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3,29

sur 197 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis tombée totalement par hasard sur ce roman en cherchant mon nouveau livre audio. J'étais attirée par ce titre surprenant et j'ai eu envie de savoir de quoi il en retournait ! Même si j'aime les textes d'Agatha Christie, je ne connais pas vraiment sa vie et je n'ai d'ailleurs pas lu son autobiographie.

Le chapitre disparu, c'est celui de l'hiver 1926 dans l'autobiographie de l'autrice. En effet, elle a disparu durant onze jours : on l'a crue kidnappée ou, pire, morte ! Mais que s'est-il passé durant ces quelques jours ? C'est la question à laquelle Brigitte Kernel répond dans ce livre. Elle se met dans la peau de la reine du crime pour raconter ses jours d'absence.

Cette histoire, c'est celle d'une femme trahie et blessée qui cherche à se venger de son mari en lui faisant vivre un enfer avec sa disparition... Difficile d'imaginer qu'Agatha Christie a pu faire cela mais, après tout, que sais-je de la vie de cette femme...?

Si l'idée est intéressante et l'histoire prenante, j'ai toutefois trouvé le style malheureusement un peu plat. Mais c'était chouette d'en apprendre plus sur l'autrice et j'ai bien aimé la façon dont l'enquête était menée !
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Dès que j'ai entendu parler de ce livre, je savais que je le lirais.

Dans Agatha Christie, le chapitre disparu, Brigitte Kernel met en fiction le célèbre épisode de la disparition de la reine du crime durant l'hiver 1926. Alors que sa mère vient de mourir, son époux Archibald lui annonce qu'il veut divorcer et vivre enfin avec sa secrétaire et maitresse, Nancy Neele. Sous le choc, l'épouse bafouée disparait. Assassinat ? Enlèvement ? La presse britannique ne tarde pas à s'emparer de l'affaire.

En 1979 déjà, le réalisateur Michael Apted en a fait un film, Agatha, avec Vanessa Redgrave, dans le rôle-titre. Je l'ai vu il y a longtemps mais n'en garde aucun souvenir donc n'ai fait aucune comparaison entre les deux.

Loin d'être spécialiste, j'ai cependant beaucoup lu Agatha Christie et aussi sur sa vie et son oeuvre. J'attendais donc sans doute beaucoup, voire trop de ce livre.

Las, si ça lecture n'est pas désagréable, à aucun moment je n'ai vraiment été convaincu par cette histoire.

Dès le début, je trouve qu'on sent les ficelles employées par l'auteure. Certains détails tombent comme un cheveu sur la soupe donnant parfois l'impression qu'elle veut nous convaincre qu'elle connait son sujet. Sauf que ça tombe un peu à plat.

Quant aux dialogues, je trouve qu'ils sonnent faux. J'ai bien souvent eu du mal à imaginer Agatha Christie s'exprimant de cette manière, trouvant même certaines formules vraiment maladroites. de plus, il ne suffit pas de parler scones et earl grey pour créer une ambiance british, bonjour les poncifs !

Une déception donc mais qui ne m'empêchera pas de découvrir d'autres livres de Brigitte Kernel dont j'écoutais les émissions nocturnes sur France Inter quand j'étais ado.

Agatha Christie, le chapitre disparu…et bancal !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Avouons-le : quelle ne fut ma surprise quand le livre gagné lors de la masse critique est arrivé dans ma boîte : un livre audio ! Deux découvertes au lieu d'une !

D'abord, le format en lui-même. C'est l'auteure qui lit le texte. Vous êtes donc complétement dans son imaginaire : les mots, l'intonation, l'accent. Elle vous emmène là où elle souhaite vous emmener. C'est assez plaisant, on se laisse porter totalement. C'est également assez déroutant, car, selon moi, un lecteur se forge toujours sa propre atmosphère vis à vis du livre qu'il est en train de lire. le format est donc moins ouvert.

Ensuite, le livre. Brigitte Kernel imagine ce qui aurait pu se passer dans la vie d'Agatha Christie lors de sa fameuse disparition en 1926. Où est-elle allée ? Pourquoi ? Quel était son état d'esprit ?
L'auteur a réussi à créer une atmosphère cosy et crédible. On sent que c'est documenté et travaillé.
L'aventure de la fugueuse est entrecoupée par de courts chapitres relatant la vie de son mari pendant ces jours et les recherches de la police.

