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3,46

sur 772 notes
Dieu n'habite pas à La Havane est le tout dernier roman de Yasmina Khadra et c'est le second ouvrage que je lis de cet auteur. J'apprécie de plus en plus de découvrir ce romancier.
J'ai aimé ce livre qui m'a transporté à Cuba, île dont j'ai très peu lu de romans s'y déroulant.
J'ai bien aimé Don Fuego, le personnage principal. Ce chanteur qui se retrouve au chômage, et qui va avoir un coup de coeur pour une jeune femme beaucoup plus jeune que lui m'a touché.
Quand à Mayensi, elle est troublante, et même si elle surprend par sa personnalité, sa complexité, elle m'a bien plu.
Je trouve ce roman sur l'amour sympathique, ce n'est peut-être pas le meilleur livre que j'ai lu mais il m'a fait passé un bon moment et je lui donne avec plaisir 4 étoiles.
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Lire un roman de Yasmina Khadra est toujours simple. C'est souvent très bien écrit, plein de bon sens et les histoires coulent de source. mais il y a peu du surprise.
Dieu n'habite pas à la Havane ne fait pas exception. Ce fut une lecture plaisante, brève ( quelques heures...) mais pas mémorable. Attention ce livre n'est pas mauvais, loin de là mais il lui manque quelque chose....
Dans ce roman, on suit dans le Cuba contemporain, Juan del Monte Jonava, cinquante ans passés, chanteur dans les cabarets de la Havane. Sa voix magnifique qui électrisait les foules lui a valu le surnom de « Dom Fuego », mais le temps s'est écoulé et sa gloire s'est ternie....

le temps est au centre de ce livre. le narrateur et les autres personnage y font souvent allusions. Il y a celui qui n'est plus; celui du beau frère de Juan, ancien soldat mutilé physiquement et moralement ou celui du vieil ami trompettiste.
Il y a celui qui file et ne se remplace pas; celui du narrateur, de sa gloire passée, de sa famille et de ses amours négligés.
Celui qui ne suffira pas, celui qu'aurait besoin Mayensi, pour se guérir comme elle le dit...
Puis il y a celui qui s'est arrêté, celui qui plane sur Cuba, à la Havane, dans ses rues, sur sa jeunesse et ses anciens..... ou rien ne semble bouger, hormis la musique la nuit. On arrive presque à l'entendre en lisant, entendre des notes de musiques à travers des lettres, des mots, ceux de Don Fuego, égocentrique jusqu'au bout des ongles, qui en a fait sa plus belle et unique amante/amour.

Il y a un peu de tout dans ce livre pour faire un joli roman.
Un Peu de poésie
Un peu de passion,
Une histoire belle et un peu triste,
Un peu d'exotisme,
Mais il en manque aussi pour en faire un grand roman.
Mais comme souvent avec Yasmina Khadra, on se dit que ce n'est pas si grave et qu'on y reviendra

Merci à Babelio et à Masse Critique pour cette lecture. Là aussi j'y reviendrai
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Différent de ses autres romans, c'est vrai. Mais cette histoire m'a envoûtée. M. Khadra est un poète et un compteur exceptionnel. Les personnages évoluent au gré de leurs émotions primaires, basiques. La passion, la haine, la compassion, la solidarité, la joie, la fête, la souffrance, la violence. Tout ceci au milieu des difficultés du quotidien difficile et "rationné" de la Havane
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Grande amatrice des oeuvres de Yasmina Khadra, ce dernier roman m'a énormément déçue. Déjà j'avais trouvé La Dernière nuit du Raïs moins convaincant, moins poétique en fait que ses autres écrits. Mais là ... la prose est poussive, peu naturelle, les dialogues manquent de souffle et de profondeur, les personnages sont peu (pour ne pas dire pas du tout) attachants. Vraiment je ne retrouve plus cette magie, cette force, cette âme qui habitait ses oeuvres et ses personnages ...
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Juan, la soixantaine, sa vie est exclusivement centrée sur la rumba. Il perd la possibilité de vivre son art et de se faire aduler par le public à la suite du rachat du cabaret dans lequel il se produit, conséquence des mutations économiques récentes qui touchent La Havane. Au grès de son errance dans la ville, il rencontre Mayensi, une jeune beauté de vingt ans, dont il tombe éperdument amoureux. Une blessure profonde la taraude. Juan va chercher à la cicatriser et donner dans le même temps un nouveau sens à sa vie.

