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EAN : 9782070373734
590 pages
Gallimard (23/04/1982)
4.41/5   1166 notes
Résumé :
En Afghanistan, pays grandiose que Joseph Kessel rend aussi vivant qu'un être humain, se situe l'action d'une des aventures romanesques les plus belles et les plus féroces qui aient été contées. Les personnages atteignent une dimension épique : Ouroz et sa longue marche au bout de l'enfer... Le grand Toursène fidèle à sa légende de tchopendoz toujours victorieux... Mokkhi, le bon sais, au destin inversé par la haine et la découverte de la femme... Zéré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (116) Voir plus Ajouter une critique
4,41

sur 1166 notes
Hallal, Hallal ! La clameur sacrée s'élève. Les cris du vainqueur résonnent encore dans ma tête. Les fiers cavaliers et leurs montures fourbues ont tout donné. Mais à présent la partie de bouzkachi est finie, le vainqueur a jeté la dépouille du bouc décapité dans le Cercle de la justice (cercle de craie tracé au sol entre deux mâts où la dépouille doit être lancé pour gagner). Il pourra rentré auréolé de gloire dans son village, y être fêté et ses prouesses seront longtemps chantées et contées.

Ouh la la ! Je me demande encore comment j'ai pu passer à côté de ce chef d'oeuvre.
Ah, c'est sûr je ne suis pas prête de les oublier ces sacrés tchopendoz et je crois même qu'ils, Les cavaliers, vont partir avec moi sur une île déserte.
Je suis conquise et fascinée !

Oui, j'ai aimé les tchopendoz, ces hommes perchés sur des bottes à talonnettes, le crâne couvert d'un bonnet fourré de loup, dieux vivants de tout un peuple aux qualités équestres incomparables, leur violence et leur fureur, leur noblesse, leur démarche déglinguée...
J'ai aimé Toursène, le Maître des écuries, au corps torturé et à la face abîmée
J'ai aimé Ouroz, son fils, au rictus de loup rongé par l'orgueil et rêvant de gloire

J'ai aimé leurs serviteurs, les saïs.

J'ai aimé leurs femmes mais pas leurs conditions, confinées aux tâches domestiques et non autorisées à regarder les bouzkachis, ne pouvant même pas être les témoins de la gloire de leurs fils!
J'ai compris Zéré, la fille du petit peuple nomade, écartelée entre ses rêves d'amour et d'ascension sociale, traitée de putain car libre de son corps.

J'ai apprécié la beauté des décors, imaginé la steppe brûlante, la vallée de Bamyan et le défilé des lacs sacrés de Band-e-mir .
Harassée, je me suis reposée dans les tchaïkanas, les maisons à thé.

Je me suis occupée de l'un des plus beaux chevaux: Jehol, le cheval fou.
J'ai respiré l'odeur forte des chameaux, des boucs, essuyé leur sueur .
J'ai tout pris, tout accueilli : la faim, la soif, la fièvre, les couleurs, les parfums ...
Je me suis embrasée à la lecture de ce magnifique et superbe roman.

Alors prenez place pour savoir si le tchopendoz qui a été désigné relèvera le défi lancé par le Maître des écuries de la province de Maïmana: gagner le premier bouzkachi royal organisé à Kaboul sur le plateau de Bagrami où s'affrontent les trois provinces du nord.

Avec ce titre Kessel nous convie à la découverte d' une contrée légendaire, la partie occidentale de l'Afghanistan et , il nous invite à partager la culture ancestrale de cette société, de son peuple nomade qui a su si bien l'accueillir lors de ses reportages dans les années 1950.

Une évasion totale, un voyage époustouflant!
Un roman au souffle épique, riche, foisonnant, inspiré des voyages de Joseph Kessel .
Un vrai bonheur.

Pour finir de vous convaincre, je cite Olivier Weber dans Kessel, le nomade éternel:
« Tout est là: le danger, l'imprévu, les odeurs de l'Orient, des personnages incroyables, la magie des contes, les antiques caravanes, l'amitié et la férocité . » 

De mon côté, je vais aller mettre le nez dans le jeu du roi dès que je le déniche.
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Le chef d'oeuvre romanesque de Kessel.

Afghanistan dans les années 1950. Le bouzkachi, LE jeu équestre objet de tous les honneurs. Toursène, le plus grand des Tchopendoz (joueurs de Bouzkachi) désormais maître des chevaux. Ouroz, son fils, qui porte tous les espoirs de son père. Mokkhi son sais, serviteur et palefrenier de Jehol, LE cheval. Zéré, la petite nomade arriviste. Guardi Guedj, le conteur sans âge. Tout ce petit monde se croise dans une traversée du pays qui à défaut d'être épique prend aux tripes.

