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Bernie Gunther tome 5 sur 14

Philippe Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782702434338
427 pages
Le Masque (02/06/2010)
4.17/5   539 notes
Résumé :
«C'est une sombre histoire; mais drôle aussi, et qui donne des frissons... Avec Bernie Gunther, Philip Kerr a créé un superbe spécimen de ce héros si populaire, le détective qui est le seul homme respectable dans un mont mal.»
The Daily Telegraph

Il paraît qu'en la présence du Führer, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, Hitler a certes dispa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
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Philip Kerr est le roi de la métaphore, je ne sais pas où il va les chercher toujours est-il que dans ce roman il y en a pléthore et dans la bouche de Bernie Gunther cela fait mouche. Une écriture vive et attrayante, un style truculent souvent drôle malgré le contexte. Enfin le personnage de Bernie Gunther est de plus en plus attachant.

Ce roman se déroule en Argentine, en 1950, Péron est au pouvoir et les nazis pourchassés en Europe y trouvent refuge.(au détour du récit on croise Adolf Eichmann, Joseph Mengele et sans doute le plus terrifiant d'entre tous Hans Kammler)

Une «douce flamme», est ce léger frémissement que les nazis ressentaient en présence de leur führer... L'auteur nous fait (re)découvrir l'histoire de l'Argentine de Juan Peron et d'Evita Peron et de leur implication dans l'histoire du Nazisme.

Une plongée dans les ténèbres de la dictature Argentine et la poursuite de l'auteur dans l'Histoire du Nazisme, ce cinquième opus est une grande réussite.

Ce livre m'a rappelé l'excellent film de Frank Schaffner en 1978, Ces garçons qui venaient du Brésil.(l'amérique du Sud, le Nazisme, et l'effroyable Dr Mengele interprété par le fameux Grégory Peck.) Voir aussi le livre de Ira Levin (que je n'ai pas lu, personne n'est parfait)
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Bernie Gunther n'a jamais adhéré aux thèses du nazisme mais il est allemand, il a fait partie de la police berlinoise et de la Wermacht. Compromis, il n'a eu d'autre choix que d'embarquer pour l'Argentine afin de sauver sa peau.
C'est donc en 1950 que le docteur Carlos Hausner arrive à Buenos-Aires. Son patronyme et son titre sont aussi faux que son passeport, tout comme le sont ceux de ses deux compagnons de voyage, Adolf Eichmann et Herbert Kuhlmann. Bernie, alias Carlos, compte bien profiter du soleil et du farniente dans ce pays qui accueille les nazis à bras ouverts, leur offrant une situation, une identité, une nouvelle vie. Mais son passé le rattrape. Flic il a été, flic il sera aussi en Argentine. Alors qu'il est reçu par Peron et Evita, il est repéré par le colonel Montalban qui l'enrôle contre son gré dans les services secrets pour une mission toute particulière. Une jeune fille a été tuée et éviscérée, une autre a disparu. le colonel soupçonne un allemand, le même peut-être qui sévissait à Berlin en 1932...Une enquête que Bernie avait menée à l'époque, sans résultat. C'est l'occasion pour lui de peut-être mettre la main sur son tueur. Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Sa réputation de talentueux détective est aussi arrivée jusqu'aux oreilles de la très belle et très juive Anna qui cherche en vain son oncle et sa tante, mystérieusement disparus depuis des années. La piste est froide mais Bernie ne peut résister à une demoiselle en détresse.

Encore un opus passionnant des aventures de Bernie Gunther. Autre pays, autre continent mais on n'est pas trop dépaysé. La corruption, la haine des juifs, et même les nazis sont bien présents dans le pays de Peron. Bernie a l'art de se mêler de ce qui ne le regarde pas et de se retrouver dans des situations ô combien périlleuses. Se frotter au dictateur argentin ou à ses compatriotes qui discrètement continuent leurs activités n'est pas sans danger. En Argentine, on élimine les opposants et les gêneurs en les jetant dans le fleuve depuis un avion. Malgré cela, Bernie de fait un devoir d'aller jusqu'au bout de son enquête. Il croisera le docteur Mengele, de sinistre mémoire, ou encore Hans Kammler, le concepteur des camps de la mort, comme dans une version miniature et ensoleillée du troisième Reich.
Son enquête le ramènera dans le Berlin de 1932, avant Hitler, mais déjà dans le tumulte des bruits de bottes. A-t-il affaire au même tueur, celui qui lui avait échappé à l'époque ?
L'Argentine lui apportera des réponses mais aussi la certitude que le vice est partout le même, que l'argent régit le monde et que les méchants s'en sortent toujours à la fin.
Mêlant fiction et faits historiques, Philip Kerr nous donne là une version non édulcorée du régime de Peron, de l'après-guerre et des compromissions des grandes puissances avec les nazis. Tout cela est ignoble et révoltant. Heureusement qu'on peut toujours compter sur le cynisme et l'humour de Bernie pour faire passer la pilule. A lire et à méditer.
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L'Argentine de Peron a servi de terre d'exil à des criminels nazis en fuite lors de la débâcle allemande à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. De milliers de gradés allemands ont pu quitter le pays impunément et se reconstruire une vie sous une fausse identité sans jamais avoir eu à répondre des atrocités commises au nom de Hitler.

