La Saga d'Auren, tome 1 : Gild

Pour le premier tome de cette saga je suis relativement mitigée. J'ai bien aimé une partie de l'histoire mais j'ai aussi eu du mal avec la soumission de la femme. On reste sur le concept que le roi Midas transforme en or tout ce qu'il touche comme dans la mythologie grecque mais en traitant la femme de manière péjorative ce qui m'enchante moins.

Au début de l'histoire nous assistons à l'orgie du roi Midas ce qui donne le ton de l'histoire. Les femmes sont appelées des « pouliches » et elles sont totalement dévouées à leur roi comme cela pouvait être probable il fut un temps. Cependant une d'entre elles sort du lot, Auren, qui est la favorite du roi. Il l'a recueilli il y a une dizaine d'années et l'a enfermée dans une cage dorée tel un oiseau précieux. Cette dernière lui voue un amour sans limites et se sent protégée par son roi.
Cependant une guerre s'annonce et des stratégies doivent être mises en oeuvre, ce qui aura pour conséquence de remettre en question la relation de la favorite avec son roi. le roi Midas est-il qui il prétend être et jusqu'où est-il prêt à aller pour son royaume ? Car si Midas avance ses pions, Auren voit sa vie voler en éclats.

L'histoire est un peu longue à démarrer car on passe beaucoup de temps sur l'orgie du roi Midas ce qui ne nous procure aucun attachement à sa personne. Il est marié mais possède des maîtresses qui sont désignées tout au long de l'histoire par le terme de « pouliches », et même s'il a l'air de faire attention au confort de ces dernières ça n'en est pas moins des jouets qu'il sort quand il en a envie. Cependant sa relation avec Auren est différente. Quand bien même elle dispose de tout ce qu'elle souhaite, elle reste tout de même enfermée dans une cage aménagée pour ses déplacements mais tout de même prisonnière et sous surveillance.
Ce qui m'a un peu manqué c'est d'en savoir plus sur leur relation passée car nous n'avons que des bribes de leur histoire antérieure et on ne peut pas bien comprendre le dévouement d'Auren à Midas et l'attachement de Midas à sa favorite. Car voir l'homme que l'on aime prendre du plaisir avec bien d'autres femmes n'a rien d'attachant en soi.
J'espère que dans les tomes suivants on en apprendra un peu plus.

Quand la guerre s'annonce on a un Midas totalement différent avec sa précieuse. Il devient froid, distant et calculateur. Il est prêt à offrir sa favorite à un roi bien plus ignoble que lui. Puis Midas s'efface de l'histoire pour laisser la place à Auren. C'est là qu'Auren commence à se remettre en question « Peut-être est-ce une réprimande du destin, la preuve que j'aurais dû me contenter de ce que j'avais et en être reconnaissante ». Les autres pouliches sont ravies du changement de situation car elles jalousent la favorite. Mais quand elles seront toutes captivées par un ennemi bien plus redoutable et sans vergogne, leur vision des choses vont totalement changer, en tout cas pour certaines d'entre elles.
Auren va commencer à s'intéresser au sort des autres pouliches et tenter de les aider quand cela lui sera possible. On va donc passer d'une fille retranchée derrière ses barreaux à observer ce qu'il se passe à une fille qui va prendre les choses en main pour essayer de se dépêtrer de situations toutes plus ignobles les unes que les autres. « Voilà bien l'arrogance des hommes, de si peu considérer les femmes. Et ce sera leur perte. »

De manière générale ce premier tome est assez cru en paroles et en actes, même si le vocabulaire employé est assez enrichi et varié. le monde dans lequel nous emmène l'auteure est assez intéressant si on fait abstraction de certaines passages.
Le retournement de situation à la fin de ce tome me pousse à lire la suite pour voir où veut nous mener l'auteure. Mais à n'en pas douter nous allons assister à une belle évolution du personnage d'Auren.
Dernier point positif la couverture du livre des éditions Hugo roman est juste magnifique et adaptée à l'histoire.

C'est une agréable surprise que cette lecture ! Je la voyais passer sur tous les réseaux sociaux, qualifiée comme un « phénomène de la romantasy ». Et très vite, il y a eu un lever de bouclier : ce n'était pas de la romantasy, ce n'était pas du young adult, c'était honteux, patati, patata… Moi, j'avais mon exemplaire ; j'allais donc me faire mon propre avis.