Certes, l'action n'est pas omni-présente, c'est davantage une introspection, une interrogation sur la vie de femme d'Agatha Christie, sur son état d'écrivain.
J'ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien, même si je reste intimement persuadée que sa disparition cache quelque chose de bien plus dramatique.
Merci aux éditions et à Babelio pour ces 2 découvertes.
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Faire d'Agatha Christie une héroïne de roman sentimental ? Dès sa parution, le sujet du livre m'a intriguée. Agatha Christie, c'est un peu celle qui, une fois passée la période Bibliothèque rose (Comtesse de Ségur) et verte (Les enquêtes d'Alice...) a fini de m'enchaîner définitivement à mon fauteuil, un livre à la main, à la limite de l'asocialité. Mais j'avoue que, souvent captivée par ses romans policiers, je ne m'étais jamais vraiment intéressée à sa vie, je ne possédais que très peu d'éléments biographiques la concernant. J'avais l'image d'une femme assez austère, scotchée à son bureau, dans une pièce à la décoration délicieusement britannique. J'ignorais tout de ses problèmes sentimentaux, du nombre de ses mariages ou de ses enfants. Raison de plus pour me plonger dans ce roman qui démarre par cet avertissement de l'auteure : "Ceci est une histoire vraie. Mais ceci est un roman".

Le chapitre disparu dont il est question dans le titre fait référence à une zone d'ombre dans l'autobiographie écrite par Agatha Christie, dans laquelle elle ne cache rien de ses problèmes conjugaux mais où elle passe sous silence une période de plus d'une semaine pendant laquelle elle disparait. Il n'en fallait pas plus pour titiller l'imagination de Brigitte Kernel qui entreprend de remplir ce blanc. Voilà donc Agatha en plein marasme, trompée par son mari depuis un moment et sommée de lui accorder le divorce. Tentée par le suicide mais assez maladroite, elle finit par se réfugier chez sa meilleure amie où elles vont toutes les deux imaginer une stratégie visant à faire revenir Archibald Christie à la raison. Déguisée en homme puis en intellectuelle à lunettes, elle s'installe à Harrogate, une station thermale peu fréquentée pendant l'hiver pendant qu'au domicile conjugal, toutes les hypothèses - suicide, meurtre, fugue, opération de publicité - sont envisagées par les enquêteurs...

L'auteure nous brosse une Agatha Christie bien moins à l'aise à inventer sa propre vie qu'à brosser ses intrigues policières bien que cherchant à s'en inspirer pour se donner du courage. Avec elle, l'écrivain n'est jamais loin, profitant de la moindre péripétie ou de la moindre rencontre pour en faire des ingrédients potentiels d'un futur roman (notamment un roman sentimental écrit plus tard sous un autre nom). Mais autour de cette mystérieuse disparition c'est aussi l'occasion de pointer les affres de la célébrité dont la romancière découvre l'ampleur en suivant le déroulé de sa vie (imaginée) dans les journaux et via les rumeurs. Instructif et plutôt convaincant.

Nous sommes donc sur le ton de la comédie légère, avec tous les attributs de la comédie à l'anglaise (comme par exemple les dialogues très scéniques entre Archibald et l'inspecteur en charge de l'enquête qui ponctuent les différents chapitres), un exercice de style pas si évident à réaliser. A partir d'ingrédients tout à fait réels, l'auteure tricote une fantaisie plaisante, un brin désuète, de quoi se divertir agréablement en faisant un peu mieux connaissance avec celle qui a tellement marqué nos parcours littéraires.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Bon, ce livre aura au moins le mérite de m'inciter à exhumer de ma PAL l'Autobiographie d'Agatha Christie ; certes Brigitte Kernel propose une explication plausible sur cette fuite, cette disparition de « la reine du crime » du 3 au 14 décembre 1926 mais cela valait-il la peine d'en faire un roman, ou de traiter l'épisode de cette façon, je me le demande. Je trouve que les changements d'humeur d'Agatha, partie suicidaire de Sunningdale puis remontée à rire aux éclats par son aie Nan, puis de nouveau en plein marasme à Harrogate (station thermale qui cultive depuis le souvenir de « la » fugue) ne sont pas très crédibles, même si on peut les mettre sur le compte du chagrin qui dévaste Agatha à ce moment de sa vie (elle a perdu sa mère adorée quelques mois auparavant et son premier mari, Archibald Christie, réclame le divorce pour vivre avec sa maîtresse). Les chapitres rendant compte des onze jours de disparition d'Agatha alternent avec des intermèdes dialogués comme au théâtre, qui rendent compte de l'enquête menée pour la retrouver et des soupçons qui pèsent sur Archie. Agatha semble avoir profité de tout ce qu'elle a observé pour commencer à rédiger un roman sentimental, que ses fans n'apprécieraient sûrement pas et qu'elle publiera donc plus tard sous le pseudo de Mary Westmacott (ce sera Loin de vous ce printemps – j'attends de lire l'autobiographie pour vérifier la version de la romancière).

