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EAN : 9782266172714
317 pages
Pocket (05/04/2007)
3.95/5   1094 notes
Résumé :
« Le coup parti, le sort en fut jeté. Mon père tomba à la renverse, son misérable tricot sur la figure, le ventre décharné, fripé, grisâtre comme celui d'un poisson crevé. et je vis, tandis que l'honneur de la famille se répandait par terre, je vis ce qu'il ne me fallait surtout pas voir, ce qu'un fils digne, respectable, ce qu'un Bédouin authentique ne doit jamais voir – cette chose ramolie, repoussante, avissante; ce territoire interdit, tu, sacrilège: le pénis de... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 1094 notes
L'écriture de Yasmina Khadra est toujours magique et fascinante.Pourtant,j'avoue avoir éprouvé quelques difficultés à être transporté dans ce roman.Le jeune héros, un bédouin dont on ne connaitra jamais le nom,n'est que rarement parvenu à m'émouvoir ,aveuglé par la haine après les humiliations subies par son père,toujours manipulé par des hommes contre qui il avait pourtant été mis en garde. Jamais la réflexion n'interviendra chez lui,lui qui sera dans l'aveuglement jusqu'au dénouement final.Certes,il y a de superbes passages dans ce roman,une belle évocation des traditions aussi mais l'ensemble me paraît manquer de crédibilité et des longueurs nuisent au rythme de l'action.
Ma découverte de cet auteur restera un bon souvenir de l'été 2018,sans doute m'est il indispensable de faire une petite pause pour mieux le retrouver dans quelques mois,avec son prochain livre "Khalil" par exemple.En tout cas,le bilan de cette découverte est génial. Pas si mal,non?
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"Les sirènes de Bagdad"est le troisième tome d 'une trilogie composée des romans :Les Hirondelles de Kaboul ,l 'Attentat et Les sirènes de Bagdad .L 'auteur est le prolifique écrivain algérien , Yasmina Khadra qui a son actif plusieurs romans dont certains sont très beaux et d 'autres juste moyens .
Pour "Les Sirènes de Bagdad",les événements ont eu lieu durant l 'occupation de l 'Irak par les troupes américaines .Les Américains avaient dans leur point de mire l 'Irak depuis des années et ne cherchaient qu 'un prétexte pour le détruire et l 'envahir .Un prétexte fallacieux est trouvé et le pays est envahi par les troupes américaines .Et les massacres , les humiliations , les tortures morales et physiques . Personne ne peut oublier ce qui s 'est passé à la prison d Abou Ghrieb et les supplices inhumains infligés aux détenus Irakiens .Dans "Les Sirènes de Bagdad", il s 'agit d 'un jeune homme bédouin dont on ignore le nom .Il habite le village de Kafr Karam .Il y vit paisiblement avec ses parents . Un jour débarque chez-eux les brutaux soldats américains .Ils s 'en prennent avec
violence aux membres pacifiques de cette modeste famille .Ils ne respectent ni les vieux ,ni les femmes .Ils firent toutes ces exactions avec arrogance et mépris .
Les soldats s 'en prennent au pacifique père de la
famille . Ils le brutalise , le malmènent .Ils le dénudent .Ils
le poussent .Le père tombe sur la tête qui explose .Les soldats quittent la maison .Les jeune vit alors ce qu 'on ne
peut décrire : le père mort et nu offrant dans sa nudité le
spectacle insoutenable : voir la partie génitale du père
exposée de cette façon .Affreux , ignoble et traumatisant
spectacle qu 'aucune personne ne peut imaginer .Ces gens ont une très grande pudeur .Tout a chaviré autour
du jeune fils . Après ce qu ' il a vu et vécu : c 'est le drame .
Le jeune homme pour se venger de ceux qui ont commis
ce sacrilège : il va user de la violence .
l''auteur tente avec ce roman de rapprocher deux civilisations : l (occidentale et l 'orientale .L 'Occident certes développé , riche et rationnel doit faire l 'effort de
comprendre l 'Orient spirituel et riche d 'une grande civilisation . Il nous invite et nous pousse à aller les uns vers les autres car la Terre est notre univers et notre maison : alors tachant d 'être fraternels et de nous de rendre ce monde moins divisé et où il fait bon de vivre en
Paix et en Communion .






