Ce n'est pas mon livre préféré de
Yasmina Khadra, loin s'en faut. J'ai pensé voyager et plonger dans un nouvel univers, celui d'un Cuba en apnée, qui donne une impression d'instabilité, de recherche identitaire, avec ses habitants qui s'en sortent tant bien que mal dans un pays où l'Administration et l'Etat règnent en maître. Toutefois, la principale faiblesse du livre réside justement pour moi dans cette difficulté qu'a l'auteure a emmener le lecteur dans cet univers qui n'est pas assez dépeint, détaillé, reste trop général, parfois fade, et qui a tendance à se concentrer bien trop sur le personnage principal, dit Don Fuego, d'un ego surdimensionné, malgré son immense gentillesse et générosité, qui court après un amour impossible. Ce qui m'amène au deuxième reproche que je fais au livre : une insistance et une mise en avant bien trop prononcée de l'histoire chaotique entre Don Fuego et cette jeune femme, bien trop jeune pour lui, qu'il rencontre un peu par hasard. Il s'agit certes du coeur même de l'histoire, mais qui, à mon goût, manque malheureusement d'originalité.
Je me suis tout de même laissée transporter par l'écriture fluide de
Yasmina Khadra et son talent incontestable de romancière. J'ai pris du plaisir à tourner les pages de ce roman et dois dire que je trouve aussi bien la couverture du livre que son titre absolument magnifiques, surtout quand on arrive à ce moment de la lecture où "
Dieu n'habite pas La Havane" prend tout son sens. 3/5 pour ma part.