AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Chloé Royer (Traducteur)
EAN : 9782714474063
264 pages
Belfond (05/05/2022)
3.63/5   487 notes
Résumé :
Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir !

Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et soudain, l’explosion d’une bombe.
L’immeuble dévasté abritait l’une des rares cliniques pratiquant l’avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissants, Brendan, un chauffeur Uber d’une cinquantaine d’années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 487 notes
Enfin, Douglas Kennedy nous revient avec ce bon roman qui m'a ramené au temps de piège nuptial, des charmes discrets de la vie conjugale, quitter le monde

Un récit plein de rebondissement, de suspens, de belles personnes et de moins engagé vers le bien, de scènes suffisamment graves pour captiver le lecteur.

L'auteur y aborde ses thèmes de prédilection : la société américaine, le travail, l'exploitation, les débordement des puissants mais surtout un sujet grave qui demande réflexion : l'interruption volontaire de grossesse, sujet brûlant, particulièrement aux Etats-Unis, où des cohortes d'opposants sont capables de manifester plus que bruyamment, avec pour bannière, leurs émotions et leur génie culpabilisateur, et imperméables à toute discussion.

Je me suis sentie, dès le début du roman, dans la peau de Brendan, le personnage principal : un homme qui vit simplement, ne se pose pas trop de question, ne juge pas verbalement, un homme qui a baissé les bras face à une femme déterminée quoique déséquilibrée par les épreuves qu'elle a subies, et face à un prêtre, son ami d'enfance, corrompu et arriviste.

On assistera au cheminement de notre héros, aidé par une femme hors du commun et qui semble avoir les pieds sur terre, poussé par sa fille, Klara, jeune femme obstinée pour laquelle il est prêt à donner sa vie.

Le dernier tiers du livre est très mouvementé : difficile de refermer le livre avant de … savoir…


Un véritable page-turner relativement court que l'on referme avec un certain vague à l'âme.

Commenter  J’apprécie          844
Avec ce nouveau roman de Douglas Kennedy, on retourne le sens du suspens et le rythme vertigineux des premiers romans, l'Homme qui voulait vivre sa vie, La poursuite du bonheur, lus en apnée en sautant dangereusement des paragraphe pour aller plus vite ! Même si l'on atteint pas le degré de stress que dans Cul-de-sac, on est quand même happé par l'intrigue et les rebondissements qui remettent tout en cause. Chaque situation contient une certaine incertitude qui entretient l'angoisse.

Douglas Kennedy choisit de plus un thème épineux, qui suscite beaucoup d'affrontements de violence de l'autre côté de l'Atlantique. Les pro-vie n'ont aucun scrupule à attaquer et même éliminer ceux qui permettent aux femmes d'avoir accès à l'avortement.

Les arguments de chaque camp sont développés, et la passion qui anime les débats bien retranscrite. L'auteur ne cache pas son agacement voir sa révolte contre les pro-vie.

Ecrit comme un véritable thriller, le roman est passionnant et fait la preuve qu'une liberté conquise ne l'est jamais pour l'éternité et que la vigilance reste de mise.

264 pages Belfond 5 mai 2022
Traduction Chloé Royer
#DouglasKennedy #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          730
Oui, ça arrive, Les hommes ont peur de la lumière est un coup de coeur sans avoir la note maximum. Coup de coeur pour cette plongée dans l'Amérique d'aujourd'hui, mais note diminuée à cause d'une intrigue policière dont la fin ne m'a pas convaincue.
Brendan, un chauffeur Uber, raconte ses nuits sans sommeil, sa vie sous tension : au moindre faux pas, il risque d'être éjecté de la plateforme. Une existence précaire, mais qui pourrait l'être encore plus sans ce travail. le début du livre n'est pas sans rappeler le film de Ken Loach, Sorry We Missed You, un film qui dénonce les ravages de l'uberisation. Et comme dans le film, j'ai été fascinée par la description faite par Douglas Kennedy.
Brendan prend Elise pour une course et la dépose devant un bâtiment qui explose quelques secondes après. Elise est saine et sauve, mais ce n'est pas le cas d'un gardien qui meurt dans l'explosion. Elise est bénévole dans une clinique qui pratique l'avortement, sujet plus que sensible aux États-Unis.
L'histoire est aussi la prise de conscience par Brendan d'un sujet qui l'indiffère même si les positions anti-avortement de sa femme et de son meilleur ami le gênent quelque peu. Mais jusque-là, il préférait éviter les discussions.
J'ai été moins convaincue par l'intrigue policière, peut-être parce que thriller et chronique sociétale vont mal ensemble, ou alors parce que l'intrigue et ses méchants caricaturaux ne sont pas à la hauteur de la critique.
Merci à NetGalley et aux Éditions Belfond pour cette lecture.


Lien : https://dequoilire.com/les-h..
Commenter  J’apprécie          530
« Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir. »

C'est cette phrase de la quatrième de couverture qui de ses caractères gras mercantiles m'a fait renouer avec un auteur que j'ai longtemps adulé pour finalement aboutir à un constat plus acidulé. J'espérais revivre les plaisirs de lecture de « Piège nuptial » ou de « Cet instant-là ».