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Autant le dire tout de suite, c'est une déception. Moi, qui avait beaucoup aimé « Les hirondelles de Kaboul »  et « L'attentat », ces « sirènes de Bagdad » font bien pale figure à côté. Khadra dresse le portrait d'un jeune arabe qui va lentement mais surement dérivé vers l'extrémisme religieux. Voilà un sujet passionnant, mais qui par le style même ne décolle jamais. Pire, la façon de mener son récit est accablant de naïveté, la complexité d'un tel sujet méritait un regard nuancé que Yasmina Khadra envoie valser aux oubliettes. L'affront et le déshonneur se lave dans le sang, l'islamisme radical et le terrorisme sont les réponses à cet Occident fier et orgueilleux. Tout est prévisible dans ces sirènes qui ont besoin d'une sacrée révision. Une trilogie qui se conclut bien tristement.
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Dans ce roman Y. Khadra raconte comment un jeune irakien, tranquille et pacifique mais hyper sensible, se transforme en boule de haine prête à exploser à tout moment.
Saddam Hussein est mort et enterré depuis longtemps mais restent les GI stationnés dans son pays pour soutenir les nouvelles forces de sécurité du gouvernement irakien. Traumatisé par une série d'atrocités perpétrées par les soldats américains, le jeune homme n'est plus animé que par un désir de vengeance. Aveuglé par la haine, incapable de réfléchir à quoi que ce soit, il se laisse entraîner par un groupe de fedayin qui exploite sa rage destructrice pour lui confier une mission censée ramener le 11 septembre au niveau d'un "chahut de récré". Une mission d'une envergure inédite...

Contrairement à la majorité des lecteurs de Babelio, c'est ce troisième volet de la trilogie consacrée au terrorisme que j'ai préféré. Y Khadra ne cherche en aucun cas à trouver des excuses au terrorisme mais fait voir comment un jeune homme ne répondant pas à des motivations religieuses ou politiques mais strictement personnelles, peut choisir de mourir pour laver les humiliations subies par sa famille, ses amis, ses voisins.
C'est son long et douloureux cheminement que l'on suit dans ces pages. Son histoire illustre la façon dont le mépris des occidentaux envers les orientaux peut mener à l'ultra violence.
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Je remercie VRouby pour cette 1ère pioche de Juillet, j'ai trouvé ce roman l'an dernier en boite à livres. Cela me permettait de tester à nouveau cet auteur découvert avec L'équation africaine, mon avis y avait été mitigé. Ce n'est pas forcément le type de littérature vers laquelle je me tourne habituellement, il faut toujours l'aide d'une pioche pour les sortir de ma pal.

En relisant le résumé, je m'aperçois que ce roman constitue la fin d'une trilogie… Je n'ai pas lu les autres. le début était intéressant, très poétique et piquant dans les dialogues. Je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener. Malheureusement, le ton a vite changé, il semblerait qu'on remonte dans le passé du jeune homme rencontré dans le prologue. Mais j'ai eu dû mal à m'intéresser à lui et à son histoire. C'est comme si l'auteur avait changé de style d'écriture entre deux chapitres… le rythme devient plus plat et il ne se passe rien dans la vie du jeune homme à part quand Bagdad se fait bombarder pendant ses études. Malheureusement, l'ennui qu'il ressent à passer ses journées chez ses parents à ne rien faire n'a pas aidé à me donner envie d'en continuer la lecture.

