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sur 1291 notes
Irakiens contre Américains. Orient contre Occident.
En période de guerre, où est la vérité ? Où est la juste cause ?
Différence de cultures, différence d'histoires.
Yasmina Khadra trouve une fois de plus les mots justes pour raconter l'histoire. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises personnes, il n'y a pas de justes causes... Il y a des hommes et des femmes, il y a des manipulateurs de chaque côté, ... Et malheureusement l'histoire se répète, éternellement... La bêtise humaine, elle, est universelle !
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L'écriture de Yasmina Khadra est toujours magique et fascinante.Pourtant,j'avoue avoir éprouvé quelques difficultés à être transporté dans ce roman.Le jeune héros, un bédouin dont on ne connaitra jamais le nom,n'est que rarement parvenu à m'émouvoir ,aveuglé par la haine après les humiliations subies par son père,toujours manipulé par des hommes contre qui il avait pourtant été mis en garde. Jamais la réflexion n'interviendra chez lui,lui qui sera dans l'aveuglement jusqu'au dénouement final.Certes,il y a de superbes passages dans ce roman,une belle évocation des traditions aussi mais l'ensemble me paraît manquer de crédibilité et des longueurs nuisent au rythme de l'action.
Ma découverte de cet auteur restera un bon souvenir de l'été 2018,sans doute m'est il indispensable de faire une petite pause pour mieux le retrouver dans quelques mois,avec son prochain livre "Khalil" par exemple.En tout cas,le bilan de cette découverte est génial. Pas si mal,non?
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"Les sirènes de Bagdad"est le troisième tome d 'une trilogie composée des romans :Les Hirondelles de Kaboul ,l 'Attentat et Les sirènes de Bagdad .L 'auteur est le prolifique écrivain algérien , Yasmina Khadra qui a son actif plusieurs romans dont certains sont très beaux et d 'autres juste moyens .
Pour "Les Sirènes de Bagdad",les événements ont eu lieu durant l 'occupation de l 'Irak par les troupes américaines .Les Américains avaient dans leur point de mire l 'Irak depuis des années et ne cherchaient qu 'un prétexte pour le détruire et l 'envahir .Un prétexte fallacieux est trouvé et le pays est envahi par les troupes américaines .Et les massacres , les humiliations , les tortures morales et physiques . Personne ne peut oublier ce qui s 'est passé à la prison d Abou Ghrieb et les supplices inhumains infligés aux détenus Irakiens .Dans "Les Sirènes de Bagdad", il s 'agit d 'un jeune homme bédouin dont on ignore le nom .Il habite le village de Kafr Karam .Il y vit paisiblement avec ses parents . Un jour débarque chez-eux les brutaux soldats américains .Ils s 'en prennent avec
violence aux membres pacifiques de cette modeste famille .Ils ne respectent ni les vieux ,ni les femmes .Ils firent toutes ces exactions avec arrogance et mépris .
Les soldats s 'en prennent au pacifique père de la
famille . Ils le brutalise , le malmènent .Ils le dénudent .Ils
le poussent .Le père tombe sur la tête qui explose .Les soldats quittent la maison .Les jeune vit alors ce qu 'on ne
peut décrire : le père mort et nu offrant dans sa nudité le
spectacle insoutenable : voir la partie génitale du père
exposée de cette façon .Affreux , ignoble et traumatisant
spectacle qu 'aucune personne ne peut imaginer .Ces gens ont une très grande pudeur .Tout a chaviré autour
du jeune fils . Après ce qu ' il a vu et vécu : c 'est le drame .
Le jeune homme pour se venger de ceux qui ont commis
ce sacrilège : il va user de la violence .
l''auteur tente avec ce roman de rapprocher deux civilisations : l (occidentale et l 'orientale .L 'Occident certes développé , riche et rationnel doit faire l 'effort de
comprendre l 'Orient spirituel et riche d 'une grande civilisation . Il nous invite et nous pousse à aller les uns vers les autres car la Terre est notre univers et notre maison : alors tachant d 'être fraternels et de nous de rendre ce monde moins divisé et où il fait bon de vivre en
Paix et en Communion .






