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Bernie Gunther tome 2 sur 14

Gilles Berton (Traducteur)
EAN : 9782702424261
299 pages
Le Masque (25/05/1994)
  Existe en édition audio
3.87/5   240 notes
Résumé :
Septembre 1938. Tandis que la ville croule sous la chaleur, les Berlinois attendent avec anxiété l'issue de la conférence de Munich. Engagé par une riche veuve pour retrouver l'individu qui la fait chanter, le détective privé Bernhard Gunther se trouve plongé, lui, dans les méandres de la médecine psychiatrique moderne...

Avant de se voir contraint par Heydrich de prendre les rênes d'une enquête bien particulière : retrouver le tueur en série qui hant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième volet de la trilogie berlinoise, "La pâle figure" nous projette deux ans après les événements du tome 1, Bernie est toujours détective et les affaires marchent plutôt bien jusqu'à ce qu'Heydrich lui demande de reprendre du service à la "Kripo", une proposition qu'il est difficile de refuser...
Le personnage de Bernie Gunther est égal à lui-même, provocateur et rebelle dans cette Allemagne qui part à la dérive. Il va devoir enquêter sur une série de meurtres d'adolescentes particulièrement odieux et bien sûr on attend des résultats rapides.
Bernie devra jouer avec le feu sans se brûler les doigts, car les luttes de pouvoir entre dignitaires ne faciliteront pas le travail.
C'est un roman noir assurément, encore plus trash que le premier opus qui était déjà un modèle du genre.
Un style percutant, assez cinématographique à mon sens, l'histoire pèse de tout son poids et inspire pas mal de réflexions tout au long de la lecture.
Bernie n'est pas un enfant de coeur loin s'en faut, il est pourtant ce qui se fait de plus fréquentable dans ce récit, un parfait anti-héros dans un contexte vraiment inquiétant que l'on devine pourtant historiquement précis, à savoir le Berlin de 1938.
A noter encore le nombre élevé d'expressions imagées qui semblent être la patte de l'auteur, les quelques facilités du scénario aussi.
A l'arrivée ça se lit vraiment bien, un personnage intéressant et une intrigue prenante, l'essentiel est là ;)
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Réintégré (chantage) dans la police par le général Heydrich en personne, Bernie Gunther est à la poursuite d'un tueur en série.

Ce second roman de «la trilogie Berlinoise» commence comme un roman policier lambda, sauf que nous sommes en 1938 à Berlin, les nazis règnent en maîtres, et notre «nouveau Komissar» va devoir louvoyer entre rivalités politiques, espionnage et contexte politique explosif.

Ce contexte est formidable pour s'identifier aux personnages et se poser cette question qui me taraude depuis toujours, «qu'aurions-nous fait à leur place». Philip Kerr nous mets le nez dans nos propres contradictions et atermoiements. Ce roman me ramène au contexte actuel. N'en déplaise à certains, nous sommes en démocratie, mais celle-ci est malade, la légitimité du président de la République est de plus en plus remise en cause. Toute autorité est contestée, notre république se meurt.

L'individualisme forcené nous mène dans le mur car beaucoup d'entre nous résonnent de manière individuelle sans se soucier de l'intérêt collectif. Que ce soit d'un côté de l'échiquier politique ou de l'autre. le pire c'est la négation de la pensée de l'autre «j'ai raison et l'autre est forcément l'ennemi à dézinguer».

Il est temps d'inventer, de créer une VIème république sociale et économiquement viable, bien sûr je n'ai pas la solution «ça se saurait» mais ça urge car les ennemis de la république (ils sont nombreux, à l'extrême droite et gauche) attendent leur heure,
et si cela arrive beaucoup d'entre nous regretterons le temps de la «dictature», vous savez les temps pourris où on pouvait contester dire n'importe quoi et faire grève (pour les autres!!!) le temps bénie de la démocratie quoi.

Voilà le livre est formidable pour cela aussi.

Ceci est mon humble avis.
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TRILOGIE BERLINOISE 2

Passé les bonnes surprises du premier tome, je m'attendais à être un peu déçue du second... Que nenni !!
Hop me vla transportée en Allemagne en 1938, un peu avant la nuit de cristal.
Notre Bernie Gunther, détective privé qui enquête sur une histoire de lettres volées à un couple homosexuel (chose vraiment pas très bien vue à l'époque), se retrouve Komissar à la Kripo suite à une promotion express de Heydrich himself pour enquêter sur les meurtres de jeunes filles aryennes. Meurtres rituel, coup monté, tueur isolé,... mmmm mmmm je ne vous en dirai pas plus.

Philip Kerr, nous gratifie d'un bon polar avec une chouette intrigue, mais aussi de superbes comparaisons et métaphores du plus bel acabit. Une de mes préférées : ca ressort comme les couilles d'un chien de course. A mon avis, je vais tenter de la recaser quelque part au détour d'une conversation ou d'une réunion celle-là !

