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4,19

sur 709 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vol au-dessus d'un nid de coucou étant un de mes films favoris, porté par l'immense talent de Jack Nicholson, j'ai décidé de me plonger dans le roman dont il est tiré et quel plaisir de retrouver un univers et des personnages qui m'ont tant marquée !

J'ai une nouvelle fois été emportée au sein de ce service psychiatrique américain, dirigé d'une main de fer par la sévère Miss Ratched, où l'incroyable Patrick Randle McMurphy va bouleverser l'équilibre du service et changer la vie de ses co-pensionnaires.

Quelle oeuvre ! Quelle histoire ! A travers la dénonciation du système américain et des conditions de vie dans les asiles et hôpitaux psychiatriques, Ken Kesey nous dresse des portraits d'hommes considérés comme des « lapins » mais qui sont en réalité plus humains que leurs « geôliers »…Les émotions sont au rendez-vous jusqu'à la scène finale, d'une si grande beauté et inoubliable.

Un chef d'oeuvre à découvrir immédiatement !

A lire !
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Je viens de lire ce chef -d'oeuvre dans la collection Cosmopolite des Edts Stock, de nombreux portraits croqués par l'auteur en immersion dans un hopital psychiatrique en accentuent l'atmosphère qui règne dans l'établissement en question.
J'avais vu en son temps le film de Milos Forman et le souvenir dela performance de Jack Nicholson en Mc Murphy m'a grandement aidée à rentrer dans ce livre.
L'horreur de ces établissements dans les années 60 est révélée « à cru » ; la perversité de certains membres soignants va au-delà de ce qu'on imagine, mais comme ce sont des humains, la minutie exercée dans le mal n'a pas de limites …
Des vexations aux électrochocs en pagaille, jusqu'à la lobotomie , voilà la gradation des soins à apporter aux récalcitrants. Et voilà qu'arrive un « malade », un manipulateur de première et récalcitrant en chef. Il va essayer par tous les moyens et d'abord par le rire de desserrer les liens psychiques de ses coreligionnaires jusqu'à se perdre, en connaissance de cause à force d'insolence et de » créativité » dans laquelle il a entraîné tous ces pauvres hères. Un livre d'une grande force que l'on oublie pas.
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VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU
de Ken Kesey

Traduit par Michel Deutsch

Éditions Stock (GF) / le Livre de Poche

C'est un livre ABSOLUMENT GÉNIAL... même si les 200 premières pages ont été un peu laborieuse pour moi...

Tout d'abord le film de Miloš Forman (que j'adore) a désagréablement parasité ma lecture et il y a eu ensuite la comparaison avec un autre livre de Ken Kesey (ET QUELQUE FOIS J'AI COMME UNE GRANDE IDÉE) qui fait partie de mes livres préférés)...

Alors il a fallu que je m'accroche jusqu'à ce que je comprenne ce qui fait la force de VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU et, à partir de là, je ne l'ai plus lâché !

C'est vrai que le film (qui est cultissime !) colle beaucoup au livre et, mis à part la couleur de cheveux de McMurphy (dommage que Jack Nicholson ne soit pas roux), Miloš Forman a eu beaucoup de respect pour le livre de Ken Kesey.
Donc, inutile de répéter que Ken Kesey dénonce les conditions d'internement des personnes atteintes de "troubles mentaux" (entre guillemets parce qu'on sait très bien que les vrais dérangés du ciboulot se retrouvent toujours à la tête de grands pays et qu'eux ne subissent pas des séances d'électro-chocs)...

Mais ce qui fait la force du livre (par rapport au film), c'est son NARRATEUR, le chef Bromden (l'inoubliable Will Sampson dans le film) !

Grâce à ce personnage et à son rôle d'observateur de première ligne, le livre apporte une dimension particulière. le chef Bromden est un homme partagé entre son métissage entre une femme blanche et un chef indien. Cette dualité, qui l'amena aux portes de la folie, fera de lui le témoin privilégié du face à face entre McMurphy et l'infirmière Ratched (sans aucun doute le plus beau personnage de méchant de tous les temps et qui renvoie Dark Vador au jardin d'enfants).

VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU est un livre aussi culte que le film et il est mis à l'honneur dans le #PicaboRiverBookClub dans le cadre de sa sélection "poches de l'été".
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Paru en 1962, un roman très fort qui secoue toujours autant.

Le personnage principal, McMurphy, est un noceur un tantinet exubérant, adepte des plaisirs que la vie peut offrir, et rétif à l'autorité. C'est un électron libre.
Pour éviter une peine de prison, il a simulé la folie, et il est interné dans une unité psychiatrique dirigée d'une poigne de fer par Miss Ratched, une infirmière-chef psychorigide qui a toutes les qualités d'un bon dictateur.
Autant dire que l'arrivée de McMurphy dans la routine cafardeuse de ce service, où les patients sont menés à la baguette et opprimés, est un gros pavé jeté dans la mare. Qui va faire des vagues.

Ratched use des médicaments pour garder ses « sujets » calmes et dociles. Elle utilise la thérapie de groupe (séances de confessions publiques forcées et humiliantes) pour les installer dans leur fragilité et exacerber leurs angoisses. Les récalcitrants sont traités aux électrochocs, la punition ultime qui terrorise les malades.
Tout ce mal quelle se donne, pour leur bien, les tient à l'écart de la vie, qui présenterait pour eux d'innombrables dangers. Elle joue sur leurs faiblesses et en fait des entraves.
Machiavélique, grâce à des méthodes inquisitoires, elle a la main mise sur chacun d'entre eux. Sauf sur « Grand Chef ».

Toujours en retrait, « Grand Chef » est un géant indien, une force de la nature, et un « malade irrécupérable », que tout le monde croit sourd et muet. Un balai à la main, il erre ici et là, absent, englué par la « machine à brouillard ». Il est devenu un meuble que personne ne remarque plus. Mais il observe et le lecteur voit à travers ses yeux.

Pour les patients, McMurphy est une bourrasque d'air frais, un vent de liberté. Il les aborde comme des personnes à part entière, les aide à s'affirmer, les encourage à s'affranchir de l'autorité. Il les engage à se soustraire à l'emprise de Miss Ratched et les pousse à la révolte.
Il s'évertue à les ramener à la vie.
Charismatique, il deviendra le meneur de cette troupe d'éclopés meurtris.

McMurphy va s'opposer aux manigances de Ratched, à ses principes et à ses règles. Il se dressera contre l'oppression et contre les restrictions à la liberté qu'elle impose.
Et à travers leur affrontement, c'est non seulement la psychiatrie qui est fustigée (la guérison n'est jamais envisagée), mais aussi la société dans son ensemble, une société qui se limite aux normes établies et ne prend pas l'humain en compte.
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Maintes et maintes fois j'ai vu le film dont je ne me lasse jamais, avec Jack Nicholson dans le rôle de Randall Mac Murphy.
Le livre m'a vraiment passionné, puisque le narrateur en est...l'indien géant et mutique.
Vol au-dessus d'un Nid de coucous, c'est une histoire subversive, pleine de malades attachants emmenés par un boute-en-train qui les extrait de leurs souffrances.
Mac Muphy, c'est la rébellion contre l'ordre établi représenté par l'infirmière-dragon, contre la mort lente et l'ennui infini.
Vol au-dessus d'un nid de coucou, c'est un livre nécessaire, et tellement tonique!
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Avoir découvert l'an dernier le formidable "Et quelquefois j'ai comme une grande idée" de Ken Kesey m'a donné envie de retrouver l'auteur dans son roman star, "Vol au-dessus d'un nid de coucous".

Une fois n'est pas coutume, j'avais vu le film avant de lire le livre, et deux fois n'est pas coutume, le livre ne m'a pas semblé significativement supérieur, sans doute parce que le film est excellent et que Jack Nicholson incarne à la perfection le personnage de stentor trublionnant de Randle Mac Murphy.

