- Il y a le monde tel qu'on l'imagine, tel qu'on l'espère, et le monde réel, Harry. Le jour où l'on comprend cela, on cesse d'être un enfant.
« Il y a le monde tel qu’on l’imagine, tel qu’on l’espère, et le monde réel, Harry. Le jour où l’on comprend cela, on cesse d’être un enfant. » (p. 63)
« - Madame a effectivement veillé à ce que vous rejoigniez un établissement hors du commun.
- Je n’ai d’autres choix que de vous croire sur paroles...
- Que monsieur ne s’inquiète pas, seuls des élèves d’exception y sont admis.
- Je ne m’inquiète pas, je déteste ignorer où je mets les pieds. Et si par « élèves d’exception » vous entendez « riches », je le prendrai mal. Par contre, si vous pensez à « brillants », j’en serai flatté.
- À la bonne heure! Pour ne rien vous cacher, Harry, je suis fatigué de côtoyer des crétins congénitaux dont le talent principal réside dans le compte en banque de leurs parents. » (p. 23)
Il y a le monde tel qu’on l’imagine, tel qu’on l’espère, et le monde réel, Harry. Le jour où l’on comprend cela, on cesse d’être un enfant.
Une fois débarrassée de la morale et de l'éthique, une fois oublié le respect de la dignité et de la vie humaine, la science s'offre des percées surprenantes.
Palin était de ceux dont Churchill louait les mérites quand il disait que "jamais dans l'histoire des guerres un si grand nombre a dû autant à un si petit nombre".
- Je ne comprends pas. Si vous connaissez la raison de ma consigne, pourquoi l’enfreindre?
- Pour vous emmerder, Madame…
- Vos tentatives de séduction me vont droit au cœur, (…)
Porter le nom d'un dieu n'a jamais rendu personne immortel, pensa-t-elle en arrivant sur le palier.
La sonnerie annonçant la libération après une matinée sans pause et dense en informations fut saluée par le vacarme des chaises repousées sur le parquet en bois. En l'espace d'un clin d'oeil, les élèves se déversèrent dans la cour.
Sa veste pliée sur son avant-bras, Ilya profita d'une taille légèrement supérieure à la moyenne pour chercher Angela dans la meute mouvante, d'ou s'élevaient des rires sonores et des éclats de voix. Il ne parvenait pas à la localiser? mais une scène attira son attention.l
Une détonation éclata vingt mètre devant Volichin.
- Jamais ! hurla-t-il.
Dans sa voix, la peur avait fait place à la rage.
Une nouvelle explosion retentit , vingt mètres derrière lui.
Des flammes commençaient à lécher les tuyaux qui se déformèrent sous l'effet de la chaleur.
Yevgeni fouilla fébrilement la poche de son long manteau de cachemire et sortit un portefeuille qu'il ouvrit en tremblant.. Il contempla la photo qui ne le quittait jamais. Une photo prise au bord d'un lac en Suisse le représentant à coté d'un adolescent aux cheveux poivre et sel. Le seul cliché sur lequel père et fils souriaient.
Yevgeni posa les doigts sur le visage de son enfant tant aimé.
Si seulement je te l'avais montré, se reprocha-t-il.
Autour de lui, les déflagrations se succédaient, signe que la réaction en chaîne était lancée.
La nuit sans lune s'embrasa, aussi lumineuse que le jour en un feu d'artifice mortel.
Un torrent de flammes avala Yevgeni et le consuma, étouffant son ultime cri.
"Ilya..."