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Chloé Royer (Traducteur)
EAN : 9782266336581
320 pages
Pocket (01/06/2023)
3.65/5   857 notes
Résumé :
Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir !

Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et soudain, l’explosion d’une bombe.
L’immeuble dévasté abritait l’une des rares cliniques pratiquant l’avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissants, Brendan, un chauffeur Uber d’une cinquantaine d’années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (163) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 857 notes
Enfin, Douglas Kennedy nous revient avec ce bon roman qui m'a ramené au temps de piège nuptial, des charmes discrets de la vie conjugale, quitter le monde

Un récit plein de rebondissement, de suspens, de belles personnes et de moins engagé vers le bien, de scènes suffisamment graves pour captiver le lecteur.

L'auteur y aborde ses thèmes de prédilection : la société américaine, le travail, l'exploitation, les débordement des puissants mais surtout un sujet grave qui demande réflexion : l'interruption volontaire de grossesse, sujet brûlant, particulièrement aux Etats-Unis, où des cohortes d'opposants sont capables de manifester plus que bruyamment, avec pour bannière, leurs émotions et leur génie culpabilisateur, et imperméables à toute discussion.

Je me suis sentie, dès le début du roman, dans la peau de Brendan, le personnage principal : un homme qui vit simplement, ne se pose pas trop de question, ne juge pas verbalement, un homme qui a baissé les bras face à une femme déterminée quoique déséquilibrée par les épreuves qu'elle a subies, et face à un prêtre, son ami d'enfance, corrompu et arriviste.

On assistera au cheminement de notre héros, aidé par une femme hors du commun et qui semble avoir les pieds sur terre, poussé par sa fille, Klara, jeune femme obstinée pour laquelle il est prêt à donner sa vie.

Le dernier tiers du livre est très mouvementé : difficile de refermer le livre avant de … savoir…


Un véritable page-turner relativement court que l'on referme avec un certain vague à l'âme.

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Reconverti chauffeur Uber à Los Angeles après un licenciement, Brendan doit travailler au moins soixante-dix heures par semaine pour espérer à peine boucler les fins de mois. Un jour qu'il conduit une de ses clientes, Elise, professeur d'université à la retraite, à la clinique où l'attend une de ces femmes en détresse qu'elle aide à avorter, l'établissement est la cible d'un attentat perpétré par une organisation intégriste pro-vie, dont, en l'occurrence, font partie son épouse et son ami d'enfance devenu prêtre.


Dans la vie de Brendan, cet évènement fait figure de point de bascule irréversible. Lui qui, sans se poser de questions, s'était jusqu'ici toujours conformé aux attentes sociales, embrassant, en dépit de ses aspirations réelles, la carrière choisie pour lui par son père ; épousant, sans passion, une femme elle aussi idéale selon l'opinion paternelle, se réveille soudain d'un rêve américain devenu cauchemar. Comment a-t-il pu se retrouver prisonnier d'un système à ce point déshumanisé et asservissant, trimant misérablement à la merci d'une technologie numérique bâtie de façon orwellienne sur les seuls commentaires et dénonciations de ses utilisateurs ? Comment sa femme, au terme de déceptions et de souffrances accumulées, s'est-elle transformée en « version chrétienne des talibans », s'engageant fanatiquement dans cette nouvelle guerre de Sécession que, pour reprendre les termes de l'auteur, l'avortement est en train de déclencher aux Etats-Unis, médecins et cliniques se retrouvant au coeur d'une véritable lutte armée ?


Au travers de cet homme ordinaire et sans histoires, amené à s'interroger avec inquiétude sur la direction que prend son pays, Douglas Kennedy nous bombarde de questions d'une actualité brûlante. Affrontements autour de l'avortement, viol et violences faites aux femmes, mais aussi manipulation de l'opinion par des puissants à qui l'argent permet de se placer au-dessus des lois : cette histoire terriblement sombre dénonce une société américaine malade de ses antagonismes de plus en plus radicalisés, où « le moindre désaccord se règle à coups de revolver », où « le mâle blanc qui sent ses privilèges lui échapper ne reculera devant rien pour garder le pouvoir », et que « ces salopards » qui « ne se plient à aucune règle » et qui « piétinent les droits des femmes, les minorités, les immigrés, les personnes LGBT » transforment petit à petit « en république bananière entièrement contrôlée par une élite d'ultrariches. »


Et dans ce thriller haletant s'achevant dans un emballement rocambolesque, c'est cette peinture, vibrante d'impuissance, de colère et de désarroi, d'une Amérique rendue au bord de l'implosion par la violence et l'extrémisme d'oppositions radicalisées, qui donne tout son sel à cette lecture.