Il n'en demeure pas moins que que ce livre est un monument, une ode à la liberté et à la résistance à l'oppression, à la portée universelle, bien au-delà des portes de l'asile où sévit la cauchemardesque Miss Ratched -- d'autant plus que dans cet asile-là, les pensionnaires sont pour la plupart bien moins fous que puissamment aliénés, qui socialement, qui affectivement, qui psychologiquement.

La 4ème de couverture de la version Poche le dit partculièrement bien : "Ce roman est en effet un des plus significatifs, des plus révélateurs de la vie actuelle. D'un côté, l'oppression, des moyens de coercition de plus en plus divers et insidieux, de l'autre, des sursauts de vie frénétiques et d'appétit de liberté. "

Une lecture angoissante et tonitruante mais aussi salutaire qui permet de se ré-axer autant que faire se peut dans nos misérables vies de sujets sous contrôles.
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Un asile, quelque part en Oregon, on y compte de nombreux fracassés, des allumés du ciboulot, des dingues quoi ! Ils sont répartis en plusieurs catégories les Légumes, les Chroniques, les Aigus et enfin les Agités. Miss Ratched, l'infirmière en chef, fait régner l'ordre et la discipline dans son service, n'hésitant pas à recourir aux psychotropes, à des électrochocs pour calmer les plus agités, parfois même une petite lobotomie s'impose...
Jusque là rien de bien original me direz-vous, mais c'était sans compter avec l'apparition de Mc Murphy. Cet énergumène d'Irlandais, ce pilier de tripot, ce joueur de cartes, ce bagarreur invétéré en impose (et pas seulement par la taille). S'il s'est fait interner chez les maboules, quittant ainsi la ferme pénitentiaire, c'est pour se la couler douce et ne compte pas se laisser mener à la baguette par la Ratched.
Mc Murphy compte bien dynamiter le Système de l'intérieur et n'aura de cesse de contrecarrer les plans de la Chef. Un sentiment de révolte apparait alors chez certains de ses camarades qui prennent conscience de leurs conditions de vie.

Et à tous ceux qui disent avoir la flemme de lire ce livre car ils ont vu le film de Milos Forman avec Jack Nicholson, le livre est bien meilleur, comme souvent. le personnage de Bromden alias Grand Chef (est un indien qui se fait passer pour sourd et muet, il est aussi le narrateur du récit) est complexe et très intéressant de par sa double culture.

N'hésitez pas à consulter l'excellente critique de Hahasiah si vous voulez en savoir plus
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Je n'ai pas vu ce film, donc, la lecture de ce livre a été une totale découverte pour moi. Kesey nous amène dans un univers psychiatrique qui fait froid dans le dos. Nous apprenons à connaître McMurphy, un dur à cuire, qui a préféré l'internement à la prison. Il y a aussi Bromden, un faux sourd et muet, qui est témoin privilégié de tout ce qui se passe. Et puis, la terrifiante Ratched, une infirmière, qui dirige le service d'une main de fer. McMurphy et Ratched se livreront un combat qui ne peut que mal se terminer. Kesey dénonce donc cet univers, ou les malades ne sont pas traités, mais juste internés pour ne plus déranger. Un roman fort, qui marque, et qui restera dans ma tête longtemps. Des personnages très bien développés, aussi. Un grand livre.
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Ce livre contient des éléments racistes, les personnages noirs ont un rôle et des attitudes affreux, le narrateur Indien et McMurphy utilisent de jolis mots comme "négros", "moricauds" ou "mal blanchis".
Si vous faites abstraction de cela...
... vous avez un livre plein, puissant, des émotions en pagaille, une écriture qui peut tout se permettre, vu les personnages et leur background respectifs. Une narration riche via un des personnages reclus, indien spolié, qui se cache derrière une fausse mutité et surdité et qui voit des choses que personne ne voit, et qui a des visions du passé et des visions brumeuses très inquiétantes. Ce regard donne plein de reliefs à l'histoire qui se déroule.
Dans ce contexte de folie plus ou moins maîtrisée, de la violence d'un Système, de règles auxquelles on est forcé de jouer pour tenir... Tenir quoi, tenir à quoi...
McMurphy vient tout bouleverser.
Et que le spectacle commence.
Le film correspond assez bien au déroulé du livre.
Qui est ni plus ni moins qu'un grand livre.
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Cette grande aventure humaine nous est contée par un patient en hôpital psychiatrique, qui nous livre les secrets inavouables de ce lieu effrayant, où l'infirmière en chef règne en tyran. Très stricte sur la routine qu'elle dit instaurer pour le bien des patients, elle ne tolère aucun écart de conduite sans le sanctionner par des électrochocs ou, pire, des lobotomies qui font de ces patients des légumes. Cette façon de régler toute attitude à peine déviante tue dans l'oeuf toute envie de ne pas la contenter. Et comme elle encourage la délation, il y a bien longtemps qu'aucun rire n'a raisonné au sein du service…


