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3,76

sur 475 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sur la base d'une enquête policière, une jeune fille est retrouvée morte dans une robe blanche, parée et maquillée comme pour une fête ou un mariage, le livre met en lumière les coulisses du pouvoir algérien dans une société gangrénée par la corruption.
Le pouvoir est entre les mains d'une poignée d'hommes, « les rboba » qui autrefois ont eu leur heure de gloire en oeuvrant pour l'indépendance du pays. Depuis, ils sont riches, intouchables et honteusement privilégiés faisant la pluie et le beau temps dans le domaine politique, économique et médiatique.
Nora, la commissaire chargée de l'enquête est une femme énergique qui ne craint pas d'affirmer ses choix, tans professionnels que sexuels au risque d'être moquée et humiliée dans ce milieu profondément machiste.
J'ai beaucoup aimé ce livre, polar passionnant, j'y ai retrouvé tout le talent de Yasmina Khadra qui m'avait un peu déçue avec son précédent opus « Les anges meurent de nos blessures ».

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N'est pas Deon Meyer qui veut... J'adore Khadra, une écriture extraordinaire, et ce roman ne fait pas exception à la règle. Mais, car il y a un mais (minime certes), l'auteur n'arrive pas à accrocher le lecteur à son enquête. Khadra n'est pas à l'aise avec le style polar et ça se sent, en tout cas avec celui-ci... Bien écrit mais pas un page turner...
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Polar algérien, meurtres et corruption sociale.

Ça meurt beaucoup dans ce roman où des riches jouissent d'une impunité totale.

Le cadavre d'une jeune fille assassinée a été trouvé dans une forêt. La policière chargée de l'enquête continuera à enquêter malgré l'avis de ses supérieurs, même lorsque divers témoins périront à leur tour.

Un roman qui est une critique du régime et des puissants, dans un pays riche, mais où la richesse ne profite qu'à un petit nombre d'opportunistes sans scrupules.

Mais ce n'est qu'un roman, cette misère et cette corruption, tout ça ne peut être qu'invention de l'auteur, n'est-ce pas?
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Ce que j'aime avec Khadra, c'est qu'il est loin de prendre ses lecteurs pour des cons. Il livre ici une oeuvre complète qui dépeint une Algérie sous le joug des grands médias, une Algérie manipulée par des grandes fortunes, des hommes-singes qui ne travaillent que pour leurs prunes, plaçant leurs pions pour excéder une contrôle total de l'information. Dans un langage soutenu, avec pour toile de fond une enquête policière (qui devient bien secondaire) Khadra nous parle de la sacro-sainte corruption, sans détour, sans ménagement. Un portrait déconcertant de ce pays livré aux mains d'hommes qui se croient au-dessus de toutes les loirs et qui usent de leurs influences malsaines. Un très bon bouquin, sans doute mon préféré de l'auteur, après L'attentat.
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Ce livre est construit comme un polar, mais au fur et à mesure du récit, on se rend compte que la résolution de l'enquête n'en est pas le but. Ce qui nous est offert ici, c'est le portrait d'un pays, à travers ses failles, ses personnages emblématiques, ses lâchetés. le portrait est sans concession, plutôt désabusé.

La prouesse est que malgré tout l'histoire centrale et l'enquête tiennent la route et contribuent aussi à l'intérêt de la lecture même si ils servent plus de fil conducteur.

Le style est très agréable à lire, fait de phrases chocs dont la musicalité rentre par l'oreille et quitte difficilement l'esprit mais également de passages plus efficaces et simples qui font avancer le récit et garantissent malgré tout un rythme entraînant.