Un roman plaisant à lire, mais qui m'a déçu car un peu superficiel et émaillé de quelques considérations qui se veulent profondes mais dont la motivation n'est somme toute que littéraire. On se demande tout au long du livre où l'intrigue pourra nous mener et on a le sentiment que l'auteur fini par s'en débarrasser à l'aide d'une pirouette un peu facile. Même l'appréhension de la vie à Cuba et des bouleversements récents liés à son ouverture nouvelle sur l'Occident n'est qu'effleurée.
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« Don Fuego » de son nom de scène, (Juan del Monte Jonava de son vrai nom) est chanteur de Rumba dans un « café » mythique de la Havane, le « Buena Vista », où il enflamme la scène soirs après soirs avec des vieux standards de musique Cubaine. Malheureusement, la privatisation de ce lieu entraine « Don Fuego » au chômage. Là, il traine son mal de vivre et son égo mis à mal pendant la première moitié du bouquin. La seconde est consacrée à sa rencontre avec Mayensi, une beauté mystérieuse et fantasque éprise de poésie. A priori sur une idée sympathique, Je n'ai malheureusement pas vraiment adhéré à cette histoire et on ne sait pas vers quoi se dirige l'écrivain. Mi- thriller avec des assassinats étranges mais qui ne sont qu'effleurés, mi- roman d'amour presque à l'eau de rose, je n'ai ressenti aucune d'empathie pour le héros ou plutôt l'anti-héros devrait-on dire. En effet il s'apitoie sur son sort à longueur de page et ce jusqu'à la fin; pas d'affinité non plus avec les personnages périphériques tel que Mayensi, de plus on ne sent pas non plus de sympathie de l'auteur pour Cuba où j'ai trouvé la description vraiment peu flatteuse pour la ville et plein de clichés sur Cuba en général. le seul coup de coeur de ce roman est pour Panchito et sa trompette magique qui semble le seul à avoir un peu de bon sens dans cette histoire invraisemblable! Pourtant l'écriture coule bien et on lit cette histoire avec plaisir mais il y manque un peu d'entrain pour mon gout. Avis très mitigé donc….
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Un livre qui manque de personnalité. ça se lit facilement et tranquillement mais l'histoire est plutôt lisse, les personnages ne suscitent pas vraiment de sympathie, et le style ne nous immerge pas dans l'ambiance de la Havane. Et pourtant il y a de quoi faire avec Cuba...
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Dans ce contexte politique où Cuba est sous les feux des projecteurs suite à la mort de Fidel Castro, j'ai eu envie de lire un roman qui se déroule dans ce pays.
Il s'agit ici de l'histoire de Juan del Monte, alias Don Fuego, pour qui la musique est son moteur dans la vie. Son univers bascule lorsque sa carrière au Bunea Vista s'arrête brusquement et qu'au cours de son quotidien désoeuvré, il croise la route de Mayensi, une jeune fille errante qu'il recueille dans sa famille.
Je ne vais pas vous faire un dessin puisque le récit est cousu de fil blanc. Les personnages sont superficiels, plats, sans grande consistance et peu attachants. Don Fuego est un homme d'une soixantaine d'années narcissique et égoïste qui ne rêve que d'une chose : être célèbre et continuer sa carrière musicale. Mayensi est fuyante, troublante et parle peu.
Je n'ai pas réussi à sentir la passion tant décrite par l'auteur ; au contraire il y a un débordement de bons sentiments qui m'a agacé et refroidi. le rythme est lent et on ne sait pas bien où l'on va jusqu'au retournement de situation rocambolesque qui m'a paru peu crédible et incohérente. L'intrigue est bien trop simplette, enfantine et mièvre. Je ne connaissais pas Yasmina Khadra sous cet angle là car d'habitude il aborde des sujets plus profonds et sociaux. Là je suis déçue : cela ressemble un peu à du Coelho, avec disséminés ici et là, des citations sur l'optimisme, la beauté de la vie etc. On croirait presque lire un livre de développement personnel.
C'est dommage pourtant le style d'écriture est agréable, fluide et cet ouvrage se lit facilement.
Je pense que c'est le livre le moins intéressant de Yasmina Khadra et Dieu seul sait à quel point ça me peine d'écrire cette phrase. Si vous découvrez cet auteur grâce à ce livre et que vous êtes déçu, je vous recommande de ne pas vous arrêter là et de tenter ces autres romans, plus magiques, plus intéressants et avec des sujets d'actualité qu'il traite avec une sensibilité unique.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Juan, dit Don Fuego, est une figure incontournable des cabarets et des soirées de la Havane. Mais le temps passe, le régime s'épuise, les habitudes changent et le cabaret dans lequel il se produit chaque soir ferme. Il doit se trouver un autre public, d'autres foules à électriser, tenter de relancer sa gloire passée. Pas facile quand la misère locale et les contraintes du pouvoir en place ne laissent pas de marge aux « travailleurS ». Sans solution et sans espoir immédiat, il traine sa lassitude dans la maison familiale.
Puis, incidemment, il rencontre Mayensi, une flamboyante jeune femme rousse qui le subjugue totalement. Tombé amoureux, il va tenter de la protéger, mais cette beauté est un être désespéré et incontrôlable. Leur différence d'âge, le passé lourd et secret, le présent complexe et sombre, et l'apparente folie de Mayensi sont autant d'obstacles à la sérénité de leur relation et à la possibilité de vivre ensemble ; jusqu'au point de rupture, brutal.
Ce voyage à Cuba est l'occasion pour l'auteur de nous parler d'un pays, des espoirs d'un peuple, des désespoirs de sa jeunesse, et de l'art de manquer sa vie peut-être ? Si l'intrigue est fort peu plausible, mais acceptable, il tente de nous dépeindre un univers complexe de façon fort peu réaliste. Bien sûr, on sent que Yasmina Khadra est allé à Cuba, a senti la vie, l'histoire, le peuple, les aspirations de la jeunesse et les déceptions des plus anciens, leur lassitude face au lendemain. Il a marché dans les ruelles, senti le souffle du vent sur les plages, le chants et le rythme de la Rumba dans ses cabarets. Mais il ne nous montre pas qu'il a ressenti ce pays au plus profond de lui, comme il a dû le faire, et le vivre, lorsqu'il nous parle du moyen orient ou de l'Afrique du nord en particulier… ou du moins, moi lectrice, je n'ai pas vibré, je n'ai pas ressenti d'affection pour les personnages, je n'ai pas eu envie de vivre avec eux et de les comprendre. Il m'a manqué la profondeur et la magie d'un « Ce que le jour doit à la nuit » ou « Les hirondelles de Kaboul » ou même encore les sentiments si forts de « L'attentat ». C'est dommage, même si « Dieu n'habite pas la Havane » est un agréable moment de lecture car l'écriture est toujours finement travaillée, le vocabulaire imagé, les sentiments exprimés avec beaucoup de justesse.
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De Yasmina Khadra, j'aime les récits ancrés dans son algérie natale, ou dans les régions périphériques, teintées d'Islam et nous montrant la dure réalité. La lutte. Les rancoeurs. Ces récits m'interpellent à chaque fois.

