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Bernie Gunther tome 4 sur 14

Johan-Frédérik Hel-Guedj (Traducteur)
EAN : 9782702433140
406 pages
Le Masque (04/03/2009)
4.09/5   600 notes
Résumé :
On se souvient de Bernie Gunther, l’ex-commissaire de police devenu détective privé, qui, à la fin de La Trilogie berlinoise, assistait à la chute du IIIe Reich, conscient de la corruption qui, à Berlin comme à Vienne, minait le régime. 1949. Bernie vit une passe difficile. Sa femme se meurt, et il craint que le matricule SS dont il garde la trace sous le bras ne lui joue de sales tours. Une cliente affriolante lui demande de retrouver la trace de son époux nazi, et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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Quatrième volet des aventures de Bernie Gunther, ex-commissaire devenu détective privé. Bernard Gunther n'est pas au meilleur de sa forme, sa femme va bientôt mourir dans un hôpital en reconstruction, le matricule SS qu'il a tatoué sous le bras va sans aucun doute lui poser des problèmes pendant cette période (nous sommes en 1949).

Et c'est à ce moment-là qu'une femme entre dans sa vie en lui demandant de retrouver son époux nazi, Bernie fait preuve d'intelligence, de cynisme mais il ne résiste pas aux charmes des femmes et en particulier des femmes fatales....

Manipulations, trahisons, et l'histoire avec un grand H en toile de fond font de ce roman un remarquable ouvrage.
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Allemagne, 1949. Ex-policier, ex-détective privé, ex-berlinois, Bernie Gunther est désormais hôtelier dans la région de Munich. Malheureusement, les affaires vont mal. Malgré son allure pimpante, l'hôtel hérité de son beau-père souffre d'une vue imprenable sur le camp de Dachau qui décourage les éventuels touristes. L'échec flagrant de sa nouvelle vocation ainsi que la maladie de sa femme qui se meurt doucement dans un hôpital de la capitale bavaroise le poussent à reprendre son activité de détective. Et c'est dans son nouveau bureau munichois que vient le voir la belle Frau Warzok à la recherche de son nazi de mari qu'elle espère mort afin de pouvoir à nouveau convoler devant l'église catholique. Subjugué par la dame, Bernie se jette dans une dangereuse enquête, les nazis encore en liberté se montrant plutôt discrets. Mais le détective jusqu'auboutiste ne se laisse pas impressionner et s'obstine malgré les mises en garde. Dans une Allemagne qui se reconstruit sur les ruines du nazisme, Bernie Gunther nage en eaux troubles, poursuivi par son propre passé, lui qui a officié au sein des SS.

Où l'on retrouve Bernie Gunther qui a survécu au nazisme et à la guerre mais pourrait très bien succomber au climat délétère de l'après-guerre. Déprimé, dépassé, berné, Bernie rencontre d'anciens nazis bien décidés à échapper à la justice, des agents de la CIA corrompus, des chasseurs de nazis israëliens, des prêtres à la tête de la filière argentine et, bien sûr, une femme fatale. Victime d'une terrible manipulation, le détective n'en mène pas large et il lui faudra toucher le fond, frôler la mort, pour redevenir l'homme lucide qu'il s'est toujours efforcé d'être.
Encore plus réussi, si c'est possible, que ces trois prédécesseurs, cette Mort, entre autres est un savant mélange entre fiction et faits historiques, personnages inventés et réels, état des lieux de l'Allemagne occupée et de la dénazification et intrigue machiavélique. C'est avec plaisir qu'on retrouvera Bernie Gunther dans ses prochaines aventures, sous d'autres cieux, plus cléments peut-être...
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Philip Kerr est mort à soixante deux ans le 23/03/2018 et c'était un de mes romanciers préférés... Un romancier connu il y a des années avec la trilogie berlinoise et son personnage marquant, Bernie Gunther.
D'accord, j'ai lu et aimé des livres de Kerr sortant de la série de Gunther : les Scott Mason, sur le milieu du foot, ou des romans comme Chambres froides ou le chiffre de l'alchimiste. Autant d'excellents moments de lecture. Mais Kerr, c'est d'abord et avant tout Bernie.
Un bon gars confronté à la montée du nazisme, naviguant malgré lui entre les dirigeants de l'époque, n'évitant que de peu avec son insolence de partir en camps, mais réussissant malgré tout à continuer son parcours : officier de police, détective privé, soldat dans la SS en tant qu'ancien de la Kripo, et sauvant qui il pouvait sauver... Bernie a tout vu de la guerre et du régime fasciste.
Il va aussi survivre à l'après guerre, comme ici à Vienne en 1949. Toujours fleur bleue, toujours prêt à aider une femme, toujours naïf... Toujours à naviguer entre les occupants, poursuivi par son passé, et se débrouillant comme il peut pour mener sa mission.
Kerr connaissait le Troisième Reich comme un historien, et savait en rendre vivant l'absurdité de pensée et d'organisation comme seul un romancier doué sait le faire.
Merci M. Kerr, grâce à vous j'ai passé des heures à vivre des pans du vingtième siècle guidé par un personnage superbe. Ce roman La mort entre autres en est un exemple.




