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Critique de bdelhausse


L'océan est mon frère est clairement autobiographique. Sans doute à la recherche d'inspiration, Kerouac, 21 ans, a pris sa vie comme modèle... Cela dit, à l'instar de ses compagnons de la génération beatnik, il continuera à s'inspirer de sa vie durant toute sa vie... Ici il est donc question de biture, d'errances, de "no future", de poches vides, de vie au crochet des autres, de plaisir immédiat et de rejet de la société. On parle aussi de guerre civile espagnole, de communisme et de guerre.

Bill et Wesley se rencontrent dans un bar. Wesley est marin et il envisage de rempiler dans la marine marchande. Bill est prof assistant à l'université de Columbia (intello comme Kerouac). Il décide de tout plaquer et de s'engager à bord d'un bateau qui va livrer du matériel aux pays en guerre. Kerouac fera partie de la marine marchande de guerre en 1942 (année où il écrira ce roman). le roman va suivre leur progression vers l'océan, fascinant point de chute, attirant mais également synonyme de mort, car les sous-marins allemands rodent.

OK, ce roman est une oeuvre de jeunesse. Inachevée. Non publiée du vivant de Kerouac. Ebauche de ses meilleurs romans à venir. Mais il y a une beauté brute dans les destins qui s'entrecroisent, entre appel du large, rejet de la société et désoeuvrement. Il y a aussi et surtout l'amour de l'océan, de l'aventure, du départ vers l'ailleurs.

Plus largement, j'ai senti à quel point des écrivains contemporains comme Rash ou Carver, Udall, présentaient une filiation avec Kerouac, en ce sens qu'ils peignent l'Amérique que l'on voudrait cacher.
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