Le ciel est imprévisible. Le plus grand penseur un jour ne veut plus penser, et c’est là que le ciel lui offre des pensées inattendues. Jambes croisées sur le tapis persan de la misère, il ne lui reste plus qu’à prendre son envol.
Que l'encre de ma plume me crache au visage si je n'écris pas la vérité.
Fais du feu pour réchauffer le feu, donne à boire à l'eau assoiffée.
Et si j'écrivais à la française, une page peuplée d'adjectifs, si je transformais mon âme en une dictée sans fautes, j'aurais peut-être droit à entrer dans l'académie des cloches, dans la pléiade des proscrits. ( p 66 )
A quoi bon écrire pour devenir le nom d'une rue qui ignorera toujours qui tu es ? ( p 60 )
Avec mon stylo en guise de pioche, je creuse la page pour trouver la sublime pensée, mais je n'y parviens pas. ( p84 )
Que faire sinon attendre son tour dans la salle d'attente de la vie ? ( p 22 )
Je me suis habitué aux mauvaises nouvelles, cela me permet d'en attendre une bonne. ( p 20 )