre de bonne. Il écume les salles de cinéma, il est seul et déprimé.

Puis au cours d'une soirée, il va rencontrer une jolie femme, qui lui propose de le revoir mais à ses conditions particulières et exclusives. Margit est mystérieuse et ne se révèle pas facilement.

Tout bascule dans cet équilibre fragile, lorsque Harry Ricks va être mêlé malgré lui à des affaires criminelles. Sa vie se complique, c'est la descente aux enfers. Comme j'aime le dire Harry c'est pépin et ses copains ! Il lui va se retrouver dans imbroglio d'ennuis, de multiples soucis auxquelsil va devoir faire face, mais je ne vous en dirai pas plus. Cette lecture me fait penser aux Dieux Voyagent incognito de Gounelle…

J'ai été bien captée par cette histoire, je ne peux faire de comparaison avec un autre titre, alors je vais poursuivre avec cet auteur car je n'ai pas été déçue. Un livre qui se lit bien et facilement, un bon moment de détente.
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'ai passé de bons moments en lisant ce roman, toutefois ce n'est pas à mon sens, le meilleur Douglas Kennedy.
Harry Ricks vient D'Amérique où il est victime d'un scandale comme on peut en connaître aux Etats unis.
Il arrive en France et connaît une descente aux enfers progressive, se trouvant mêlé à des affaires criminelles, en contact avec des gens louches,
exilé, renié par les siens... et puis il rencontre Margit, personnage mystérieux sur lequel je ne m'étendrai pas au risque de livrer des informations qui enlèveraient du suspense aux lecteurs futurs.
Une début réaliste, une suite quelques peu fantastique qui ne ressemble pas à Douglas Kennedy.
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J'ai été surprise par ce roman, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. C'est de la surprise plutôt positive d'ailleurs, moi qui n'ai jamais été une fana du « tout est bien qui finit bien », avec la Femme du Vème, j'ai été servie. L'univers paranormal construit par Douglas Kennedy est aussi sombre que la situation vécue par le personnage principal au cours de son périple. Alors bien sûr, ça se lit facilement, sans trop se poser de questions. Mais quand on entre dans l'histoire, les pages se tournent toutes seules et on se laisse entraîner dans cette ambiance farfelue…
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Partir alors que l'on a tout perdu, traverser les océans et s'installer dans un pays où on parle la langue mais que l'on ne connaît pas… est une mauvaise idée. Harry va l'apprendre à ses dépens. le seul moyen pour lui de se loger est un quartier très populaire de Paris. Il sera vite à la merci de personnages peu scrupuleux qui ne lui veulent pas que du bien. Bref, quelques cadavres plus tard, il trouve un travail au noir et rencontre une femme dans un salon mondain. L'étrange et le mystère commence. Arpenter les rues de Paris à travers Harry est plaisant, je dois l'avouer. Mais c'est bien tout ce que je retiendrai de cette histoire qui n'est pas la meilleure de l'auteur. La lecture de ce livre est toutefois agréable.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'ai beaucoup aimé les trois premiers quarts du livre. Après maints déboires dans sa petite ville de l'Ohio où il enseigne dans un lycée, Harry Rick, se voit obligé de prendre la fuite et débarque dans un Paris froid, gris, glauque et complètement inhospitalier. La plupart des parisiens qu'il rencontre sont vraiment antipathiques. Il se retrouve dans une chambre de bonne du 10ème arrondissement vers le métro Strasbourg-Saint-Denis, dans un quartier essentiellement peuplé par des turcs. Lui, l'Américain de classe moyenne fait tache dans ce paysage et va devoir faire face à tout un enchaînement de situations rocambolesques et inextricables. Dans une soirée, il fait la connaissance d'une belle hongroise qui devient sa maîtresse.
Douglas Kennedy excelle dans l'art d'attirer progressivement son héros dans un piège redoutable dont il peut difficilement sortir.

J'ai été moins convaincue par la fin du roman qui bascule dans le fantastique. J'ai trouvé que c'était une solution trop facile pour expliquer la présence de la mystérieuse Margit. Et la liaison que Harry entretient avec cette femme m'a paru être la partie la moins intéressante du roman.

Toutefois, des trois livres que j'ai lu de cet auteur, celui-ci est mon préféré. Peut-être est-ce simplement dû au plaisir de lire en anglais ou bien le fait que l'intrigue se situe dans un Paris insolite loin des clichés de carte postale ?

