AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 44 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce roman est dans ma PAL depuis bien trop longtemps et j'ai eu envie d'une virée en Australie. Je m'attendais à avoir un gros coup de coeur pour cette histoire et ça a presque été le cas mais l'intrigue présente quelques points négatifs qui ont gêné ma lecture.

On fait la connaissance de trois personnages, un couple, Rich et Sandy séparé depuis des années et leur fille, Sophie, de quinze ans. Rich a toujours été un père absent et c'est Sandy qui a élevé, seule, sa fille. Mais pour ses quinze ans, le père décide de retrouver sa fille et de partir en randonnée dans le bush avec elle, pour se rapprocher.

J'ai adoré l'intrigue et le style de l'auteure. La construction du roman est vraiment bien faite : les chapitres alternent entre le point de vue des trois personnages et cela fonctionne très bien. On constate vite que la communication n'est pas le point fort de cette drôle de famille. « Sophie les regarde, assis tous les deux à l'avant, sidérée qu'ils puissent constituer les deux moitié de sa personne. Ses parents. Ça paraît à peine croyable. Il y a Rich, cet inconnu, monteur pour la télévision, qui connaît sûrement des tas de gens célèbres. Et il l'emmène, elle, Sophie, dans un endroit à la renommée mondiale, il la traite en adulte en présumant qu'elle est capable d'effectuer une randonnée de six jours. Et puis il y a sa mère, qui va partir en stage, se retirer pour retrouver le lien avec ses vies passées ou Dieu sait quoi encore. Rich est calme, il présente bien, porte des lunettes de soleil Oakley et écoute Korn ; sa mère a une chemise trop serrée sous les aisselles, et une voiture avec un cintre plié en guise d'antenne radio. »

J'ai vraiment aimé le dépaysement qu'offre le roman, les descriptions des paysages qui font rêver et laisse sans voix. On a qu'une envie c'est de prendre son sac à dos et de partir en randonnée sur leur trace. « Quel monde terrible, dévasté, pense-t-elle. Tout est en train de fondre, de sombrer, de s'abîmer, les vertes prairies se transforment en désert. Plus rien de bon ne reste intact, tout est brisé, rongé, détruit, et les ordures balancées à la figure de la génération suivante. »

Coté personnage et c'est de la que vient ma petite déception, c'est qu'aucun des trois n'est vraiment attachant : La mère est agaçante, son coté hippie est horripilant à souhait, Nick, le père est encore pire, tout le temps à critiquer et être dans son monde sans se soucier des autres et Sophie, l'ado en pleine rébellion contre ses parents, toujours dans l'opposition.
« Puis Sandy se tourne vers Rich, tandis que Sophie cherche son portable au fond de son sac. Elle tend les bras vers lui pour qu'il s'approche, et Rich pense un instant avec surprise qu'elle veut le serrer contre elle, lui aussi, pour présenter un front uni devant Sophie, ou mettre de côté leur animosité. Il imite son geste, un peu stupéfait, et elle relève le menton pour être plus près de son oreille.
"Si tu touches à un seul de ses cheveux, chuchote-elle, tu le paieras, tu le paieras, je te le jure." »
J'aurai sans doute apprécié des personnages un peu moins extrêmes ou caricaturaux car cela apporte une certaine lourdeur notamment sur les cent premières pages.

