Ce livre m'a intrigué par sa couverture inhabituelle. Une image sans intérêt qui sert davantage de fond d'écran pour mettre en valeur ce nom en grosses lettres noires : Kenny.
Sans doute un nouveau concept pour cette ultime collection qui souhaitait mettre au rancart toutes ces filles légères et court vêtues.
Un indice peut être pour préparer le lecteur à un voyage dans les pays scandinaves...
Un espion soviétique doit rapporter des prises de vues d'une installation militaire Suédoise. À peine a-t-il mis les images dans la boîte que la police le coince.
Ce qu'il ignore, c'est la partie d'échecs qui se joue à Moscou au sein du pouvoir pour lequel un pion comme lui ne sert qu'à être sacrifié.
Afin de ne pas subir de représailles de la part de Moscou les pays se refilent la patate chaude (l'espion) jusqu'au moment où celui-ci termine son périple sur le sol français (faut bien que Coplan rentre dans la danse).
Si ce premier tiers du récit était des plus honnêtes, j'ai ressenti subitement un changement de style et un raccord pas très naturel.
En effet c'est le moment où l'action va se dérouler au Centre Hélio Marin de Montalivet (un camp de nudiste) qui à l'époque de la parution du livre, vivait son âge d'or.
Cela m'a paru un texte publicitaire à la gloire de cette destination de vacances que l'on avait tenté d'insérer en force dans le récit.
Dès cet instant je n'ai plus "marché" et ce n'est pas la conversion de Coplan en bon samaritain qui tend la main à la brebis égarée (l'espion soviétique) qui pouvait arranger la situation.
J'ai refermé ce livre dépité (même pas un bout de sein sur la couverture pour me consoler).
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L'intrigue est assez simple.
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Olga était belle et généreuse comme une bonne terre. Ses épaules rondes, ses cuisses pleines, ses seins à la fois fermes et moelleux, les adorables bourrelets de velours qui protégeaient le nid secret de son ardente féminité, c'était cela le véritable bonheur.
Pour éviter la cohue, il emprunta des routes secondaires et il se permit même de faire une halte pour passer la nuit à Melle, charmante bourgade des Deux-Sèvres qui fut une capitale à l'époque féodale et dont les trois églises romanes sont de sublimes témoins d'un prestigieux passé.
Le centre hélio-marin - Le C.H.M. pour les initiés - est une véritable ville, avec ses quartiers aux noms poétiques : Polynésie, Californie, Médoc, Atlantique, Soleil, etc., ses rues, ses avenues, son centre commercial, ses installations thermales, ses terrains de jeux et de sports, sa banque et son infirmerie.
En parlant de paradis, Roger Louzet n'avait pas exagéré. Le domaine du C.H.M. - le plus beau et le plus vaste territoire naturiste du monde - est situé en bordure de mer, au cœur même de l'ancienne forêt du Flamand, dans ce pays de Médoc dont la saveur est universellement connue.
Les paroles du Suédois l'obsédaient : " ...finir sa vie en prison."
Il ne s'agissait pas là d'une menace gratuite, Kalters le savait très bien. Combien d'agents secrets, qui avaient refusé de parler, avaient croupi dans des geôles jusqu'au jour où quelques gouttes de poison versées dans le café du matin les avaient délivrés de la vie !
Un prisonnier anonyme gardé au secret et qui meurt de maladie, cela ne pose aucun problème à l'administration pénitentiaire d'un pays.
La découverte inattendue de l'existence d'une Mme Holler donnait à réfléchir. En fait, ça puait la combine à plein nez. Un type comme Kalters, agent secret professionnel, disposant de domiciles de rechange et de fausses identités à gogo, on le voyait mal dans la peau d'un brave petit époux bourgeois. Ce truc là devait cacher quelque chose.