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EAN : 9782260015970
106 pages
Julliard (21/08/2003)
3.13/5   411 notes
Résumé :
Hanté par la mort de son père, oublié par sa mère, blessé par l'absence de son frère adoré, un jeune Algérien se laisse peu à peu envahir par ses sentiments pour sa belle cousine.

Très vite, cet amour devient une obsession. Comment s'approprier cette fille capricieuse, si proche et pourtant inaccessible ?

Entre les deux adolescents, une relation de victime à bourreau s'installe. Croyant apaiser sa souffrance, l'amoureux envisage de se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,13

sur 411 notes
C'est sombre, on y plonge dans la noirceur d'un coeur gangrené par la pourriture du malheur.

Un enfant innocent qui découvre son père assassiné…

Un enfant mal aimé, qui ne trouve jamais grâce auprès de sa mère. On ne saura jamais pourquoi, mais elle n'a jamais pour lui un geste tendre, réservant ses grâces pour son frère ou pour la cousine K.

Un enfant amoureux de sa trop belle cousine, qui le nargue et se moque de lui.

La suite dramatique est à découvrir dans ce roman très court, mais pas du tout léger…
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Un roman très court d'une centaine de pages où Khadra évoque avec talent le thème de la solitude et du délaissement.

Je me suis attachée à son personnage, un jeune algérien qui nous offre son regard sur sa triste vie avec un entourage pour qui il est quasiment inexistant: affecté par la mort de son père, méprisé par sa mère et moqué en permanence par sa cousine, il tente malgré tout de se construire autour de cette famille.
On fait une plongée avec lui dans sa souffrance qu'il intériorise. J'ai constaté à certains moments comme une renonciation de sa part car aucune révolte ne transparaissait.

A travers cette histoire on comprend la nécessité pour chacun de se sentir exister aux yeux des autres.