J'ai en tout cas aimé cette découverte, Cate Kennedy nous transporte, nous fait voyage et nous rapproche de la nature. Pour un premier roman, c'est très réussi et j'espère qu'il y en aura d'autres.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          270
C'est l'histoire d'une famille imparfaite. Rich a abandonné sa compagne et sa fille pratiquement à la naissance de celle-ci. Il donne des nouvelles une fois par an pour l'anniversaire de Sophie, sa fille. Sandy, mère fantasque et hippie fabrique des bijoux à domicile, les revend sur les marchés. Sophie va avoir quinze ans, anorexique, elle ne supporte plus sa mère et accepte d'aller faire un trek sur l'île de Tasmanie avec son père. L'angoisse et la colère de Sandy sont telles, qu'elle décide de partir en retraite spirituelle. Pendant ce trek, Sophie fera la connaissance d'autres marcheurs et s'apercevra que ces derniers devinent son mal être alors que ses propres parents sont aveuglés par leur propre vie. Rich se remémore ses belles années, c'est sur cette île qu'il a fait la connaissance de Sandy, il enjolive le tout, se raconte en héros mais Sophie lui fait comprendre qu'il n'est rien de tout ce qu'il raconte. Sandy, dans sa retraite, est aussi dans ses souvenirs. L'installation dans cette nouvelle petite ville, l'abandon de Rich, puis sa vie avec ses copines, frôlant la misère. A aucun moment Sandy et Rich se remettent en question, doutent de leur bon choix. Et Sophie dans tout ça ? Elle connaît les vieilles rengaines de sa mère, écoute celles de son père et marche, marche, marche sans manger ou presque. Rich, en fin de parcours arrivera à les perdre dans une tempête de neige. Déjà pitoyable, encore plus depuis son ampoule au talon qui dégénère, Sophie devra s'occuper de lui et prendre les décisions importantes de leur survie. Sandy pendant ce temps est affolée, appelle la Police, déclenche les recherches. Elle va s'éloigner de ses amies hippies, appelera sa mère pour une aide morale et physique que cette dernière lui refusera à cause d'un emploi du temps chargé. Sandy va revoir sa vision de la vie, revenir à l'essentiel. L'épilogue ? Vous n'avez plus qu'à lire cette histoire passionnante pour le connaître !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          180
(Très bonne) littérature australienne féminine : suite. On ne cesse de découvrir de nouvelles romancières des antipodes à mesure que les traductions nous parviennent et il est rare d'être déçu. Avec Nos contrées sauvages de Cate Kennedy, il y a même de quoi être totalement séduit pour ce qui est la première incursion au long cours de celle qui a été surnommée dans son pays "la reine de la nouvelle." Elle tient facilement la distance sur près de 400 pages, l'intérêt ne faisant que grandir au fil de la lecture. Au demeurant, les personnages semblent un tantinet caricaturaux : la mère, bloquée dans ses années hippies ; la fille néo-gothique anorexique ; le père, qui s'est éclipsé dès la naissance de sa progéniture et n'a cessé de fuir tout au long de sa vie. Jusqu'au jour où, à l'aube des 15 ans de sa fille, il lui propose une randonnée d'une semaine en Tasmanie, au grand dam de son ex. D'un côté, le périple de deux "inconnus" qui vont devoir apprendre à se connaître ; de l'autre, une femme déboussolée sans son ado qui va tenter de recharger ses accus fatigués dans une cure "new age." En se plongeant alternativement dans la tête de ses trois personnages, Cate Kennedy revisite leur passé et leur fait surtout affronter leur lâcheté et leur égoïsme. Autant le dire : les deux adultes sont pathétiques et la romancière ne leur pardonne rien. Mais elle l'écrit avec un style imparable d'une cruelle lucidité relevée de touches d'humour et d'ironie dévastatrices. le livre est un régal et pourrait verser dans le cynisme alors qu'il est tout l'inverse. Cate Kennedy a une vraie tendresse pour ses héros alors qu'ils sont le plus souvent ridicules, comme s'ils n'avaient jamais grandi depuis leur principal fait d'arme écologiste, bien des années plus tôt, avant la naissance de leur enfant. Laquelle, soit dit en passant, est la plus mûre et la plus responsable du trio, en dépit de son jeune âge. Autre grande réussite du livre : sa description de la Tasmanie, certes devenue une région touristique, mais qui garde son aura de mystère et son caractère dangereux, avec sa météo changeante. le tigre de Tasmanie, dont l'espèce a officiellement disparu dans les années 30, est la vedette de l'ombre de ce livre épatant qui oscille entre le drame pur et la comédie de moeurs avec une maestria jamais démentie. Depuis 2009, date de la parution de l'ouvrage en Australie, Cate Kennedy n'a plus écrit de roman. Au vu de la qualité de Nos contrées sauvages, on n'a qu'une envie : qu'elle récidive le plus vite possible.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
Commenter  J’apprécie          170
Attirée par le titre et le lieu j'ai lu d'une traite ce roman « psychologique » c'est une bonne histoire familiale, une aventure dans ces « contrées sauvages » du bout du monde.
Rich et Sandy sont divorcés, Rich connaît peu ou pas sa fille, Sophie, une adolescente gothique de 15 ans. Pour la connaître, il décide de partir avec elle en exploration dans la montagne, en Tasmanie. le récit agréable à lire alterne entre les différents points de vue des protagonistes, la mère, la fille et le père. Je suis restée un peu sur ma faim, une grande absente la nature … dommage la Tasmanie est diablement belle ! Cate Kennedy s'attache surtout à la psychologie des personnages, pourquoi pas ? C'est bien écrit, bien vu et souvent drôle.
Commenter  J’apprécie          130
En lisant la quatrième de couverture, le lecteur peut s'attendre à une histoire proche du roman de David Vann, Sukkwan Island. Parents divorcés, le père emmène l'enfant en randonnée dans des contrées sauvages afin de renouer une relation filiale.
Mais si les synopsis sont proches, le traitement est relativement différent. L'approche féminine de l'auteur oriente davantage l'intrigue sur les personnages et non sur la randonnée elle-même, qui toutefois nous installe dans un cadre assez exceptionnel.
Sophie, une adolescente émo-gothique, anorexique peine à se construire entre Sandy, une mère coincée dans son univers hippy et Rich, un père absent depuis sa naissance. Son seul refuge est son blog « Ma putain de vie » qui lui vaut l'admiration du corps enseignant.
Elevant seule sa fille, bien décidée à offrir à Sophie une autre éducation que celle qu'elle a reçue, Sandy n'en arrive pas moins à un constat d'échec.
» Ce soir-là, elle est sortie avec trois baguettes coincées dans son chignon, sa robe orange et une de ces ceintures orientales avec des grelots qui tintent à tout bout de champ. Et puis ces bras chamallows. Jamais Sophie ne sera comme ça. Plutôt crever! »
Le parent absent garde son mystère et son attrait pour une jeune adolescente contrairement au parent qui se doit par sa présence au quotidien d'assurer l'éducation.
Si Rich a le charme de l'inconnu et peut grâce à son anticipation étonner sa fille par un semblant de modernité, il n'en demeure pas moins, comme Sandy, bloqué dans le passé sur cette aventure écologique en Tasmanie pour la défense de la rivière Franklin, là où il a rencontré Sandy.
» Que peut-on faire après, quand on a vécu ça? A quoi consacrer le reste de sa vie? »
Sandy et Rich, chacun marqué par une empreinte familiale, se posent aujourd'hui des questions sur les notions de perte, de vieillissement et ont la nostalgie de cette passion vécue en Tasmanie dans les années 80.
Adolescente toujours sur la défensive, sur quel adulte Sophie pourra-t-elle compter?
L'un l'a abandonné pendant quinze ans, l'autre n'a pas vu son problème d'anorexie.
» Les gens ont beau regarder, ils voient ce qu'ils veulent voir, ce qui les arrange. Elle le comprend presque, d'ailleurs, car le désir est si fort qu'il déforme la réalité, l'efface. »