Et puis arrive McMurphy, un repris de justice provocateur qui veut se faire passer pour fou dans le but d'échapper à la ferme pénitentiaire. Passé le temps de sa peine, il projette de se faire reconnaître apte à reprendre sa vie d'homme libre. Son rire raisonne donc dans les sombres couloirs de l'asile, qui dérangent l'infirmière en chef. Celle-ci est bien décidée à le mater ou à le faire partir, mais Mac en décide autrement : La politique de l'asile l'effare, il s'attache aux autres patients et cherche à comprendre pourquoi ils restent là alors qu'ils ne sont pas fous au sens clinique du terme, juste un peu inadaptés à la vie dehors. Il se met alors en tête de les rappeler à la vie ; Pourquoi ont-ils peur de rire à ses blagues inoffensives ou ne plaisantent-ils jamais ? S'il s'est mis en tête de le découvrir et d'y remédier, ce sera malheureusement à ses risques et périls…


*****

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne connaissais ce grand classique de 1962 que de nom, sans jamais avoir eu envie de m'y intéresser ni savoir de quoi il parlait. Après l'avoir repéré dans un tag puis enfin lu, il me paraît impensable de passer à côté de ce petit bijou qui dénonce les méthodes de traitement psychiatriques de l'époque.


Dès le départ nous pénétrons au coeur de l'établissement grâce au récit de l'un des patients, et aussi grâce au vécu de l'auteur qui s'était lui-même porté volontaire pour un programme expérimental à base de drogues dans un hôpital psychiatrique. Mais contrairement à ce que je redoutais, si l'ambiance est parfois étrange, elle n'est jamais déprimante grâce au personnage de Mac Murphy, ni violente grâce au fait que le narrateur perçoit la plupart des choses désagréable sous le brouillard des cachets (Le premier titre du roman était d'ailleurs "La machine à brouillard"), ce qui estompe la réalité et avec elle la description de bien des choses que l'on ne peut donc que supposer… Ce clair-obscur dans les faits, et cet espoir permanent dans le désespoir ambiant, sont les deux atouts majeurs de l'auteur qui ont contribué à me faire beaucoup aimer ce roman.


Mais il y a aussi la galerie de personnages savoureux pris individuellement et, encore plus, cette émulation que nous ressentons en tant que lecteur toutes les fois que le collectif parvient à gagner du terrain sur l'individuel. Notre coeur se gonfle à chaque sourire, à chaque victoire sur la morosité et le laisser-aller, à chaque reprise en main de son destin, à chaque geste envers les autres qu'apprennent à faire les patients au contact de l'élément rebelle : le camarade McMurphy. Sous ses faux airs de chenapan se cache un vrai coeur de justicier oeuvrant pour l'intérêt général au mépris de ce qui peut arriver à sa personne… Ce qui risque de lui coûter cher. Les personnes pour qui il continue son numéro en valent-elles la peine, seront-elles dignes de ses sacrifices, ou ses efforts seront-ils vains et retomberont-ils comme un soufflé dès qu'il passera le relais… ?


Pour le découvrir, je vous conseille l'édition La Cosmopolite de chez STOCK : Car en plus d'être très lisible et agréable à tenir, elle comporte des dessins inédits des patients du service par l'auteur, disséminés au fil des pages. Quant à moi, il ne me reste plus qu'à voir le film avec Jack Nicholson, même si je redoute qu'il soit plus flippant que le livre…


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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