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Avec ce nouveau roman de Douglas Kennedy, on retourne le sens du suspens et le rythme vertigineux des premiers romans, l'Homme qui voulait vivre sa vie, La poursuite du bonheur, lus en apnée en sautant dangereusement des paragraphe pour aller plus vite ! Même si l'on atteint pas le degré de stress que dans Cul-de-sac, on est quand même happé par l'intrigue et les rebondissements qui remettent tout en cause. Chaque situation contient une certaine incertitude qui entretient l'angoisse.

Douglas Kennedy choisit de plus un thème épineux, qui suscite beaucoup d'affrontements de violence de l'autre côté de l'Atlantique. Les pro-vie n'ont aucun scrupule à attaquer et même éliminer ceux qui permettent aux femmes d'avoir accès à l'avortement.

Les arguments de chaque camp sont développés, et la passion qui anime les débats bien retranscrite. L'auteur ne cache pas son agacement voir sa révolte contre les pro-vie.

Ecrit comme un véritable thriller, le roman est passionnant et fait la preuve qu'une liberté conquise ne l'est jamais pour l'éternité et que la vigilance reste de mise.

264 pages Belfond 5 mai 2022
Traduction Chloé Royer
#DouglasKennedy #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Oui, ça arrive, Les hommes ont peur de la lumière est un coup de coeur sans avoir la note maximum. Coup de coeur pour cette plongée dans l'Amérique d'aujourd'hui, mais note diminuée à cause d'une intrigue policière dont la fin ne m'a pas convaincue.
Brendan, un chauffeur Uber, raconte ses nuits sans sommeil, sa vie sous tension : au moindre faux pas, il risque d'être éjecté de la plateforme. Une existence précaire, mais qui pourrait l'être encore plus sans ce travail. le début du livre n'est pas sans rappeler le film de Ken Loach, Sorry We Missed You, un film qui dénonce les ravages de l'uberisation. Et comme dans le film, j'ai été fascinée par la description faite par Douglas Kennedy.
Brendan prend Elise pour une course et la dépose devant un bâtiment qui explose quelques secondes après. Elise est saine et sauve, mais ce n'est pas le cas d'un gardien qui meurt dans l'explosion. Elise est bénévole dans une clinique qui pratique l'avortement, sujet plus que sensible aux États-Unis.
L'histoire est aussi la prise de conscience par Brendan d'un sujet qui l'indiffère même si les positions anti-avortement de sa femme et de son meilleur ami le gênent quelque peu. Mais jusque-là, il préférait éviter les discussions.
J'ai été moins convaincue par l'intrigue policière, peut-être parce que thriller et chronique sociétale vont mal ensemble, ou alors parce que l'intrigue et ses méchants caricaturaux ne sont pas à la hauteur de la critique.
Merci à NetGalley et aux Éditions Belfond pour cette lecture.


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Brendan, une cinquantaine d'années, a toujours vécu par procuration. Il a toujours accepté ce que les autres lui proposaient, à commencer par son père qui lui a imposé son itinéraire scolaire, sa mère qui l'a éduqué selon les principes de l'église, et enfin sa femme, qui l'a accablé de tous leurs malheurs (un enfant mort et une fausse couche). de plus, celle-ci, pour exorciser ses malheurs, a abandonné son emploi et s'est lancée en religion et participe activement à un groupe pro-vie.
La seule petite lumière de Brendan est sa fille, au caractère bien trempé, avec laquelle il discute beaucoup et de tout. Seulement mère et fille ne s'entendent pas.
Brendan qui doit assumer seul les revenus de la famille, est chauffeur Uber à Los Angeles. Il roule souvent plus de dix heures par jour. Et ses clients sont rarement sympathiques. Jusqu'à ce qu'il rencontre Elise, une gentille dame, qu'il conduit à une clinique pratiquant l'avortement. A partir de ce jour-là, la vie de Brendan va prendre un autre tournant…

