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Alain Keralenn (Autre)
EAN : 9791023618655
261 pages
Publishroom Factory (24/02/2021)
3.88/5   8 notes
Résumé :
Une macabre trouvaille. Un riche mécène. Une légende qui a traversé les siècles. Voici la trame d'un récit qui parcourt les grandes étendues du Chaco paraguayen, entre paysans mennonites et indigènes insoumis. Julien, jeune ethnologue en quête d'une destinée, s'engage dans ce périple avec l'enthousiasme du néophyte. Il rencontre sur sa route de fortes personnalités, qui ont moins de scrupules que lui.
Les rivalités qui s'expriment ici - luttes pour les terres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Alors qu'il supervise une vente aux enchères d'objets pré-colombiens, Julien Lescoat découvre dans un colis le squelette d'une main enserrant un revolver. Sur une impulsion, il se débarrasse des os et conserve l'arme. Quand la police suspend la vente, soupçonnant une provenance douteuse des objets, le jeune assistant fait une croix sur sa commission. Aussi, lorsqu'il est contacté peu après par Gérard de Lumiel, un éminent collectionneur, afin de l'aider à remonter la piste des objets, le jeune ethnologue voit là une aubaine et l'occasion d'aller se confronter au vaste monde. Lui qui jusque là s'est toujours contenté de la théorie, le voilà prêt à s'envoler pour le Paraguay pour travailler sur le terrain. Prêt à tout pour faire durer une mission lucrative, Julien fait miroiter à son riche mécène la possibilité de retrouver la trace des richesses de l'El Dorado. de Lumiel mord à l'hameçon et Julien part pour le Chaco et la ville de Filadelfia. S'il pensait découvrir une petite ville aussi perdue que paisible, il déchante très vite. Naïf et inexpérimenté, Julien est confronté à des personnages dont il ne connaît ni les moeurs ni les intentions. La région est en proie à de vifs conflits territoriaux et le pauvre Julien avance en terrain miné, inconscient des dangers qui le guettent.

Dépaysement garanti avec ce roman d'aventures qui nous emmène au Paraguay sur les traces du mythique trésor des Incas, la rançon de l'empereur Atahualpa.
Face à l'ingénu ethnologue, les forces en présence sont diverses. Terre peu peuplée, le Chaco paraguayen attise la convoitise des entreprises étrangères qui aimeraient exploiter son sous-sol, des trafiquants de drogue qui apprécient la discrétion des lieux, tandis que les ‘'propriétaires'' terriens se disputent leurs droits de propriété avec les Ayoreo, l'un des derniers peuples nomades d'Amérique du sud, sous l'oeil magnanime des mennonites qui tentent de vivre une foi pure, loin du progrès, de la technologie et de la violence.
Entre conflits larvés, trafics en tout genre et tractations secrètes, le jeune français ne sait plus où donner de la tête, d'autant qu'il n'est pas insensible aux charmes féminins des habitantes de la région. Manipulé par son mécène, compromis dans une affaire de meurtre, Julien tente de se dépêtrer de ce brûlot et grandit en maturité.
Entre le roman d'aventures, d'apprentissage et le polar, Transchaco est une mine d'informations sur le Chaco, ses habitants, ses heurs et malheurs. L'écriture d'Alain Keralenn n'est pas transcendante (des efforts à faire sur le style direct) mais il maîtrise son sujet et ce voyage au Paraguay dans les pas d'un anti-héros naïf mais déterminé s'avère passionnant et rafraîchissant. Une belle découverte.

