Les charmes discrets de la vie conjugale

Ce roman est avant tout le destin d'une femme, celui d'Hannah Buchan, fille unique d'un père universitaire et d'une peintre d'origine russe. Marquée par le mariage très libre de ses parents, son père est un incorrigible séducteur, et sa mère, une femme froide et distante, absolument pas maternelle, Hannah veut prendre ses distances avec le modèle parental et fait un virage à 180° en se mariant et devenant mère très jeune, mettant une croix sur ses propres ambitions. le roman se divise en deux parties : l'une se déroule au début des années 70, lorsqu'Hannah est jeune fille et se marie, et l'autre en 2003, alors qu'Hannah a une cinquantaine d'années.
Douglas Kennedy nous peint ici la vie désenchantée d'une femme qui s'étiole et devient vite une desperate housewife. L'auteur nous peint le mariage et la maternité comme un piège qui se referme sur cette femme, l'empêchant de mener la vie qu'elle aurait souhaité. Hannah s'est retrouvée mariée et devenue mère trop jeune, vivant une vie bien morne dans une petite ville du Maine, avec un mari médecin, très occupé par ses heures de garde à l'hôpital. Un soir, alors que son mari est parti assister aux derniers instants de son père qui se meurt, elle accueille un certain Toby Judson, un ancien élève de son père et une figure de l'opposition à la guerre du Vietnam. Et là, tout va déraper car il va réveiller en elle des désirs inassouvis. Je ne vous en dis pas plus car Kennedy distille un certain suspens dans toute la seconde partie du récit et il serait dommage de vous le dévoiler.
Au-delà de ce destin de femme, l'auteur en profite pour régler ses comptes avec Nixon et surtout avec George Bush Jr. Démocrate convaincu, Kennedy s'attaque à l'Amérique puritaine et ultra chrétienne, engluée dans la morale mais qui n'est pas exempte de scandales sexuels. L'Amérique républicaine, adepte du port d'armes, de la peine de mort et anti-avortement.
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Du bon Douglas Kennedy : un décor bien planté, des personnages attachant et d'autres détestables, une bonne intrigue, du suspence jusqu'aux dernieres lignes.

Hannah Buchan, mariée très jeune avec un étudiant en médecine, s'installe dans une petite ville du Maine où elle pense mener la vie de famille simple et sans histoire de la ménagère de classe moyenne. Elle vient d'avoir un premier enfant et donne des cours dans un lycée quand ressurgit dans sa vie un ancien étudiant qu'elle a vaguement connu autrefois et qui s'est surtout signalé à la faculté par ses engagements révolutionnaires. Elle cède à ses avances et facilite sa fuite à l'étranger alors qu'il est lui-même complice d'un attentat criminel. L'épisode terminé, elle refoule le tout, ne raconte rien à personne et reprend son traintrain quotidien jusqu'à ce que son passé ressurgisse trente années plus tard.
Un livre qui pose le problème de la fidélité aussi bien conjugale que sociale voire idéologique. Fille de parents de gauche, Hannah est plutôt conservatrice et son fils sera même carrément réactionnaire. Sur une intrigue somme toute banale, Kennedy délaye sur 526 pages cette histoire plus intéressante par la description de l'acharnement médiatique que par celle de toute la palette de sentiments qui agite l'héroïne. Un livre décevant au bout du compte. Depuis le génial « Cul de Sac », retraduit et rebaptisé « Piège nuptial », jamais l'auteur n'est parvenu à retrouver ce niveau d'inspiration, d'humour et de qualité narrative…
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Pas mal, si on aime le genre mélodrame holywoodien (la mère de famille valeureuse qui se fait rejeter par tout son entourage à cause d'un "méchant-méchant" menteur et qui se fait sauver in extremis par les révélations d'un "gentil-gentil" ami).
J'ai trouvé l'histoire très manichéenne, mais bon Douglas Kennedy sait faire pleurer ses lectrices, il sait tirer sur la corde sensible, et puis, il faut dire qu'il écrit plutôt bien le gaillard.

