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Critique de mazuay


Je vous avais déjà parlé de Léo Kennel pour sa nouvelle L'espace dans la géométrie et sa novella La nuit en sursaut qui m'avaient toutes deux emballées. Je m'étais donc procuré la novella suivante aux éditions Hydromel. Cette dernière, toujours dans un monde post-apocalyptique me taraude différemment.

En réalité, Transparence des Tigres - Souvenirs transgéniques m'a semblé beaucoup moins abordable. L'écriture est clairement surréaliste. J'ai du reste très certainement raté pléthore de références. Voici la façon dont j'ai compris ce que Mme Kennel nous présente ici.

La novella est un ensemble de souvenirs, chapitres hétéroclites, d'une jeune fille en fuite. On a donc le fil conducteur du voyage, fuite d'un environnement détruit qui flirte entre décadence, ruine et survie. Les souvenirs de la fugueuse, qui permettent de découvrir son univers, semblent être déclenchés par l'apparition de chats. Mais pour moi, ce ne sont pas les chats qui sont des tigres. Ils n'ont rien de prédateurs. Non, ce sont les souvenirs eux-mêmes qui sont des tigres de papier, menace sous-jacente, mais tellement évanescente. L'écriture est du reste le passe-temps de la demoiselle. Pourquoi évoquer leur transparence alors ? Parce que cet univers, complètement psychédélique par ailleurs, semble vide de sens. Ses habitants sont vides d'utilité, de rêves. Ils sont transparents. Ensuite, pourquoi transgénique ? Hé bien, rien de ce qui est évoqué ne semble bien réaliste, voire matériellement faisable. Alors est-ce le souvenir qui a été modifié génétiquement ou les hommes ? Malgré tout cela, la jeune fille n'est pas plus touchée que cela. Elle veut autre chose et parvient à quitter son vase clos.

Que de questions philosophiques... Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit. J'avais remercié Mme Kennel de continuer à nous faire réfléchir dans un billet précédent. C'est encore plus flagrant ici. Chacun des souvenirs répond à ce qui semble être une peur primaire. La situation est déviée à l'extrême, mais sert de vecteur à une analyse possible. le manque pour moi, et ce qui me ferait qualifier cette novella de cynique, c'est que les problèmes sont présentés, les craintes de dérive affichées, mais aucune solution ou moyen de prévention envisagé. La fin est d'un pessimisme record. Il n'y a pas une once d'espoir. Mme Kennel devait être bien triste lorsqu'elle a rédigé ce texte.

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