« Je suis une curiosité, un objet de convoitise et de rumeur. Je suis la favorite du roi. Sa précieuse pouliche. Celle qu'il a changée en or et qu'il garde dans une cage au sommet de son château, celle dont le corps porte la marque de sa propriété et de sa préférence.
Son animal de compagnie doré. » le roman s'ouvre sur une scène d'orgie à laquelle participe le roi Midas, sous les yeux de sa favorite, Auren, une femme constituée d'or. Une scène déstabilisante, qui m'a questionnée sur l'intérêt du livre. J'ai passé outre et j'ai continué…

« Alors je me suis cachée dans une cage et j'étais contente de le faire. Tout ce que j'ensuite, je l'ai voulu. J'ai accepté mes barreaux, je les ai même chéris, non pour y rester, mais pour empêcher les autres d'entrer. » Auren a connu une enfance difficile. Midas est arrivé au bon moment pour la sauver, la protéger, la faire sienne. Tout ce que touche Midas se transforme en or, comme le dit la légende, et Auren, va elle aussi en bénéficier.

« S'il est une chose que j'ai apprise, c'est que tant de richesse... devient insignifiante au bout d'un moment. Vide. Vous pouvez posséder tout l'or du monde et pourtant manquer de tout ce qui a une vraie valeur. » Orea est un royaume complexe dans lequel chacun des rois des six royaumes tente d'être plus fort que les autres. Des alliances se sont faites en opposition au roi « Putride », mais en réalité, chacun envie les possessions des autres, et Raven, cette femme en or, est l'objet de convoitise de tous les mâles du royaume.

Au final, un roman qui dérange par ses prises de position envers la gent féminine. Rien que le terme de « pouliches » pour désigner les femmes qui partagent la couche du roi est particulièrement dérangeant. Et pourtant, la magie dégagée par le récit est vraiment intéressante, le lexique est riche et varié, le style est d'un bon niveau, et le mystère qui perdure autour de notre narratrice, Auren, fait que l'on a toujours envie d'en savoir plus. L'histoire, elle, est captivante, entre récit historique et onirisme fantastique. Bref, je lirai le tome 2 ; c'est évident !

Voilà une série qui me faisait bien envie. Entre sa couverture (je suis faible devant tant de beauté) et son résumé accrocheur, j'avais bien envie de découvrir cette histoire qui revisite le mythe de Midas. Ce roi qui a la capacité à transformer tout ce qu'il touche en or. Un bon moyen de combler ses désirs d'accumulation de richesses en vue du bonheur parfait. Autant dire que j'étais bien curieuse de découvrir cette histoire dans laquelle nous suivons Auren, prisonnière d'une cage dorée.

J'ai commencé ce roman sans trop d'attentes. Car clairement il faisait parler de lui depuis un bon moment et comme tout roman ultra plébiscité, je suis assez suspicieuse. Je sais que bien souvent je vais à contre-courant des coups de coeur en folie et donc, je me suis lancée dans ma lecture en me disant : voyons ce que cela donne, si j'aime, parfait, si je n'aime pas, tant pis, j'aurais fait mon propre avis. J'ai terminé ma lecture avec un constat sans appel, je n'ai pas aimé.

Tout d'abord, sachez que ce premier tome entre totalement dans la catégorie Dark Romance. J'avais eu des petits échos à ce sujet (mais j'ai évité les avis jusqu'à ma lecture). Premier chapitre et déjà dans cette ambiance assez sombre. Auren est dans sa cage doré et assiste à l'orgie de Midas avec ses 6 pouliches. On se croirait presque dans GoT. Personnellement, j'ai trouvé cela assez déstabilisant dans le sens où comme première impression ce n'est pas l'idéal. J'ai de suite détester Midas. Et alors le terme "pouliches" pour parler des maîtresses de Midas, accentue encore plus leur position de "choses" sexuelles dans cette histoire. Clairement quelque chose qui m'agace. Cette entrée en matière est donc une bonne idée de ce qui nous attend. Violence physiques et notamment viols sont de la partie, sachez-le.

Alors oui, ça se lit vite, la plume est plutôt agréable (en dehors de ce qui s'y déroule) on se laisse assez facilement embarquer par l'univers que nous propose l'autrice. Je reconnais volontiers que l'univers ne sert pas juste de décor, on est vraiment dans de la romantasy, reproche que je faisais à Hadès et Perséphone justement (qui plantait le décor et basta). Pour le coup, le background ici est intéressant et j'ai apprécié découvrir les secrets de nos personnages et ce petit suspens quant au fait que Auren soit sa pouliche (GRR) préférée et qu'elle soit entièrement d'or. Sa particularité que l'on découvre assez rapidement accentue le mystère autour de sa personne. MAIS, car il y a un mais, cela montre encore plus qu'elle aurait pu réagir avant au lieu de voir des violences révoltantes se dérouler juste devant son nez, sans agir ou du moins aussi tardivement.