C'est brillamment écrit comme toujours avec cet auteur. Je m'attendais juste à ce que la passion amoureuse destructrice qui vire à l'obsession soit plus accentuée dans cette histoire.
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Une vie de frustration, de manque d'amour et de jalousie, c'est ce que nous conte Yasmina Khadra en donnant la parole à un jeune homme sans nom perdu dans ses souvenirs.
Khadra installe brillamment une atmosphère très âpre : la sécheresse du pays, la tristesse et la pauvreté des habitants, le vent qui souffle plante le décor. Puis il y a cet homme enfermé derrière ses volets qui épie le moindre geste et qui se souvient de son enfance.
La découverte du corps de son père sauvagement assassiné marque à jamais le jeune garçon. Il passe son enfance à chercher en vain un peu d'amour auprès d'une mère indifférente qui ne voit que son frère ainé, plus beau, plus brillant, meilleur élève. Lorsqu'arrive Cousine K, c'est l'amour et la jalousie qu'il découvre.
Yasmina Khadra nous propose dans ce court roman une réflexion sur les ravages causés par une enfance cabossée.
J'ai retrouvé dans ce court roman l'écriture à la fois imagée, poignante et poétique de Yasmina Khadra.
Une très belle lecture.
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C'est ma première lecture de l'auteur et ce court roman me laisse dubitative. D'abord la plume de Yasmina Khadra m'a subjuguée et il est sûr que je m'y replongerais. le thème de l'ouvrage, celui d'une enfance fracassée par le manque d'amour maternel et le traumatisme de la découverte du corps mutilé de son père, est un thème fascinant, mais je me suis retrouvée avec beaucoup trop de questions. Il y a trop d'ellipses et de non-dits à mon goût pour que le lecteur comprenne, ou au moins hésite entre deux explications. Pourquoi cette mère ne manifeste aucun attachement à cet enfant contrairement à son frère ? Pourquoi cet enfant ne fréquente apparemment pas l'école ? du coup, malgré une ambiance lourde, sombre, remarquablement dépeinte, je me suis sentie perdue et il manque un petit quelque chose pour la crédibilité de l'histoire. Cela reste malgré tout un très bon livre sur les dégâts que peut subir le psychisme d'un enfant.
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Un être désabusé, neurasthénique, que rien ne touche ni n'émeut plus, se souvient de son enfance. Il est étranger à lui-même comme l'était le Meursault de Camus.
Petit garçon subjugué par sa cousine, il quêtait l'amour de sa mère, s'étonnait de celui de son frère.
C'est un texte court mais intense en sentiments, et qui se déguste lentement.
Yasmina khadra manie parfaitement les mots, et les mots justes, et certains passages se lisent comme de la poésie.
La fin est totalement imprévisible mais explique mieux cette obsession de la Cousine K.
Un excellent moment de lecture.
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Nul n’est comblé. Il y a toujours un besoin quelque part, un oubli, un mangue lancinant. On a beau se répéter que tout va bien, que tout est au mieux, ce n’est pas vrai. Que l’on habite dans un palais ou dans un gourbi, que l’on s’habille de soie ou de hardes, que l’on soit courtisé ou vomi, on a obligatoirement besoin de quelque chose, ou de quelqu’un. On implore un regard, un mot, un signe, et souvent nos prières les plus ferventes s’avèrent irrecevables. Pourquoi? Parce que c’est ainsi. Inutile de chercher la faille; la faille est en chacun de nous, elle est toutes ces questions que l’on se pose et qui ne nous avancent à rien…
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Le temps passe et n’attend personne. Toutes les amarres du monde ne sauraient le retenir. Il n’a pas de port d’attache, le temps; ce n’est qu’un coup de vent qui passe et qui ne se retourne pas. J’égrène l’instant machinalement. Comme l’horloge. Affichant l’heure sans m’attarder dessus. Je ne vis pas vraiment; je ne fais qu’être là, quelque part; une ornière sur un chemin, un nom sur un registre communal.
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J'ai toujours détesté mon chat. Entré par effraction dans mon intimité, il s'y ancrait sans vergogne, sûr de me mettre devant le fait accompli. J'étais jaloux de le voir bénéficier d'égards simplement parce qu'il savait exactement quand s'allonger à proximité d'une main et transformer un pur réflexe en caresse attentionnée.
Iln'y a pas mieux qu'un chien pour construire un homme. Si j'en avais eu un, dans mon enfance, il m'aurait peut être construit autrement. Mais la fatalité m'a imposé ce chat simulateur et bancal qui n'avait même pas eu la présence d'esprit d'être là quand mes doigts se diluaient dans le noir.
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Ma nuit est une concubine frigide et ingénue . Ses baisers sont urticants ,ses fantasmes incongrus . Dès le coucher du soleil , elle me rejoint . De la même façon . Au même endroit , au même moment .Sans vergogne et sans retenue .
Aussi révoltante qu' un orgasme rétif . Souillant mes draps et mes chairs à la manière d' une truie .En suite, elle se retire . En même temps que la marée . Tirant la couverture vers elle . M' abandonnant seul et nu, comme un ver solitaire , dans le monde démentiel du " déjà-vu" .
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Je regarde l'automne humilier mes jardins, et l'hiver les déposséder. Je regarde le printemps me ridiculiser avec ses tours de passe-passe, et l'été me terrasser avec ses canicules. Puis, de nouveau l'automne, l'hiver, le printemps...
Misère ! une vie qui fuit bêtement, jour après jour, nuit après nuit, à intervalles réguliers ; qui s'égoutte dans la latence - ploc! ploc! ploc! -, qui donne envie de s'assoupir jusqu'à ce que mort s'ensuive...
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Vidéo de Yasmina Khadra
Yasmina Khadra est l'écrivain algérien le plus lu au monde.
Il a passé 36 ans dans l'armée, et a notamment lutté contre les groupes islamistes pendant les années 1990. Parallèlement, son premier livre est paru dès le début des années 1980, sous son vrai nom. Mais pour échapper à la censure militaire, il a finalement décidé d'écrire dans la clandestinité, sous pseudonyme, dès 1997. C'est ainsi que Yasmina Khadra est né, en empruntant deux des prénoms de son épouse. Il est l'auteur de nombreux romans, qui ont conquis des millions de lecteurs dans le monde entier. Portés par son talent de conteur, plaçant le sujet humain au premier plan, ils racontent aussi notre monde, ses dérives et ses espoirs. Parmi ceux-ci, "Ce que le jour doit à la nuit", "L'Attentat" ou encore "Les Hirondelles de Kaboul". Plusieurs de ses livres ont aussi été adaptés au théâtre, au cinéma, en bande dessinée.
Au cours de cette rencontre, Yasmina Khadra nous parle de son nouveau roman qui vient de paraître en poche aux éditions Pocket, "Les Vertueux", un livre au souffle narratif puissant, qui nous fait aussi découvrir tout un pan de l'histoire algérienne oublié et pourtant fondateur.
Pour retrouver son livre, c'est ici : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541521-les-vertueux-yasmina-khadra-pocket
Et pour nous suivre, c'est là : INSTA : https://www.instagram.com/librairie.dialogues FACEBOOK : https://www.facebook.com/librairie.dialogues/?locale=fr_FR TWITTER : https://twitter.com/Dialogues
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