Le bouzkachi, déjà pratiqué sous Gengis Khan. le roman aurait presque pu s'y dérouler, tant, en dehors de la présence de camion (au début), le récit semble hors du temps moderne.
Kessel s'appuie sur son voyage dans le pays en 1956 (dont il écrira un reportage et un script de film). Il se dégage du roman un sentiment (bien évidemment artificiel) de vécu. Une immersion forte et poignante à travers des personnages fiers et entiers, des paysages magnifiques, une vie brutale et des traditions ancestrales violentes.
L'écriture, fluide et parfois poétique, parfois crue, sert admirablement l'histoire que l'on dévore, pressé d'en connaître le dénouement, rageant parfois (souvent) de l'entêtement voire de la fière stupidité d'Ouroz, du comportement parfois veule, parfois admirable de Mokkhi.

Une belle épopée à travers un pays que l'on découvre autrement que dans la guerre.
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Attention, déclaration d'amour...

De Joseph Kessel, François Mauriac a écrit : « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d'abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l'univers sans avoir perdu son âme. » Pour moi, un grand écrivain, de la tempe de Cendrars ou Hemingway... aventurier, reporter, aviateur, résistant... un héros de roman à lui tout seul... qui, mieux que lui, aurait pu nous révéler l'âme des cavaliers afghans et écrire leur épopée ?

Les Cavaliers est un chef-d'oeuvre, et pour moi une évidence parmi les évidences :
Quand on aime Saint Exupéry, comment ignorer ses compagnons et amis et l'aérospatiale, Mermoz et Kessel ? Quand on s'émeut de la lecture du Lion, comment ne pas approfondir l'univers psychologique si riche de son auteur, suivre la piste du lion ? Quand enfin on découvre que l'on est aussi fan du neveu, Maurice Druon, on se dit que décidément c'est là un auteur avec lequel on pourra longtemps cheminer sans s'ennuyer...
Les Gardiens des monts pakistanais, livre imagé, m'avait fait rêvé, enfant, de voyages et de reportages auprès de ces montagnards rudes et fiers ; jeune homme, Kessel m'y a transporté, comme tant d'entre nous, avec son oeil de reporter, qui capte et déroule non seulement sous nos yeux, mais aussi sous notre nez et sous nos pieds nus, la beauté rude de ces contrées, de ces modes de vie, de ces personnalités burinées.

Je ne parlerai pas de la trame des Cavaliers. C'est une grande épopée dramatique, qui se déploie sur 570 pages ; un grand roman plein d'émotions fortes et complexes, révélatrices d'une connaissance riche des hommes et des aléas de la vie ; une mise en scène intelligente et sensible de destins croisés, dont le seul élément fixe serait l'amour du cheval, de l'afghanistan, d'un mode de vie authentique.

Dans Les Cavaliers, comme dans ses autres romans, Kessel est bien ce "barbare au coeur sensible", qui hésita enfant entre l'écriture et la boxe. Comme Monfreid, comme Conrad, il conte, sans grandiloquence et sans dissimuler leur part sombre, l'aventure et l'héroïsme. Trop concret pour se faire moraliste ou philosophe, il nous ouvre pourtant toute sa sensibilité quand il s'agit de décrire les tourments passionnels des hommes et les souffrances des faibles.

Un livre inoubliable donc, un must ; l'aïeul de tout le monde, Jeol, Ouroz et Zere hanteront encore longtemps mon imaginaire, quand toute connaissance sera évanouie : comme le disait Kant, "imaginer c'est tout, savoir ce n'est rien du tout...." Merci, donc, Joseph, pour ce supplément de vie.

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Deux-cent critiques sur Babelio, voila qui se fête ! Avec une chronique un peu particulière, sur un livre avec lequel on entretien un lien spécial, par exemple…

Sortons dans la rue. Repoussez les maisons qui vous entourent loin, au-delà de l'horizon. Remplacez le macadam par une herbe drue s'étendant jusqu'à rencontrer le bleu cru du ciel. Écoutez, maintenant. Une rumeur monte. Peu à peu on distingue des cris, des hennissements, le tambourinement des sabots sur la terre. Et dans un nuage de poussière, surgissent les cavaliers… Épuisés, couverts de sueur et parfois de sang, leur troupeau mouvant se forme et se déforme au gré de violents mouvements. L'enjeu de leur lutte et de leurs souffrances ? Les restes informes d'une dépouille de mouton… Celui qui parviendra à la porter jusqu'au cercle tracé à la chaux remportera la victoire, et pendant des années son nom sera sur toutes les lèvres. Voici le bouzkachi.

