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Critique de Aela


Aela
25 décembre 2012
Rarement un personnage historique aura autant été décrié que la reine Christine de Suède, qui a régné bien peu de temps avant de renoncer au trône le 6 juin 1654.
Elle se convertit d'abord au catholicisme, grand scandale alors dans un pays profondément luthérien et décide de partir pour Rome où elle jouera un rôle de mécène plus ou moins inspiré.
Elle a cotoyé les plus grands esprits de son temps, notamment le philosophe René Descartes qu'elle a invité en Suède. C'était une femme cultivée, peu conformiste et ivre de liberté.
Le livre présente l'intérêt de tracer un portrait psychologique détaillé de la reine Christine; Ses manières ont heurté beaucoup ses contemporains, notamment sa manière de mener les hommes et sa bisexualité.
Elle était loin d'avoir le visage parfait de Greta Garbo qui lui a prêté ses traits..
Dotée d'un physique peu avantageux, elle compensait par un caractère bien trempé.
Malgré tout, ce qui lui a le plus manqué semble être le manque de discernement.
Elle va ainsi se faire littéralement "plumer" par un individu sans scrupules, le sieur Monaldeschi, qu'elle avait pourtant fort bien traité, en le dotant de titres de noblesse.
La trahison de son amant va la choquer profondément au point de préparer une vengeance terrible.
C'est un récit palpitant qui est mené ici. On comprend toutefois difficilement comemnt on peut ainsi renoncer à un trône..
Une destinée difficile que celle de Christine de Suède, qui a certainement été totalement incomprise par ses contemporains.
Le livre est magnifiquement écrit, avec toutefois une tendance à trop nous donner de détails, on se perd un peu parfois dans les intrigues de Cour.
L'auteur Yann Kerlau a un parcours très intéressant: avant d'être écrivain, il a été avocat à la cour, directeur juridique chez Yves Saint Laurent et directeur du groupe Gucci.
Il a déjà écrit un livre historique sur Olivier Cromwell et un autre livre sur les dynasties du luxe.
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