La fin d'un tel roman ne pouvait ressembler à celle d'un polar standard. le petit bémol est peut-être que l'auteur n'ait pas voulu rester dans la noirceur totale et cherché à l'embellir par une note d'espoir pour rattraper le tout sur la fin. Mais comment reprocher à un homme de toujours imaginer une porte de sortie vers un avenir meilleur pour le pays dont il est issu ?
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Sous couvert d'une intrigue policière, l'auteur nous livre un portrait sans concession de l'Algérie.
Tout n'y est que compromissions, passe-droits, corruption.
Nora, la commissaire chargée d' l'enquête sur la mort d'une jeune fille, a un fort tempérament et est incorruptible,
elle veut la vérité.
Mais c'est sans compter dur les rboba (ceux qui se prennent pour dieu sur terre).
J'ignore si cette vision de l'Algérie est la réalité.
Si oui, c'est impressionnant.
Elle est dirigée manipulées par quelques personnages sans aucun scrupule.
Seuls comptent leurs intérêts et leur puissance.
Le policier n'est pas le genre habituel de Yasmina Khadra.
Mais il excelle dans ce rôle aussi et j'ai été passionnée par cette histoire.
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Une jeune fille est retrouvée morte. L'enquête est confiée au commissaire Nora, une femme énergique. Malgré les menaces et les pressions de sa hiérarchie, elle s'accrochera et fera tout pour aller jusqu'au terme de son enquête. Son orientation sexuelle la livre aux remarques et observations de ses collègues. Pas banal de retrouver une femme flic commissaire dans un pays dominé par les hommes. le sujet aurait pu être plaisant et explosif.
Malheureusement, on pressent dès le départ qui sont les bons et les méchants.....Surtout les méchants, car les bons sont rares. L'ambiance est pesante, voire malsaine.... L'intrigue et le scénario auraient pu être passionnants, mais ce n'est pas le dessein affiché de Khadra. le scénario n'est que le prétexte à une dénonciation des malversations et manipulations du régime algérien, dont l'auteur fut, rappelons le, un militaire au temps où l'armée combattait le GIA. Un livre dans lequel l'auteur règle ses comptes avec l'Algérie - une fois de plus pourrait-on dire - par la multiplication de phrases assassines sur les hommes, les institutions de ce pays, la presse, les dirigeants, la police, la justice, la corruption, la déliquescence du régime...
"Dans un pays où l'on est fier de corrompre et d'être corrompu, le filou averti se doit de mettre les bouchées doubles" (P. 152)
A terme ça devient assez lassant. J'ai cherché dans cette description bien noire, un aspect positif sur ce pays, ses élites, ses hommes politiques.
En vain.
Sans doute pas le meilleur de l'auteur....l'un des plus percutant, sans doute.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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"Qu'attendent les singes", tel est le titre d'un roman sorti en 2014 de Yasmina KHADRA. C'est assez exotique, à première impression, comme promesse ; n'est-ce pas ? Or il n'en est rien. Ce roman reste un roman engagé dans la filiation de l'oeuvre de Yasmina KHADRA. Il nous livre une facette supplémentaire de son Algérie qu'il aime tant mais qui le désole. le titre est tiré d'une pensée d'un personnage, intellectuel, ancien présentateur de littérature à la TV, consécutive à une lecture qu'il ne sait plus resituer, la phrase se terminant par..."pour devenir des hommes". Il y a peut-être un lien en relation au fond du roman, les hommes sont si désespérants...alors qu'attendent les singes...pour nous guider, nous apprendre la sagesse ? Mais là, ce n'est qu'un point de vue personnel, ne pas en conclure plus qu'un clin d'oeil. le roman se présente comme un thriller, une enquête policière, suite au meurtre effroyable d'une jeune fille d'à peine vingt ans. Certes, l'auteur maîtrise aussi à la perfection, l'art de créer un suspens et même de nous faire frémir. Ce n'est pourtant que l'alibi, le décor pour la mise en scène du sujet principal : le puissant "rboba" selon l'auteur ce terme signifie "décideur de l'ombre". Ce rboba est l'un des personnages principaux : Haj Saad Hamerlaine. Cet homme dispose d'un pouvoir tel qu'il commande aux ministres du gouvernements algériens, au préfet d'Alger, au leader des médias algériens, au commissaire divisionnaire de la police et dispose du pouvoir de désigner qui il veut aux postes stratégiques de l'état algérien et bien d'autres pouvoirs... Il est aussi un "nabab" et traite avec les autres nabab, les personnages les plus fortunés d'Algérie. On ne peut pas s'exonérer de s'interroger, mais alors n'est-ce pas là une organisation mafieuse ? Toutes les instances à tous les niveaux sont-elles donc corrompues ? Une mafia à la taille d'un pays ? Tout comme son collègue Boualem SANSAL avec sa fiction, "2084 La fin du monde" qui nous expose les désastres d'un pouvoir religieux -les barbus d'un pays fictif- fondement du pouvoir politique en se protégeant derrière la fiction, ici aussi l'auteur habillement, utilise la fiction pour révéler la généralisation de la corruption au sommet de la nation. Faut-il désespérer d'un bonheur accessible pour ce peuple algérien ? Non, l'auteur a foi dans les petits, les humbles citoyens, qui donnent le meilleur jusqu'au dont suprême, leur vie, comme cette jeune femme commissaire de police Nora Bilal. Non, car il termine par une métaphore, la mise à mort de Hamerlaine, ce redoutable rboba, et donc la fin -espérons avec lui- de la corruption.
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De temps en temps, Yasmina Khadra écrit sur les extrémismes, les dérives un peu partout dans le monde musulman, et de temps en temps il écrit sur l'Algérie.

