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EAN : 9782207135129
224 pages
Denoël (02/03/2017)
2.79/5   12 notes
Résumé :
Dans l'Amérique des sixties, deux soeurs d'une trentaine d'années vivent coupées du monde, seules avec leur père malade. Quand il décède, c'est la libération! Chouette, se dit Frannie, je vais pouvoir passer le reste de mes jours avec ma soeur, une vraie vie de vieilles filles, le rêve! Extra, je vais enfin m'amuser, rire, découvrir le monde et les hommes, pense Doris. Les deux soeurs décident de se lancer dans un road-trip décoiffant à bord de leur Plymouth bien-ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Titre : Les vieilles filles
Auteur : Pagan Kennedy
Année : 2017
Editeur : Denoël
Résumé : 1968, la société américaine subit de profonds bouleversements. Deux soeurs aux caractères opposés vivent recluses au chevet de leur père mourant. Lorsque celui décède Doris et Frannie décident de prendre la route pour savourer leur liberté retrouvée.
Mon humble avis : Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Denoël et plus particulièrement Joséphine Renard pour l'envoi de ce roman. J'ai eu la chance de pouvoir choisir ce bouquin parmi l'excellent catalogue de cet éditeur. Au vu de la photo présente en une vous comprendrez que ce n'est pas la couverture assez hideuse qui m'a convaincu mais plutôt le résumé qui a motivé mon choix. En définitive la lecture de ce roman s'est avérée agréable sans être transcendante. Pagani Kennedy écrit bien, ses phrases sont léchées et dans la première partie du récit j'ai pris un certain plaisir à l'évocation des nombreux souvenirs de Frannie. Ensuite cela se gâte un peu et ceux qui, comme moi, s'attendait à une chevauchée échevelée dans l'Ouest américain resteront sur leur faim. En effet l'échappée de ces deux soeurs est surtout prétexte à de nombreuses introspections souvent inégales sur leur passé familial. C'est fin, délicat mais à mon humble avis un peu ennuyeux. Si les deux héroïnes ont la chance de se voir offrir un nouveau départ, le poids du carcan familial ( surtout chez Frannie ) est omniprésent et l'on aurait vraiment aimé les voir se libérer de celui-ci de manière plus net. D'aucun trouveront dans ce roman une retenue, un charme suranné mais pour ma part j'ai été justement un peu gêné par ce côté trop propret et élégant et je dois avouer avoir éprouver un certain soulagement à la fin de cette lecture.
J'achète ? : Mon avis est plutôt mitigé évidemment, pourtant je comprendrais parfaitement que ce roman puisse trouver son public. Pour ma part ce n'est pas le type de lecture qui me transporte vous l'aurez compris.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en voyant la couverture du livre et sa quatrième de couverture… humour, ironie et exubérance ? En fait c'est un roman tendre et émouvant. Un bonbon acidulé car tout n'est pas rose dans cette histoire… il y a même un soupçon de scandale ! Mais pour cela il faut se remettre dans le contexte, nous sommes en juin 1968.

Au début Frannie, la narratrice, nous raconte comme elle et sa soeur Doris se ressemblent. Comment elle (Frannie) envisage de devenir leur avenir, elle s'imagine qu'elles vont devenir deux vieilles filles douces et calmes. En fait un sent vite que le lecteur est en porte à faux car il n'a que la version de Frannie, ses interprétations et ses souhaits. Mais qu'en est-il en réalité pour Doris ? Petit à petit on comprend que ce n'est pas du tout ce que Doris envisage, et Frannie se voile la face.

Par petites touches, on va découvrir leur passé. Leur vie de famille jusqu'au moment de l'action, juin 1968.

Les deux femmes incarnent deux époques. le monde change, les Etats unis aussi. Doris qui a toujours était plus intrépide, sort de la coquille qu'elle avait créée. Elle est séduisante et ouverte à de nouvelles aventures, changer de vie, de vêtements, reprendre sa vie en main.

Frannie est plus réservée, elle est bloquée sur l'ancien temps. Rien ne doit changer. Il faut être posée, raisonnable et mesurée. Il faut être convenable ne toute occasion. Elle est comme figée dans le temps. Elles viennent d'une famille de quaker.

Depuis qu'elles ont quitté la maison familiale après la mort de leur père en avril 1968, on découvre que cette dichotomie concerne toute la société. Alors qu'à Columbia il y a des révoltes estudiantines, Martin Luther King est assassiné en avril, on voit que Lety et Tante Katherine ne s'imaginent pas changer leur rôle dans la société. Elles ont trouvé leur équilibre entre employée et employeur.

D'un autre côté, on a Richard qui est prof de photographie qui accueille des artistes au gré de leurs besoins et de leurs envies.

Les deux soeurs vont ouvrir leur coeur et se parler. Elles vont un peu parler de leurs souffrances. Faire le point sur le passé, le présent et le futur du coup devient incertain. J'ai beaucoup aimé comment est traité thème du « temps », le rythme de la narration.

