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Ayant lu récemment la “Trilogie berlinoise”, c'est avec un très grand plaisir que j'ai renoué avec Bernie Gunther, le détective fétiche de Philip Kerr, dans ce qui sera, hélas, le dernier opus de cet auteur récemment disparu -sauf à découvrir de nouveaux titres en cours de traduction.

Deux périodes, et deux histoires parallèles. 1956 : Bernie Gunther, la soixantaine fatiguée, désormais portier d'un hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat, est obligé de fuir pour échapper aux griffes de la Stasi qui veut l'obliger à commettre un meurtre par empoisonnement (dont le bleu de Prusse est l'antidote). Pourchassé par l'un de ses anciens collègues, Friedrich Korsch, il se remémore pendant sa cavale un meurtre qu'ils résolurent ensemble en 1939, meurtre commis dans le nid d'aigle du Führer à l'occasion du cinquantième anniversaire de ce dernier ; affaire sensible, explosive, à résoudre impérativement dans un temps limité… le compte à rebours est lancé !

Nous voilà repartis, au gré de la plume nerveuse de Philip Kerr, pour de nouvelles aventures tumultueuses, sur fond de nazisme et de guerre froide… et j'ai retrouvé avec bonheur l'insolence tranquille, la désinvolture et l'aplomb de notre détective que rien ni personne n'intimide jamais, son sens particulier de l'honneur et de la loyauté, son humour morose et son tempérament désenchanté.

Un opus violent et sombre, superbement documenté, qui mêle habilement, comme toujours chez Philip Kerr, personnages historiques et fiction littéraire… et dont je me suis régalée.

Bravo, une nouvelle fois, Monsieur Kerr. Et merci pour tout…
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Un peu triste de faire la critique du livre d'un auteur récemment disparu, mais sans doute faut-il plutôt se réjouir d'avoir fait avec lui un bon bout de chemin. Et nul besoin de prendre le ton d'un éloge funèbre pour dire du bien de ce roman

Dans ce volet des aventures de l'ami Bernie, le récit est en deux temps : en 1956 où l'ex-policier vit en France et est poursuivi par des agents de la Stasi, mais aussi dans les souvenirs de Gunther, dans l'Allemagne nazie d'avant la Guerre, où il enquête sur un assassinat dans le nid d'aigle d'Adolf Hitler.

Comme toujours dans les polars historiques de Philip Kerr, on apprend des choses sur les personnages et les événements de l'époque. Dans ce cas-ci, au-delà des manies (et mégalomanie) du führer, ce sont les malversations et la corruption de son entourage qui sera mis en lumière.

Un bon polar, surtout si on a suivi les péripéties de la vie mouvementée du détective dans les onze opus précédents de la série. (Et ce n'est pas encore le dernier puisqu'un polar est paru en anglais en avril et qu'on en annonce un autre pour 2019!)