Cate Kennedy propose ici un roman où chacun va apprendre l'impuissance face à ce que l'on ne peut pas changer, va grandir grâce à cette aventure dans les contrées sauvages, celles de Tasmanie mais surtout celles des trois personnages de cette histoire familiale.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          40
Un père absent emmène sa fille gothique de 15 ans en randonnée, alors qu'il ne l'a presque jamais vue de sa vie. Un point de départ très "téléfilm de la 2", mais, bizarrement, malgré plein de poncifs (l'adolescente surdouée anorexique, le père dépassé qui comprend qu'il a beaucoup à apprendre de sa fille, la mère hippie...) on ne tombe pas dans le cliché. En effet, la jeune Sophie est un personnage attachant, finalement assez nuancé. L'alternance des passages consacrés à la mère partie en retraite bouddhiste et aux deux randonneurs donne envie de tourner les pages. Au niveau littéraire, rien de transcendant (ça m'a étonnée de trouver ce roman chez Actes Sud d'ailleurs...) mais une lecture agréable au demeurant. La fin ne tombe ni dans la mièvrerie ni dans le lieu commun, donc c'est plutôt pas mal et surprenant !
Au final, pas un monument de la littérature ni une pépite, mais un roman facile et agréable, qui change de la lourdeur autocentrée de cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          30
Dommage que Sophie ne soit pas entendue plus souvent dans ce roman, car les pensées de ses deux parents ne sont pas très réjouissantes.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis tombée sur ce roman à la bibliothèque, il était estampillé « coup de coeur » et je l'ai emprunté sans
rien en connaître de plus. C'est donc pour moi une belle découverte : j'ai été vite séduite par cette histoire et j'ai plongé dans l'univers de ces trois personnages et par l'intrigue située en Tasmanie : Sandy la mère, Sophie la fille et Rich le père. Sandy et Rich se sont connus lors de combats écologiques menés pour la sauvegarde du cours de la rivière Franklin. Ils se sont ensuite installés ensemble dans une petite ville avec une vie très « hippie et baba-cool » ! Sandy s'est mise à fabriquer et vendre sur les marchés des bijoux artisanaux alors que Rich devenait photographe. Ils rêvaient de parcourir le monde…A la naissance de Sophie, Sandy a commencé à s'installer en envisageant un avenir plus stable alors que Rich continuait à rêver de grands voyages à l'aventure. Ils ont fini par se séparer et à partir du moment où Rich est parti, Sandy a volontairement coupé tout lien entre lui et Sophie. Pourtant, pour ses 15 ans, Rich resurgit et propose à Sophie une randonnée-trek dans le bush de Tasmanie pour apprendre à se connaître, une sorte de voyage initiatique. Malgré les réticences et inquiétudes de sa mère(ou peut-être plutôt à cause d'elles !), Sophie accepte.
Ce livre mêle les récits des vies passées de Sandy et Rich et le présent de Sophie, ses fragilités, ce qu'elle a pris de chacun de ses parents, les regards et jugements intransigeants qu'elle porte sur eux : au cours de cette randonnée riche en aventures, elle se découvre elle-même et comprend aussi petit à petit ses parents et leurs imperfections. Ce qui ressort de ce roman, c'est la maturité et la lucidité de l'adolescente face aux côtés « éternels adolescents rêveurs » de ses parents : son père, fuit ses responsabilités en voyageant et en rêvant de faire la photo du siècle qui le rendra célèbre ; quant à sa mère, elle poursuit un hypothétique bien-être basé sur des croyances new-âge.