Comme vous l'aurez compris, je n'ai vraiment pas accroché à ce roman malgré le sujet qui aurait pu être passionnant. Si j'ai l'occasion de trouver les deux 1er tomes en boite à livres, je tenterai peut-être leur lecture. Malgré une découverte intéressante à ma précédente lecture, cet auteur ne fait pas partie de ma littérature habituelle. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, il retourne en boite à livres.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Yasmina Khadra clôt avec cet ouvrage sa trilogie sur les grandes métropoles d’Orient (Kaboul pour Les hirondelles de Kaboul, Tel-Aviv pour L’attentat (LJ n° 117), Bagdad et Beyrouth ici) gravement meurtries par la guerre, le fanatisme et le terrorisme. Le narrateur est cette fois l’apprenti terroriste, pari d’écriture plus redoutable que dans ses précédents romans. Le récit débute et se termine à Beyrouth, présentée comme une sorte de prostituée, métaphore du profond malentendu entre l’Orient et l’Occident. L’auteur retrace l’itinéraire d’un jeune bédouin qui vivait paisiblement, selon une tradition millénaire, aux portes du désert, loin des fureurs guerrières de Bagdad. Son existence bascule dans l’horreur après les sévices et les « bavures » de combattants américains pour qui quelques vies, même arbitrairement abattues, ne comptent guère. Humilié, plein de haine, il rejoint à Bagdad les groupes de djihadistes, aux itinéraires variés mais soudés par le même sentiment d’humiliation. Le lecteur découvre avec lui la difficulté de survivre dans cette ville et les facettes d’une violence barbare et multiforme. Yasmina Khadra ne se contente pas de ce portrait, si fouillé soit-il. Il traque les compromissions, faiblesses et contradictions de chaque camp, essaie de comprendre l’origine des conflits Orient-Occident et refuse tout manichéisme simpliste, refus qui le conduit à imaginer un dénouement inattendu : la tragédie n’éclate pas toujours sous la plus prévisible et la pire des formes. Cette fiction bien écrite, très nuancée, réussit à rendre compte de l’extrême complexité d’une situation tragique au sens fort du terme. Clairement engagée contre les intégrismes de tous bords, elle ne peut laisser indifférents ses lecteurs, notamment les grands adolescents qui souvent s’interrogent sur la violence du monde, les problèmes du terrorisme et de l’intégrisme. Marie-Françoise Brihaye
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
"Il faut t'endurcir. Il faut savoir renoncer aux peines des autres ; elles ne sont bonnes ni pour eux ni pour toi. Tu es trop mal loti pour t'attendrir sur le sort d'autrui..." En vain. On ne naît pas brute, on le devient ; on ne naît pas sage, on apprend à l'être. Moi, je suis né dans la misère et la misère m'a élevé dans le partage.
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Mon séjour à Beyrouth tire à sa fin. Ça fait trois semaines que j'attends. Je compte les heures sur mes doigts. Debout contre la fenêtre de ma chambre, je contemple la rue désertée. La pluie tambourine sur les carreaux. Sur le trottoir balayé par le vent, un clochard souffle dans ses poings pour les réchauffer. Il guette une âme charitable. Il est là depuis un bon bout de temps, et je n'ai vu personne lui glisser une pièce dans la main. Qu'espère-t-il des lendemains ? Ses guêtres sont trempées jusqu'à la trame, ses savates prennent l'eau ; la mine qu'il arbore est tout simplement grotesque. Vivre comme un chien, plus proche des chats de gouttière que de la tourbe, c'est ça l'obscénité. Cet individu n'est même pas digne de posséder une ombre, de l'associer à sa déchéance. D'ailleurs, il n'en a pas. Isolé dans sa misère tel un ver dans un fruit avarié, il oublie qu'il est mort et fini. Je n'ai aucune compassion pour lui. Je me dis que si le sort l'a rabaissé au ras du caniveau, c'est pour qu'il incarne un symbole. Lequel ? Celui qui consiste à me faire prendre conscience de l'intenable ineptie de la vie. Cet homme espère, c'est certain. Mais quoi ? Que la manne céleste jette son dévolu sur lui ? Qu'un passant s'aperçoive de son dénuement ? Qu'on le prenne en pitié ?... Imbécile ! Y a-t-il une vie après la pitié ?... Kadem n'avait pas tout à fait raison. Ce n'est pas le monde qui est tombé bien bas ; ce sont les hommes qui se complaisent dans la bassesse. C'est parce que je refuse de ressembler à ce mort vivant que je suis venu à Beyrouth. Ou vivre en homme ou mourir en martyr. Il n'y a pas d'autre alternative pour celui qui se veut libre. Je m'imagine mal dans la peau d'un vaincu. Depuis cette nuit où les soldats américains ont débarqué dans notre maison, renversant l'ordre des choses et des valeurs ancestrales, j'attends !... J'attends le moment de recouvrer mon amour-propre sans lequel on n'est que souillure. Je me considère en instance de tout et de rien. Ce que j'ai traversé, vécu, subi jusque-là ne compte pas. Il y a eu arrêt sur image, cette nuit là. La terre a cessé de tourner pour moi. Je ne suis pas au Liban, je ne suis pas dans un hôtel ; je suis dans le coma. Et il m'appartient d'y renaître ou d'y pourrir.