À suivre!
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En 2017 à Quai du Polar de Lyon, j'ai rencontré Philip Kerr.
L'air maussade de l'écrivain ne m'a pas incitée à demander une dédicace et je suis partie avec "Bleu de Prusse" sous le bras et une mauvaise impression. J'ai su par la suite que cet air abattu venait sans doute de ses jours qui étaient comptés. Depuis il s'en est allé.
Philip Kerr, le cheveu corbeau, yeux scrutateurs et lèvres pincées ressemble à son oeuvre:
des pages de l'Histoire sombre qui ne prêtent pas à sourire mais teintées tout de même d'humour noir.
Sur la Riviera, en Octobre 1956, le détective Gunther est chargé par la Stasi de tuer son ancienne maîtresse Anne French. Bernie refuse la mission et s'enfuit en Allemagne poursuivi par des agents de Mielke chef de la Stasi. Pendant cette chasse à l'homme, Gunther se remémore l'année 1939 où devenu inspecteur de la Kripo et du SD, il est appelé auprès d'Heydrich le général SS pour se rendre à l'Obersalzberg où un meurtre s'est produit.
L'ingénieur Karl Flex a été tué sur la terrasse du "Berghof" résidence bavaroise d'Hitler ( non pas son nid d'aigle comme écrit sur le bandeau rouge du livre). le chef nazi va arriver dans une semaine pour fêter son anniversaire.
Dès lors que Gunther commence son enquête il sait que le chef de cabinet du Führer Martin Bormann est une crapule ambitieuse et vénale où "ses jodhpurs et sa grosse veste en tweed lui donnaient un air de fermier prospère" et hop la boum! Et exproprier des personnes engendrent beaucoup d' ennemis.
Aidé de Korsh, le détective va plonger dans les travers de l'humanité: sexe et MST, corruptions à tous les étages pour enrichissements personnels. Et au milieu de ces véreux en uniformes nazis, Gunther doit se méfier. Peu importe si un innocent laisse son cou sous la guillotine la vérité n'est pas la priorité des SS. Heureusement l'inspecteur trouvera la pression nécessaire auprès du frère de Bormann pour que le véritable coupable soit découvert.
Je ne spolies pas le roman car dès le début le lecteur connait les raisons de l'assassinat. Philip Kerr s'est surtout attaché au déroulement de l'enquête pour mieux cerner l'atmosphère délétère des lieux et décrire des portraits saisissant de monstres humains.
Bleu de Prusse est un piège où les loups affamés ne cherchent que pitance, profit et pouvoir.
Un roman noir et sarcastique éclairant une époque où les fauves aux bottes noires vont faire trembler l' humanité.
Terrifiant.



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Je crois que Philip Kerr ne parviendra jamais à me décevoir. Une autre aventure de Bernie Gunther, un autre moment de lecture incroyable. Bleu de Prusse commence exactement là où le dernier tome s'est terminé : l'ex-inspecteur, après être sorti indemne d'un double-jeu d'espionnage dans le sud de la France, s'y trouve ramené par le chef de la Stasi. On le menace, on lui ordonne d'éliminer une agente superflue. Seulement, au lieu d'accomplir cette mission, il fait faux bond et tente de rentrer en Allemagne. C'est l'occasion pour lui de remonter dans ses souvenirs, presque vingt ans plus tôt, en 1939, alors qu'il travaillait encore à la police de Berlin et qu'il s'est fait confier une mission : trouver l'assassin d'un haut gradé nazi en plein milieu du Berghof, la résidence secondaire de Hitler dans les Alpes bavaroises. Il faut trouver le coupable avant sept jours, date à laquelle le Führer doit y retourner.

Ce tome me rappelle beaucoup les premières aventures de la série, Trilogie berlinoise, où Gunther jouait moins l'espion et davantage l'inspecteur. Il semble plus dans son élément, un crime est commis, une enquête est menée, on cherche un mobile, des preuves, des coupables, etc. Toutefois, il s'agit pas d'une enquête ordinaire puisque plusieurs des suspects sont des hauts gradés nazis, des gens qu'on ne peut tout simplement malmener dans un interrogatoire musclé. Par exemple, Martin Bormann, son frère Albert, J. H. Rattenhuber, Wilhelm Zander... Ils ne collaborent pas tous également, certains profitent de leur position pour s'enrichir et ne tiennent pas à ce que leurs affaires soient éventées. En fait, ils sont prêts à tout pour que ça n'arrive pas.

Bleu de Prusse offre une aventure enlevante, à deux niveaux (la tentative de fuite en 1956 et l'enquête en 1939). Toutefois, ce que j'apprécie encore plus, ce l'expérience complète que Philip Kerr fournit à ses lecteurs. La description des villes, les noms de rues, les restaurants, ce qu'on y mange, jusqu'au vin (un Corton-charlemagne), tout! J'avais l'impression d'entrer dans ce restaurant de Nice ou ce village de Lorraine ou bien de me promener dans Obersalzbourg ou au Berghof. Il y a ces citations de Goethe que tout bon Allemand doit savoir. Aussi, des références glissées ici et là, sur lesquelles on peut passer rapidement sans les remarquer comme la laideur des tableaux de George Grosz et Otto Dix, une marque de parfum ou encore des films ou des stars de cinéma du moment. Même des cambrioleurs célèbres (les frères Krauss)!