C'est selon moi un beau roman, bien écrit, sensible et qui nous fait voyager jusqu'en Tasmanie. Bon moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          10
Lui, c'est Rich qui a fui sa paternité, les responsabilités de père, qui ne voulait pour rien au monde sacrifier « l'ailleurs peut-être » au « ici maintenant », qui se perçoit un peu comme le loser qui aurait pu gagner, si la malchance ne l'avait définitivement écarté de la lumière, elle c'est Sandy qui se donne l'illusion de vivre en marge, qui croit qu'on peut éternellement mettre un fossé entre la vie et le rêve, entre sa mère et ses propres décisions.
La petite c'est Sylvie, petit être gracile qui ne sait pas vivre.
Comment faire d'un obscur réalisateur d'émission minables, d'une baba-cool restée scotchée à un passé rêvé de militante, d'une petite gothique anorexique des personnages si attachants que vous ne puissiez vous empêcher de les trouver attendrissants.
Une belle histoire, une histoire folle.
Bah, une histoire simple après tout.
Rich, père absent, démissionnaire, voudrait faire la connaissance de sa fille, il lui propose donc une randonnée dans une contrée sauvage et belle, très signifiante pour lui et Sandy la mère de cette jeune fille.
La Tasmanie, une contrée d'un autre temps, dont les deux ex-amants ne parviennent pas à se défaire.
Symbole d'un combat passé, symbole de ce temps qui passe et qui nous laisse sur le bord du chemin parfois, désorienté et à jamais statue de sel.
Lui amer, elle comme figée dans un instantané.
Le père et la fille vont donc partager des moments intenses, mais rien, à commencer par leurs sentiments, ne fonctionne comme ils l'auraient voulu.
Se trouver est souvent plus improbable encore que de rencontrer un thylacine (le tigre de Tasmanie dont le dernier spécimen connu a disparu en 1936 dans un zoo)
Ce roman est très beau, drôle, caustique et comme la nature traversée, sauvage et impitoyable.
Commenter  J’apprécie          10
L'histoire d'un famille australienne imparfaite. Les parents, divorcés, sont tantôt touchants tantôt agaçants dans leur manière d'agir maladroite avec leur fille. J'ai aimé les personnages typés : Sandy, la maman ex-soixante-huitarde, éprise d'ésotérisme et de retraites de yoga ; Rich, le papa absent et lâche, charmeur, prétentieux et pathétique, toujours à l'affût du dernier article sportif ; et Sophie, leur fille anorexique, en plein dans l'âge ingrat mais sensible à l'environnement. Et quel décor ! ce trek dans les contrées sauvages de Tasmanie, dont le fameux tigre déclaré disparu tient la vedette... J'ai beaucoup aimé !
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (86) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1420 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}