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La pâle figure est le deuxième volet de la trilogie berlinoise. Nous retrouvons notre détective privé Bernhard Gunther en 1938, deux ans après l'intrigue du précédent volume, L'Été de Cristal. Devenu détective privé après avoir quitté la police car dégoûté par les méthodes employées par les nouveaux dirigeants, il se retrouvera, bien malgré lui, obligé (on ne dit pas non aux nazis) de réintégrer la Kripo (La Kriminalpolizei, la police criminelle). L'arrivée d'un violeur et tueur en série de jeunes femmes aryennes qui commence de plus en plus à faire peur aux hautes instances le condamne à reprendre du service en tant que Kommisar.

Encore une fois avec ce deuxième tome, Philip Kerr nous propose un roman de grande qualité. le côté policier est un plus présent dans ce tome-ci. Malgré la corruption et le manque de conviction de la majorité des policiers de cette époque-là (qui iront à la solution la plus simple : accuser le juif du coin), Bernie va tenter de comprendre le réel fin mot de cette histoire.

Le côté historique, l'époque dans laquelle se situe l'histoire, reste le gros point fort de cette série policière. L'année 1938 est une année forte en événement en l'Allemagne. En plus de la tension omniprésente, l'auteur aborde, en fond d'intrigue, la crise des Sudètes et la préparation (de moins en moins cachée) de Hitler pour son entrée en guerre contre la France et l'Angleterre.

Après deux premiers volumes de même qualité, je suis très curieuse de découvrir le troisième et dernier tome de la trilogie.
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Quelque part entre l'enquête précédente et le début de la guerre, le détective Bernie Gunther est de nouveau sollicité par de hautes instances du parti pour élucider une sordide affaire de meurtres en série. J'utilise le terme ''sollicité'' comme ça par pure urbanité, car vous comprendrez aisément, considérant lucidement les instances en question, qu'un meilleur terme serait : sommé. le voilà donc réintégré dans la police criminelle, furetant à la recherche d'indices, la langue toujours aussi bien pendue. En moins de 300 pages, sans que l'on sente la moindre précipitation, il va sonder plusieurs milieux (établissement psychiatrique, pornographie, prostitution, propagande, etc.), observer les agissements de membres influents du parti, visiter des lieux emblématiques du 3e reich. C'est très bien conçu, comme le précédent. Je lui décerne même ma préférence ; pour le complot diabolique mis à jour, et l'utilisation brillante que l'auteur fait des penchants de certains SS pour l'ésotérisme.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
- [...] Chacun de nous est capable de cruauté. Chacun de nous est un criminel en puissance. La vie n'est qu'une longue bataille pour conserver une enveloppe civilisée. L'exemple de nombreux tueurs sadiques montre que cette enveloppe ne se déchire que de temps en temps. Prenez Peter Kürten par exemple. C'était un homme d'apparence si douce que ceux qui le connaissaient ont eu beaucoup de mal à admettre qu'il ait pu se rendre coupable de crimes aussi horribles.
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- Je sais qu'il y a des risques, mais c'est notre boulot, non ? Les journalistes reçoivent des dépêches, les soldats des balles et les détectives privés des lettres anonymes. Si j'avais voulu recevoir du courrier scellé, je serais devenu un foutu avocat.
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- C'est un jeu passionnant, je crois qu'il est très populaire en Angleterre. Il nous fournit une intéressante métaphore pour la nouvelle Allemagne. Les lois ne sont que des arceaux par lesquels nous devons faire passer le peuple, en le forçant plus ou moins. Et aucun mouvement n'est possible sans le maillet. Le croquet est un jeu parfait pour un policier.

Nebe hocha la tête d'un air pensif tandis que Heydrich souriait de sa comparaison.
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- Grâce à Streicher et à son torchon antisémite, ça serait facile de coller ça sur le dos des juifs, dit Nebe.
- Justement, reprit Heydrich. Je veux éviter à tout prix une émeute anti-juive dans cette ville. Elle offenserait mon sens de l’ordre public. Elle m’offenserait en tant que policier. Le jour où nous déciderons de nous débarrasser des juifs, ce sera fait avec méthode, non en faisant appel à la populace. Il ne faut pas perdre de vue les implications commerciales. IL y a deux ou trois semaines, quelques abrutis ont décidé de saccager une synagogue à Nuremberg. Une synagogue qui était assure auprès d’une bonne compagnie allemande. La compagnie à dû débourser des milliers de marks de dédommagement. Croyez-moi, les émeutes raciales ne sont pas bonnes pour les affaires.
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Les bâtiments publics de cette ville étaient incroyables. Ils ressemblaient à d'immenses montagnes de granite gris, une énormité destinée à rappeler l'importance de l'Etat et la quantité presque négligeable que représente un pauvre individu.
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Videos de Philip Kerr (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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