Il est assez évident que j'ai adoré ce roman, je le recommande à tous, particulièrement aux amateurs de policiers historiques.
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L'ultime Bernie Gunther, sorti au Royaume-Uni avant le décès de Philip Kerr, entrecroise une enquête menée par l'ex-Kommissar de la Kripo en 1939, à quelques semaines du déclenchement de la seconde guerre mondiale, et sa fuite en 1956 alors qu'il séjournait sur la Côte d'Azur.

En 1956, Bernie est au bout du rouleau, sa planque comme concierge d'hôtel sur la Côte d'Azur est compromise, et il est coincé par Erich Mielke, le chef en second de la Stasi (les services secrets de la toute jeune RDA), qui veut l'obliger à commettre un meurtre (qui plus est le meurtre d'une femme, ce qui va contre toutes ses valeurs). Une seule solution : fuir. Mais la Stasi lui colle aux basques, notamment Korsch un de ses ex-adjoints à la Kripo, devenu un repenti communiste. La présence de Korsch lui rappelle une enquête menée ensemble en 1939 au nid d'aigle du Führer : le Berghof.

En 1939, suite à un assassinat mené sur la terrasse du Berghof, Martin Bormann, le secrétaire d'Hitler et responsable de son domaine dans les Alpes bavaroises, réclame à la SS l'envoi de leur meilleur enquêteur pour trouver le coupable et assurer ainsi la sécurité des lieux avant l'arrivée du Führer pour son cinquantième anniversaire.
Le chef en second de la SS, Heydrich, dispose justement d'un enquêteur hors-pair, certes indiscipliné, insolent, et en plus non-nazi, mais suffisamment retors pour parvenir à louvoyer parmi toutes les personnalités du troisième Reich qui résident sur place ou ont acquis un joli chalet à proximité de celui de leur chef (quitte à exproprier les habitants, ou les envoyer en camp): Bernie Gunther.
Bernie va devoir satisfaire les exigences de Bormann, qui a mis sous sa tutelle, avec ses comparses, les habitants du coin. Dans l'Obersaltzberg, les travaux d'aménagement n'arrêtent pas. La montagne est truffée de tunnels et d'abris, et les maisons de micros. Les dignitaires nazis et SS ne sont pas prêts à collaborer à l'enquête, même si le fait que le terrible Heydrich soutienne ce policier berlinois lui ouvre des possibilités d'investigation.

La fuite de Bernie à travers la France ne restera pas le moment le plus glorieux de sa carrière. Kerr y glisse pas mal de remarques acerbes sur la France et les français. A croire qu'il devait être plus germanophile...
Les longs passages à Berchtesgaden sont un peu plus intéressants. du moins au début. La présentation du contexte est réussie. Bormann qui règne en seigneur sur ce coin des Alpes bavaroises. Les chalets et les alpages colonisées par les élites nazies, qui se font détester des habitants. Quelques vieux compagnons d'Hitler qui se chamaillent des parcelles de pouvoir.
Au bout d'un moment toutefois, le roman ronronne. Bernie se retrouve quasiment seul contre tous (une situation qu'il connaît bien). Les nazis se moquent de toute forme de justice (rien de surprenant). Et les avancées de Gunther arrivent quand Kerr décide qu'il a fini de balader le lecteur dans la région. On a connu plus de rythme dans les enquêtes du commissaire.

C'est un peu dommage, car c'est avec ce récit que va s'arrêter une des séries les plus originales et les plus passionnantes du policier historique. Kerr a fait revivre avec Bernie Gunther la montée du nazisme, la mise en place de son administration, ses préparatifs de guerre, les horreurs commises à l'Est, la fuite des dirigeants nazis et la dénazification. Tout un pan du vingtième siècle revu de l'intérieur grâce à ce personnage acide, mais finalement tellement humain.

