Livre lu dans le cadre de Masse critique. Merci à Babelio et aux éditions Riveneuve.
J'ai reçu, j'ai lu... et je ne suis pas convaincue...
Ce recueil contient dix nouvelles, toutes écrites à la première personne du singulier. le narrateur est d'origine vietnamienne, comme l'auteur.
Il est d'ailleurs principalement question dans ces récits de tranches de vie de migrants, d'exilés, ... Généralement pour raison politique comme ce Congolais ayant fui en Suède dans "Bougainvillées".
Il traite ainsi des ressentis, des difficultés d'adaptation, des rapports parfois ambigus avec les autochtones (comprendre les Blancs d'Amérique ou d'Europe) et encore plus avec d'autres minorités issues de l'émigration.
Le style et l'écriture de
Do Kh. (Do Khiem de son vrai nom) se révèlent souvent déconcertants. Nombre de références qu'il inscrit dans sa narration me sont passées au-dessus de la tête. Il ne manque ni d'humour ni d'ironie qui émanent de plusieurs de ses récits. Mais en filigrane, on a aussi les guerres fuites ou perdues, comme dans son Vietnam natal, les famines, les enfants victimes, tous les fléaux qui accompagnent les guerres. le déracinement au retour dans le pays natal: on ne reconnait plus rien, la vie d'exil a trop modifié nos habitudes...
Ainsi, ces nouvelles sont loin d'être inintéressantes ou mal écrites. Pourtant, je n'ai pas accroché à ces narrations. Je ne suis pas parvenue à entrer complètement dans les récits, un peu comme si ceux-ci ne m'autorisaient pas le plein accès à leur trame. J'en ressors donc mitigée, voire frustrée. Un peu dommage, certes. Mais du moins ai-je fait connaissance avec une nouvelle plume vietnamienne.