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Pierre et Séverine Sérizy forment un jeune couple à qui tout semble sourire. Pierre est un médecin réputé, il est aussi beau que Séverine est resplendissante. Par-dessus tout, les mariés s'aiment à la folie et vivent dans l'adoration l'un de l'autre. « Quoi qu'il advînt, jamais Pierre ne souffrirait par elle. Quelle merveilleuse chaleur elle se sentait pour cet homme à la respiration d'enfant. Puisqu'entre ces mains reposaient toute sa peine et toute sa joie, elle saurait faire pour lui de chaque journée une journée heureuse. Et cela jusqu'à la fin de leur vie jumelée. » (p. 35) Mais derrière les portes closes de la chambre conjugale, la froideur amoureuse de Séverine fait peser un nuage triste sur le couple, nuage qui se gonfle peu à peu de l'amertume et des remords de l'épouse frigide.
C'est alors que Séverine décide de chercher ailleurs le plaisir qu'elle ne trouve pas avec son mari. Elle entre dans une maison de rendez-vous et offre son corps à des hommes de passage. « le sentiment qu'elle eut de devenir une machine impure la fit frémir encore d'humiliation perverse. » (p. 91) Étrangement, elle trouve enfin le plaisir, loin de Pierre et de son foyer parfait, en devenant Belle de Jour, femme sensuelle et généreuse. « Elle n'était pas venue chercher rue de Virène de la tendresse, de la confiance, de la douceur (de cela Pierre la comblait), mais ce qu'il ne pouvait pas lui donner : cette joie bestiale, admirable. » (p. 99) Malheureusement, la félicité des sens ne dure pas et la double vie de Séverine va causer la ruine de son couple.
Ce roman décrit avec finesse la scission entre coeur et corps, entre sentiment et plaisir. Malgré l'immense amour, voire la ferveur d'amour, que Séverine éprouve pour son époux, elle ne sait pas passer au-dessus d'une barrière physique inexplicable. Son corps ne vibre qu'auprès du vulgaire et s'exalte dans le commun. La pureté de l'affection qui unit le couple est précisément trop grande pour laisser place à l'immédiateté du plaisir. « Séverine eût voulu se faire la servante de Pierre, pourtant elle ne put se résoudre à l'accueillir dans son lit quand, ému par tant de chaleur, il montra le désir qu'il avait d'elle. » (p. 89 & 90)
Pierre est entièrement tourné vers son épouse, obéissant à tous ses désirs, et elle le lui rend bien. Chacun veille sur l'autre, jusqu'à la dévotion. « Quand tu es malheureux, je vois bien que tu es toute ma vie. » (p. 31) Mais Séverine ne peut cesser de se chercher, convaincue qu'elle est de ne pas être accomplie, ni épanouie. Hélas, même la révélation de sa complétude ne suffit pas à l'apaiser puisque cela nourrit une nouvelle culpabilité. D'épouse incomplète, elle devient épouse infidèle et souillée. Et Séverine vit dans la terreur que sa vie secrète, sous toutes ses formes, soit découverte.
Joseph Kessel, dès le début du roman, écrit l'histoire d'un couple qui court à l'abîme parce que le coeur entrave le corps et parce que le corps a honte de n'être pas aussi sublime que le coeur. La dichotomie est presque monstrueuse, mais Séverine ne l'est pas. J'ai éprouvé une grande compassion et beaucoup de tendresse pour cette femme tellement éprise de son époux qu'elle ne veut lui offrir que son âme, et pas son corps qui est contingent et faillible.
On a dit de ce roman qu'il était sulfureux et il l'était probablement lors de sa sortie. Les esprits bien pensants aiment se gausser et médire des histoires bancales des autres. Mais Séverine et Pierre partagent un amour si sublime qu'il est transcendé par les erreurs de l'épouse, comme la plus belle des fleurs qui s'épanouit sur le fumier. Jamais Séverine n'aime autant son mari que lorsqu'elle commet ce qui peut l'en éloigner pour toujours. Alors, qu'ils médisent ceux qui vivent dans un confort médiocre. Séverine, le temps d'un instant qui reste immortel, a été plus sublime que les plus vertueux.
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J'ai déniché ce roman par hasard en errant dans un magasin de livres. J'ai aimé le résumé et je connaissais cet auteur pour le lion (que je n'ai pas encore lu mais qui, d'après beaucoup de personnes est vraiment bien), alors je me suis dit pourquoi pas pour celui-ci.

Cette histoire m'a beaucoup rappelé Adultère de Paulo Coelho (mais sous une forme beaucoup plus réussie selon moi): une femme pour personnage principal ayant une vie presque parfaite mais qui s'adonne à des fantasmes pas très corrects. Ici le thème principal tourne autour de la prostitution en plus de l'adultère.

