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Critique de zorazur


A aucun moment il ne m'a été possible de rentrer dans cette histoire. Cela commençait bien : une jeune fille élevée dans l'atmosphère étouffante que maintiennent trois tantes dans une maison de famille, au sein d'une Syrie qui commence à s'ouvrir au monde. Les trois tantes se positionnent de façon très éclatée par rapport au reste du monde et au reste de la famille. La jeune fille voit ses camarades de lycée évoluer dans des directions opposées, entre un résolu modernisme et la tentation de l'intégrisme. C'est cette voie qu'elle choisit, on ne comprend pas par quel cheminement intime elle fait ce choix ni comment du jour au lendemain elle se retrouve militante acharnée d'une cause qui la dépasse, mais on en sait pas quelle cause, entre l'appel de la religion ou les bouleversements qui secouent le pays. Ces bouleversements vont frapper toute la famille : parents, oncles et tantes, frères, serviteurs, vont se retrouver pris dans le mouvements sans que l'on comprenne comment ni pourquoi, d'autant plus qu'à aucun moment l'auteur ne donne le moindre élément de contexte ou le moindre repère historique qui permettrait de situer les évènements.
La seule chose que l'on comprend à peu près, c'est que l'héroïne déteste tout le monde, mais on ne sait pas pourquoi.
Dès lors ce ne sont plus, dans un style très dense et très confus, que descriptions de luttes, d'émeutes, d'actes de terrorisme où le lecteur ne perçoit même pas qui sont les méchants et qui sont les gentils - peut-être d'ailleurs n'y a-t-il ni l'un ni l'autre. Les gardiens de prisons, les militaires et les policiers sont tous plus cruels et sanglants les uns que les autres, hommes d'affaires et personnages vaguements politiques se croisent sans que l'on discerne qui fait quoi, et que devient la famille de l'héroïne.
L'héroïne d'ailleurs finit en prison elle aussi, mais le lecteur ne sait rien des actes qui lui sont réellement reprochés, de la peine à laquelle elle est condamnée, des conditions de sa libération. Pendant ce temps, elle continue à détester la terre entière et ne se prive pas de le dire.
Bref, beaucoup de peine à aller au bout de cette lecture frustrante où je n'ai trouvé que quelques descriptions mentholées de séances de hammam pour souffler un peu.
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