Quoi qu'il en soit, comme le dit la quatrième de couverture : "nail-biting" -haletant, littéralement, "à se ronger les ongles"- !
Lien : http://leslecturesdeclarinet..
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Ici se pose un épineux problème, de mon point de vue : peut-on tout résoudre, en terme de scénario, d'histoire, par un coup de baguette magique "fantastique" ? Non, bien sûr que non, ce serait trop facile : il est mort ? mais non c'est un revenant. il ne le voit pas : normal c'est un fantôme....
Ce n'est pas le côté supernaturel qui me dérange en soi, c'est le mélange des genres ou comment une histoire mal embarquée se conclut par un enchantement !
C'est ce qui gâche ce livre, pas forcément mauvais par ailleurs.
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Le livre comporte 21 chapitres. Jusqu'au chapitre 18, j'ai été totalement captivée, prise dans les filets tendus par l'auteur. L'histoire et les personnages m'ont tout de suite plu. Par ailleurs, le lecteur découvre ou redécouvre la ville de Paris: ses quartiers, sa population hétéroclite, les pièces sordides louées à des immigrés clandestins qui se battent pour s'en sortir, comme Adnan, ou qui ne connaissent que l'alcool et les provocations, comme Omar; les personnes qui ne pensent qu'aux mondanités, ne voient que les apparences, et ne jurent que par l'artifice. Je n'ai remarqué que ce contraste entre les populations, mais n'étant pas parisiennes, j'ai dû manquer d'autres éléments résumant très bien la ville.

Malheureusement, tout retombe dès le chapitre 19, surtout pour le lecteur qui, comme moi, s'est attaché à l'intrigue. Cela m'a rappelé à quel point une mauvaise fin pouvait gâcher un livre, si bon soit-il.
Ici, la construction m'a rappelé celle de "Cul de sac": le personnage est confronté à une énigme, il semble être le seul contre tous, à se débattre avec les incongruités qu'il découvre. En outre, le décor est bien planté, les personnages et les événements tiennent le lecteur en haleine. Et la solution arrive. Contrairement à "Cul de sac", elle est vraiment trop facile. Je n'ai rien contre le fantastique (j'aimerais d'ailleurs pouvoir en lire plus), mais il me semble qu'ici, dans ce décor si réel, il n'a pas sa place. J'ai été très déçue par cette solution. Il m'a semblé que l'auteur ne savait pas quoi faire pour rendre son livre impressionnant, et qu'il s'est engouffré dans le fantastique, le prenant comme une porte de sortie. Eh bien, avec moi, ça n'a pas pris du tout! de plus, cette ficelle est très grosse. Enfin, plusieurs questions se posent: pourquoi Margit est-elle ici? Pourquoi a-t-elle choisi Harry? Pourquoi exige-t-elle ces trois heures, alors qu'elle pourrait trouver d'autres hommes? Elles donne de partielles réponses, mais cela ne me convainc pas.
[...]
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Douglas Kennedy et moi, on n'est pas vraiment copains. J'ai lu plusieurs de ses romans et, mis à part La Poursuite du bonheur, je n'ai jamais accroché. Chaque fois déçue. Des romans trops lents, des mises en place trop longues.
Ici, j'ai apprécié l'histoire. Une ambiance noire, une intrigue bien ficelée, du suspens. Ca se lit rapidement. C'est pas mal.
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Il y a un bon moment que je n'avais plus lu de romans de Douglas Kennedy et j'ai profité du challenge Défi pour sortir celui-ci de ma PAL.
J'avoue avoir lu bien meilleur de cet auteur.
Si le début est intéressant et prenant, la suite m'a laissée dubitative et surtout je l'ai trouvée ennuyeuse
Harry Ricks est un ancien professeur d'université aux USA, il a quitté son pays à la suite d'un scandale dans lequel il était impliqué. Arrivé en France parce qu'il parle français, il ne connait toutefois pas le pays, de nombreuses mésaventures et rencontres vont le conduire à prendre une chambre de bonne dans un quartier "bon marché" de Paris et à travailler comme veilleur de nuit dans un local pour des gens aux activités un peu louches.
D'ennuis en problèmes il va finir par vivre un enfer jusqu'au jour où il va rencontrer Margit, une américaine dont il va devenir l'amant. Qui est-elle? Pourquoi ne peut-elle le recevoir que tous les 3 jours? Cette femme bien mystérieuse va jouer un rôle essentiel dans la vie d'Harry.

Mêlant immigration et fantastique l'auteur nous propose donc un roman qui est difficile à classifier.
Mon intérêt s'est amenuisé au fur et à mesure que le côté fantastique prenait le dessus.
C'était trop long et pas super passionnant. Certains moments par contre rachetaient l'ennui qui s'était emparé de moi pendant cette lecture.
J'ai quand même réussi à terminer le roman afin de connaitre la fin de cette histoire.

Roman en demie teinte pour moi mais comme toujours ce n'est que mon humble avis.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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