Un grand merci à Coline et aux éditions Publishroom.
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Les missives de Fanny pour Collectif Polar :
A Paris, Julien Lescoat, historien, ethnologue et expert des civilisations amérindiennes travaille pour un commissaire priseur. Au milieu d'autres affaires, il trouve une main de squelette enserrant un revolver. C'est un Luger, l'équipement traditionnel des officiers allemands. Il le met dans sa poche. Après tout, pourquoi en parler à son employeur ? Celui-ci ne pense qu'aux ventes et à l'argent. Un riche client, Gérard de Lumiel, s'intéresse beaucoup à Julien. Ce dernier est impressionné par la personnalité de ce mécène, célèbre amateur d'art précolombien. Il lui demande de travailler pour lui et promet en retour une chaire à la Sorbonne. Il s'agit d'une mission pour retrouver le légendaire El Dorado.
Cela fait des siècles que de nombreux archéologues et historiens recherchent cet endroit mythique. L'El Dorado est une des plus grandes énigmes de l'histoire. Mais Julien n'y croit pas plus que ça et ne prend pas cette histoire au sérieux même quand le mécène lui donne des documents à analyser. Julien y voit juste un moyen d'avoir plus de notoriété. Et le voici en route pour le Paraguay, sur la route de Transchaco.
Le Chaco est une vaste plaine de 600 000 kilomètres carrés qui s'étale au pied des Andes entre l'Amazonie, au nord, et la Pampa, au sud.
Sur place, le jeune homme fera la rencontre de Matéo, un indien Ayoreo, Rémi Bartella, propriétaire d'une Estancia (petite ferme d'élevage), Ana del Valle, la redoutable déléguée du procureur, le pasteur Georges Memling et sa fille Lisbeth. Dans ce secteur, il y a beaucoup de trafic et de pillages de tombes pourtant le Cucaani, territoire sacré des Ayoreos est interdit aux autres. Julien se rend compte que les choses ne sont pas aussi tranquilles qu'il le pensait, il va se retrouver tel un mouton au milieu des loups. Un meurtre a lieu, et le voici dans une situation inextricable. le jeune homme devra faire des choix, fera-t-il les bons ?
Dans Transchaco, l'intrigue démarre bien, on a envie d'en savoir plus dès la fin du premier chapitre. L'histoire s'installe tranquillement. On sent que l'auteur a beaucoup voyagé dans sa façon d'écrire, de parler des autochtones, des paysages et de nous donner ses impressions. Ses récits de voyage sont complets. Il y a beaucoup de notions géographiques et historiques. On avance pas à pas dans la vie quotidienne des personnages et surtout des indiens.
L'archéologie et l'histoire des Incas sont un monde qui m'intéresse beaucoup donc j'ai voulu voir où l'auteur allait m'emmener, tout cela avec une pointe de mystère et d'aventure. L' El Dorado et la mystérieuse cité d'or des Incas fascinent depuis toujours. L'attrait de l'or a rendu bien souvent l'homme fou. Transchaco est aussi une guerre du pouvoir, d'argent et de possession de territoire. L'archéologie est un milieu où règnent faussaires et imitations.
Alain Keralenn pointe du doigt les territoires grignotés petits à petits, ceux des tribus qui peuplent encore notre monde (comme en Amazonie). Personnellement, cela me touche beaucoup également, comme l'auteur. Dans Transchaco, la tribu les indiens Ayoreos emploient une phrase bien triste : » Les esprits de la forêt nous ont abandonné « .
(Merci à Alain Keralenn)
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Au détour d'une vente publique d'objets d'Amérique du Sud, Julien Lescoat rencontre Gérard de Lumiel. L'aura qui entoure ce dernier (argent, pouvoir, savoir) éblouit Julien dont l'ingénuité et la crédulité ne font aucun doute. de Lumiel branche Julien sur l'El Dorado. Celui-ci se prend au jeu et essaie de se payer son riche commanditaire. Il s'envole alors pour le Chaco, région du Paraguay en bordure de la Bolivie.

Baptême du feu pour ce jeune parisien qui n'a jamais quitté sa chambre de bonne. S'enfoncer dans la jungle et trouver l'emplacement d'un ancien campement jésuite dont les chariots auraient transporté l'or d'Atahualpa, la rançon exigée par les Espagnols. Les Jésuites vivaient leurs dernières années de "liberté", bientôt rappelés à l'ordre par l'Eglise, l'Espagne et le Portugal.

A Filadelfia, petite bourgade au bord du Transchaco (longue route qui transperce le pays), Julien fait la rencontre d'un expat qui semble connaître Gérard de Lumiel, d'Ana, la procureure, des Menonnites... mais surtout de Mateo, un indien Ayoreos, cette tribu qui seule semble capable de rébellion dans toute l'Amérique du Sud. Ce sont des Ayoreos qui ont mis fin à la présence des Jésuites au XVIIIè siècle.

