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Critique de Heval


Rachel Khan dénonce les mots; les mots qui séparent, les mots fourre-tout; les mots qui ne soignent pas mais créent de nouveaux maux. Elle a raison. Il y a des mots qui n'ont aucun sens, qui sont vides de substances. Il y a des mots qui ne sont là que pour fracturer un peu plus et davantage, qui séquestrent plus qu'ils ne libèrent. Les mots sont importants, toujours, surtout quand on parle d'identité. Ils doivent donc être discutés, débattus, analysés, étudiés. 

Elle a raison de dénoncer les lacunes de certaines mesures préconisées dans le cadre de la lutte contre le racisme et ses discriminations. Elle a raison de dénoncer les dérives de certain(s) militant(s) anti-racistes qui s'enferment dans leur "cause" et finissent par se perdre. Elle a éminemment raison car tout mouvement "progressiste", s'il ne prend pas garde, risque de nuire à son objectif premier: la liberté, cet idéal qui ne se réalise que dans l'universalité.

En revanche, elle a tort d'employer à son tour des mots vide de sens. Qui sont ces "identitaires" dangereux pour la République française ? Rokaya Diallo? Elle a une telle puissance de nuisance? Et de quelles dérives "communautaires" sont-ils responsables ces "identitaires"? de quelle "crise identitaire" sont-ils comptables? Et comment se définit cette "crise identitaire"?

Bref, malheureusement, sous la plume de Rachel Khan, le combat de coqs reprend car le ton n'est pas au débat d'idées mais au réquisitoire. Les camps s'affrontent encore et perpétuellement s'accusant les uns les autres comme si la vérité n'était pas dans la complexité, celle là même qui ne peut supporter les mots creux. Rachel Khan appelle à la créolisation mais n'y est pas encore. Dommage.
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