Mon principal problème avec ce récit, c'est donc Auren, l'héroïne. Elle passe bien 80% du roman avec une naïveté sans limites. Depuis ses 15 ans, elle est enfermée dans sa cage dorée, certes, elle bénéficie de son petit confort mais cela reste une CAGE. Vous voyez les chemins de grillages dans les zoo ? Eh bien Auren a ses propres passages pour se balader de cages en cages avec une surveillance constante dans le château. Autant dire une situation révoltante. Jusque là, on se dit, pourquoi pas, c'est le début de l'histoire. Elle va se rebeller rapidement. Mais le hic, c'est que non. Syndrome de Stockholm bonjour. Auren est folle amoureuse de Midas, au point de lui excuser son comportement, sa cage, son contrôle et son obéissance. Etre forcée de regarder celui qu'elle aime, baiser avec ses pouliches (appelons un chat, un chat) subir des ordres non stop, ne même pas avoir le droit de dire quoique ce soit et enfin être échanger pour des complots stratégiques, mais, même comme ça elle lui trouve des excuses, bref, elle obéit et s'écrase.

Côté romance, je m'abstiendrais de détailler ici. Pour moi, ce n'est pas une romance à proprement parlé vu à quel point cette relation est malsaine. Certes, ils se sont connus avant et peut-être étais-ce sincère, mais l'arrivée de l'épouse de Midas, des pouliches et de cette cage, signe définitivement un tournant pour moi et on sort de la romance classique pour partir sur une Dark Romance (que je n'apprécie pas). Et les rebondissements ne vont que confirmer mes craintes. Finalement, il y a un petit côté répétitif déjà avec l'arrivée d'ennemis et le fait qu'ils voient tous les femmes comme des vagins dont abuser. C'est résumé grossièrement, mais c'est totalement ça.

En conclusion, j'ai tenté, je me suis embarquée dans cette histoire curieuse de découvrir cette revisite mais je m'arrêterais ici. Je n'ai pas apprécié les personnages et la tournure de ces derniers et même si l'univers est intéressant, je n'ai pas passé un bon moment de lecture au vu de tout ce qui s'y déroule. Je ne doute pas qu'il plairait aux amateurs de Dark Romance, mais pour ma part, je n'ai pas aimé.
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J'ai un peu tardé avant de me lancer dans cette saga populaire, non pas que l'envie n'y était pas (je la guettais déjà en vo), mais je préfère attendre que plusieurs tomes soient publiés pour éviter toute frustration. Je ne regrette pas d'avoir patienté, je sais d'ores et déjà que je vais enchainer cette saga car j'ai adoré.

Pour être franche, j'avais peur de me lancer après avoir vu des avis très virulents sur ce premier tome. Maintenant que je l'ai lu, je peux comprendre ce qui a pu déranger, c'est un univers très sombre dans lequel le rôle de la femme est vraiment mis à mal. Quand l'on a ne serait-ce qu'un minimum de fibre féministe, c'est difficile à lire. Ce livre s'adresse donc à un public averti certes, mais surtout pour qui ce genre d'univers ne pose pas problème, il faut parvenir à distinguer la fiction de la réalité et je comprends que ça ne soit pas toujours possible selon notre sensibilité. La fameuse scène de l'orgie du début m'avait donnée pas mal d'appréhensions, mais contre toute attente, je n'ai pas été dérangée, je pensais que ça serait « pire ». Comme quoi, c'est propre à chacun. En tout cas, l'aspect sombre et tordu de cet univers m'a plus que conquise, j'aime le fait que ça soit « sans foi, ni loi », que des choses interdites dans notre code de société, puissent ici se passer, sans le moindre scrupule. Et le fait que l'on ressente la révolte imminente de la part des femmes, et notamment d'Auren qui va bientôt parvenir à se libérer des jougs de son bourreau et plus globalement des hommes, me fait encore plus apprécier cet univers. J'en suis la première surprise, mais écoutez, je profite de cet agréable sentiment.

