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EAN : 9782226396426
416 pages
Albin Michel (04/10/2017)
3.77/5   15 notes
Résumé :
Ils s'étaient mariés à dix-huit ans, il était tellement séduisant - on le surnomma Philippe le Beau - et elle était éperdument amoureuse de lui. Ils montèrent ensemble sur le trône de Castille. Mais il mourut très jeune, et elle ne put le supporter : elle perdit le goût de vivre et la raison.

C'est du moins ce que prétendirent ses ennemis qui l'écartèrent du pouvoir, et au premier rang son propre père, Ferdinand d'Aragon, et son fils aîné, l'ambitieu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Famille nombreuse, famille heureuse !..... à d'autres ! Valait mieux naître gueux en ces temps que femme au sein d'une famille royale, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle soit !
Pauvre Jeanne Ire de Castille, dite Jeanne la Folle (reine de Castille sans jamais avoir réellement régné) , veuve à 26 ans de son cher et tendre mari, Philippe de Habsbourgh, dit Philippe le Beau, morte à 76 ans après presque cinquante ans de détention, d'abord sur les ordres de son propre père, le très peu sympathique Ferdinand II d' Aragon, puis maintenue par propre fils, le non moins très peu sympathique Charles Quint.
Si son enfermement est expliqué dans les livres d'histoire par une forme de démence (entre paralysie à l'idée de paraître, accès de violence et de mélancolie), Yann Kerlau prend le parti de mettre la folie de Jeanne en doute ou du moins de l'expliquer par une enfance désastreuse, sous la coupe d'un père violent et mégalomane et par une volonté de l'éloigner de la scène politique.
Née dans une époque violente, au sein d'une famille qui maniait avec délectation et calcul, complots, assassinats, empoisonnements et tortures, Jeanne, certainement fragile et éprouvée par son passé et son veuvage, n'a cependant pas perdu de sa superbe et est restée insoumise jusqu'à sa mort.
Roman historique donc, nous apprenons beaucoup de choses, sur ce point ce roman est parfait; cependant, j'apporterai un bémol ; en effet, je n'ai pas retrouvé le souffle romanesque que j'avais tant trouvé à la lecture d'un autre roman de Kerlau, L'échiquier de la reine, probablement parce que la vie de Christine de Suède a été si riche (en voyages, savoir, relations) en comparaison de cette pauvre Jeanne, recluse presque toute sa vie.
Me vient en tête les différents tableaux de l'époque représentant la famille royale d'Espagne. Si vous avez la curiosité de les regarder, vous verrez avec sourire les ravages de la consanguinité !
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Yann Kerlau nous livre ici à sa façon une page de l'Histoire.
Jeanne, fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique , a vécu presque cinquante années d'enfermement au prétexte qu'elle était "folle". L'auteur ici affirme le contraire, non, Jeanne était amoureuse, rebelle, aimée du peuple et rejetée par son père, puis par son fils, l'empereur Charles Quint, mais pas démente!
C'est un ouvrage très dense, dans lequel sont évoqués des personnages illustres , des complots, des batailles et cette fameuse Inquisition, à laquelle l'église catholique a eu recours, pour se débarrasser des infidèles.
Un remarquable réquisitoire en tout cas, contre l'injustice et la haine, et les abus de pouvoirs!
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Il s'agit de Jeanne la Folle, mère de Charles-Quint, qui a été enfermée pendant 49 années, parce qu'elle était soi-disant "dérangée" (ne le serait-on pas si l'on devait subir un enfermement de tant d'années ?). Séquestrée d'abord par son père, Ferdinand d'Aragon, roi d'Espagne qui espérait devenir roi de Castille après la mort de son épouse Isabelle de Castille. Jeanne aurait dû succéder à sa mère et gênait donc son père. Enfermée à Tordesillas, elle a été éloignée de ses enfants sauf de sa dernière fille, Catherine, née en captivité après le décès son bien-aimé mari, Philippe le Beau. Maltraitée, privée de nourriture, de lumière, de soins, de visites, soi-disant pour la protéger du monde et de ses horreurs, elle a été maintenue à Tordesillas par son fils Charles car elle le gênait lui aussi dans ses desseins.
Intrigues, tortures, empoisonnements, mensonges, mariages forcés, guerres, c'est une époque sanglante. On tue, on fait tuer à tour de bras, sans état d'âme, et si souvent au nom de la religion. Jeanne sera d'ailleurs soumise à la Sainte Inquisition par son père. On l'y accusera de tous les maux.
Si l'attitude du père et du fils de Jeanne est terriblement dérangeante - c'est peu dire - ce livre m'a néanmoins donné l'occasion de resituer dans cette époque différents personnages importants de l'histoire : François Ier, Henri VIII d'Angleterre, les rois du Portugal, les papes à Rome, …
Charles-Quint dont nous avons appris qu'il était un empereur si puissant que le soleil ne se couchait pas sur ses terres, a perdu de sa superbe pour moi. Tout dans cette époque est tellement recherche de la toute-puissance, de pouvoir, que rien ne peut arrêter les assoiffés de pouvoir. Des vies humaines, celles des autres, n'ont aucun prix et on décapite, on empoisonne, on exécute sans aucun scrupule (et le mot est faible).
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L'insoumise, c'est Jeanne de Castille, née le 6 novembre 1479 Tolède et mariée à dix-huit ans à Philippe le Beau. Ensemble, ils auront six enfants. le décès de son mari la prolongera dans un désespoir profond et ses ennemis affirmeront qu'elle perd la raison, d'où son surnom de Jeanne La Folle. Ecartée du pouvoir, elle mourra internée. Avec une écriture somptueuse, Yann Kerlau revient sur son existence trop peu connue et la place dans son contexte historique. Une vie qui se découvre comme un roman !
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Un bon livre sur le coté romancé, mais un peu décevant sur le coté historique. Toutefois, sur ce dernier point, il y a si peu d'informations sur la Reine Jeanne de Castille que l'auteure était forcément obligé de partir dans les supputations et dans le coté romancé, ce qui fait que l'on ne peut faire guère de reproche à l'auteure sur ce point.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Gouverner c'est d'abord se méfier. Tout souverain qui baisse sa garde est un homme perdu. Mes détracteurs et mes ennemis me jugent sournois, machiavélique, mystificateur. Ils ont mille fois raison. J'ajouterai sans honte à leurs griefs que la vie m'a aussi rendu cruel, mélancolique, impulsif et rancunier. Si la vengeance me comble, la bonté m'est suspecte. Pourquoi m'en encombrer ?
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Jeanne est une branche morte de notre lignée et il eût fallu la couper plus tôt. Le peu que vous savez d'elle est encore trop. N'oubliez jamais que si je venais à disparaître avant vous, elle serait votre pire ennemie. N'en approchez jamais.
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je vins observer Jeanne à plusieurs reprises. la tentation du vide, l'horreur d'elle-même, la haine du monde des vivants achèveraient de la livrer déjà vaincue à ses bourreaux. Aucun cachot n'était plus redoutable pour l'homme que celui où il cessait de croire en la vie.
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