Le tout n'est pas désagréable mais un peu creux, un peu poussif. Cela ne laissera pas de grandes traces dans ma mémoire de lectrice, à part ma colère qui montait au furet à mesure des pages devant le nombre de fautes d'orthographe, de ponctuation et de concordance des temps qui truffent ce livre, surtout au début. Pour la première fois de ma vie, je me suis emparée de mon crayon et ai annoté mon roman pour souligner toutes ces erreurs du genre « Vous allez arrêter Agatha » alors qu'il fallait écrire « Vous allez arrêter, Agatha » (une virgule qui change tout) ou « Je domptai ma respiration, me concentrai sur la route. Silent Pool ne devait plus être très loin, dans une heure, une heure et demie, je serai arrivée à destination. » alors que la concordance des temps demande un futur du passé « je serais arrivée ». Grrr ces fautes à répétition ont vraiment gâché mon plaisir !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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J'ai beau être une grande fan d'Agatha Christie (je me souviens encore de l'excitation avec laquelle je decouvrais ses romans pour la toute première fois, quand j'étais collégienne), j'avoue ne jamais m'être penchée sur sa vie personnelle. D'ailleurs, je n'ai pas lu son autobiographie (du moins pas encore).

J'avais entendu parler de l'histoire de sa disparition, mais je ne m'y étais pas intéressée outre mesure. Sachant combien j'aime cette auteure, quelqu'un de ma famille m'a offert le livre de Brigitte Kernel. C'est plutôt septique que j'ai débuté la lecture du roman. L'idée ne manque pourtant pas de piquant : imaginer ce qu'Agatha Christie a bien pu faire durant ces onze mystérieux jours. Mais dans le cas de cette affaire, je trouve dommage de chercher à percer le mystère. Et puis, si Agatha Christie n'a pas souhaité éclaircir sa disparition, c'est qu'elle avait ses raisons. C'est son choix et son droit.

Néanmoins, je comprends la démarche de Brigitte Kernel. Je suppose que son roman est nourrit avant tout par son attachement pour la célèbre reine du crime et son oeuvre. En tant qu'admiratrice et romancière, comment résister à la tentation d'élucider ce mystère entourant Agatha Christie? Après tout, n'est-ce pas aussi le rôle du romancier de s'inspirer de la réalité puis de la détourner?

En ce qui concerne l'intrigue elle-même, je dois avouer que je me suis laissée prendre au jeu. Je me suis attachée au "personnage" d'Agatha et me suis surprise à lire avec plaisir ses mésaventures. En revanche, j'ai moins apprécié la manière dont l'auteure a choisi de la faire s'exprimer. J'ai trouvé que cela ne collait pas. Les paroles qu'elle prête à Agatha Christie m'ont semblé en décalage avec l'époque. La façon dont elle parle par exemple de son mari et sa maîtresse m'a donné l'impression que c'est une femme des années 2000 qui s'exprime. Peut-être Brigitte Kernel a-t-elle souhaité insufler de la modernité à l'histoire avec une écriture plus osée.