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Pour moi c'est un coup de coeur mais, c'est exact, que c'est difficile, notamment au début, de rentrer dans le livre tant on se demande si c'est du lard ou du cochon. Je me suis même surpris à penser qu'il s'agissait d'un livre de nouvelles du fait de la construction décousue à première lecture (pour ne pas dire à première vue). Et puis au fur et à mesure de l'avancée du récit je suis entré dans l'intrigue et les pages du début se sont immiscées, sans bruit, fondues dans ce récit.
Je pense, même; que la sauce, le liant prend très bien.
Raconter ce roman sans dévoiler l'intrigue est difficile et il faut le lire jusqu'au bout pour que tout ce qui est sous-entendu se révèle.
Le héros, B. Günther se fait promener tout au long de l'histoire et je pense que le lecteur aussi. Je ne cache pas que ce fut mon cas.
En fin d'ouvrage, Philip Kerr, justifie ses personnages et sa documentation et, mis à part Bernie Günther qui est un personnage de fiction, tous les autres protagonistes, ou presque, ont existé.
L'écriture est humoristique de temps en temps, caustique quelques fois, sans nuance parfois et rugueuse souvent.
On retrouve en Günther un personnage dépassé par les événements ayant du mal (?) à comprendre cette époque où les protagonistes varient mais sans vraiment changer voire même augmenter cette violence du fait des intervenants, OSS puis CIA, américains d'occupation, russes itou, vengeurs masqués juifs israéliens, groupe Odessa et la camaraderie nazie, bref il y a de quoi perdre son latin. Ce sont les prêtres qui organisent les départs vers l'Amérique du sud et à la question de Günther : pourquoi ?
La réponse est :
- C'est vrai, nous les prêtres nous avons beaucoup souffert du nazisme mais comme le Saint-Père nous demande notre soutien, aussi, par respect, nous le faisons. (citation de mémoire).
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un vrai bon moment de lecture.
J'envoie une bonne pensée à Philip Kerr là où qu'il soit, lui qui m'a procuré de bons moments de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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1949
4e opus de la série Bernie Gunther.

Munich, Dachau, Garmish, Vienne.
C'est dans ces villes que Philip Kerr va nous mettre en contact avec les réseaux d'exfiltration de Nazis vers l'Amérique pour échapper à la justice, ou aux survivants de l'holocauste.
Une fois de plus, il nous parle du nazisme hors des années 39-45 tout en nous bernant avec ses intrigues tellement bien tarabiscotées.

Moi qui n'étais pas au plus haut niveau d'emballement après le 1er opus de la série, j'ai arrêté de me demander comment la santé mentale de Bernie ne partait pas en vrille face à tous ces chocs physiques et psychiques. J'aime tellement l'idée de pouvoir le retrouver dans un prochain numéro qu'il est quasi sûr que je lise la série dans son intégralité.
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
- Je n'ai pas les moyens d'avoir des principes. Pas en Allemagne. Les gens à principes finissent dans le camp de concentration de Dachau. J'ai été à Dachau. Cela ne m'a pas plu.
- Vous avez été à Dachau ? s'étonna Polkes.
- L'an dernier. Une visite éclair, si j'ose dire.
- Y avait-il beaucoup de juifs, là-bas ?
- Un tiers environ des prisonniers. Le reste, c'étaient des communistes, des homosexuels, des témoins de Jéhovah, et quelques Allemands à principes.
- Et vous, vous apparteniez à quelle catégorie ?
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Le travail du détective, c’est un peu comme entrer dans une salle de cinéma quand la projection a déjà commencé. Vous ne savez pas ce qui s’est déjà passé, vous essayez de vous repérer dans le noir et, inévitablement, vous marchez sur les pieds d’un spectateur ou vous l’empêchez de voir. Parfois, les gens vous injurient, mais en règle générale ils se contentent de soupirer ou de vous inviter bruyamment à faire silence, remuent les jambes, déplacent leurs manteaux et s’arrangent ensuite pour faire mine de vous ignorer. Poser des questions à la personne assise à côté de vous peut entraîner toutes sortes de conséquences, allant du récit complet de l’intrigue et du générique à la tape sur la bouche, d’un revers de programme roulé en tube. Bref, vous achetez votre billet, et vous tentez votre chance.
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- Nos projets changent de minute en minute, hélas! En fin de compte, il se peut que nous ne revenions pas ici.Reichert a l'air de penser que nous n'aurons pas plus de chance d'obtenir un visa au Caire que nous n'en avons eu ici.
- Voilà une nouvelle qui me désole, dis-je, mais je n'étais pas désolé du tout.
- Signalez-lui que nous sommes partis pour Le Caire, insista Eichmann. Et que nous descendrons au National Hôtel. Suggérez-lui de venir nous retrouver là-bas.
- Je ne sais pas. Je n'ai franchement aucune envie de m'impliquer dans tout ceci.
- Vous êtes allemand, lâcha-t-il. Vous êtes impliqué, que cela vous plaise ou non.
- Oui, mais c'est vous le nazi, pas moi.
Eichmann eut l'air choqué.
- Comment pouvez-vous travailler pour le SD sans être nazi?
- Nous vivons dans un drôle de monde, répliquai-je. Mais ne le répétez à personne, surtout .
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- Si vous voulez mon avis, toute la Réforme est imputable à la bière forte. Le vin reste la boisson catholique parfaite. Il endort les gens et les rend conciliants. La bière les transforme en ergoteurs. Et voyez un peu les pays qui boivent beaucoup de bière. Ils sont presque tous protestants. Et ceux où l'on boit beaucoup de vin ? Tous catholiques.
- Et les Russes? Ils boivent de la vodka.
- C'est une boisson qui aide à trouver l'oubli, répondit le père Bandolini. Absolument rien à voir avec Dieu.
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Je me sentais aussi solitaire qu'un poisson dans une cuvette de toilette. Je n'avais pas de parents , et pas d'amis à qui parler , hormis le type dans le miroir de la salle de bains , celui qui d'ordinaire me souhaitait le bonjour , le matin . Dernièrement , il avait cessé de m'adresser la parole , même lui , et j'avais l'impression qu'il me saluait trop souvent d'un sourire sarcastique , comme si ma présence lui était devenue odieuse .Nous étions peut être tous devenus odieux . Nous tous , les allemands .
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Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
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