Dans la salle de bains, pendant qu’elle se préparait pour la nuit, Natalie souriait en se regardant dans le miroir : elle avait vraiment apprécié ces heures avec la famille Blackwood. Ils étaient tous très intéressants à connaître, et les enfants : de sacrés espiègles qui les avaient bien souvent fait rire.
Elle se dit que ceux de Joseph ne ressemblaient pas à leur père, et c’en était rassurant ! Lui était distant, froid, presque antipathique à son égard et elle s’était souvent demandé ce qu’il pouvait bien penser quand il la regardait fixement comme ça. Bien sûr elle savait aussi qu’il devait repenser à sa sœur… mais ce n’était pas une raison d’être aussi déplaisant. Elle avait compris qu’il ne la laisserait pas devenir son amie et qu’il garderait ses distances. Ce n’était et ça ne resterait qu’une étrangère !
− Ben tant mieux car moi aussi je n’ai pas envie de mieux vous connaître M. Joseph Blackwood ! fit-elle avant d’aller se coucher.
− Je sais et j'étais très embarrassée de l'accepter. Mais je ne savais pas quoi dire à Victoria pour la refuser encore. C’est déjà un si grand honneur qu’elle veuille me la donner. Je suis qu’une étrangère pour vous et…
− Exact ! la coupa-t-il brusquement. Tu es une étrangère qui n’a rien à voir avec la famille. À part ta ressemblance avec ma sœur quand elle était plus jeune ! C’est ce que je lui ai dit pour qu'elle change d'avis.
« Dans quelque temps tu ne donneras plus de tes nouvelles et te détourneras d’elle, c’est une évidence. Je ne vois pas pourquoi une jeune femme comme toi s’intéresse tant à une dame comme ma mère, sauf pour espérer en tirer un certain profit ! Mais elle ne voit que “du bien” en toi et je n'arrive pas malheureusement à lui faire entendre raison. »
L’amour est un hasard qui s’aventure sur le chemin du destin.