Et l'Algérie, il l'aime. Il la déteste aussi. Il l'aime pour ce qu'elle pourrait être, et pour ce qu'elle a été. Il la déteste pour ce qu'elle est.

Il aime les hommes et les femmes qui veulent la faire progresser. Vers la lumière et le savoir. Il déteste celles et ceux (surtout ceux...) qui la maintiennent dans l'ignorance, la corruption et le passé.

L'auteur nos livre tout cela et bien davantage dans un polar bien noir, glauque et désespéré. Qu'il est difficile de vivre en Algérie. D'y être droit et honnête. le salut semble ne pouvoir être obtenu que par la mort ou la fuite. La désertion. le côté obscur de la force...

Yasmina Khadra nous livre son Algérie. Elle est belle. On a envie d'y être. On a envie qu'elle soit telle qu'il semble nous la montrer, derrière les voiles tendus par les caciques du pouvoir, les magnats, les potentats qui usent de leur argent sale pour maintenir les choses en leur faveur.

Mais il nous rappelle à l'ordre. Les Justes meurent seuls. le processus est lent, mortel. Mais Yasmina Khadra a foi en l'Homme, dans ses capacités. Dans sa volonté à changer les choses.

Reste le style très reconnaissable, frôlant parfois le "trop", le pathos, la langue ampoulée ou parlée, bref on a l'habituel salmigondis de l'auteur. Et ... cela fonctionne bien dans le polar. Les dialogues sont vifs, incisifs. Les descriptions, par contre, moins heureuses, avec des effets de style qui (en ce qui me concerne) tombent à plat.
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Suite à la découverte du corps d'une jeune étudiante assassinée et mutilée, l'enquête est confiée à une commissaire de la PJ d'Alger. Prétexte pour Yasmina Khadra de plonger dans le monde politique algérien dominé par les « rboba » (décideurs de l'ombre) at quelques journalistes véreux à leurs ordres. C'est donc sans une société algérienne et algéroise qui semble avoir perdu tous ses repères et toutes ses valeurs que Nora (dont la tache n'est pas facilitée par quelques éléments machistes de son équipe) et ses adjoints poursuivent leurs investigations, ignorant que, dans l'ombre, des figures menaçantes et sans états d'âme sont à l'affut de leurs faits et gestes.

Portrait sans concession de l'Algérie contemporaine (publié en 2014 mais toujours d'actualité), Qu'attendent les singes est par ailleurs un excellent polar reposant sur une bonne intrigue. Face à des caciques du régime qui ont trahi les idéaux de justice et d'égalité de la guerre d'indépendance, les personnages de Nora et de son adjoint Zine sont attachants, même si le lecteur pourra les trouver un peu stéréotypés en chevaliers blancs poursuivant le crime. Mais ce roman très noir se lit avec un grand plaisir et peut-être certains verront dans sa conclusion (un peu facile toutefois) une raison de croire encore à des jours meilleurs pour ce beau pays et ce « magnifique peuple qui est le sien » comme l'auteur le fait dire à Zine.

Lien : http://www.polars-africains...
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