L'écriture de Kessel est assez envoûtante je dois dire. Même si cette histoire traite de fantasmes sexuels (puisque Séverine ne va pas chez Mme Anaïs pour de l'argent), l'auteur ne tombe jamais dans la vulgarité, il reste même assez poétique et j'ai trouvé un charme particulier à ce roman pour cela.

Concernant les personnages, je n'ai pas eu d'attache particulière envers Séverine, mais cet aspect n'a en aucun cas gêné ma lecture. Chez Pierre son époux, réside une gentillesse hors normes que j'ai plutôt apprécié. L'auteur jongle bien entre le côté sombre de Séverine,dite "Belle de Jour", et l'idéalisme qui transparaît de son époux quand elle rentre le soir.
On suit Séverine dans ses bouleversements, entre les rencontres qu'elle peut faire (bonnes ou mauvaises), ses peurs, ses plaisirs et ses souffrances. Elle a parfois des sentiments que j'ai du mal a saisir et qui me dépassent un peu, mais le charme du roman reste toujours présent.
L'intrigue m'a tenue jusqu'au bout et je n'ai pas été déçue.

Un roman que je recommande et un auteur que je compte découvrir un peu plus.
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À sa sortie en 1928, Belle de jour fit scandale.
Un scandale qu'en 2019 on a du mal à comprendre.
Que de changements intervenus dans les mentalités en moins d'un siècle ! Nous ne vivons plus dans le même monde.
Le sujet est périlleux et le roman aurait pu basculer à tout moment dans le vulgaire ou le mauvais goût.
Or, grâce à la finesse de l'auteur, grâce à son immense habileté à manier la langue, il n'en est absolument rien.
Joseph Kessel sait dire beaucoup avec des mots innocents, et n'a pas besoin d'obscénités pour suggérer des choses plutôt osées.
Il s'est pourtant cru obligé de s'expliquer un peu dans une préface très bien tournée et qui commence ainsi :
"Je n'aime guère les préfaces qui expliquent les livres et il me déplairait singulièrement de paraître m'excuser d'avoir fait celui-ci. Je n'en ai pas écrit qui me soit plus cher et je crois y avoir mis l'accent le plus humain. Ce langage peut-il n'être pas compris ?"
Ayant lu Les mains du miracle, je savais que Joseph Kessel écrivait magnifiquement bien ; Belle de jour me conforte dans cette opinion.
Quel plaisir de lire une si belle langue ! Quand elle est, en plus, au service d'une histoire forte, c'est un régal. Joseph Kessel, par la subtilité de son écriture décrit au plus près les sentiments humains et fouille au plus profond les psychologies.
Le thème est simple sur le papier, l'auteur le dévoile dans sa préface :
"Ce que j'ai tenté avec Belle de jour, c'est de montrer le divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai, immense et tendre amour et l'exigence implacable des sens."
Joseph Kessel dit avoir "tenté", je fais partie des lecteurs pensant qu'il a réussi.
Séverine, le personnage principal, est parfaitement tiraillée "entre le coeur et la chair", comme le souhaitait son créateur et la lutte permanente qui a lieu en elle entre ces deux aspects de sa vie va la mener très loin. Trop loin.
Le roman achevé, j'ai relu le prologue qui m'avait fait une forte impression en début de livre. Je lui ai trouvé encore plus de force, sachant quelles allaient en être les conséquences.
L'image de Catherine Deneuve en couverture du livre m'a poursuivie pendant toute ma lecture : la beauté froide et distante qui était la sienne lorsqu'elle était jeune lui permet parfaitement d'incarner physiquement Séverine.
Alors, ce roman est-il choquant ?
Absolument pas !
Mais il est troublant, assurément.
Le texte a vieilli, mais garde tout de même ses qualités littéraires. Il témoigne d'une époque où le respect était de mise entre les personnes, même entre personnes peu fréquentables, même entre la tenancière d'une maison close et ses pensionnaires.
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Le contraste entre l'apparente pureté de Séverine l'héroïne de ce roman et son comportement dépravé est la clé de ce livre. Comme si le sentiment amoureux était un frein au plaisir, comme si la relation sexuelle ne pouvait être que tarifé, comme si la femme ne s'épanouissait que dans des relations conflictuelles ou dangereuses. Car le sujet est la, on ne sais pas si l'auteur par le biais de ce texte a voulu se venger du genre féminin dans son ensemble ou d'une histoire malheureuse, mais la critique voir la caricature sont acerbes. La gentillesse du mari prévenant et compréhensif à l'excès en fait une victime toute désignée des tromperies de sa femme. Celle-ci prude et effacée la nuit se prostitue la journée dans une maison de passe de préférence avec des hommes rustres et peu cultivés. Quand elle finira par prendre une petite frappe de banlieue comme amant le drame inéluctable se dénouera. Ecrit en 1928, ce roman a choqué par les moeurs qu'Il décrivait. Il n'a plus ce pouvoir maintenant même s'il garde une force qui rend encore sa lecture troublante... un classique
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La duplicité de Séverine est le motif sulfureux de ce roman de Kessel.