Le héros se nomme Ouroz. Fils d'un ancien champion, lui-même champion, il compense son physique frêle par la ruse et l'adresse. Doté d'une fierté maladive et d'un orgueil surdimensionné, il résume ainsi son rapport aux autres : « ce n'est pas vrai que je n'aime que moi. Seulement, j'aime encore moins les autres. » Blessé à l'issu d'un tournois, humilié, il fuit l'hôpital et décide de rentrer chez lui sur son cheval, accompagné de son seul serviteur. Plusieurs centaines de kilomètres à travers la montagne, avec une jambe brisée dont il a arraché le plâtre. Peu à peu, un plan insensé et pervers germe dans sa tête pour rentrer chez lui la tête haute…

Quand on est un adolescent nul en sport et trop cultivé, la figure d'Ouroz et sa philosophie sont furieusement et bien trop fascinantes. La steppe immense et les montagnes lointaines deviennent un rêve. La pléiade de peuple qu'on découvre – pachtouns, hazâras, ouzbeks – est en elle-même un monde inconnu. Et les nuristanis et leurs idoles de bois et d'ivoire le sujet le plus frustrant qu'il soit, car il est impossible de trouver quoi que ce soit là-dessus, Kipling mis à part !

‘Les cavaliers' est une oeuvre magnifique, violente, dure. le cadre en est splendide, chargé de mystère et d'inconnu. le héros en est cruel, détestable, haïssable… Et fascinant.
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Un très grand coup de coeur pour ce livre où les espaces sont tour à tour immenses (la steppe) et exigus (la traversée finale entre deux montagnes), les personnages complexes (pas de bons ou de mauvais, juste des êtres humains dépassés par leurs passions)
Ce livre est époustouflant tant par la complexité des personnages que par l'action en elle même. Les rapports père-fils, sont abordés de façon intéressante : Toursène envie son fils, l'aime, le déteste, l'admire. Ouroz déteste son père pour son emprise sur sa vie, son indifférence, la répudiation de sa mère devenue stérile.
Les rapports à l'argent sont également finement analysés (Ouroz dilapide son argent, la petite Zéré est prête à tout pour sortir de sa misère). Enfin l'amour est présent, celui pur de Mokkhi pour Zéré et intéressée de sa part à elle.
Mais le véritable héros de cette incroyable épopée reste Jehol, le courageux et vaillant étalon qui prouvera à plusieurs reprises à quel point il concentre à lui seul bien plus de qualités humaines que tous les personnages du livre réunis. Il comprend la situation, défend son maître contre les tentatives d'assassinats.
Bref, on est envoûté et emporté par ce souffle épique d'une force incroyable. Les descriptions sont grandioses servies par une plume magnifique et poétique. Joseph Kessel immerge le lecteur dans l'ambiance par des détails sur les coutumes, traditions, légendes, superstitions, sur la culture, la cuisine, le mode de vie afghans. Il en décrit toute la richesse, la diversité, toute la subtilité. Il dépeint ses personnages avec force, nous livre leurs introspections, leurs plus profondes pensées, leurs hésitations, leur rage..
Bref, on se laisse emporter et à aucun instant, on ne s'ennuie, et on tourne les pages avec avidité.
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Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Il garda les paupières baissées. Ainsi, pour un instant, la personne de son maître fut comme livrée à Rahim et à son émerveillement. Dans tout l'univers du batcha, aucun homme ne pouvait se mesurer à Toursène. Aucun n'avait cette profondeur dans le torse, cette ampleur des paumes, la majesté de ce front. Aucun ne portait en si grand nombre les marques de la gloire sur sa chair, dans ses os: le nez fracturé, l'arcade sourcilière rompue, les balafres et les cicatrices confondues aux rides, les poignets difformes et les rotules disjointes. Chaque blessure témoignait d'une chevauchée, d'un combat, d'un triomphe de centaure dont les bergers, les jardiniers, les palefreniers, les artisans répétaient la légende. Pour un enfant les fables n'ont pas d'âge Chez Toursène, la vieillesse, pour Rahim, ne signifiait rien. Un héros, une idole, sont au-delà du temps.
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En vérité, les cités splendides dont il ne reste que décombres, les champs nourriciers devenus pour toujours de stériles déserts, et les peuples égorgés jusqu’aux enfants à la mamelle font davantage pour la mémoire d’un chef que les monuments les plus nobles et les plus harmonieux… La gloire n’a point de gardienne plus sûre que la peur.
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Devant son regard, un plateau s'ouvrait à l'infini. La surface en était poudrée, comme d'une cendre au grain dur et grossier. Sur elle régnait la mort éblouissante des frigides soleils. Lumineuse au point de rendre toute lumière épaisse et aveugle, plus stérile que la nudité des laves noires, plus triste que les larmes des anges et plus belle que la beauté, cette plaine étalée à quinze mille pieds d'altitude n'était plus la terre des hommes.
Des montagnes bordaient cet univers de steppe astrale. Elle était si près du ciel que seule la ligne des crêtes en dépassait le niveau. A cause de cela, il semblait que des dieux dont aucune religion n'avait jamais conçu la forme ni deviné les noms aient érigé contre le firmament glacé une enceinte à la mesure et à l'image de ce plateau effrayant et sublime. La muraille, il l'avaient pétrie de roche et de lumière. Dans cette substance, ils avaient forgé les repères, les instruments, les signes destinés à des voyageurs fabuleux. Vaisseaux géants de porphyre ancrés dans la neige des âges. Radeaux en corail suspendus sur l'azur. Aiguilles pareilles à des phares démesurés qui avaient pour feux, à l'usage des astres, les rayons du soleil. Parfois des dragons monstrueux et des idoles colossales surgissaient sur une écume rose pétrifiée.