Dans une Amérique déclinante, le grand retour de l'opinion à l'obscurantisme.

C'est plutôt mon ressenti de ce roman jugé noir qui s'avère tout au plus café au lait du matin chagrin où devant sa tasse ébréchée Brendan se demande comment a-t-il pu accepter une existence si médiocre ? Comment a-t-il pu supporter encore son conjoint avec de si lourds désaccords, dans une telle incompréhension de l'autre ?

D'un parcours de vie abimé par le quotidien comme Douglas Kennedy sait si bien en brosser l'essentiel et en détailler l'escalade et les enchainements, ce roman se métamorphose, et c'est bien dommage, en un « Thriller » mélodramatique et difficilement crédible.

Le coeur de l'intrigue explicitement abordé par l'auteur est la désolante remise en question de la liberté d'avorter dans l'Amérique puritaine d'aujourd'hui avec le combat entre les « Pro-Vie » et les adeptes du « Women's Choice Group » qui est malheureusement porté à son paroxysme par une fusillade à l'américaine totalement inutile.

Ce roman a donc le courage de porter le débat sur le sujet épineux et passionnant qu'est l'IVG mais qui est trop souvent détourné par des effets spécieux beaucoup trop hollywoodien à mon gout.

« Cette question n'a rien de simple. Peu importe à quel point on nous répète qu'il y a ceux qui ont raison et ceux qui ont tort. La seule et unique vérité, c'est que c'est un choix personnel. Et il revient à chaque femme de faire ce choix. »

Et qu'il soit toujours possible de légalement l'accomplir...




Commenter  J’apprécie          452
Ce dont j'étais sûr, c'est que j'avais lu au moins un des nombreux romans de Douglas Kennedy. Je ne me rappelais pas le titre ni le sujet — c'était il y a très longtemps —, mais j'avais gardé un souvenir positif de cet écrivain américain, qui séjourne souvent en Europe. J'ai observé qu'il avait une bonne réputation, qu'il comptait un grand nombre de lecteurs fidèles, dans plusieurs langues. Il était donc logique que je choisisse un jour, en toute confiance, de lire et de critiquer l'un de ses derniers livres.

Douglas Kennedy est connu pour construire ses romans à partir d'intrigues policières, qui lui servent de support pour critiquer sévèrement la politique et les moeurs sociales et sociétales aux Etats-Unis. Les hommes ont peur de la lumière ne déroge pas à la règle.

A cinquante-six ans, Brendan est au bout du rouleau. Cela fait plusieurs années qu'il a été viré de son poste d'ingénieur commercial, il n'a jamais retrouvé de boulot et il peine à se maintenir à flot dans un job de chauffeur Uber, avec l'angoisse d'être rayé des cadres compte tenu de l'état de sa voiture. du côté familial, c'est encore pire, sa vie est un enfer, son épouse étant devenue une insupportable grenouille de bénitier. Leur fille Klara, dont il est proche, a préféré s'éloigner.

Au hasard d'un trajet dans Los Angeles, Brendan et une cliente — une femme âgée d'une grande bienveillance, nommée Elise — sont soudain confrontés à des expéditions ultra-violentes, aux conséquences parfois mortelles, menées contre des antennes du planning familial par un groupe d'intégristes chrétiens antiavortement. Un groupe auquel semble appartenir l'épouse de Brendan, ainsi qu'un ami d'enfance un peu manipulateur devenu prêtre.

De fil en aiguille, Brendan et Elise se retrouvent poursuivis par des tueurs lâchés à leurs trousses par un multimilliardaire compromis dans une affaire d'esclavage sexuel impliquant une toute jeune fille… Tout cela n'a ni queue ni tête, mais les péripéties sont l'occasion pour l'auteur d'afficher ses positions sur un certain nombre de sujets faisant l'actualité outre-Atlantique, comme l'ubérisation du travail, la liberté d'avorter, ou les menaces que les fondamentalismes religieux et le pouvoir de l'argent font peser sur la démocratie.

Le livre se lit très facilement, le texte français étant très fluide, tellement fluide qu'il donne parfois l'impression de manquer de consistance. Difficile d'évaluer sur ce sujet la responsable du traducteur ou celle de l'auteur, dont il est notoire qu'il est parfaitement francophone.

Un mot sur le misérabilisme de Brendan, narrateur des péripéties, qui ne m'a pas vraiment inspiré de compassion. Il pleure beaucoup, ce qui m'a fait penser aux romans préromantiques où l'on voyait des personnages poursuivis par le malheur et « versant des torrents de larmes ».