Ici, ce qui est inavouable demeure derrière une façade bourgeoise bien pensante.
En société, Séverine est sage comme une image mais quelquechose la ronge (le plaisir de la chaire) et dès que l'occasion se présente - quand son mari est parti travailler - Séverine retrouve ses sens et cède à des pulsions que la morale réprouve.

Illustration du corps qui réclame la passion que l'esprit ne peut donner.
Séverine et “Belle de jour” sont la même personne. Conflit de deux personnalités dans une même personne mais cela tient car tout est cloisonné. Quand l'une attend sagement que son mari rentre du travail l'autre tait sa vie de débauche.

Intéressante situation pour le lecteur mais à moyen terme intenable pour l'héroïne. Belle de jour mais laide de nuit. Pourquoi?
Petite, a subi les attouchements d'un pervers. Tout est expliqué dès la première page.

Dans la préface, Kessel tente de justifier la singulière situation de cette jeune femme, qui ne couche jamais avec son jeune mari mais avec d'autres, par quelques expériences vécues. Kessel, amateur de femmes, en a rencontré. Admettons, mais il faut le lui concéder: il n'est pas mateur.

Donc, pas de voyeurisme dans ce roman, uniquement une tension croissante très réussie grâce à un scénario habile bien qu'improbable.
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Loin des amours bourgeoises et de leurs félicités convenues, c'est derrière les portes closes que se nichent les plus belles histoires d'amour, jamais lisses, rarement linéaires, parfois houleuses, souvent dramatiques.

D'un extérieur pourtant aussi délicatement lisse que la jeune Catherine Deneuve qui l'incarna à merveille, Belle de Jour est tout cela : pleine du plus bel amour mais déchirée de l'intérieur entre une âme qui chérit sa servilité à l'aimé et le corps qui exige sa liberté, héroïne tragique, dont la perte est inscrite dans sa chair à son corps défendant.

Le roman fit, bien évidement scandale lors de sa parution en 1928, et pourtant la morale est sauve : Belle de Jour paiera cher, très cher, son abandon aux sens.
Aujourd'hui, c'est une grande compassion que l'on ressent pour cette jeune femme que rien dans son environnement d'alors ne prépare ni ne prémunit contre les assauts de ses propres passions; et là où jadis ne transparaissait que le vice, c'est aujourd'hui la pureté d'un immense amour qui jaillit de ce roman terrible, servi par une plume somptueuse.
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Le livre

Séverine a tout pour être heureuse : elle est aisée financièrement, elle a un mari qui l'aime et qu'elle aime à la folie, des amis, des activités. Pourtant, elle ne se sent pas complètement comblée, en particulier en ce qui concerne les relations intimes. Un jour, elle apprend qu'il existe des maisons closes où des dames exercent le plus vieux métier du monde pour gagner leur vie. Et c'est le début d'une longue descente aux enfers, jusqu'au drame.

Mon avis

Sans a priori sur ce texte, conseillé par mon amie Lili, mais bien disposée envers Kessel, dont j'avais dévoré Les Cavaliers, puissante fresque des steppes afghanes, j'ai pris mon temps pour aborder ce court roman.

Tout d'abord, je me suis de nouveau laissée charmée par l'écriture de Joseph Kessel, un style efficace très proche de celui du XIXe siècle, donc avec un vocabulaire riche et des phrases qui sont un régal à la lecture.

En ce qui concerne le sujet du roman, en l'occurrence la décadence d'une femme, j'avais un peu peur de lire une autre version de l‘Ingénue libertine de Colette, qui m'avait moyennement plu. Et pourtant, je me suis complètement laissée absorbée par cette aventure, avec le coeur serré à chaque étape de Séverine dans le mensonge, sans parler de l'adultère et du vice.

En réalité, c'est la tension entre la raison et les désirs qui est dessinée ici avec une rare acuité et une grande finesse : “Comme ces réserves secrètes avaient soutenu jusqu'alors des penchants que sa raison tenait pour droits, ses désirs avaient toujours une vigueur à laquelle elle cédait d'un impatient, d'un invincible mouvement”. Séverine cède entièrement à ses désirs, alors même qu'elle sait qu'elle ne doit pas.