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Philip Kerr avec son héros de la trilogie berlinoise ( Bernie Gunther) mêle habilement des personnages qui ont réellement existé et la fiction.octobre 1956 notre détective travaille comme portier, dans un hôtel. Lorsque son ancien supérieur pendant la deuxième geurre, vient le voir.et lui propose de pouvoir rentré en Allemagne, sous une nouvelle identité, et de l,
argent pour refaire sa vie. Mais pour cela il doit tué Anne french. Même si Bernie a des bonnes
raisons de lui en vouloir, il a pas l,, intention de la tué. aussi va t, il prendre la fuite. tout en essayant d, échappé aux hommes du général
Erich moelle,îl va repensé à leur première enquête en 1939.une bonne intrigue, pour la dernière enquête de bernie.pour cause du décès de Philip Kerr en 2018.pour les amateurs de romans noirs, et d, histoire.ét én plus a la fin du livre une note nous dit ce que sont devenus les personnages réel.
Bonne lecture 🥰 et bonne vacances.👍
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1956 : Bernie Gunther s'est réfugié sur la Côte d'Azur pour échapper à un passé tumultueux. Un personnage douteux et mortifère l'y retrouve et lui impose un marché ignoble et dangereux qu'il ne peut refuser… mais un marché qu'il ne peut se résoudre à remplir. Et le voilà en cavale. Une cavale meublée par le souvenir des évènements de 1939 partagés avec un policier qu'il vient de croiser dans le cadre du marché précité.
1939 : Nous voilà de retour dans l'Allemagne nazie. Gunther est sommé d'enquêter sur un crime particulièrement délicat car commis à Berchtesgaden… sur la terrasse du Berghof, la propre maison d'Hitler ! Une enquête très confidentielle qui ne peut lui apporter que des ennuis, voire pire.
Je ne spolierai pas cette enquête où l'on croise les personnages les plus sulfureux de l'Allemagne nazie et dans laquelle les dessous de ce régime interfèrent en permanence.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la maestria de Philip Kerr à mener une histoire passionnante, à rendre particulièrement vivants un lieu et ses habitants (La Bavière et les villageois de Berchtesgaden) et à assaisonner de sa plume sarcastique les personnages douteux, voire monstrueux. Sans oublier ce personnage sombre, désenchanté et à l'humour noir qu'est Bernie Gunther auquel je suis très attachée depuis la lecture de ‘'La trilogie berlinoise''

Cerise sur le gâteau : une enquête policière à Berchtesgaden en 1939 alternant avec les étapes d'une cavale à travers la France de 1956, le tout parfaitement maîtrisé par un auteur talentueux.

Cerise sur le gâteau (bis) : il s'agit d'un polar historique (vous l'avez probablement déjà compris) dans lequel interviennent des personnages réels de la galaxie nazie ; dans la postface, l'auteur indique, pour chacun d'eux, ce qu'ils sont devenus à la fin de la guerre.

PS à l'attention des lecteurs français chauvins - L'auteur anglais tacle les français à plusieurs reprises ; certaines assertions sont vraies, d'autres relèvent de clichés couramment véhiculés. J'imagine qu'un allemand, pendant la guerre et juste après, était tout-à-fait dans cet état d'esprit et cela renforce le récit.
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Une lecture que curieusement j'aurais mis le temps de lire et pourtant la faute n'en revient pas à la qualité du livre. Probablement une histoire de timing.

Alors que nous avions quitté Bernie sur la Côté d'Azur, la Stasi le retrouve et lui propose un marché qu'il est loin de vouloir accepter. Traqué à travers toute la France, en espérant rejoindre la RFA, Bernie se remémore une affaire en 1939, à la veille de l'invasion de la Pologne. Il est sollicité par le terrible Martin Bormann pour enquêter sur le meurtre d'un ingénieur, assassiné en pleine journée sur la terrasse du Berghof. Avec l'arrivée imminente d'Hitler pour son anniversaire, pas le choix, il faut comprendre qui a osé défié la sécurité de ce haut lieu du Reich...