Le droit à la liberté pour une femme d'interrompre sa grossesse est actuellement mis à mal aux Etats-Unis. Les conflits sur le sujet ont toute leur place dans une fiction, mais il est à mon sens inutile et ennuyeux d'y introduire du débat. Ce n'est pas une question de peur de la lumière ; quand les conflits opposent foi et raison, il n'y a pas de débat qui tienne. le roman de Douglas Kennedy est loin d'avoir le niveau de celui de Joyce Carol Oates, Un livre de martyrs américains, dont j'ai publié la critique en novembre 2019. La grande femme de lettres américaine a exploité avec beaucoup plus de subtilité romanesque et de réflexion psychosociale le phénomène qui transforme en assassins hargneux des bigots confits en dévotion et opposés à l'avortement, tandis que leurs ennemis proavortement mutent en militants prêts à se sacrifier pour leur cause.

Les hommes ont peur de la lumière est probablement un mauvais cru ! Cela peut se produire chez les auteurs prolifiques, de la même façon que pour une bouteille de grand vin… Faut-il d'ailleurs préconiser, comme semble s'en féliciter Douglas Kennedy par l'entremise d'Elise, l'usage de bouchons à dévisser sur les bouteilles de grand vin ? Les grands écrivains ont toujours envie d'aller très haut. Attention ! Il peut leur arriver aussi de dévisser.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          412


critiques presse (8)
LaTribuneDeGeneve
30 août 2022
Le chroniqueur de l’Amérique de Donald Trump se déguise en écrivain romanesque et paradoxalement attiédit l’un et l’autre dans «Les hommes ont peur de la lumière».
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Bibliobs
16 août 2022
Vingt-cinquième roman de l’écrivain américain, « Les hommes ont peur de la lumière » est une charge contre le puritanisme qui résonne avec l’actualité américaine.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeJournaldeQuebec
19 juillet 2022
Avec ce nouveau titre, on nous dit que Douglas Kennedy est revenu au roman noir. Vrai, mais jusqu’à un certain point. Car la réalité qu’il dépeint traduit tellement bien ce qui se passe présentement aux États-Unis qu’il serait sans doute plus juste de parler de roman social.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
05 juillet 2022
À la veille de la soixantaine, Brendan peine à joindre les deux bouts. Après avoir été remercié d’un poste de directeur des ventes qu’il occupait depuis 27 ans, il est devenu prisonnier de ce qu’il appelle l’« économie Uber ».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
28 juin 2022
Le plus européen des écrivains américains signe la chronique d’une Amérique en crise où le droit à l’avortement est menacé.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Elle
16 mai 2022
L'écrivain américain n'est pas d'humeur à murmurer : il gronde face à la terreur que répandent les « pro-vie », les « anti-avortement » et autres extrémistes dans une Amérique que l'ère Trump a fossilisée.
Lire la critique sur le site : Elle
LeFigaro
12 mai 2022
Un roman coup-de-poing sur les dérives de la société américaine, et la question très actuelle de l’avortement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
« Les Hommes ont peur de la lumière » est exactement le livre qu’on attendait de lui : une radiographie des États-Unis durant les années Trump.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
 —C’est ça le problème dans ce pays. Quand on a besoin de moyens, on doit lécher les bottes d’un millionnaire au lieu de demander à l’État. Il ne faudrait quand même pas que l’argent du contribuable finance autre chose que l’armée, la police et les cadeaux fiscaux aux riches.
Commenter  J’apprécie          240
 — On va où, là ?
C’était mon premier passager de l’après-midi. Je l’avais pris en charge devant l’un de ces grands immeubles de bureaux impersonnels de Wilshire, juste à la bordure de Westwood. Une course rapide, à peine trois kilomètres, vers un autre immeuble, du même genre à Century City. Je l’ai observé dans le rétroviseur. La cinquantaine, costume beige mal coupé, corpulent — dans les cent vingt kilos, à vue de nez, et aussi gêné que moi par toute cette chair excessive.
Commenter  J’apprécie          90
La contraception dont on nous rabat les oreilles n'est rien d'autre qu'une violence exercée sur toutes les femmes! La pilule, le stérilet... Tout ça ne fait qu'empoisonnés leurs corps avec des produits chimiques et dédouaner les hommes de leurs responsabilité dans l'acte de conception.
Commenter  J’apprécie          150
Si l’histoire nous a appris une chose, c’est que ceux qui croient détenir la lumière condamnent souvent les autres à l’obscurité.
Commenter  J’apprécie          340
Je n'ai pas le goût du risque. Quand on a passé sa vie à choisir le chemin le plus sûr, à redouter ce qui pourrait arriver si on s'est écarté de la routine pour poser le pied en eaux troubles. L'idée de mettre le cap sur un endroit potentiellement dangereux n'a rien de séduisant.
Commenter  J’apprécie          140

Videos de Douglas Kennedy (76) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Douglas Kennedy
Douglas Kennedy vous présente son ouvrage "Les hommes ont peur de la lumière" aux éditions Belfond. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2621967/douglas-kennedy-les-hommes-ont-peur-de-la-lumiere
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : avortementVoir plus
Notre sélection Polar et thriller Voir plus




Quiz Voir plus

Douglas Kennedy

En quelle année parait son premier roman Cul de Sac (parfois titré Piège nuptial)?

1973
1987
1994
2003

10 questions
203 lecteurs ont répondu
Thème : Douglas KennedyCréer un quiz sur ce livre