À côté de cela, je n'ai eu aucun mal à m'attacher à Auren, et c'est ce qui m'a directement fait accrocher à l'histoire. Certes, elle est naïve et en proie au syndrome de Stockholm qui peut parfois être agaçant, mais à titre personnel, je trouvais ça assez réaliste. Certains flashbacks apportent des explications à son comportement et c'était cohérent. J'espère que ces retours dans le passé d'Auren et Midas avant que celui-ci ne devienne roi, seront également présents dans le prochain tome. Concernant Midas, il me laisse perplexe, d'un côté je l'exècre pour sa manière de traiter les femmes et surtout Auren, qui n'est ni plus ni moins que sa chose mais de l'autre, je prends goût à suivre les viles aventures, de ce fin stratège à l'égo surdimensionné. L'autrice est parvenue à semer le doute en moi, et c'est un bon point.
J'ai aussi apprécié la construction de l'univers, même si on sent qu'il ne s'agit que d'une brève introduction de tout le potentiel du Worldbuilding. On ressent bien que ce premier tome pose les fondements afin d'inclure de futures intrigues politiques, et ça, c'est quelque chose que j'attends avec grande impatience d'autant que des évènements laissent entrevoir une suite prometteuse. Pour ce qui est du rythme, il a parfaitement fonctionné avec moi, et le dernier tiers du roman offre beaucoup d'action, me faisant passer d'une émotion à une autre sans le moindre répit. J'ai parfois été scotchée par certaines scènes brutales et imprévisibles.

Pour conclure, je suis passée tout près du coup de coeur, en cause, la plume parfois trash et orale, avec des termes un peu trop répétitifs (je pense notamment à « pouliche » qui revient un nombre incalculable de fois). J'attends de voir la suite, peut-être que les complots politiques changeront la donne. En tout cas, ça aura été une très belle surprise, j'ai vraiment adoré ce premier tome, et je n'ai qu'une hâte c'est de voir l'ascension d'Auren (spoiler alert : j'ai déjà dévoré et adoré le second tome).

Si habituellement je rédige mes avis dans la foulée, ici, j'ai eue besoin de digérer. Non pas que cette lecture ne m'a pas globalement plu, mais certains thèmes étaient... « Tordus ».

Je ne compte pas faire de résumé de l'histoire mais seulement décrire mon ressenti. Cela pourra sembler confus.

• Je n'ai pas du tout aimé le début de ce roman, celui-ci est très explicite et nous plonge directement dans cette ambiance dérangeante. Ayant lu des avis avant d'entamer cet ouvrage, je savais à quoi m'attendre donc j'ai vite tourné les pages - je n'aime pas lire les contenus sexuels - et je crois même que, inconsciemment, j'avais érigé des murs autour de moi tout au long de ma lecture. de ce fait, je ne me suis pas senti entièrement ''impactée'' (entre guillemets) par le récit, je me suis volontairement tenu éloignée de cette violence, de cette condition des femmes révoltante, de ces comportements répugnants, et cette barrière que je me suis façonnée m'était nécessaire au vu de ma grande sensibilité, sinon je m'en serai difficilement remise... Néanmoins, je ne saurais l'expliquer mais j'ai été plus ou moins happée par l'histoire (fort heureusement, il n'y a pas de contenu explicite à toutes les pages!). Les chapitres s'enchaînent rapidement, malgré quelques répétitions et pas mal de longueurs, j'ai trouvé ce tome dans l'ensemble plutôt addictif. Je ne m'attendais pas à certains rebondissements, qui m'ont laissés perplexe, mais la fin me donne tout de même envie de poursuivre la série. Aussi, la narration à la première personne du singulier m'a beaucoup plu, nous suivons Auren comme le titre de la saga l'indique (''la saga d'Auren''), et je ne serais donc pas étonnée que nous assistions à son évolution et à son éclosion suite à ce qu'elle a sombrement vécu... On a envie de la voir s'en sortir et la voir s'enfuir, loin, très loin, de cette relation toxique qu'elle entretient avec le roi Midas. En plus de ce que j'ai cité précédemment, j'ai été gênée par les dialogues, les insultes faciles et crus, je n'avais pas l'impression que cela correspondait à un peuple vivant dans un royaume et se déplaçant avec des chevaux, mais c'est peut-être la vision que je m'en fais...

• Pour conclure, ce tome 1 est violemment cruel, difficile, malsain, et est loin d'être joyeux malgré cette envie qu'a Auren de toujours voir le bon côté des choses. Et même si je n'ai pas été entièrement convaincue par l'histoire, même si certains passages m'étaient pénibles, le récit dans sa globalité et mon envie de voir Auren briller me pousse à continuer la saga. En espérant ne pas être déçue par la suite...

PS : ce premier tome n'a rien d'une ''romantasy'', cela viendra sûrement avec les prochains tomes. Aussi, il s'agit évidemment d'un roman pour ADULTE AVERTI. Ci-après quelques Trigger Warning, en plus de ce qui a été dit dans cet avis : mort, sang, agression, maltraitance envers les femmes, viol.
Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité, sont explicitement dérangeantes, malaisantes et violentes.