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Une lecture hors norme. Une déflagration constante à chaque chapitre, mais aussi une explosion littéraire d'inventivité et d'une qualité rare. L'écriture est d'une finesse et d'une profondeur déconcertantes, mais ces phrases ciselés sont aussi un moyen de pouvoir supporter la violence totale et sans fard qui baigne la totalité du texte.
Il faut, donc, prendre le temps de bien saisir chaque métaphore et choix de langage, c'est aussi ici que se cache l'(in)humanité tout entière, chez Sylvain Kermici.
L'horreur tentaculaire qui traverse les pages comme elle traverse les couloirs labyrinthiques où se perdent les protagonistes est à l'image de la structure même de l'histoire, où les chapitres sont numérotés à l'envers, du plus grand vers le plus petit. Une très belle découverte, marquante et inoubliable.
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Bienvenue au Leviathan, un cinéma établi sur au moins trois niveaux, dans lequel se retrouvent des sadiques, des prostituées, des mafieux, et les adeptes d'un gourou nommé Jacob. le vice est à chaque étage et les films porno projetés sont réservés à un public averti. Franck, Elsa et d'autres viennent chercher un « je ne sais quoi » de subversif dans ces lieux où la violence et l'immoralité s'éclatent.

« Qui oserait affirmer que la douceur et l'amour ont présidé à l'apparition de la vie ? Qui oserait affirmer que la vie et la violence sont deux choses distinctes ? » Jacob, le gourou, se la joue philosophe, assassin du complexe d'Oedipe et de tant d'autres troubles de l'enfance. Lecteur, accroche- toi.

« Les gens ont tort de se plaindre des sociétés capitalistes modernes. Elles sont l'image parfaite de la psyché humaine : brutales, cannibales, autoritaires, profondément injustes et inégales, malgré d'apparentes velléités, disons humanistes, auxquelles personne ne croit d'ailleurs. Elles sont d'autant plus fortes qu'elles demeurent instables. le Tout se nourrit du chaos de l'Un. » L'injustice, cette excuse universelle de vengeance, de violence, de rébellion et de chaos. Nous sommes ici au- delà. Mais le discours proposé n'est jamais analysé ni remis en question. Il est juste le prétexte, la justification de tout acte violent.

Au final, un livre que j'ai survolé, bien trop éthéré, bien trop fataliste et vain. Les phrases et les chapitres sont courts, alors les pages se tournent très vite, mais moi, je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé trouver des analyses, un éclairage, aux propos souvent scandaleux, aux actes glauques. Mais non, la violence est ici gratuite, et cela juste « parce que » comme répondraient des gamins de sept ans. Dommage…

Merci néanmoins à Babelio pour la Masse critique et aux éditions "Les Arênes" pour l'envoi du livre.
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Il y a des livres dont on ne sait rien mais dont le visuel nous attire. « Pandémonium » est de cette espèce et il m'a tout de suite intrigué. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en débutant cette lecture et je n'ai pas plus de certitudes après l'avoir refermé.

Dès les premières lignes, j'ai pris conscience de la singularité du texte. L'histoire nous entraine dans une folle descente vers les abysses d'un monde lugubre. le décor est sombre, les lieux infréquentables, les personnages complètement dérangés, le tout contrôlé par un esprit omniscient qui règne en maître. L'atmosphère de cette aventure est posée.

L'enchaînement des chapitres jongle entre les protagonistes. On y croise des pervers, des tueurs, des tortionnaires, des âmes égarées, des sados, des masos. Ils se retrouvent au même endroit, au même moment, le carnage peut commencer. Des scènes brutales et malsaines, qui n'ont aucun lien entre elles si ce n'est leur désespérance, se succèdent dans une cacophonie scénaristique. Rien ne nous est épargné dans les descriptions et on se prend ces instincts bruts en pleine face. La narration est sans filtre et sans limite. Autant vous dire que vous ne trouverez pas la lumière au bout de ce profond tunnel.

Ce roman est une expérience tellement déconstruite et violente qui laissera peut-être des lecteurs au bord de la route. Pour ma part, à la sortie de cet univers, c'est la perplexité qui prédomine. J'ai du mal à définir ma lecture tant sur le contenu que sur mon ressenti. Je peux juste vous dire que les 200 pages à la plume incisive m'ont percuté de plein fouet et m'ont laissé groggy. Il ne vous reste plus qu'à tenter vous-mêmes ce voyage littéraire surréaliste. Je peux vous garantir avec certitude qu'il ne vous laissera pas de marbre !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Attention ça tache !
Dans ce livre, où ça bute, baise et se branle à tout-va, il faut avoir le coeur bien accroché pour s'aventurer au fil des pages dans les entrailles du Leviathan, cinéma-complexe à la gloire du sexe et de toutes ses manifestations. Mais aussi quartier-général d'une branche de l'Hydre, organisation criminelle de premier ordre, dirigée par un prophète du chaos : Jacob. Il délivre ses sentences cyniques, crues et incisives depuis un trou dans un coin de la gigantesque toile de la salle. L'on se presse pour venir entendre sa parole qui détonne, sans prêter attention aux corps, parfois déjà cadavres, qui vont et viennent de derrière la toile.

