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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le pays sans adultes est un très beau roman sur des sujets difficiles traités de façon poétique grâce à la narration d'un garçon de onze ans très sensible. le livre traite de la violence conjugale, de la mort, du deuil, de la peur, du pardon, de la maladie et de tant de choses en filigrane. L'auteur nous embarque dans le quotidien ultra violent de deux frères qui ne connaissent de la vie que sa noirceur et ne voient pas d'échappatoire à la situation. Malgré tout Maxence, l'aîné, essaie de les protéger en inventant un monde féerique afin de s'échapper du démon qui vit avec eux. Les scènes de violence et les sentiments dépeints sont réalistes et nous mettent la boule au ventre. le talent de l'auteur est de ne jamais tomber dans la facilité et les clichés sociaux. Ce qui est dit à travers toutes ces images est juste et sensible. Lorsque les détails les plus sombres sont évoqués on sent même une vraie pudeur. Il ne s'agit pas de cacher ou d'amoindrir le récite mais juste de lui éviter de tomber dans la lourdeur. À aucun moment on ne quitte la narration de Slimane, ce gamin à l'imagination débordante et à la langue bien pendue. le récit est souvent comique grâce aux bons mots du garçon et sa naïveté. Ce livre est aussi un très beau livre sur la fraternité. La relation de Maxence et Slimane est d'une complicité et d'une douceur absolue, c'est très beau. Ses amis Valentine et Hugo sont aussi attendrissants. Je ne peux que vous encourager à découvrir ce texte à la plume si inventive
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Un livre qui nous décrit la vie au travers des yeux d'un enfant battu, Slimane.
L'innocence, la simplicité des mots avec lequel il nous décrit ce qu'il ressent et endure en fait une oeuvre touchante. Cette façon de dialoguer directement avec le lecteur et de se confier à lui, nous oblige à nous impliquer émotionnellement. On ne peut pas rester simple spectateur.

Slimane n'est pas seul à subir les coups du Démon (leur père), son grand frère Maxence, son manuel de savoir-survivre comme il le dit si bien veille sur lui. Leur mère incapable de réagir face a la violence de son mari contre elles et ses enfants, m'a révolté. Comment comprendre le fait que cette femme reste avec un homme qui maltraite sa famille. Maxence, qui fini par ne plus supporter cette vie de souffrance et décide de partir au « Pays sans adultes » ne la fait pas changé d'avis et elle s'accroche a cette amour inconditionnel envers le Démon. Il faudra un acte de courage et de désespoir de la part de Slimane pour qu'enfin une lueur d'espoir apparaisse au bout de son tunnel. Quelques enfants abîmés eux aussi par la vie vont devenir ses amis. Ensemble ils vont se reconstruire.

Une idée proposée dans le livre m'a fait sourire et je me suis dit pas si bête. Organiser un loto humanitaire. On prélève un certain pourcentage sur l'argent que les gens jouent et on le redistribue à des associations humanitaires.

L'auteur Ondine KHAYAT, nous démontre avec ce livre que le courage des enfants dépasse souvent celui des adultes. J'ai trouvé la lecture agréable et j'ai souri quelquefois aux remarques sur la vie de ce jeune petit garçon.
L'histoire qui parle d'un sujet sensible est loin d'être larmoyante mais est émouvante.

Est-ce qu'un pays sans adulte ne serait-il pas mieux finalement ?
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“La vie, c'est pas pour les enfants”.
Voilà la douloureuse constatation de Slimane et Maxence, deux frères aux corps et aux coeurs écorchés. Alors, chacun à leur manière, ils chercheront à fuir vers « le pays sans adultes »où « les nuages sont en barbe à papa (et) le soleil a un goût de citron».
Parler de la souffrance des enfants n'est pas simple, cependant Ondine Khayat évite avec grâce le piège du pathétisme. En effet, le regard d'un nouveau Petit Prince donne aux situations, même les plus tragiques, une dimension poétique inattendue.
Le Pays Sans Adultes est un roman émouvant, fort et délicat à la fois qui fait pleurer certes, mais sourire aussi et qui vous laisse le coeur gros de tendresse.
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Ondine Khayat aborde ici un sujet qui me touche beaucoup : la maltraitance des enfants. Elle est inadmissible mais hélas très répandue : 21 000 enfants en sont victimes chaque année en France. Dans ce livre, point de chiffres ni de statistiques mais des mots sensibles et percutants, ceux qu'Ondine Khayat met dans la bouche d'un enfant de 11 ans, Slimane, victime de la violence d'un papa alcoolique.

Comment ne pas être envahi par une grande tristesse face à la terrible vie de Simane et de son grand frère, Maxence ? Leur père, ils l'appellent "le démon" et ce titre lui va à ravir puisqu'il fait régner la terreur dans la famille. A la moindre contrariété, il "tabasse" tout le monde : les enfants mais aussi leur mère, complètement dépassée par la situation et incapable de réagir. Maxence a de plus en plus de mal à supporter son père et finit par faire le choix de partir au "pays sans adultes" laissant Slimane seul et complètement désemparé… Heureusement, son chemin va croiser ceux de Valentine et Hugo, aussi malheureux que lui, mais pour d'autres raisons. Grâce à l'amitié qu'il leur porte, il trouvera la force de cheminer vers un avenir plus souriant.