Bernie Gunther débarque en Argentine en 1950 tel un prophète de malheur. Il espère pouvoir se soigner et reconstruire sa vie. Il se verra rapidement enrôlé de force dans une affaire impliquant les pires criminels de guerre que l'Allemagne a pu engendrer.
Dans un contexte où les démons du nazisme refont surface, Bernie Gunther fidèle à ses convictions, cherche une maigre consolation en tentant de résoudre une affaire en rapport avec une autre restée irrésolue, survenue à Berlin 18 ans auparavant.

Dans un récit vicieux, à la fois glaçant et passionnant, sans abreuvoir le lecteur avec ses vastes connaissances historiques, Philip Kerr compose une épopée où notre héros côtoie des personnages historiques et où Histoire et fiction se mêlent dans un tango funeste.
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Les romans de Philip Kerr offrent un point de vue original de l'Allemagne de l'entre-deux guerres en mettant son héros récurrent dans la peau d'une personne impliquée malgré elle dans l'organisation politico-policière de l'époque.
On se laisse prendre très vite par l'atmosphère angoissante et délétère de la montée du nazisme et de son avènement en Allemagne en lisant la Trilogie Berlinoise et La Mort, entre autres.

Il est donc naturel de continuer à suivre les intrigues et enquêtes policières en Amérique du Sud, accompagnant ainsi la fuite des nazis. le régime dictatorial de Peron, dictateur argentin, est largement mis au jour, et donne du rythme et de la consistance à l'ouvrage. La narration est soutenue et il faudrait lire sans doute deux fois chaque chapitre pour ne rien louper.
En revanche, à chaque opus des aventures de B. Gunther, on constate que le style descriptif employé par l'auteur est prévisible, légèrement caricatural, mais il n'enlève en rien le plaisir de lecture de cette saga très documentée.

