AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 602 notes
5
31 avis
4
33 avis
3
10 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatrième volet des aventures de Bernie Gunther, ex-commissaire devenu détective privé. Bernard Gunther n'est pas au meilleur de sa forme, sa femme va bientôt mourir dans un hôpital en reconstruction, le matricule SS qu'il a tatoué sous le bras va sans aucun doute lui poser des problèmes pendant cette période (nous sommes en 1949).

Et c'est à ce moment-là qu'une femme entre dans sa vie en lui demandant de retrouver son époux nazi, Bernie fait preuve d'intelligence, de cynisme mais il ne résiste pas aux charmes des femmes et en particulier des femmes fatales....

Manipulations, trahisons, et l'histoire avec un grand H en toile de fond font de ce roman un remarquable ouvrage.
Commenter  J’apprécie          760
Allemagne, 1949. Ex-policier, ex-détective privé, ex-berlinois, Bernie Gunther est désormais hôtelier dans la région de Munich. Malheureusement, les affaires vont mal. Malgré son allure pimpante, l'hôtel hérité de son beau-père souffre d'une vue imprenable sur le camp de Dachau qui décourage les éventuels touristes. L'échec flagrant de sa nouvelle vocation ainsi que la maladie de sa femme qui se meurt doucement dans un hôpital de la capitale bavaroise le poussent à reprendre son activité de détective. Et c'est dans son nouveau bureau munichois que vient le voir la belle Frau Warzok à la recherche de son nazi de mari qu'elle espère mort afin de pouvoir à nouveau convoler devant l'église catholique. Subjugué par la dame, Bernie se jette dans une dangereuse enquête, les nazis encore en liberté se montrant plutôt discrets. Mais le détective jusqu'auboutiste ne se laisse pas impressionner et s'obstine malgré les mises en garde. Dans une Allemagne qui se reconstruit sur les ruines du nazisme, Bernie Gunther nage en eaux troubles, poursuivi par son propre passé, lui qui a officié au sein des SS.

Où l'on retrouve Bernie Gunther qui a survécu au nazisme et à la guerre mais pourrait très bien succomber au climat délétère de l'après-guerre. Déprimé, dépassé, berné, Bernie rencontre d'anciens nazis bien décidés à échapper à la justice, des agents de la CIA corrompus, des chasseurs de nazis israëliens, des prêtres à la tête de la filière argentine et, bien sûr, une femme fatale. Victime d'une terrible manipulation, le détective n'en mène pas large et il lui faudra toucher le fond, frôler la mort, pour redevenir l'homme lucide qu'il s'est toujours efforcé d'être.
Encore plus réussi, si c'est possible, que ces trois prédécesseurs, cette Mort, entre autres est un savant mélange entre fiction et faits historiques, personnages inventés et réels, état des lieux de l'Allemagne occupée et de la dénazification et intrigue machiavélique. C'est avec plaisir qu'on retrouvera Bernie Gunther dans ses prochaines aventures, sous d'autres cieux, plus cléments peut-être...
Commenter  J’apprécie          530
Philip Kerr est mort à soixante deux ans le 23/03/2018 et c'était un de mes romanciers préférés... Un romancier connu il y a des années avec la trilogie berlinoise et son personnage marquant, Bernie Gunther.
D'accord, j'ai lu et aimé des livres de Kerr sortant de la série de Gunther : les Scott Mason, sur le milieu du foot, ou des romans comme Chambres froides ou le chiffre de l'alchimiste. Autant d'excellents moments de lecture. Mais Kerr, c'est d'abord et avant tout Bernie.
Un bon gars confronté à la montée du nazisme, naviguant malgré lui entre les dirigeants de l'époque, n'évitant que de peu avec son insolence de partir en camps, mais réussissant malgré tout à continuer son parcours : officier de police, détective privé, soldat dans la SS en tant qu'ancien de la Kripo, et sauvant qui il pouvait sauver... Bernie a tout vu de la guerre et du régime fasciste.
Il va aussi survivre à l'après guerre, comme ici à Vienne en 1949. Toujours fleur bleue, toujours prêt à aider une femme, toujours naïf... Toujours à naviguer entre les occupants, poursuivi par son passé, et se débrouillant comme il peut pour mener sa mission.
Kerr connaissait le Troisième Reich comme un historien, et savait en rendre vivant l'absurdité de pensée et d'organisation comme seul un romancier doué sait le faire.
Merci M. Kerr, grâce à vous j'ai passé des heures à vivre des pans du vingtième siècle guidé par un personnage superbe. Ce roman La mort entre autres en est un exemple.




