Après avoir lu Je suis fille de rage de Jean-Laurent del Socorro, Srafina m'a invitée à poursuivre l'aventure en lisant avec elle la biographie du 16e président des États-Unis,
Abraham Lincoln (1809-1865).
L'ouvrage est bien écrit et agréable à lire. L'auteure a réussi à dresser un portrait réaliste de Lincoln sans faire abstraction de son côté suprémaciste.
À plus d'un titre, il mérite d'être cité en exemple. C'était un homme courageux et honnête. Assis sous un arbre « il ne lisait pas, il étudiait le droit ». Lincoln est un autodidacte qui petit à petit s'est hissé à la fonction suprême.
J'ai beaucoup aimé les extraits de ses discours. Ils ont d'ailleurs été relus par plusieurs présidents à différentes occasions. J'ai un peu été surprise d'apprendre que Lincoln avait été un exemple pour
Barack Obama. J'imagine que ce qui est retenu est sa volonté farouche de conserver l'union de son pays et – en dépit de ce qu'il pensait des noirs – il a quand même mis fin à l'esclavage.
Personnellement, je ne pense pas le mettre dans ma liste des «grands hommes » de ce monde.
« Il m'apparaît que votre race, ou une grande partie d'entre vous, souffrez énormément de vivre parmi nous, tandis que la nôtre, elle, souffre de votre présence… Même lorsque vous cessez d'être esclaves, vous êtes encore très loin de vivre sur un pied d'égalité avec la race blanche, vous restez coupés de la plupart des avantages dont jouit l'autre race. L'aspiration de tout homme, lorsqu'il devient libre, est de vivre à l'égal des meilleurs ; or, sur ce vaste continent, pas un seul homme de votre race n'est l'égal d'un seul membre de la nôtre. »
Quoi qu'il en soit, un livre très intéressant avec indirectement un clin d'oeil au film le cercle des poètes disparus avec le poème de
Walt Whitman «Oh capitaine ! Mon capitaine ! » dédié à
Abraham Lincoln.
Challenge livre historique 2020