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Autant le dire tout de suite, c'est une déception. Moi, qui avait beaucoup aimé « Les hirondelles de Kaboul »  et « L'attentat », ces « sirènes de Bagdad » font bien pale figure à côté. Khadra dresse le portrait d'un jeune arabe qui va lentement mais surement dérivé vers l'extrémisme religieux. Voilà un sujet passionnant, mais qui par le style même ne décolle jamais. Pire, la façon de mener son récit est accablant de naïveté, la complexité d'un tel sujet méritait un regard nuancé que Yasmina Khadra envoie valser aux oubliettes. L'affront et le déshonneur se lave dans le sang, l'islamisme radical et le terrorisme sont les réponses à cet Occident fier et orgueilleux. Tout est prévisible dans ces sirènes qui ont besoin d'une sacrée révision. Une trilogie qui se conclut bien tristement.
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Dans ce roman Y. Khadra raconte comment un jeune irakien, tranquille et pacifique mais hyper sensible, se transforme en boule de haine prête à exploser à tout moment.
Saddam Hussein est mort et enterré depuis longtemps mais restent les GI stationnés dans son pays pour soutenir les nouvelles forces de sécurité du gouvernement irakien. Traumatisé par une série d'atrocités perpétrées par les soldats américains, le jeune homme n'est plus animé que par un désir de vengeance. Aveuglé par la haine, incapable de réfléchir à quoi que ce soit, il se laisse entraîner par un groupe de fedayin qui exploite sa rage destructrice pour lui confier une mission censée ramener le 11 septembre au niveau d'un "chahut de récré". Une mission d'une envergure inédite...

Contrairement à la majorité des lecteurs de Babelio, c'est ce troisième volet de la trilogie consacrée au terrorisme que j'ai préféré. Y Khadra ne cherche en aucun cas à trouver des excuses au terrorisme mais fait voir comment un jeune homme ne répondant pas à des motivations religieuses ou politiques mais strictement personnelles, peut choisir de mourir pour laver les humiliations subies par sa famille, ses amis, ses voisins.
C'est son long et douloureux cheminement que l'on suit dans ces pages. Son histoire illustre la façon dont le mépris des occidentaux envers les orientaux peut mener à l'ultra violence.
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Je remercie VRouby pour cette 1ère pioche de Juillet, j'ai trouvé ce roman l'an dernier en boite à livres. Cela me permettait de tester à nouveau cet auteur découvert avec L'équation africaine, mon avis y avait été mitigé. Ce n'est pas forcément le type de littérature vers laquelle je me tourne habituellement, il faut toujours l'aide d'une pioche pour les sortir de ma pal.

En relisant le résumé, je m'aperçois que ce roman constitue la fin d'une trilogie… Je n'ai pas lu les autres. le début était intéressant, très poétique et piquant dans les dialogues. Je me suis demandée où l'auteur voulait nous emmener. Malheureusement, le ton a vite changé, il semblerait qu'on remonte dans le passé du jeune homme rencontré dans le prologue. Mais j'ai eu dû mal à m'intéresser à lui et à son histoire. C'est comme si l'auteur avait changé de style d'écriture entre deux chapitres… le rythme devient plus plat et il ne se passe rien dans la vie du jeune homme à part quand Bagdad se fait bombarder pendant ses études. Malheureusement, l'ennui qu'il ressent à passer ses journées chez ses parents à ne rien faire n'a pas aidé à me donner envie d'en continuer la lecture.

Comme vous l'aurez compris, je n'ai vraiment pas accroché à ce roman malgré le sujet qui aurait pu être passionnant. Si j'ai l'occasion de trouver les deux 1er tomes en boite à livres, je tenterai peut-être leur lecture. Malgré une découverte intéressante à ma précédente lecture, cet auteur ne fait pas partie de ma littérature habituelle. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, il retourne en boite à livres.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Sans aucun doute le moins bon Khadra que j'ai lu jusqu'à présent. Bien que j'ai retrouvé la plume magnifique de cet auteur, cette fois, il n'a pas réussi à m'amener vers l'ailleurs que j'attendais. J'ai beaucoup aimé Les hirondelles de Kaboul et adoré L'Attentat, alors, c'était un choix logique pour moi de lire ce dernier volume de cette trilogie qui traite du profond fossé qui se crée par l'incompréhension entre l'Orient et l'Occident. Ce récit est poignant de vérité et décrit assez bien le choix d'un jeune campagnard de se joindre aux Forces extrémistes, malheureusement, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, qui ne m'a semblé jamais ''lever''. Mais certaines scènes restent bouleversantes, comme celle du mariage chamboulé par un attentat surprise qui laisse dans l'agonie bon nombre d'invité. Si j'avais un conseil de lecture à donner... c'est de débuter par Les sirènes de Bagdad, d'enchaîner avec Les hirondelles de Kaboul et de se garder pour la fin L'Attentat, volume que je considère comme le plus abouti et le plus complet, mais surtout, le plus troublant.
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Jeune Bédouin, le narrateur vit avec les siens à Kafr Karam, une miséreuse bourgade du désert irakien.
Sa vie bascule le jour où les GI pénètrent dans le village et avec eux la violence des armes et l'humiliation.
Ce jour-là il a vu ce qu'un fils ne doit jamais voir : son père dégradé, avili, malmené par les soldats américains.
Le coeur empli de colère, de haine et d'aversion, décidé à laver l'honneur de sa famille et faire payer l'affront, il part pour Bagdad rejoindre un groupe terroriste.