Commenter  J’apprécie          516
Pour moi c'est un coup de coeur mais, c'est exact, que c'est difficile, notamment au début, de rentrer dans le livre tant on se demande si c'est du lard ou du cochon. Je me suis même surpris à penser qu'il s'agissait d'un livre de nouvelles du fait de la construction décousue à première lecture (pour ne pas dire à première vue). Et puis au fur et à mesure de l'avancée du récit je suis entré dans l'intrigue et les pages du début se sont immiscées, sans bruit, fondues dans ce récit.
Je pense, même; que la sauce, le liant prend très bien.
Raconter ce roman sans dévoiler l'intrigue est difficile et il faut le lire jusqu'au bout pour que tout ce qui est sous-entendu se révèle.
Le héros, B. Günther se fait promener tout au long de l'histoire et je pense que le lecteur aussi. Je ne cache pas que ce fut mon cas.
En fin d'ouvrage, Philip Kerr, justifie ses personnages et sa documentation et, mis à part Bernie Günther qui est un personnage de fiction, tous les autres protagonistes, ou presque, ont existé.
L'écriture est humoristique de temps en temps, caustique quelques fois, sans nuance parfois et rugueuse souvent.
On retrouve en Günther un personnage dépassé par les événements ayant du mal (?) à comprendre cette époque où les protagonistes varient mais sans vraiment changer voire même augmenter cette violence du fait des intervenants, OSS puis CIA, américains d'occupation, russes itou, vengeurs masqués juifs israéliens, groupe Odessa et la camaraderie nazie, bref il y a de quoi perdre son latin. Ce sont les prêtres qui organisent les départs vers l'Amérique du sud et à la question de Günther : pourquoi ?
La réponse est :
- C'est vrai, nous les prêtres nous avons beaucoup souffert du nazisme mais comme le Saint-Père nous demande notre soutien, aussi, par respect, nous le faisons. (citation de mémoire).
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un vrai bon moment de lecture.
J'envoie une bonne pensée à Philip Kerr là où qu'il soit, lui qui m'a procuré de bons moments de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          374
1949
4e opus de la série Bernie Gunther.

Munich, Dachau, Garmish, Vienne.
C'est dans ces villes que Philip Kerr va nous mettre en contact avec les réseaux d'exfiltration de Nazis vers l'Amérique pour échapper à la justice, ou aux survivants de l'holocauste.
Une fois de plus, il nous parle du nazisme hors des années 39-45 tout en nous bernant avec ses intrigues tellement bien tarabiscotées.

Moi qui n'étais pas au plus haut niveau d'emballement après le 1er opus de la série, j'ai arrêté de me demander comment la santé mentale de Bernie ne partait pas en vrille face à tous ces chocs physiques et psychiques. J'aime tellement l'idée de pouvoir le retrouver dans un prochain numéro qu'il est quasi sûr que je lise la série dans son intégralité.
Commenter  J’apprécie          343
fausses pistes, rebondissements, on n'a plus envie de lâcher ce livre des lors qu'on en commence la lecture. on est en totale connivence avec le héros.👍
Commenter  J’apprécie          230
Une remarque en passant sur ce bouquin, par ailleurs très interessant (à condition de n'être pas nul en Histoire) . Cette remarque concerne le "résumé éditeur" .Un éditeur digne de ce nom se doit d'éviter les erreurs grossières et j'en note une de toute "beauté" dans ce résumé : Sous le bras des SS, dans le creux axillaire, ce n'était pas leur matricule qui était tatoué mais une des lettres suivantes ,O, A, B ou AB . Ce tatouage correspondait à leur groupe sanguin et cette mesure de sauvergarde s'estrévélée mortifère pour certains d'entre eux après leur capture ! Voilà,le "pinailleur de service" a encore frappé !!!
Commenter  J’apprécie          221
Bernie Gunther voulait couler des jours heureux et bénéficier enfin d'une retraite bien méritée après ses aventures plutôt mouvementées racontées dans La trilogie berlinoise. Il a donc repris le petit hôtel – décor campagnard et géraniums – hérité de son beau-père (avec une évidente absence de clairvoyance commerciale : les touristes en cette année 1949 envisagent des endroits plus rieurs pour passer leurs vacances qu'un hôtel situé face au… camp de concentration de Dachau !) Les affaires périclitent, et sa femme tombe gravement malade. Bernie décide donc de redevenir détective privé, un métier qu'il maîtrise. Il va ouvrir un bureau à Munich et s'occuper des disparus.
Bernie accepte rapidement une première affaire avec une mystérieuse cliente, Frau Warzok, qui le charge de retrouver son mari afin de pouvoir divorcer. Bien entendu, ses ennuis ne font alors que commencer.
Si vous avez aimé La trilogie berlinoise, vous allez adorer La Mort, entre autres.
Comme toujours avec Philip Kerr, le moindre détail dans la narration a son importance, rien n'est laissé au hasard, tout indice insignifiant trouve immanquablement une explication plus tard. Comme toujours, l'habileté du scénario laisse pantois, mêlant astucieusement personnages historiques, faits réels et éléments de fiction. Kerr continue de dérouler le fil des aventures de Bernhard Gunther avec une grande cohérence dans l'Allemagne de l'après-guerre. La chasse aux criminels nazis succède aux enquêtes menées pour le compte des dignitaires du même parti, puis pour le compte des Alliés. Bernie est toujours attentif au sens du vent et de l'Histoire, sans remords excessifs sur son passé. N'ayant jamais adhéré aux thèses hitlériennes, il obtient facilement son certificat de dénazification et peut négocier sans difficulté le virage idéologique de l'Allemagne.
Mais il n'est pas épargné pour autant. Des personnages extrêmement malfaisants et mal attentionnés vont s'acharner à lui mener la vie dure : anciens tortionnaires des camps, agents à la solde de la CIA, escadron vengeur israélien, tout y passe. A la suite de ce pauvre Bernie, qui est ici bien berné (ouais, je sais, facile), mais dont les ennuis personnels émoussent peut-être la vigilance habituelle, le lecteur est entraîné tête baissée dans une manipulation d'envergure et d'un cynisme total. Bien malin qui pourra dénouer tous les fils avant l'explication finale.
A la fin du roman, Bernie embarque pour l'Argentine sous l'identité d'un nazi, en compagnie d'Adolf Eichmann. La suite au prochain numéro ! J'ai déjà acheté Une Douce Flamme, et malgré ce titre plein de promesse d'une vie meilleure et plus calme pour Bernie, quelque chose me dit qu'il ne pourra toujours pas se la couler douce !
Commenter  J’apprécie          210



