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Critique de Elamia


La quatrième de couverture nous le précise, mais je peux désormais le confirmer, La naissance du sentiment est bien un roman érudit. La plume de Jean-François Kerveant est distinguée, parfois crûe, mais surtout pleine de sagesse.
Le scénario en devient presque secondaire, tant ce sont les mots qui décrivent les situations qui prennent le pas sur tout le reste. D'ailleurs, il n'y a pas vraiment d'action, ce sont principalement les relations entre les personnages qui sont mises en lumière ici. Principalement la relation entre Gorgophonée et son fils Aphranax qui, séparés par la distance, sont unis par un lourd secret pouvant à tout moment faire basculer la vie du jeune homme.
J'ai appris énormément de choses sur la vie à Sparte, notamment ce côté impitoyable envers les enfants jugés trop faibles. On vise la perfection, la force, la beauté, tout le reste est déprécié et jugé hors-norme. C'est une société très dure, dans laquelle Gorgophonée, qui a perdu son époux à la guerre, doit vivre également loin de son fils. Malgré ses soucis respiratoires, Aphranax souhaite intégrer la prestigieuse armée des 300. Mais très vite, un autre objectif va s'imposer à lui : tuer son rival, qui n'est autre que l'arrogant prince Léonidas. Nous suivons donc par les yeux d'un narrateur omniscient, la vie de Gorgophonée qui tente de gérer sa solitude, et l'apprentissage d'Aphranax. La veuve profite de la compagnie et des conseils avisés d'un vieux diplomate nommé Hypocoon, dont elle repousse incessamment les avances tandis que son fils poursuit ses classes.

Malgré un style complexe, l'humour est au rendez-vous. Mais attention c'est une lecture ardue qui demande énormément de concentration pour être appréciée à sa juste valeur.
Je suis contente d'avoir découvert ce roman, même s'il s'éloigne de mes lectures habituelles, les ouvrages romancés sur la Grèce antique sont si rares qu'il serait bête de passer à côté.
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