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Critique de SCOman


Pétain : été 1945. Nuremberg : hiver 1945. Eichmann : 1961. Trois procès retentissants de l'après Seconde guerre mondiale, médiatisés dans le monde entier. Les plus hauts dignitaires militaires placés sur le banc des accusés pour répondre de leurs crimes. Des hommes face au jugement de l'Histoire.

Le Français Jospeh Kessel, qui fut également un romancier hors pair – je vous recommande notamment la lecture de Fortune carrée (1932) et le Lion (1958) – fut un des meilleurs reporters du XXe siècle. Comme indiqué en quatrième de couverture, voilà un journaliste qui couvrit, entre autres, « les guerres civiles irlandaise et espagnole, les premières tensions en Palestine, les vols transsahariens de l'Aéropostale comme la traite négrière en mer Rouge. » Dans Jugements derniers il dresse le portrait d'accusés qui ne semblent pas mesurer la portée de leurs actes passés, tout simplement parce que la lâcheté est devenue depuis longtemps leur unique guide. Qu'il s'agisse de Philippe Pétain, le maréchal de la collaboration avec Hitler, des Nazis de Nuremberg, reponsables en quelques années de plusieurs dizaines de millions de morts, ou bien encore d'Adolf Eichmann, le pourvoyeur des camps d'extermination, le pathétique de ces puissants déchus se mêle constamment à l'abjection des crimes et au tragique de la situation. Les comptes rendus journalistiques de Kessel se concentrent sur l'attitude et les visages de ceux que l'on sait par avance condamnés. Il narre avec concision et vivacité les arguties et débats houleux qui font ressurgir l'innommable dans l'enceinte de ces trois tribunaux. Mais les passages les plus saisissants de ces chroniques juridiques sont deux duels, celui opposant Paul Reynaud au général Weygand lors du procès Pétain, et celui opposant le procureur Hausner à Eichmann. Là sourde une haine réciproque, à la fois impalpable et explosive. Et que dire de (...)
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