C'est un livre poétique et très touchant, qui fait penser au "Petit prince" par ses répliques pleines de bon sens (le chef d'oeuvre de St Exupéry est d'ailleurs la "bible" de Maxence). le petit Slimane est un ange qui nous fait regarder en face notre monde d'adultes, bien injuste aux yeux des enfants malchanceux comme lui. le petit garçon dit d'ailleurs cette phrase terrible : "la vie, c'est pas fait pour les enfants"...
Merci à Ondine Khayat d'avoir créé Simane et Maxence, petits personnages intelligents et attendrissants dont le message ne peut aller que droit au coeur…

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Le narrateur, Slimane, raconte sa vie à la première personne. Il habite avec son frère aîné, Maxence, et ses parents dans un HLM. Sa mère travaille comme femme de chambre dans un hôtel, son père, chômeur, alcoolique, lui tape dessus pour la moindre broutille, et n'épargne pas les frères quand ils tentent de s'interposer ou quand la mère est absente. Un jour, le père retrouve un emploi, la vie s'améliore dans la famille, le père semble redevenir un père normal (quoique... un peu excessif). Et il perd son boulot, retombe dans l'alcool, les coups. Maxence ne supporte plus, ne comprend pas sa mère qui refuse de porter plainte, les voisins qui ferment les yeux... autant que l'éducation nationale, quand un enfant fait systématiqument des malaises pour éviter la piscine ( cause des bleus), mais que l'infirmière ne vérifie rien, est-ce normal ? Maxence choisit de rejoindre le monde sans adulte (se suicide, en clair), son frère tente de le suivre dans la mort mais se retrouve hospitalisé, et tente de reconstruire sa vie.

Mon avis : ce livre est émouvant, bouleversant, écrit dans une langue simple (celle d'un enfant de 11 ans, en principe). mais efficace. J'ai bien aimé, aussi, cette manière d'introduire le débat sur la maltraitance et l'aveuglement de la société, ainsi que la note d'espoir qui apparaît dans les cent dernières pages...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Imaginez-vous cette scène : vous êtes un enfant, vous êtes au collège, à la piscine plus exactement, quelqu'un, un camarade sans doute, vous a poussé dans le grand bassin. Vous êtes tombé dans l'eau, la tête la première, mais vous ne savez pas nager, personne ne vous a appris, et vous coulez, vous le savez, votre corps glisse vers le fond, vous pouvez même raisonnablement penser avec une acuité insoutenable que vous êtes en train de vous noyer. Au plus profond de votre angoisse, une barre en fer vous choque la poitrine, alors vous vous accrochez à elle, par instinct, le nez plein de chlore. C'est désagréable cette lutte pour remonter à la surface, étouffant, mais soudain votre tête sort de l'eau, l'air mêlé d'espoir s'engouffre dans votre bouche, vous ne mourrez pas aujourd'hui, vous êtes sauvé, vous respirez.

Cette scène n'existe pas dans le Pays sans Adultes, je l'ai inventée. Et pourtant, elle correspond exactement à mon impression de lecture. Difficile en effet d'expliquer avec d'autres mots cette descente inexorable dans l'horreur et cette remontée, en fin d'ouvrage vers un avenir meilleur. Difficile de juger cette écriture, à la limite de la facilité, et qui pourtant n'y tombe jamais...

Slimane a onze ans. Il est le narrateur de cette histoire. Il vit un enfer quotidien fait de violence, de misère et d'injustice. Son père, le "Démon", sème la terreur et les coups. Lorsque le grand-frère, Maxence, disparaît, parti rejoindre le "Pays sans Adultes", Slimane décide de le suivre. Ce qui aurait pu être entraîner sa perte deviendra finalement son unique planche de salut...


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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L'histoire de ce livre est une méprise. Méprise sur le titre, la couverture de l'édition "France loisirs" et le résumé elliptique...
Très loin d'un livre pour les enfants en fait. Bien que ce soient les personnages principaux et qu'ils soient particulièrement bien mis en valeur, je ne peux qu'imaginer le choc que cette histoire pourrait être à leurs yeux. En tous cas aux yeux d'enfants "heureux" dans des familles saines....
Parce que pour tous ceux qui sont malheureux, maltraités, violentés, ce ne serait que la froide description de leur quotidien et de leur résilience face à ces situations incompréhensibles. Et finalement, devons-nous protéger nos enfants de ces situations, les cacher, les enfouir... Ne doivent-ils pas savoir ce que peuvent vivre et ressentir certains de leurs camarades de classe...
Sur une méprise, ma fille de 12 ans a eu ce livre entre les mains et a été choquée. Elle l'a repoussé pour le lire quelques années plus tard, quand elle se sentait prête.
Et moi, finalement, des années plus tard, qui découvre cet univers et qui imagine ce qu'elle a du penser, comment elle a pu encaisser cette violence indescriptible, décrite avec des mots d'enfant...
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Les mauvais traitements racontés par un enfant de 11 ans, avec la naïveté de son langage (parfois déconcertant). Slimane exprime son incompréhension du monde des adultes. Les liens qui unissent les deux frères sont incroyablement forts et leur désespoir bouleversant. L'émotion est présente à chaque page, à chaque phrase.
J'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire, pensant avoir affaire à un énième livre sur la maltraitance des enfants. Mais, rapidement, j'ai été happée par la narration naïve mais si forte en maturité que je n'ai pu lâcher le roman avant d'être parvenue à la dernière ligne. Bouleversée.
De l'émotion pure.
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magnifique, poignant ! bouleversant en livre audio VDB !!
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Ames fragiles s'abstenir ! Ce roman est bouleversant, un truc incroyable qui vous absorbe et vous impressionne de bout en bout. Sceptique au premier abord sur la forme de cette histoire contée par l'un des enfants, Slimane, dont le vocabulaire ne me laissait pas facilement cerner son âge, je me suis rapidement rendue à l'évidence : l'écriture d'Ondine Khayat, avec tout son humour naïvement enfantine, sa sensibilité, a produit là une histoire impressionnante en suivant une trame loin d'être simpliste. Bien au contraire, le roman est dense, et les yeux de Slimane analysent un grand nombre de situations dans une progression effarante. (...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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