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Des genoux et des rênes, Ouroz avertit Jehol de mettre fin à ses jeux. L'étalon obéit de mauvais gré. Sa démarche se fit dure et rétive.
"Va, va, lui dit en pensée Ouroz. Je ne suis pas un vieillard qu'amollissent tes charmes."
Une souffrance étrange lui vint en cet instant. Ce n'était pas vrai. L'âge n'était pour rien dans le comportement de Toursène. Il y avait toujours eu un Jehol pour son père. Et le cheval, toujours avait occupé le premier rang.
Quand Ouroz dans son enfance avait une maladie, Toursène le laissait aux soins des femmes. Quand c’était le poulain, il ne le quittait point, partageait sa litière. Une image tout à coup se leva dans la mémoire d'Ouroz. L'écurie.... la pénombre.... Et là, Toursène qui jamais ne l'embrassait, lui, son garçon, Toursène portait contre sa poitrine formidable, comme une sorte de jouet vivant, un tout petit, tout petit cheval, tout nu, tout humide, qu'il ranimait et berçait.
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Toursène fit un autre pas, sur ses deux cannes. Il songeait : « Ce n'est point la plus belle de mes courses qui vaudra, avant qu'on l'oublie pour toujours, à ma renommée, quelques années de plus dans la mémoire de la steppe. Mais peut-être l'injustice qui a massacré la figure d'un enfant. »
Rahim, comme en dansant, dépassa Toursène. Quand celui-ci arriva dans l'antichambre, le batcha tenait inclinée l'aiguière en terre cuite.
Toursène déposa ses cannes dans un coin, s'appuya contre le mur, fit ses ablutions. Après quoi, il se sentit plus ferme sur ses jambes. « Un bâton, ainsi qu'à l'ordinaire, suffira », se dit-il et s'en réjouit comme d'une haute victoire. Son corps, dont il avait bien cru qu'il refusait les règles du jeu, leur obéissait à nouveau... Dehors, le soleil l'accueillit mieux qu'il ne l'avait jamais fait. Sa lumière était à la peau vêtement d'une chaleur sans pareille. Ses rayons étaient, pour les jointures, pour la moelle, prodigieux élixir. Plus de raideur dans le cou, dans les épaules, les reins, les poignets, les genoux, les chevilles. Le sang coulait bien, le cœur chantait juste. « Que se passe-t-il donc aujourd'hui? » se demanda Toursène. La réponse lui vint tout de suite : le soleil était plus chaud parce que plus haut que d'habitude.
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Jusqu'où peut nous entrainer l'amitié avec un animal ? Surtout quand cet animal est farouche : ici, il s'agit du roi des animaux. le lion.
« le Lion », de Joseph Kessel, c'est à lire et à relire en poche chez Folio.
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