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-A Bagdad ,j 'en ai entendu des discours et des prêches . Ça me foutait en rogne comme un chameau qui chope la rage .J 'avais une seule envie : fiche en l'air la planète entière ,du pôle Nord au pôle Sud ...Et quand c 'est toi qui dis ma haine pour l 'Occident , toi l 'érudit ,ma colère devient ma fierté .Je cesse de me poser des questions .Tu m 'apportes toutes les réponses .
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J 'étais quel qu 'un d 'émotif ; le chagrin des autres m 'accablait .Il m 'était impossible de passer devant un malheur sans l 'emporter avec moi .Enfant ,je pleurais souvent dans ma chambre , en m 'enfermant à double tour ,de peur que ma sœur jumelle-une fille-me surprenne baignant dans mes larmes . On la disait plus vigoureuse que moi , non moins pleurnicharde .
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— Tu vois ? Déjà tu fais fausse route. Le monde n'est pas notre ennemi. Rappelle-toi les peuples qui ont protesté contre la guerre préventive, ces millions de gens qui ont marché à Madrid, Rome, Paris, Tokyo, en Amérique du Sud, en Asie. Tous étaient et sont encore de notre côté. Ils ont été plus nombreux à nous soutenir que dans les pays arabes. Ne l'oublie pas. Toutes les nations sont victimes de la boulimie d'une poignée de multinationales. Ce serait atroce de les mettre dans le même sac. Enlever des journalistes, exécuter des membres d'ONG qui ne sont parmi nous que pour nous aider, ce n'est pas dans nos coutumes. Tu veux venger une offense, n'offense personne. Si tu penses que ton honneur doit être sauf, ne déshonore pas ton peuple. Ne cède pas à la folie. Je me pendrais haut et court si je te reconnaissais sur un enregistrement filmé confondant exécution arbitraire et fait d'armes...
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Vidéo de Yasmina Khadra
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Les Vertueux de Yasmina Khadra aux éditions Mialet Barrault https://www.lagriffenoire.com/les-vertueux.html • Vivre vite - Prix Goncourt 2022 de Brigitte Giraud aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/vivre-vite-1.html • L'Embuscade de Emilie Guillaumin aux éditions HarperCollins Poche https://www.lagriffenoire.com/l-embuscade-1.html • Petites dents, grands crocs de Emilie Guillaumin aux éditions HarperCollins https://www.lagriffenoire.com/petites-dents-grands-crocs.html • Au long des jours de Nathalie Rheims aux éditions Léo Sheer https://www.lagriffenoire.com/au-long-des-jours.html • Un jardin de mensonges de Susan Fletcher et Isabelle Chapman aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/un-jardin-de-mensonges-1.html • Rebecca (Nouvelle traduction) de Daphné du Maurier aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/rebecca-nouvelle-traduction.html • Manderley for ever de Tatiana de Rosnay aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/manderley-for-ever.html • Sneakers Addict: 1000 modèles cultes de Mathieu le Maux aux éditions L'Imprévu https://www.lagriffenoire.com/sneakers-addict-1000-modeles-cultes.html • 1800. La Main de sang de Tristan Mathieu aux éditions Presses de la Cité https://www.lagriffenoire.com/1800.-la-main-de-sang-1.html • Dans les yeux du procureur : Chronique de la justice ordinaire de Jeanne Quilfen aux éditions Hugo Document https://www.lagriffenoire.com/dans-les-yeux-du-procureur-chronique-de-la-justice-ordinaire.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #editionsflammarion #editionsmialetbarrault #editionsharpercollinspoche #editionsharpercollins #editionsleoscheer #editionsjailu #editionslelivredepoche #editionslimprevu #editionspressesdelacite #editionshugodocument
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