Avec la sombre puissance qu'on lui connait, Yasmina Khadra continue son exploration du clivage entre Orient et Occident et analyse les raisons de cette aversion sourde entre les deux mondes; un clivage né de mentalités trop souvent irrespectueuses, provocatrices et arrogantes, engendrant des sentiments extrèmes d'humiliation, de colère et de dégoût.
Superbement écrite, cette fiction décrit avec beaucoup de réalisme le long cheminement de la haine qui conduit au terrorisme.
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Le héros est un jeune bédouin qui habite un village isolé et éloigné du conflit qui secoue l'Irak. Nous sommes au moment de la chute de Saddam Hussein. Sa vie est simple et modeste, seul garçon d'une fratrie. Mais la guerre apporte toujours son lot de tragédies. Un jour, une bavure des soldats américains va bouleverser le quotidien de ce petit village. Puis lors d'une perquisition à son domicile, notre jeune homme va connaitre ce qu'il qualifie de déshonneur, voir son père nu maltraité par les GI. Dès lors pour lui son unique but, faire payer ces brutes sauvages. Il décide de partir rejoindre la résistance afin de faire payer aux américains l'affront.
Alors, il s'en va à Bagdad où il découvre une misère bien pire que dans son village. Il y retrouve des gens de son village qui l'aident à s'en sortir. En vérité, ils préparent de futurs terroristes. Notre jeune héros assailli par la haine, affaibli mentalement se laisse embrigader. Après une longue attente insupportable à ses yeux, on lui propose de commettre un attentat à Beyrouth d'une grande envergure qui fera plier l'occident. Il s'avère qu'il s'agit de lui inoculer un virus qu'il sera chargé de diffuser à partir de Londres. Finalement le jeune homme refuse de propager une pandémie mondiale et préfère mourir à l'âge de 21 ans assassiné par ses complices.
Un bon roman de Yasmina Khadra qui pointe du doigt les horreurs de la guerre, les intérêts financiers et politiques, ces manipulateurs qui utilisent des hommes au nom d'une idéologie quelle qu'elle soit.

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« Laissez-moi me rhabiller, gémissait-il. Y a mes enfants ». Lorsque les GI investissent la modeste maison du Bédouin et malmène le patriarche devant sa famille, plus que le sang qu'il a déjà vu couler à plusieurs reprises, c'est l'humiliation de son propre père qui va faire basculer la vie du fils de cette famille.
L'auteur démonte alors le mécanisme qui va métamorphoser ce jeune Bédouin, dont on ne connaîtra pas le nom, de la « chiffe molle », tel qu'il se qualifie lui-même, en un prétendant au suicide terroriste. Il décrypte pas à pas la démarche de manipulation mentale des leaders des organisations terroristes, depuis l'instant où ils ont repéré un candidat potentiel, l'être affaibli par les circonstances de la vie, jusqu'au moment où ils le sentent prêt à franchir le pas. Se barder d'explosifs et entrer en contact avec la cible.
Le style propre à Yasmina Khadra est tout indiqué pour analyser la psychologie d'un personnage dans son parcours mental sur le chemin de l'acte insensé. Ce style si particulier, fait d'un florilège d'allégories, de métaphores, qui chacune traduisent autant de ressentis. Mieux que tout diagnostic psycho-pathologique, un tel discours imagé interprète parfaitement la construction personnelle du personnage dans cette ascension vers la folie meurtrière.
Dans la bibliographie de Yasmina Khadra, on trouve souvent en toile de fonds des contextes de guerre qui impliquent la culture orientale. C'est cru et violent. Comme toujours la vie en pareilles circonstances. C'est criant de vérité. Il y a comme un tourbillon qui emporte malgré eux des personnages faibles et broyés par le destin. Mais c'est traité sans misérabilisme.
Yasmina Khadra fait toujours preuve d'impartialité dans le développement des thèses qui opposent les belligérants. Les sirènes de Bagdad lui donne toutefois l'occasion, au travers des propos de ses personnages, de développer un anti américanisme à peine voilé. Sans donner le moindre crédit au fanatisme aveugle, vingt ans après les faits qui servent de cadre à ce roman, et à la connaissance de l'histoire de ce conflit, on ne peut guère l'en blâmer. La motivation proclamée de cette guerre n'a en effet jamais pu masquer les intérêts mercantiles non avoués. Mais Yasmina Khadra est un être pétri d'humanisme. Il nous le prouvera en donnant ses limites au fanatisme. Comme un message d'espoir.
Le scenario et son dénouement, insoupçonnable jusqu'à la dernière page, manquent certainement de crédibilité. Mais ce n'est pas ce qui me fait revenir vers cet auteur. Je retrouve avec plaisir, ce qui a capté mon intérêt dès la découverte de son écriture : le talent pour faire percevoir les sentiments par l'image, la force du verbe, la richesse du vocabulaire. Une fois de plus, je n'ai pas été déçu.
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