Ce roman est plaisant à lire, prenant et crédible, mais il ôte malgré tout une partie du "charme" de cette histoire. Pour une fois, ne pas connaître le fin mot de l'histoire est plus excitant que de découvrir la vérité!
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Avec Agatha Christie dans le titre, je m'attendais à une enquête.
Il n'en est rien, bien que Brigitte Kernel imagine le chapitre de la biographie de la reine du crime consacré à sa disparition à l'hiver 1926. Disparition qui fit les gros titres de la presse à l'époque.

Je m'attendais à l'enquête d'une amie débrouillarde ou d'un inspecteur zélé.
En lieu et place de quoi, j'ai lu les atermoiements de la femme de lettres suite à la liaison de son mari. La théorie de l'auteure est qu'elle s'est caché dans une ville thermale, passant une bonne partie de son temps à ressasser et à se pelotonner dans son lit ou un fauteuil de velours.
Autant on peut comprendre cette attitude venant d'une femme malheureuse, autant cela ne donne pas lieu à l'intrigue enlevée que j'attendais. Cela terni même un brin l'image que j'avais de la créatrice d'Hercule Poirot.

Déception, donc, malgré quelques passages amusants dus au goût de Mrs Christie pour le déguisement.
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Brigitte Kernel endosse la peau d'Agatha Christie pour nous faire revivre l'épisode énigmatique de sa disparition de 11 jours durant l'hiver 1926, qui n'a jamais été élucidée.
On y découvre une Agatha Christie amoureuse qui cherche à se venger de son époux infidèle et espère le reconquérir.
J'ai été un peu déroutée et gênée de découvrir dans ce roman une Agatha Christie romantique, un peu superficielle selon moi car trop soumise au patriarcat machiste de l'époque, très éloignée de l'autrice géniale et prolifique de romans policiers que j'aime et admire. le mythe est trop malmené à mon goût…
Le roman tente d'imaginer et d'élucider l'affaire de cette disparition. Or, même dans son autobiographie, Agatha Christie tait cet épisode et préfère prétexter l'amnésie. Tout est donc possible (coup de publicité, vengeance amoureuse, kidnapping…) et je préfère garder le mystère pour la reine du mystère.
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Voici une lecture divertissante, un livre court qui se lit rapidement. Plusieurs bons points se dégagent de ma lecture:
-Étant peu connaisseuse de la romancière, je suis entrée dans cette histoire sans trop d'à-prioris.
- Je ne connaissais pas non plus cet épisode de la vie d'Agatha Christie, j'ai donc été curieuse de lire cette aventure hors-normes.
Par contre, j'ai moins apprécié le personnage d'Agatha Christie : elle semble désemparée par ses propres actions, elle suit docilement les conseils de son amie Nan. Elle a l'air de subir sa situation tout au long du roman, ce qui est dommage.
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La démarche de Brigitte Kernel m'intriguait beaucoup et je trouvais assez excitant de pénétrer la vie privée de la romancière anglaise. Cette immersion a été une très bonne surprise, car elle m'a fait appréhender tout un pan de la personnalité d'Agatha Christie dont je n'avais pas idée. On y découvre une femme romantique et passionnée, faisant fi des convenances de l'époque et un peu trouillarde (contre toutes attentes). En bref, une femme ordinaire et modeste, n'ayant aucune conscience de son talent et de son succès auprès du grand public.
Brigitte Kernel a parfaitement su retranscrire les potentielles pensées et émotions d'Agatha Christie, jonglant habilement entre fiction et faits historiques.
Le ton est juste et on retrouve cette délicieuse petite touche anglaise présente dans les romans d'Agatha Christie (ce qui rend le récit plus authentique), à savoir, une exubérance un peu dramatique, de petites touches d'humour, des tasses de thé à tout va et cette atmosphère cosy et « vintage ».
Dès les premières pages, je suis très facilement rentrée dans l'histoire, et j'ai dévoré ce livre comme un cupcake à la vanille.
Pas de grandes péripéties, mais une tranche de vie drôle et dramatique à la fois, mettant l'accent sur les valeurs de l'amitié et l'importance de tourner la page pour pouvoir avancer.
Je ne veux pas vous en dévoiler trop, mais j'espère vous avoir donné envie de lire ce roman. Personnellement, aussitôt terminé, aussitôt prêté, ce qui est la preuve que j'ai aimé!
Lien : https://thecosmicsam.com
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