Encore un Bernie Gunther. Nous sommes en 1949, Bernie a pris la suite de son beau-père qui s'est suicidé, comme gérant d'un hôtel, mais pas des mieux situé, il se trouve à Dachau. Sa femme, devenue catatonique à la suite du décès de son père est dans un hôpital psychiatrique à Munich. Bernie décide de mettre en vente l'hôtel et de reprendre son métier de détective. On lui propose de retrouver des personnes disparues, et en particulier une femme lui demande de retrouver son mari , un nazi particulièrement violent dont elle espère qu'il apportera la preuve de la mort afin de se remarier. Bernie ne sait pas résister à une belle femme et se retrouve embarqué dans une machination.

Ce volume de la série parle des filières d'expatriation des anciens “camarades” auxquels l'Eglise catholique a apporté largement son aide, des organisations juives qui veulent faire justice des six millions de morts juifs.Et aussi des expériences “médicales” sur les Juifs mais aussi sur d'autres groupes. Très instructif comme d'habitude.
Commenter  J’apprécie          180
Voici la suite des aventures du détective privé Bernie Günther, l'ancien flic de la KRIPO de berlin, cette fois installé à Münich, en 1949. Les temps sont difficiles, sa femme se meurt dans un hôpital d'une inexplicable grippe ....

Toujours aussi pétri d'humour noir à la Philip Marlowe, notre héros commence à vieillir. Malgré son mètre quatre-vingt sept, et ses chaussures taille 44, il va se laisser manipuler par d'anciens criminels de guerre, jusqu'à risquer sa vie à plusieurs reprises, et y laissera deux phalanges de son petit doigt gauche … Un signe distinctif indispensable pour le confondre avec un homme auquel il ressemble et qui veut disparaître de la scène allemande car il a beaucoup de morts sur la conscience.

Comme dans les trois derniers volumes de la Trilogie Berlinoise, l'auteur nous rend palpable l'ambiance de cet amer après-défaîte des allemands du Troisième Reich, et surtout le ressenti des hommes et des femmes humiliés, partagés entre le besoin d'expiation et l'envie de tout oublier, y compris d'amnistier les criminels allemands regroupés dans la fameuse prison de Landsberg, là-même où Hitler écrivit Mein Kampf, pour reconstruire une Allemagne nouvelle.

En 1949, les chantiers de reconstruction fleurissent. La réforme monétaire commence à porter ses fruits, la dénazification est, en apparence, réalisée. Les Américains sont partout présents, ce qui provoque un trafic intense – à tous les sens du terme.

Bernard Günther a été versé dans la SS sans l'avoir sollicité, mais n'a jamais appartenu au NSDAP. Il sait ce qui s'est passé dans les camps, car il y a lui-même été emprisonné, à Dachau et aussi chez les Russes. Aussi n'hésite-t-il pas lorsque la belle Frau Warzock vient lui demander d'enquêter sur la mort de son mari, criminel de guerre, car elle souhaite pouvoir se remarier religieusement. Il va tenter de s'infiltrer dans la filière qui permet, par exemple, à Adolf Eichmann, de s'éclipser pendant de nombreuses années. Entre la CIA, qui manipule des chercheurs, estimés malgré leur passé criminel, « récupérables », les brigades « Vengeance » des Israëliens qui suppriment sans autre forme de procès les anciens responsables des camps, les filières d'évasion vers l'Argentine favorisées par la hiérarchie catholique, les organisations de Camaraderie des anciens Waffen SS et le réseau ODESSA, Bernie Günther aura fort à faire. Sa vengeance sera particulièrement piquante ...

Et nous, nous apprenons bien des détails historiques sur cette période confuse de l'histoire allemande. Un peu de culture germanique pour bien saisir l'essentiel de ces nuances et suivre les pérégrinations du héros dans l'Allgäu, du côté de Kempten ou dans la petite ville de Garmisch-Partenkirchen et dans les rues de Vienne ne nuit cependant pas ….
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (1471) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

10 questions
121 lecteurs ont répondu
Thème : Philip KerrCréer un quiz sur ce livre

{* *}