Alain Keralenn déroule un roman d'aventures moderne, de manière fort classique et peu originale, mais pas dépourvu d'intérêt. Bien documenté, doté d'une belle imagination, l'auteur fait parfois mouche, abordant l'or des Incas, les trafics de drogue boliviens, la spoliation des terres indiennes par les colons, la vie des Menonnites... C'est un peu rapide dans certains enchaînements, mais cela se laisse lire agréablement.
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Voilà un roman qui sort de l'ordinaire . On hésite à le classer dans un genre précis : roman d'aventures exotique, roman d'énigme, d'apprentissage, thriller, romance ?
Sans doute tout cela à la fois et l'auteur sait nous immerger dans un climat trompeur pour mieux nous en extirper et nous introduire ailleurs..
le pitch ? Julien, jeune ethnologue à la fois érudit et un peu paumé monte un demi-canular à un riche collection d'art pré-colombien donnant à croire qu'il pourrait avoir trouvé la piste d'Eldorado. sa « victime » le prend au mot et l'envoie au Paraguay vérifier ses dires.
Au tout début , on pourrait se croire chez Hergé ou Philippe de Broca. Exotisme au programme ?
C'est vrai que la découverte de Julien dans une poussiéreuse salle des ventes pourrait faire penser à une aventure de Tintin. Mais dés son arrivée au Paraguay, le ton change.
Notons déjà, le choix du décor du roman ; le Paraguay. A l'exception de Jacques Lanzmann, peu d'écrivains nous ont emmené dans ce pays d'Amérique du Sud, jusqu'ici vaguement connu comme un repère d'anciens nazis.
Point de cela ici : Tout d'abord Alain Keralenn nous emmène dans une région totalement inconnu : le Chaco. Et là c'est peu dire, que l'auteur sait créer un décor qu'apparemment , il connaît bien ; Entres mennonites, indiens encore insoumis, éleveurs expatriés et natifs du pays, l'auteur arrive à nous plonger dans un pays totalement inconnu qui prend des allures de Far-West ; Par sa plume, il nous transporte dans un autre pays, un autre temps et l'on s'étonne presque de voir apparaître un hélicoptère, un avion ou un portable.. du grand art.. On sort de ces pages, un peu étourdi et décontenancé de nous retrouver dans nôtre Europe si policé. Ce décor est la grande qualité de ce livre.
Pour ce qui est de l'histoire, il fait reconnaître un vrai sens du tempo à Alain Keralenn. Il sait à la fois ménager le suspens , se donner des temps de respiration pour mieux nous tromper et conduire une histoire vers un dénouement qui surprendra le lecteur non-averti. le style de l'auteur est suffisamment clair et son écriture sans trop de fioritures est un atout indéniable.
Les personnages sont une jolie réussite. Julien est un anti-héros parfait : à la fois empoté, touchant, inadapté a mais aussi un poil roublard et assez audacieux pour saisir la moindre chance de saisir le but d'une quête qui est devenue la sienne, il suscite une empathie du lecteur qui finit par surmonter l'agacement d'un héros qui subît peut-être un peu trop.
Les autres personnages sont plutôt bien dessinés :Un exploitant français qui échappe au cliché du baroudeur ,un pasteur mennonite qui va au-delà des descriptions dévolues à ce genre de personnages, un policier qui échappe à la caricature du cliché sud-américain du flic buté et corrompu ; une procureure, sorte de Milady des tropiques ou la plume de l'auteur sait s'adapter à la force et à la sensualité du personnage et par-dessus tout : la peinture d'un monde : celui des Indiens dépouillés par des siècles de colonisation et qui tant bien que mal essaient d'échapper au monde moderne. Là , la plume de l'auteur rejoint celle du héros. Il nous montre parfaitement la pression que la modernité fait subir au combat désespéré de ces natifs pour leur survie. Matéo, l'un d'entre eux est un peu leur porte-parole . A la fois lucide et attaché aux traditions, il est à lui tout seul, la grande réussite du livre. La morale qui court tout au long un récit pourrait être que la découverte d'un passé glorieux vaut peut-être moins que le respect des autres cultures et de leur mode de vie.
Un livre à lire et à relire et l'on espère d'autres livres d'un auteur plus qu'intéressant
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C'est avec le plus vif intérêt qu'en tant que lecteur particulièrement sensible à l'Amérique Latine, les civilisations indigènes originelles, les récits d'aventure avec une pointe de mystère et / ou de policier (mode Steve Berry par exemple) que je me réjouis de découvrir ce livre. Clairement je n'ai pas été déçu, beaucoup des éléments que je recherche dans ces lectures sont au rendez-vous, raison pour laquelle je l'ai lu d'une seule traite.

