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Critique de Calimero29
Fidèle lectrice de Yasmina Khadra, je ne pouvais passer à côté de la première partie d'une trilogie dont le genre, roman policier, est peu habituel à l'auteur. Ce ne pouvait pas être un polar classique et en effet cela a la couleur d'un polar mais ce n'en est pas un vraiment. Yasmina Khadra qualifie lui même son intrigue d'"enquête conjugale".
La femme de Driss Ikker, lieutenant de police, Sarah a été violée chez elle alors que son mari était en déplacement; de retour chez lui, de façon impromptue, il surprend le violeur qui l'assomme. Commence alors une enquête qu'il mène seul, plein de colère et d'esprit de vengeance, contre l'avis de sa hiérarchie après avoir découvert un bouton de manchette de grande valeur que le violeur a perdu sur place.
Au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, on assiste au délitement du couple, parfaitement heureux jusque là. le viol est plus présenté du point de vue de Driss que de Sarah; il semble souffrir plus que sa femme; son comportement paraît excessif même dans une société machiste où la notion d'honneur masculin est encore très prégnante et on ne comprendra qu'à la toute fin le pourquoi du comment du comportement presque paranoïaque de Driss.
Ce roman se déroule au Maroc, principalement à Tanger; il égratigne sérieusement une police corrompue, qui fabrique les coupables qui lui conviennent, où être un policier honnête relève d'un héroïsme déplacé! On baigne dans la culture marocaine où tout s'achète et se vend, où les femmes n'ont qu'une place encore secondaire, où il existe un énorme fossé entre la classe dirigeante et les autres.
L'écriture est fluide, vivante; l'enquête autour du bouton de manchette et de son propriétaire est un peu longuette mais elle donne l'occasion à l'auteur de planter une galerie de personnages hauts en couleur : l'artisan joailler qui marie sa fille pendant 7 jours, la femme riche qui se paye des gigolos, la diva excentrique...
J'attends avec impatience le tome 2.
La femme de Driss Ikker, lieutenant de police, Sarah a été violée chez elle alors que son mari était en déplacement; de retour chez lui, de façon impromptue, il surprend le violeur qui l'assomme. Commence alors une enquête qu'il mène seul, plein de colère et d'esprit de vengeance, contre l'avis de sa hiérarchie après avoir découvert un bouton de manchette de grande valeur que le violeur a perdu sur place.
Au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, on assiste au délitement du couple, parfaitement heureux jusque là. le viol est plus présenté du point de vue de Driss que de Sarah; il semble souffrir plus que sa femme; son comportement paraît excessif même dans une société machiste où la notion d'honneur masculin est encore très prégnante et on ne comprendra qu'à la toute fin le pourquoi du comment du comportement presque paranoïaque de Driss.
Ce roman se déroule au Maroc, principalement à Tanger; il égratigne sérieusement une police corrompue, qui fabrique les coupables qui lui conviennent, où être un policier honnête relève d'un héroïsme déplacé! On baigne dans la culture marocaine où tout s'achète et se vend, où les femmes n'ont qu'une place encore secondaire, où il existe un énorme fossé entre la classe dirigeante et les autres.
L'écriture est fluide, vivante; l'enquête autour du bouton de manchette et de son propriétaire est un peu longuette mais elle donne l'occasion à l'auteur de planter une galerie de personnages hauts en couleur : l'artisan joailler qui marie sa fille pendant 7 jours, la femme riche qui se paye des gigolos, la diva excentrique...
J'attends avec impatience le tome 2.