Dans ce roman écrit et publié en 2007, Douglas Kennedy, dont j'ai lu tous les romans, se trouve, pour moi au sommet de son art, au même niveau que dans son chef d'oeuvre La Poursuite du bonheur, qui peut y faire beaucoup penser, que ce soit avec le personnage principal est également une femme, ainsi que le contexte historique, à savoir la fameuse période des chasses au sorcières

Douglas Kennedy témoigne, tout au long de son long récit, aux deux parties distinctes, mais qui se recoupent en meme temps, de tout son savoir faire et nous livre un récit et une sensibilité pleine de sagacité de la nature et des différentes facettes de la complexité féminine.

La vie d'une femme très ordinaire qui va pourtant basculer, mais pas comme on pourrait le croire. lecture très agréable comme tous les livres de l'auteur.

Epouser un médecin, avoir un enfant, s'installer doucement dans une vie tranquille, c'est le rêve de tout parent pour son enfant. Eh bien pas pour ceux d'Hannah, c'est même tout l'inverse. Et un jour tout bascule, la passion arrive dans sa vie et avec elle, la fuite et l'irréparable. Elle regrette, bien sûr elle regrette, et la vie reprend son cours comme elle le peut. Mais les erreurs de jeunesse finissent toujours par vous éclater au visage et là il faut affronter la réalité. Elle a regretté et finalement si elle n'était absolument pas responsable de ses actes, si elle n'avait été qu'un pantin manipulé. L'horreur !

Hannah vit en Amérique une existence normale, dans une banlieue de Boston, avec son mari Dan. Enseignante de lettres passionnée, elle aime son métier, son mari, ses enfants, son amie Margy, fumer des cigarettes, boire du vin. Elle aime la vie.
Elevée dans une atmosphère libre, son père est universitaire de tous les combats anti guerres, sa mère peintre et sévère.
C'est somme toute une vie banale.
Si ce n'est un événement qui fait basuler sa vie, une infidélité dans les années 70, avec un révolutionnaire désormais repenti, qui va resurgir au moment où on s'y attend le moins...
J'ai beaucoup aimé l'atomsphère de ce roman, très douillet et où on est amené à s'interroger sur les nuances des personnages. le personnage d'Hannah est très charismatique et féministe, j'ai beaucoup accroché. Dan, son mari, tout en nuance également.
J'ai beaucoup aimé voir comme l'auteur, à partir de faits relativement simples à la base, parvient à nous emmener dans des réflexions complexes et nuancées, et d'un rien, que tout bascule. Je ne pensais pas le lire en si peu de temps, ce livre m'a vraiment plu. J'ai aussi découvert l'ambiance de l'Amérique, je ne pensais pas que la religion avait un tel poids...
Une belle découverte!

Hannah issue de la petite bourgeoisie va renoncer à la possibilité d'une bourse pour se marier avec un jeune médecin et partir dans une petite ville du Maine. Un enfant va naître et le couple va héberger un jeune homme, gauchiste, révolutionnaire qu'elle a connu plus jeune. Elle aura une relation avec lui qu'elle oubliera ou plutôt enterrera. Mais la vie est capricieuse et s'ingénie à déterrer le passé.
Un thème assez banal sur la fidélité à long terme, la routine quotidienne, la capacité à dépasser l'ennui difficilement évitable.
Bien écrit, puissamment ancré dans des problématiques typiquement américaines, c'est un bon roman mais il manque toujours pour moi chez Kennedy le petit plus exceptionnel comme chez Harrison ou McCarthy ou encore Roth.

Un roman, 2 parties, 2 époques, 1966/2006.
Plus de 30 ans séparent ces 2 périodes de la vie de Hannah Bucan. Une vie en apparence ordinaire, oui mais voilà Hannah a commis une erreur qui va lui retomber dessus 30 ans après. Alors a t elle fait les bons choix, aurait-elle du suivre ses sentiments ou sa raison ? Des questions que Douglas Kennedy adore poser et il possede l art de décrire les sentiments avec soin. On ne peut que s'attacher à ce personnage.
Si j'ai lu facilement ce livre grâce à l'écriture fluide de Douglas Kennedy, je me suis un peu ennuyé. Donc pour moi c'est un bon livre mais pas un coup de coeur.