Un roman très court d'une centaine de pages où Khadra évoque avec talent le thème de la solitude et du délaissement.
Je me suis attachée à son personnage, un jeune algérien qui nous offre son regard sur sa triste vie avec un entourage pour qui il est quasiment inexistant: affecté par la mort de son père, méprisé par sa mère et moqué en permanence par sa cousine, il tente malgré tout de se construire autour de cette famille.
On fait une plongée avec lui dans sa souffrance qu'il intériorise. J'ai constaté à certains moments comme une renonciation de sa part car aucune révolte ne transparaissait.
La fin était une vraie surprise pour moi car je ne voyais pas du tout le côté sombre de ce personnage (heureusement que je n'ai pas gardé le résumé du livre en tête). Dans les dernières pages on comprend réellement sa souffrance d'avoir été rejeté et son incontestable besoin d'être utile pour les autres.
A travers cette histoire on comprend la nécessité pour chacun de se sentir exister aux yeux des autres.
C'est brillamment écrit comme toujours avec cet auteur. Je m'attendais juste à ce que la passion amoureuse destructrice qui vire à l'obsession soit plus accentuée dans cette histoire.
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