je n'écris pas de critique de manière systématique, surtout quand je vois que sur un même ouvrage il y en a un grand nombres et que je vais faire finalement que des redites.
j'étais intéressé par cette série depuis plusieurs mois, j'ai constaté qu'actuellement ce cycle n'est plus édité, finalement je viens de le trouver dans ma bibliothèque municipale.....
franchement, le premier tome est vraiment intéressant, les 100 premiers pages sont un peux laborieuse, puis l'ensemble devient vraiment fluide.
l'intrigue nous emmène dans les trasses de la famille Dar, l'empereur, sont épouse et ces trois filles et sont fils handicapé mentale.
alors qu'une menace obscure et millénaire revient à la vie...
alors oui l'ensemble est assez classique, mais c'est vraiment bien construit, haletant, les personnages sont attachant, le récit est cruelle à souhait, ils des morts inattendus, des complots politiques.....
cette série mérite vraiment plus de reconnaissance, quand je vois certains succès en fantasy (Eragon...), ce livre mérite vraiment d'être recommandé, le plaisir suscité par sa lecture est certain.
en tout cas je vais entamé le tome 2 très prochainement, est si cette critique contribue à amener de la lumière sur ce cycle qui le mérite, j'en serais heureux.
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J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Pourtant, il faut prendre sur soi et persévérer parce que malgré une longue mise en jambe (pour ma part les 200 premières pages), l'intrigue finit par vous attraper sans prévenir et ne plus vous lâcher.
Le début n'est pas inintéressant ou rebutant, malgré quelques tournures de phrases malaisées (très peu en fait, c'est pour ça que c'est marquant), la lecture en est agréable mais il faut ingérer beaucoup d'informations d'un coup et comme les premiers chapitres se passent à des époques différentes, on a un peu l'impression de passer brutalement du coq à l'âne. J'avoue que j'ai dû en cours de lecture fait un retour rapide au premier chapitre.
Mais pour ma part, la récompense est au bout du tunnel (?....!...).
Au final, des personnages attachants -le "trio" Aspar, Winna et Stéphane particulièrement, la Reine Murielle, Neil, Cazio...-, un univers où la magie est présente mais de manière très diffuse, où l'on trouve des rois, des reines, des religieux, des traitres, des chevaliers en armure et sans armure et surtout... des mystères et une légende...
Bref, si le début vous semble laborieux, surtout n'abandonnez pas, vous passeriez à côté d'un premier tome plutôt sympathique et assurément surprenant.
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Sache, ô Fier Cœur d’Effroi, qu’en ces temps n’étaient ni rois ni reines, ni seigneurs ni vassaux. Durant les incalculables millénaires qui précédèrent Éveron, que l’on appelle aussi l’Ère de l’Homme, n’existaient que maîtres et esclaves. Les maîtres étaient ancestraux, aussi versés à torturer que les étoiles à briller. Ils étaient plus puissants que des dieux, et ils n’étaient pas humains.
Leurs esclaves étaient innombrables, mais toutes nos mères et tous nos pères se comptaient parmi eux. Les humains étaient leur bétail et leur jouet. Mais même des esclaves de mille générations peuvent naître avec des cœurs assez purs pour espérer et assez ténébreux pour faire ce qui doit être fait. Même un esclave peut se dresser dans la poussière, affûter son regard en une lame, et dire à son maître : «Je ne t’appartiendrai jamais.»
Mère Cilth était déjà vieille quand Aspar était enfant. À présent, elle aurait tout aussi bien pu être un fantôme regardant depuis l’autre côté de l’abîme qu’était la mort. Elle était assise sur une pile de coussins, vêtue de noir, coiffée de noir. Seul son visage était visible, un masque d’ivoire veiné de saphir. Ses yeux, de l’or le plus pâle, observaient chacun de ses mouvements. Les yeux de Jesp avaient été de cette couleur. Et ceux de Qerla.
— Te voici, dit mère Cilth d’une voix rauque. Jesperedh avait dit que tu viendrais.
Aspar se retint de lui rappeler depuis combien de temps Jesp était morte. Cela eut été inutile. Il n’avait jamais réellement su s’il s’agissait d’un simulacre ou si les Sefry avaient fini par croire leurs propres mensonges, mais cela ne faisait aucune différence, parce que leur revendication continuelle d’une communication avec les morts n’était qu’un horripilant tas d’estroncs. Les morts étaient morts ; ils ne parlaient pas.
— Tu voulais me voir ? dit-il en s’efforçant d’atténuer quelque peu l’irritation dans sa voix, mais il n’était pas très bon à cela.
— Je te vois déjà. Je voulais te parler.
— Je suis là, Mère. Je t’écoute.
— Toujours déplaisant. Toujours impatient. Je pensais que ma sœur t’avait mieux élevé.
— Peut-être que ses leçons auraient eu plus de portée si elle avait reçu un tant soit peu d’aide de tous les autres, répondit Aspar, incapable de dissimuler l’amertume dans sa voix. Prends-moi comme je suis ou pas du tout. Ce n’est pas moi qui ai voulu te parler.
— Si, en fait.
En un sens c’était vrai, mais il n’était pas forcé de l’admettre. Il tourna les talons et s’apprêta à sortir.
— Le Roi de Bruyère s’éveille, murmura Cilth.
Aspar s’immobilisa, un frisson parcourant sa colonne vertébrale comme un mille-pattes. Il se retourna lentement pour faire de nouveau face à la vieille femme.
— Quoi ?
— Le Roi de Bruyère. Il s’éveille.
Neil sentit une pluie de printemps mêlée à du bois pourri.
La chose aux yeux verts dépassa le jeune guerrier, brisant le lierre et l’arrachant de la pierre au passage, mais où qu’il posât le pied, de nouveaux plants jaillissaient. Neil le regarda, bouche bée, alors qu’il s’enfonçait dans les douves, dont les eaux les plus profondes ne lui arrivaient qu’à la taille.
Il n’avait jamais vu un monstre auparavant, et maintenant il en avait vu deux. Neil se demanda si le monde arrivait à sa fin.
qui a un corps semblable à celui d'un lion
mais le visage et la posture de l'aigle,
des veines parcourues par un venin
et un regard que nul vivant n'a croisé?
Conférence Greg Keyes - Imaginales 2010 3/3