Quand je me saisis d'un roman sur Cuba écrit par Yasmina Khadra... je me fais un cinéma... je m'invente une fresque sociale, dure. J'adore le Buena Vista Social Club, et tous ces orchestres cubains incroyables qui font chanter la vie même si elle est noire et désespérée.

Et j'obtiens une histoire d'amour, mièvre, cuite et recuite, où l'auteur n'arrive pas à nous faire partager la passion des protagonistes... Avec des rebondissements prévisibles, un fil rouge rocambolesque. Presque 300 pages d'aphorismes et de bons mots façon Khadra (je lui reconnais un talent pour alimenter le compteur des citations). Mais à aucun moment je n'ai eu la musique cubaine, le soleil cubain, l'indolence insulaire, le balancement de la vie sous Fidel en tête.

Mais je n'ai pas tremblé une seconde. Pas frémi. Je ne me suis pas emballé. le récit est froid... Et cela tient (à mon avis) à l'approche en "je" choisie par l'auteur, à partir de ce personnage qui pourrait être truculent, rabelaisien, de Don Fuego, chanteur au chômage qui vit à travers le regard des autres (surtout des touristes). Car finalement, tout ce que nous savons, c'est de lui que nous le tenons.

Yasmina Khadra nous dit les chose, il ne nous les fait pas comprendre ni ressentir. Par exemple, page 211, la première phrase du chapitre (où Juan et Mayensi consomment leur amour) est quelque chose comme "Ce fut une nuit inoubliable". Point à la ligne. Et alors????? Une des règles en écriture est de donner à voir, de donner à ressentir. Pas nous dire "Juan était content", mais nous montrer par des éléments que Juan est content. Khadra balaie ce genre de choses et nous offre des platitudes. Je le redis, le recours au récit en "je" y est pour beaucoup. J'ai le sentiment que c'est une mauvaise option.

Dieu apparaît plus précisément vers la page 200 (sur 289), et le récit s'emballe un peu par la suite. On a perdu 200 pages de rien (ou presque) pour arriver à ce qui pourrait ressembler à une ombre d'ébauche de prémisses de critique sociale. C'est le Khadra que j'aime. Celui de la réception où Castro se pointe et où toute la Nomenklatura se pointe. Mais cela ne dure que l'espace d'un instant. Il y avait la place pour un vrai roman social. Ou un truc vraiment déjanté (à la Irving). Nous n'avons rien de tout cela.

Sans doute que le problème est en moi (en partie)... ne reconnaître à Yasmina Khadra que le droit d'écrire sur la chose musulmane, sur ses pairs, sur les luttes armées, les guerres d'indépendance des pays du Maghreb... c'est très réducteur. Je l'admets.

Mais il se peut tout aussi bien que, une fois sorti de sa sphère, Yasmina Khadra redevienne un auteur "comme les autres", avec ses bons et ses mauvais romans. Et celui-ci est plutôt du second type.
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