(Avis de Tynn&Co)
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Roman très instructif sur l'immigration après-guerre de certains nazis qui refont une vie paisible et dans la richesse suite aux vols et spoliations de juifs en Allemagne. Ce roman policier est plus un roman mettant en scène des personnages fictifs aux côtés de vrais personnes , Eva et Juan Peron, Adolf Eichmann, Joseph Mengele Hans Kammler. Basé sur des faits réels, cette histoire dramatique a le mérite d'une écriture savoureuse et pleine d'humour.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
J'en veux aux communistes d'avoir appelé en novembre 1932 à la grève générale qui a précipité la tenue d'élections. J'en veux à Hindenburg d'avoir été trop vieux pour se débarrasser de Hitler. J'en veux aux six millions de chômeurs - un tiers de la population active - d'avoir désiré un emploi à n'importe quel prix, même au prix d'Adolf Hitler. J'en veux à l'armée de ne pas avoir mis fin aux violences dans les rues pendant la République de Weimar et d'avoir soutenu Hitler en 1933. J'en veux aux Français. J'en veux à Schleicher. J'en veux aux Britanniques. J'en veux à Goebbels et à tous ces hommes d'affaires bourrés de fric qui ont financé les nazis. J'en veux à Papen et à Rathenau, à Ebert et à Scheidemann, à Liebknecht et à Rosa Luxemburg. J'en veux aux spartakistes et aux Freikorps. J'en veux à la Grande Guerre d'avoir ôté toute valeur à la vie humaine. J'en veux à l'inflation, au Bauhaus, à Dada et à Max Reinhardt. J'en veux à Himmler, à Goering, à Hitler et à la SS, à Weimar, aux putains et aux maquereaux. Mais, par-dessus tout, je m'en veux à moi-même. Je m'en veux de n'avoir rien fait.
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Tous les Allemands portent en eux l’image d’Adolf Hitler, dis-je. Même ceux qui, comme moi, le haïssaient, lui et tout ce qu’il représentait. Ce visage, avec ses cheveux ébouriffés et sa moustache en timbre-poste, continue de nous hanter, aujourd’hui encore et à jamais, et, telle une douce flamme impossible à éteindre, brûle dans nos âmes. Les nazis parlaient d’un Reich de mille ans. Mais parfois, je me dis qu’à cause de ce que nous avons fait, le nom de l’Allemagne et des Allemands sont couverts d’infamie pour mille ans. Qu’il faudra au reste du monde mille ans pour oublier.
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On peut effectivement le supposer. Voici ce que je voulais dire : ce qui est vrai l'est rarement, et les choses qu'on pensait vraies se révèlent souvent fausses. J'admets que cela peut sembler un peu déroutant, et c'est à dessein, vu que c'est le business dans lequel je suis. Même si je n'y tiens pas particulièrement. Plus maintenant. J'espérais en avoir fini avec tout ce sale boulot qui consiste à poser des questions sans obtenir de réponses franches. Ça et me fourrer dans le pétrin parce que quelqu'un me demande de retrouver son chien, alors qu'en réalité il a perdu le chat du voisin. Je pensais bien en être sorti, mais non. Et quand je dis que rien n'est sûr dans ce domaine, je le pense parce que, en général, je dis exactement ce que je pense. Et en plus j'ai raison parce qu'il apparaîtra fatalement que vous m'avez caché un truc que vous auriez dû me dire, ce qui aurait rendu les choses beaucoup plus claires dès le départ. Donc, rien n'est sûr, Anna. Pas quand des êtres humains sont impliqués. Pas quand ils vous déballent leurs problèmes en réclamant votre aide. Surtout pas à ce moment-là. J'ai vu ça des centaines de fois, mon ange. Rien n'est sûr. Non, même pas la mort, surtout quand le mort s'avère être bien vivant et habiter Buenos Aires. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. Si tout les morts qui se baladent dans cette ville mouraient tout à coup pour de vrai, les pompes funèbres seraient complètement submergées de travail.
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Le barman de l'Adlon faisait les meilleurs cocktails de tout Berlin. De plus, il avait un faible pour les concombres. Il mettait du concombre au vinaigre sur les tables et des rondelles de concombre cru dans quelques-unes des consommations favorites des Américains. Il y avait un gros concombre non coupé sur le bar. En quête d'un couteau, je le lorgnais déjà depuis un moment. D'habitude, je préfère ma boisson sans rien sauf de la glace, mais ce concombre avait quelque chose d'attirant. En outre, mon arme se trouvait dans la boîte à gants de ma bagnole.

J'ai horreur de frapper un homme qui a le dos tourné. Même avaec un concombre. Cela va à l'encontre de mon sens inné du fair-play. Mais comme Ricci Kamm n'avait pas une once de fair play, je lui en filai un bon coup sur le dos de la main tenant la bouteille cassée. Il la lâcha avec un glapissement. Après quoi je lui assenai le concombre sur la tempe, par deux fois. Si j'avais eu de la glace et une rondelle de citron, je l'aurais probablement cogné avec également.
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Le sergent de permanence était aussi gros qu'un boulet de démolition et tout aussi serviable. Il avait le crâne chauve et une moustache gominée semblable à un petit aigle allemand. Chaque fois qu'il faisait un geste, sa ceinture en cuir grinçait contre son ventre tel un navire tirant sur ses amarres. De temps à autre, il portait sa main à sa bouche et rotait. On pouvait sentir son petit déjeuner depuis la porte d'entrée.
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Vidéo de Philip Kerr
Emmanuel Couly reçoit Anne Martinetti pour son livre, "Mortels Cocktails" aux Editions du Masque, au Duke's bar de l'Hôtel Westminster, 13 rue de la Paix, 75002, Paris. « le vrai crime, c?est de ne pas savoir préparer un martini. » Francisco G. Haghenbeck, L?affaire tequila de Philip Kerr à Patricia Cornwell en passant par Ian Rankin, Stephen King, Fred Vargas ou l?éternelle Agatha Christie, les maîtres du genre vous servent leurs meilleurs cocktails et vous invitent à replonger dans leur univers? le temps d?un verre. 50 recettes de cocktails pétillants et dangereusement exquis à savourer comme un bon polar !
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
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