Voilà un roman très intéressant à lire parce qu'il plonge le lecteur au coeur de la vie américaine avec ses pro et anti-avortement, sujet toujours aussi brûlant aux Etats-Unis. Les deux camps s'opposent et avec eux tous les arguments en leur pouvoir, ou en leur âme et conscience, même si l'on comprend tout de suite ce que l'auteur en pense. Et un autre côté très détaillé également est celui de la religion et de toutes les communautés qui coexistent, un côté essentiel pour comprendre le comportement des Américains très attachés au catholicisme.
Alors si j'ai aimé cette approche de la vie américaine et la diatribe contre le système Uber, par contre je n'ai pas aimé l'intrigue manichéenne, aux personnages lisses et sans charisme. le suspense est quasi inexistant, tant on sent poindre les événements à venir et leur déroulement sans surprise. Et la fin s'étire, s'étire pour n'en rien apporter de plus.
Ce n'est pas la première fois que je ne suis pas enthousiasmée par les écrits de Douglas Kennedy. Et je me dis, en fin de compte, qu'il n'est pas un auteur pour moi : ses histoires sont trop simples, il manque toujours un petit quelque chose à ses recettes pour me les rendre savoureuses.
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critiques presse (9)
LeJournaldeQuebec
23 octobre 2023
Un bon Douglas Kennedy.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaTribuneDeGeneve
30 août 2022
Le chroniqueur de l’Amérique de Donald Trump se déguise en écrivain romanesque et paradoxalement attiédit l’un et l’autre dans «Les hommes ont peur de la lumière».
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Bibliobs
16 août 2022
Vingt-cinquième roman de l’écrivain américain, « Les hommes ont peur de la lumière » est une charge contre le puritanisme qui résonne avec l’actualité américaine.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeJournaldeQuebec
19 juillet 2022
Avec ce nouveau titre, on nous dit que Douglas Kennedy est revenu au roman noir. Vrai, mais jusqu’à un certain point. Car la réalité qu’il dépeint traduit tellement bien ce qui se passe présentement aux États-Unis qu’il serait sans doute plus juste de parler de roman social.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
05 juillet 2022
À la veille de la soixantaine, Brendan peine à joindre les deux bouts. Après avoir été remercié d’un poste de directeur des ventes qu’il occupait depuis 27 ans, il est devenu prisonnier de ce qu’il appelle l’« économie Uber ».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
28 juin 2022
Le plus européen des écrivains américains signe la chronique d’une Amérique en crise où le droit à l’avortement est menacé.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Elle
16 mai 2022
L'écrivain américain n'est pas d'humeur à murmurer : il gronde face à la terreur que répandent les « pro-vie », les « anti-avortement » et autres extrémistes dans une Amérique que l'ère Trump a fossilisée.
Lire la critique sur le site : Elle
LeFigaro
12 mai 2022
Un roman coup-de-poing sur les dérives de la société américaine, et la question très actuelle de l’avortement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
« Les Hommes ont peur de la lumière » est exactement le livre qu’on attendait de lui : une radiographie des États-Unis durant les années Trump.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
— Todor m’a proposé de faire réparer ma voiture en échange d’informations sur vous et votre clique.
— Ma clique ? Vous voulez dire mon escadron d’avorteuses, qui prend pour cible de pauvres femmes qui ne rêvent que d’avoir un enfant après avoir été violées ? Ou encore celles qui n’ont pas de toit et se réjouissent à l’idée de vivre dans la rue avec un bébé ? Sans parler de celles pour qui devenir mère est une responsabilité bien trop écrasante dans le monde hostile qui est le nôtre… Mais tous ces fanatiques qui vomissent leurs préceptes chrétiens sont les derniers à faire preuve de compassion et de décence. Tout ce qui les intéresse, c’est de rendre le sexe punitif.
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Klara.Ma petite fille adorée.Ma fille brillante, si attachée à ses idées. Vingt-quatre ans.Toujours prête à en découdre. Avec une opinion tranchée sur tout depuis le début du collège. Se mettant ses profs à dos parce qu'elle ne suivait pas les règles- et les remettait sans cesse en question.(...)
Se tournant vers moi à la moindre question, la moindre colère, au moindre doute....Je l'écoutais quand elle en avait besoin et je ne lui en tenais pas rigueur quand elle passait sa rage sur moi.
Peut-être parce qu'après une vie entière à éviter comme la peste les conflits et les désaccords, je m'émerveille et m'inquiétais en même temps de sa capacité à engager le débat et à défendre sa position. Sa définition du bien et du mal ne tolérant aucune entorse, et elle refusait catégoriquement de se laisser dicter sa conduite par ce qu'elle appelait " le système ".Récemment, je me surprenait à me demander si je n'admirais pas à ce point son indépendance parce que c'était quelque chose qui m'avait toujours fait défaut.

( Pocket, 2023, p.37)
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 —C’est ça le problème dans ce pays. Quand on a besoin de moyens, on doit lécher les bottes d’un millionnaire au lieu de demander à l’État. Il ne faudrait quand même pas que l’argent du contribuable finance autre chose que l’armée, la police et les cadeaux fiscaux aux riches.
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C’est ça, le problème dans ce pays. Quand on a besoin de moyens, on doit lécher les bottes d’un millionnaire au lieu de demander à l’Etat. Il ne faudrait quand même pas que l’argent du contribuable finance autre chose que l’armée, la police et les cadeaux fiscaux aux riches.
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Il a raccroché. Je me suis cramponné au volant, soudain nauséeux à la pensée de ce que je venais de dire.Était-ce à cause de tout ce qui s'était passé aujourd'hui que ces paroles m'avaient échappé ?
Ou peut-être que, pour la première fois de ma vie, j'avais refusé de me laisser dicter ma conduite par un homme en position de pouvoir- ce prêtre à col romain, avec ces manières de gangster et ses menaces à peine voilées.
Oui, peut que, pour la première fois, j'avais répondu à la voix de l'autorité d'aller se faire foutre.

( Pocket, 2023, p.173)
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