Plantons le décor... celui de Julien, jeune ethnologue en devenir; qui se languit dans un quelconque poste d'assistant d'une salle de ventes spécialisée sur les antiquités et les oeuvres sud américaines originelles, à la vie personnelle d'une platitude exceptionnelle et du genre réservé / timide, assez naïf pour répondre à la démarche appuyée d'un riche mécène, Gilles de Lumiel, passionné pour se lancer sur la piste du mythique "Eldorado". Un bobard fumeux à la base dont il est l'origine, un poste d'enseignant à une chaire de la Sorbonne à la clé, notre apprenti archéologue se lance sans vraiment réfléchir sur les pistes potentielles et sur le terrain, sans aucune expérience, entre Paraguay et Bolivie dans la province de Chaco,un peu comme un touriste.... mais sous la surveillance et le financement de Gilles de Lumiel. Étonnamment cela coïncide avec sa récolte de restes humains avec un vieux pistolet au coin de la salle où il officie...

Notre jeune aventureux, plutôt rat de bibliothèque et totalement inexpérimenté va alors se retrouver, et au grand plaisir de son lecteur, dans un décor andin où montagnes, jungles, pistes, grandes fermes d'exploitation de colons européen (plutôt escroc et exploiteur) nous garantissent le dépaysement attendu... Mais c'est aussi ce qui fait le sel de la lecture, Julien va devoir évoluer et apprendre vite entre une procureure séductrice, un chef de la police local plutôt torve, une communauté religieuse de langue germanique (mennonite ) proche des mormons archaïque mais seul rempart de relative probité entre des milices pas claires, des propriétaires terriens peu scrupuleux, une des dernières communautés indiennes originelles "Les Ayoreos" alors que le pays regorge de ressources pétrolifères, aurifères qui ne manquent pas d'attirer les convoitises alors que la drogue est aussi une des ressources de cette province.

Pris dans ses propres contradictions, sous la pression constante de de Lumel, Julien va devoir se faire son chemin et ses preuves pour obtenir la considération, la confiance des Ayoreos, celle de la communauté locale, se montrer très conciliant et payer de sa personne auprès de la procureure locale même si son coeur irait plutôt à la fille du pasteur mennonite, louvoyer entre le légal et l'illégal et cela, alors même qu'il se trouve impliqué dans une histoire de meurtre (il ferait un parfait accusé et coupable) et trouver les explications indispensables pour étoffer et prouver sa thèse de "L'Eldorado".

On l'aura compris, cette découverte fut vraiment un plaisir de lecture, l'auteur disposant parfaitement des données et éléments crédibles, historiques, géographiques comme une belle galerie de personnages crédibles ; évasion réelle et garantie.
Lien : https://passiondelecteur.ove..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Dommage que les pendentifs aient été perdus, leur paire aurait fait l'originalité de la pièce. Vous vous souvenez de celui qui vous l'a vendu ?
- C'était un Indien, un Ayoreo qui était venu travailler ici. Il arrivait du nord et paraissait épuisé par le voyage. Il transportait des objets comme celui-là dans une vieille couverture. Il y avait aussi des statuettes, des figurines d'animaux. Cet homme avait besoin d'argent. Je lui ai rendu service, en quelque sorte.
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- Il serait intéressant de l'expertiser. En ce moment, les pièces pré-colombiennes intéressent...
Avec brusquerie, Bartella l'interrompit : 
- Ecoutez, j'ai d'autres soucis que de m'amuser à jouer aux antiquaires...
Julien insista :
- Dommage que les pendentifs aient été perdus, leur paire aurait fait l'originalité de la pièce. Vous vous souvenez de celui qui vous l'a vendu ?
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- Vous avez là un curieux objet. Il n'est pas indiscret de vous demander sa provenance.
Bartella fronça les sourcils. Il avait l'air embarrassé : 
- Ce masque ? Oh, vous savez, ce genre de vieillerie traîne parfois par ici. Je l'avais acheté en pensant à un ami qui adore ces babioles.
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