Dans ce roman où ça déglingue, dégomme et dégoupille à chaque page, il faut aimer l'action et les corps repoussés dans leurs retranchements. Que ce soit pour des raisons de plaisirs ou des objectifs de morts.
Le temps d'une nuit où tout doit basculer, la faune du Leviathan va se mouvoir sous vos yeux, entre tueurs et hommes de mains venus régler son compte à ce Jacob qui prend trop de place.

Sorte de série B (ou Z) mais écrite avec panache et talent, peuplée de personnages tout à faits mémorables et que l'on découvre au gré des pages, en suivant des fils narratifs inattendus, tour à tour amusants ou effrayants.

Cynique, nerveux et pétaradant, ça cingle, ça gicle, ça fuse. le verbe de Sylvain Kermici est jouissif et cette petite virée en enfer a tout du divertissement réussi, pour peu que l'on supporte les effusions de sang, de sueur et de sperme.
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Chaque nuit, au sein du vieux cinéma qu'est le Léviathan, ils viennent écouter la parole de Jacob et assouvir leurs plus bas instincts.
L'histoire se déroule sur une seule nuit et offre une galerie de personnages, tous plus âbimés et désespérés les uns que les autres.
Vincent, Jeanne, Franck, Elsa et les autres, tous viennent comme hypnotisés et en transe au Léviathan chercher leur dose de quelque chose, leur shoot de Jacob, vivre la nuit ce que le jour leur refuse.
Jacob et ce statut de gourou mystique qui attire les convoitises, si bien qu'une attaque du cinéma s'organise pour déboulonner Jacob et prendre sa place derrière le rideau.
La violence, le sexe, les morts, rien ne m'a gênée dans cette histoire de pouvoir hallucinante et hallucinée.
Si je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de ce livre, nul doute qu'il trouvera ses lecteurs et qu'il faut saluer le style de l'auteur.
A réserver à des lecteurs avertis
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La couverture du livre est attirante mais nous donne également des indices sur ce que nous nous apprêtons à lire.

C'est à dire, un cinéma garder par une sorte de gourou déblatérant un discours dans lequel chacun peu se retrouver qui va durer toute la nuit. Entrecoupé par des chapitres nous présentant des personnages décadent recherchant la souffrance par tous les moyens.

Les chapitres s'enchainent en nous montrant la vision d'un personnage puis dans le chapitre suivant la vision d'un autre personnage que le précédent vient de croiser. Comme une partie de tennis où la balle est renvoyer à l'adversaire.

Plus le récit avance, moins il y a de personnages, plus il y a d'actions.
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Le mot paraîtra bizarre à certains. Littéralement, il signifie la capitale des enfers ou circonscrit un lieu où pullulent la corruption et le chaos. A partir de ce titre choc, Sylvain Kermici donne à lire un roman dur qui met en scène une secte de parias, menée par Jacob, un homme ivre de violence, prêt à toutes les turpitudes et qui n'a rien à perdre ni à gagner. Etabli avec sa cohorte dans un ancien cinéma délaissé, il sent naître un souffle de vindicte. Les membres d'une bande rivale cherchent à le destituer et à s'emparer des prérogatives du pouvoir. Pour atteindre cet objectif, ils n'ont pas d'autre alternative que l'algarade. Pour poser une ambiance fuligineuse, l'auteur convoque les fantômes de Carpenter, Burroughs et Cioran, sans rien édulcorer à son propos.
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Des chapitres courts. Des personnages qui se croisent. le relai de personnages est une idée originale. Ça tire dans tous les sens. On est attaché à personne donc on s'en fout. Ça cause de sexe dans un ciné porno. Ce n'est jamais excitant. Ça cause de jeux de pouvoirs au sein d'une mafia. Ce n'est jamais stressant. Ça cause d'un gourou mais son discours n'est jamais critiqué ou analysé. L'écriture est originale mais le propos ne sert rien. Peut-être suis-je passé à côté du message. Peut-être est-il trop subtil pour moi. À mon sens, une jolie coquille vide, qui racole.
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NOIR ABSOLU
Un vieux cinéma, un lieu labyrinthique où l'horreur est chez elle, une lutte sans merci entre deux factions..voilà le décor.
Un roman qui plonge dans les recoins les plus inavouables, les plus reculés de la fascination des humains pour la douleur, la mort, le plaisir à outrance, l'abandon.
Des phrases ciselées souvent coup de poing qui vous empêchent de stopper la lecture. Vous sortez de cette lecture rincés,comme vidés de tout..étrange sensation.
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Le désespoir autant que la violence explosent à chaque chapitre, réfutant les artifices faciles et annihilant tout ce qui pourrait prétendre à une fable sur notre siècle labouré de contradictions. le choc se veut frontal, excluant le second degré. de plain-pied, on se confronte à des images repoussantes, à une société qui banalise ce qui ne devrait pas l'être. Une réelle qualité d'écriture ajoute du poids à un récit incroyable. On passe d'un personnage à l'autre avec une rare intelligence. Sans pour autant approuver le comportement des protagonistes, ce roman m'a fait l'effet d'un électrochoc d'une rare intensité. On se prend un uppercut et on retient sa respiration …. A découvrir !
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