C'est le portrait, non pas d'une libertine ou d'une femme de vice en tant que telle, qui serait amorale (Séverine ne l'est pas, et elle aime son mari plus que tout au monde, veut le protéger et le rendre heureux) mais simplement d'une femme faible, victime d'une “mollesse“, rongée aussi en partie par le remords de ne pouvoir montrer tout cet amour à son mari. Or, à partir du moment où le premier pas a été fait, elle n'est plus capable de se défaire de ce qui devient vite une habitude, et même une drogue : c'est “la véritable intoxication de Séverine, où l'habitude tenait plus de place que le plaisir.”

A la différence de Minne dans L'Ingénue libertine, elle ne cherche pas vraiment le plaisir en tant que tel, elle essaye simplement de comprendre son propre corps, qui se refuse à un mari qu'elle aime. Et à sa grande surprise c'est dans l'indifférence et dans le dégoût qu'elle va trouver ce plaisir.

Tout aussi étrange et presque aussi monstrueuse que la séparation de Jeckyll et Hyde, le bien et le mal; ici coexistent en Séverine, sans jamais se rencontrer, l'amour et le plaisir ; les sentiments et le corps. Et contrairement à Minne, elle regrette ses actes, consciente de ne pouvoir associer les deux en sa seule personne, et elle en souffre.

Il me semble qu'au-delà de l'histoire de Séverine, c'est une histoire universelle qui est racontée ici : celle de la relation entre l'homme et la femme; du rapport entre le coeur et le corps, entre les désirs et la raison.

Mais laissons les derniers mots à Joseph Kessel :

Ce que j'ai tenté avec Belle de Jour, c'est de montrer le divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai, immense et tendre amour et l'exigence implacable des sens. Ce conflit, à quelques rares exceptions près, chaque homme, chaque femme qui aime longtemps, le porte en soi. Il est perçu ou non, il déchire ou il sommeille, mais il existe.

Et c'est ce qui fait de Belle de Jour, un grand livre.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Rien de bien extraordinaire dans ce roman qui a fait tout de même son succès à l'écran.
Qui ne connaît pas Belle de jour?
Kessel a voulu nous montrer dans son roman qu'on peut dissocier l'amour infini voué à quelqu'un et l'amour charnel qu'on peut aussi avoir avec quelqu'un d'autre.
Pour cela, me direz vous, il faut avoir conscience dans ce contexte qu'on pratique l'adultère et ce n'était pas le cas de notre personnage principal étant donné qu'on en arrive à un drame passionnel bien évidemment.
Le résultat n'est pas forcément celui tant attendu et le thème abordé n'a pas été exploité vraiment en profondeur.
Le roman a pris de l'âge et reste assez vieillot dans sa globalité.
Je n'ai donc rien découvert de transcendant en faisant cette lecture.
Mais je découvre un auteur donc c'est le plus important. ..
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Belle de jour, vu le film il y a fort longtemps j'en avais un vague souvenir, mais lire le livre je découvre tout le côté psychologique et sentimental de Séverine.
L'écriture est plaisante, mais si ce n'était pas écrit KEssel sur la couverture pas certaine que j'aurai deviné, je ne retrouve pas la poésie que j'ai pu me délecter dans le Lion ou Les cavaliers.

Qui n'a pas vu Belle de jour ? mais lire le livre apporte une toute autre dimension, et si ma fois à cette époque le livre était qualifié de sulfureux, je vous rassure, les qualificatifs ont pris aussi un coup de vieux. Il n'y a rien d'osé, et plutôt de la courtoisie et du respect dans les rapports de Madame Anaïs et ses filles publiques.
Le côté désuet car l'époque est ce qu'elle était, il est bon de redécouvrir une certaine forme de savoir vivre même dans des milieux "de bas étages".
Le plaisir de se plonger dans cette époque, de suivre le cheminement d'une épouse amoureuse éperdue, mais qui a ce besoin de sauvagerie de sa chair. La dissociation de l'âme et du corps dans une relation amoureuse est mise en avant dans le comportement de Belle de jour.
Un livre à lire avant le film, je vais devoir revoir le film pour le savourer maintenant en connaissant toute la complexité de l'état mental de Séverine.
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Quel plaisir que de retrouver l'écriture de Joseph Kessel. L'histoire qu'il nous relate dans Belle de jour pourrait être vulgaire et peu attachante, or la finesse de son écriture et sa grande connaissance des sentiments humains, y compris les plus cachés rendent ce livre d'une terrible beauté. L'on ne s'attachera sûrement pas à Séverine, ni à Pierre son époux, mais on les comprendra tour à tour sans jugement et l'on se surprendra à aimer comme ils aiment et à pleurer sur leurs souffrances. Aux antipodes d'un manichéisme trop souvent présenté, Joseph Kessel aura réussi son pari : celui « de montrer le divorce terrible entre le coeur et la chair, entre un vrai, immense et tendre amour et l'exigence implacable des sens ».
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