Elles ont quitté leur ville où tout le monde les connaissaient ainsi que leurs habitudes. Au fur et à mesure qu'elles voyagent, elles découvrent ce qu'est l'anonymat. C'est effrayant (surtout pour Frannie) et excitant de sortit de leur zone de confort.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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On est bien loin de l'Amérique d'aujourd'hui pourtant on n'est pas dépaysé car celle des sixties n'a rien à lui envier. On a toutes et tous des images, des clichés en tête. On les retrouvera en partie dans ce roman qui n'est pas récent sauf pour ce qui est de cette traduction française (voir le mot de l'éditrice). Auparavant, il fallait lire la version originale, ce qui n'était pas donné à tout le monde.

La couverture est belle, mais laisse penser que l'on va découvrir un road movie endiablé avec nos deux protagonistes principales : Frannie et Doris, deux soeurs assez différentes qui pourtant s'accordent pas si mal. Il n'en sera rien même si de la route, elles en avaleront. Il y aura aussi des rencontres, des retrouvailles, des surprises, des déceptions, de l'amertume, de la jalousie, de l'insouciance, de l'ivresse... Certes, on n'est pas dans un roman d'action avec un rebondissement à chaque paragraphe, mais même avec un rythme plus lent, il s'en passe des choses. C'est moins clinquant, moins tapageur, mais plus réaliste.

On fera quelques incartades dans le passé. Cela nous permettra de mieux saisir les réactions de chacune, de se replonger dans une époque que pour beaucoup, on n'a pas vraiment connu et qu'on a énormément fantasmé.

Globalement, c'est bien écrit. Cela se lit aisément, mais heureusement que ce roman n'est pas plus long. Cela aurait été trop. J'ai apprécié ce voyage, mais j'avoue que j'étais aussi contente d'arriver à son terme. Plus et je me serais soit lassée, soit égarée en route. Il n'en fut rien et donc j'espère que d'autres voyageurs suivront...

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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ROAD TRIP VINTAGE

En compagnie de deux soeurs trentenaires que tout oppose, embarquez pour un road trip sur les routes des États-Unis des 60s. Cloîtrées depuis leur enfance dans une petite ville du New Hampshire où le temps semble s'être arrêté, Doris et Frannie n'ont pas évolué au rythme de leur pays qui connaît depuis quelques années une révolution culturelle et sociale sur fond de guerre du Vietnam. Après avoir enterré leur père pour lequel elles ont sacrifié leurs plus belles années, les deux célibataires endurcies décident de prendre la route pour découvrir le monde. Sans itinéraire ni contraintes, elles vont goûter aux joies de la liberté en traversant cette nouvelle Amérique où tout semble possible. Avec un univers coloré tout droit sorti de Forrest Gump et des héroïnes qui ne sont pas sans rappeler Thelma et Louise, Les Vieilles Filles nous entraîne dans un voyage initiatique et décapant.
(Critique écrite pour Paulette Magazine)
Lien : https://lavieestunroman.fr/r..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
En général, je ne crois pas en la destinée, mais alors que je lisais la lettre de tante Katherine le dessin de ce qu’aurait été ma vie m’apparut soudain clairement. Doris et moi — les deux autour de la trentaine — nous étions encore trop jeunes pour devenir de vieilles dames seules. Il me semblait que notre route était toute tracée : nous étions faites pour vivre avec tante Katherine, sous l’œil sévère de laquelle nous deviendrions deux apprenties vieilles filles.
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L’instant d’après, elle sortait d’un placard une bouteille contenant je ne sais quel liquide vert qu’elle versa dans deux petits verres couleur rubis. Elle porta le sien à ses lèvres et le vida d’un trait en gardant les yeux longuement fermés. Cette façon de se délecter me faisait l’effet d’une révélation. Moi, il me fallait rester un long moment le verre à la main, comme redoutant la première gorgée car je savais qu’après il ne resterait rien de ce breuvage émeraude qui sentait la menthe, l’odeur de ma mère.
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Un seul regard dans sa direction suffisait pour comprendre — cette façon qu’il avait de nager dans ses vêtements comme s’ils étaient ceux de quelqu’un d’autre. Pourtant, il y a toujours quelque chose que vous ignorez, même à propos de ceux que vous aimez, et cette nuit-là j’avais le sentiment que ce n’était pas à mon père que je parlais, mais à la personne qu’il nous avait toujours tenue cachée, et, qui sait, cet homme-là était peut-être rongé par le tour qu’avaient pris certains événements de sa vie.
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Même lorsque j’étais enfant, je me voyais déjà devenir une petite vieille seule — probablement parce que la vie de maman ne me semblait pas une vie agréable. Sa vie, c’était être assise devant la machine à coudre pour terminer un ourlet le plus vite possible, se lever d’un bond et courir à la cuisine où la marmite débordait, le couvercle caquetant comme une poule idiote, tout cela pendant que le téléphone se mettait à sonner — l’épicier réclamant que sa facture lui soit payée ou ce genre de choses.
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En l’observant encore et toujours alors qu’elle se tenait dans l’encadrement de la porte, le regardant de ses yeux avides pendant qu’il lisait — ce fut elle qui m’enseigna de la sorte les joies de l’obsession. Elle était plus douée pour l’attente que pour l’amour ; même lorsque mon père était à la maison, occupant de sa présence délicate le côté habituel du canapé qui était le sien, elle semblait se languir de lui.
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