Une enquête bien ficelée, sans longueur, qui m'a beaucoup apprise. C'est l'occasion pour moi d'en apprendre plus sur le terrible Bormann et sa clique, ainsi que sur l'organisation du Nid d'Aigle, où la corruption règne en maître. Sans trop nous perdre, l'auteur nous dévoile pas à pas qui est le meurtrier et nous fait à nouveau frissonner par sa narration. le récit est bien documenté d'un point de vue historique, comme toujours. Quant à Bernie, il est égal à lui-même : impertinent et cynique à souhait.
En revanche, il ne me semble pas nécessaire de faire le point sur la fuite de Bernie vers la RFA. de plus en plus de récits de Philip Kerr sont sur deux temporalités et si, quelques fois cela se justifie, je trouve que dans le cas présent ce n'était pas nécessaire, sauf si le but recherché est de faire avancer la biographie de Bernie ou de couper au moment de haute tension. Pour ma part, si l'intention est derrière une de ces deux explications, je maintiens que ce n'est pas utile. Mais au final, il y a heureusement peu de ces chapitres.

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Je renoue avec Bernie Gunther. C'est toujours une excellente façon de comprendre la société allemande.
Cette fois-ci nous sommes en 1956 avec de très longues réminiscences en 1939. Dans la partie qui se passe en 1956 Gunther fausse compagnie à Mielke chef de la Stasi et à Friedrich Korsch qui veulent qu'il empoisonne une de leur ancienne espionne en Angleterre. Korsch se trouve avoir été son assistant et ami dans une ancienne enquête sur la montagne de Hitler où un crime avait été commis en 1939. Bernie avait été prié par Heydrich de trouver le coupable avant l'anniversaire du dictateur qui devait avoir lieu une semaine plus tard. Et accessoirement de trouver des renseignements utiles sur Martin Bormann qui veillait sur le Berghof.
On n'apprend beaucoup sur la vie dans ce domaine bavarois de Hitler et toutes les malversations des nazis qui se souciaient surtout de leurs intérêts. J'ignorais d'ailleurs que tout autour de la maison du dictateur de nombreuses expropriation avaient permis à ses collaborateurs de se faire construire leurs propres chalets.
Je commence à m'habituer à la façon de penser de cet inspecteur qui n'aime pas les nazis mais travaille cependant pour eux.

Une très bonne lecture.

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Une énème enquête de Bernie Gunther mais pas encore la dernière; ce n'est pas une critique tant on aime à retrouver les péripéties de cet homme dans des situations parfois dangereuses, souvent rocambolesques.
Dans le Bleu de Prusse, nous sont contées deux histoires se déroulant à 17 ans d'intervalle mais avec certains protagonistes identiques aux deux époques .

1939, sur la montagne d'Hitler, quelques jours avant son cinquantième anniversaire, un homme proche du Fürher est abattu sur la terrasse du Berghof; Heydrich dépêche Bernie pour tenter de résoudre l'affaire mais aussi d'autres qui se sont greffées avec en toile de fond des spoliations, la drogue pervitine (sorte de drogue très en vogue dans ces années et appelée le Coca Cola allemand,connue aussi dans la trilogie de l'inspecteur Oppenheimer de Ian Mc Cullan) , les exécutions et les déportations.

1956, dans le sud de la France, la Stati demande à B.Gunther d'assassiner une anglaise que l'on a rencontré dans une autre histoire.

Dans les deux cas, notre enquêteur va devoir faire preuve, une nouvelle fois, de sang froid, de persévérance, de hardiesse et de courage pour atteindre l'objectif qui lui a été échu.

c'est toujours à contre courant des politiques et idéaux de cette période qu'il donne le meilleur de lui-même.

Dans le chapitre 9, B Gunther decrit le malaise ressenti dans le tunnel avec ascenseur desservant la maison de thé ; en 2020 le même malaise vous saisi lorsque vous pénétrez dans ce lieu tellement chargé d'histoire en pensant aux faits qui s'y sont déroulés.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
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