Livre intéressant sur le jeûne, ses différentes pratiques et ses bienfaits. le problème c'est que l'auteure elle-meme est une fervente partisane du jeûne et que l'on ressent ce biais dans sa plume. de nombreuses études scientifiques sont données pour étayer son propos, mais le nombre de témoignages dépassent largement le nombre d'études scientifiques citées. D'une part cela crée de la longueur dans le livre, car c'est souvent la même chose: la personne est atteinte d'une maladie plus ou moins grave, essaye tous les traitements mais aucun ne fonctionnent, décide de jeûner et enfin retrouve la santé. On comprends le schéma, aucunement besoin de décrire chaque témoignages de jeûne réussi.
D'autre part, cela diminue la crédibilité du propos avancé car un témoignage n'a peu ou pas de valeur face à une étude scientifique sérieuse.
Cette lecture peut être intéressante en complément du documentaire Arte sur le jeûne mais est un peu longue à mon goût
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Dans le soufisme, mysticisme de l’Islam, la pratique du jeûne accompagne souvent les pratiquants en dehors de la période du Ramadan. Le pratiquant jeûne dès qu’il désire entendre la voix de Dieu. Selon les maîtres soufis, jeûner est essentiel pour toucher le divin :
« La force corporelle dépend de la nourriture et de la boisson, tandis que la force spirituelle dépend de la faim et de la soif. Dans le domaine de Dieu, la faim est une nourriture divine ».
Tous les êtres vivants ont eu besoin de s’adapter à des conditions sans cesse changeantes. Contrairement à l’image factice d’une nature bienveillante avec qui l’homme vivait en harmonie, l’environnement de nos ancêtres était probablement plus dangereux qu’il n’y paraît. D’innombrables fois, l’homme a rencontré dans son environnement des toxines mortelles. On peut par exemple facilement imaginer un homme préhistorique se désaltérant dans une rivière alors que quelques mètres en amont un cadavre de mammouth se désagrège dans l’eau y déversant ses déjections. En outre, la nourriture n’étant pas constamment à disposition, son organisme a dû évoluer pour gérer le manque.
Dans le milieu naturel, les prédateurs ne se nourrissent que quand ils en ont l’occasion. Les lions, les loups, les panthères et autres grands carnivores ne mangent que quelque fois par mois. Parfois, c'est parce que la nourriture est rare car les proies sont réparties de façon hétérogène dans le milieu. Mais c’est surtout parce que pour le prédateur la nourriture n’est pas facilement disponible. Capturer une gazelle pour en faire son repas n’est pas chose facile, même pour le plus rapide des félins.
L’un des points les plus controversés de la pratique du jeûne est sa supposée capacité à guérir l’organisme. Même s’il le corps médical le plus conservateur se refuse absolument à l’idée d’une telle possibilité, des centaines d’études scientifiques décrivant des cas de guérison par cette pratique sur des animaux ou sur des hommes tendent à relativiser les points de vue les plus récalcitrants.
Le jeûne a souvent été utilisé dans le cadre d’une fortification du corps et de l’esprit. Il est un outil de découverte de soi permettant d’intégrer ses faiblesses, de dépasser ses limites et de faire émerger des forces nouvelles. Le jeûne quitte alors le côté fédérateur de la religion pour devenir un outil de développement individuel. Mais il est rarement décidé à l’instigation de l’individu lui-même mais plutôt le résultat d’une soumission aux codes de la société dont il est issu.