Chambre 55

Dans ce premier roman Chambre 55 publié aux éditions du Panthéon , Sam Khoury nous livre une histoire basée sur des thématiques fortes et sensibles qui mérite notre attention et notre réflexion. Un livre qui interpelle et qui donne envie de le lire.

La dépendance de Noah à l'alcool est devenue si addictive qu'elle l'a mis dans les dernières étapes de sa vie. Atteint d'une maladie incurable due à une consommation excessive d'alcool, il finit ses jours dans le service hospitalier ,chambre 55. Malgré son état tragique, il harcèle parfois le personnel hospitalier avec des remarques comiques ou sarcastiques. Ella, sa fille reste la seule sensible à lui. Personne ne veux entendre parler de cet homme sans envergure.

Le compte à rebours approche à grands pas, et le souhait de Noah est de provoquer sa mort par euthanasie, une façon de partir sans déranger personne. Une décision finale qui appartient à sa fille Ella, c'est du moins ce que suggèrent ses précédentes promesses. Les recherches sur Google répondent aux questionnements de cette jeune femme tourmentée des sentiments contradictoires envers son père. Cet acte médical vise à soulager le malade condamné n'est pas pour autant une chose facile à accomplir . Il existe une ehique morale ou médicale à prendre en compte.

Le prognostic vital de Noah est disons engagé. A force de cogiter et d'agresser son entourage , il grognite ses jours . Tandis qu'Ella tente de trouver du réconfort auprès des infirmières , notamment Jacqueline , une femme à l'écoute des autres. Leurs échanges aboutissent à un lien amical fort mêlés de confidences disons tabou !

Des citations de personnages célèbres en littérature ou en musique témoignent des problèmes existentiels et de la souffrance humaine. Alfred de Musset, André Gide ou encore Jean-Jacques Goldman côtoient Noé et ses émotions intérieures. Il se souvient de sa vie passée sans être modeste ou sans regret, et il ne minimise pas sa famille. D'une plume acérée, Sam Khoury nous livre ses pensées les plus intimes, dévoilant les blessures antérieures. Comme si les fardeaux du passé étaient un héritage forcé pour les enfants. Comme si les traumatismes devaient sans cesse se renouveler. L'auteure extrait toutes ces traces pour les mettre en évidence. Aussi harassant que soit le personnage de Noah, nous sympathisons avec lui . Il est en proie à des émotions tumultueuses envers lui-même et ses proches. Par ailleurs ,tous les personnages impliqués dans l'histoire ont une confession à nous transmettre.

Dans ce livre, l'addiction et les complexités de l'âme humaine se mélangent à l'approche de la mort. Sam Khoury signe un roman percutant à lire sans tarder !
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Je viens de terminer le livre de @sam
La dernière page se ferme et il résonne encore dans mon esprit… Boulversant…
Ce livre ne peut pas nous laisser indifférent! L'auteure aborde un travers ce récit des thématiques fortes nous emportant dans une réflexion réelle. L'auteure y associe des citations de personnes célèbres notamment littéraires telles que Jean d'Ormesson, Alfred de Musset et même Jean Jacques Goldman… chaque chapitre débute par une citation nous amenant d'emblée à une réflexion intense.

Son récit est certes difficile mais percutant tant il aborde des sujets réels! Travaillant dans le milieu médical depuis de nombreuses années ayant vécu des choses similaires il résonne encore plus en moi… difficile de ne pas comparer… que je sois du côté soignant ou du côté de la famille du malade (j'ai vécu les deux aspects abordés).

L'auteure aborde la fin de vie et tout ce qui l'entoure et y met un brin d'humour en alternant l'avis des deux protagonistes qui est la fille du malade Ella et son père Noah.

Elle fait une critique de l'inhumanité en milieu hospitalier très juste et qui devient de plus en plus réel actuellement…

Ce récit est un mélange d'addiction, de violences, d'auto destruction et nous amène à nous pencher sur la mort, le deuil, l'euthanasie, le pardon, la rédemption, le rapport aux autres….

En effet, Noah une soixante d'années est un homme et un père auto destructeur qui a su faire que du mal autour de lui si bien que seul sa fille est présente jusqu'à la fin (son fils son meilleur ami ont déserté face à son addiction et sa méchanceté) et pourtant elle aurait toutes les raisons de le laisser mourir seul. D'un abord détestable on arrive presque à s'attacher à lui par son parcours de vie que l'auteure nous fait découvrir tout au long du récit, elle nous délivre ses souvenirs ses états d'âmes…

Je ne spolierai le reste pour de futurs lecteurs mais je vous le conseille bien que les sujets abordés soient difficiles mais ils sont réalistes et l'auteure a su trouver les mots appropriés à chacune des thématiques évoquées. Son écriture vous emporte et malgré le sujet vous ne pourrez pas lâcher ce livre et sachez que vous n'en ressortirait pas indemne tant le récit est captivant et réaliste. Son écriture est subtile car elle a su apporter certes la dureté mais aussi la douceur…

Chambre 55 : celle où est Noah, un homme en fin de vie, le corps ravagé par l'alcool. Celle où Ella vient voir et soutenir un père destructeur, cynique, agressif et ironique. Celle où le lecteur va découvrir des souvenirs et des états d'âme.
Un roman pour moi difficile à chroniquer.
Je ne sais pas trop ce que je ressens envers Noah, si je compatis ou si je le « déteste ». Un peu des deux probablement. Ce qui est certain, c'est qu'on ressent toute une palette d'émotions et que les sentiments sont mis à nu, sans fard aucun.
On réfléchit aussi sur la mort, l'euthanasie, sur les rapports avec autrui, sur le pardon.
Ce livre est court, alors autant vous dire que c'est intense ! C'est une histoire prenante et émouvante, avec des touches d'humour, des situations réalistes assez difficiles parfois. Un livre vrai et humain, dont on ne ressort pas vraiment indemne.
Sam a une plume très agréable à lire. Elle sait trouver les mots justes, ceux qui frappent. Dire que j'ai passé un bon moment de lecture ne me parait pas adéquat avec le sujet du livre. Pourtant c'est un ouvrage que l'on a du mal à lâcher. Un livre poignant, qui ne laisse pas indifférent.

Ce roman poignant ne va pas vous laisser indifférent en effet outre le sujet qui est dramatique nous sommes entraînés dans un parcours de vie mêlant violence, rancoeur, souffrance et négligence.

L auteure grâce à une écriture grave, intense qu elle adoucit avec un brin d humour, nous transporte dans la dure réalité de la fin de vie et de tous les événements qui gravitent autour.
Faisant une critique acerbe de l inhumanite du milieu hospitalier tant au niveau du malade que des accompagnants, des conséquences de l addiction concernant les faits et gestes du malade ainsi que la violence psychologique et physique envers l entourage et enfin le long chemin de croix des aidants.
Mais s attaquant également au difficile problème de l acceptation de l euthanasie dans nos sociétés.

J'ai beaucoup aimé la plume de Sam KHOURY et j'ai englouti ce petit livre de 140 pages.
L'auteure utilise l'humour pour nous parler d'un sujet très dur qui est la mort. Cela n'enlève en rien la tristesse qui entoure nos protagonistes, mais le narrateur (qui à tour de rôle est le père malade ou sa fille) tourne sa situation à la dérision ce qui permet de parler d'un sujet difficile en l'allégeant.
On ressent vraiment la détresse d'Ella qui voit son père souffrir et on la suit dans sa douleur de le perdre.
Et pourtant…
Elle a su lui pardonner ce qui pour moi, est difficilement pardonnable. Un être qui a blessé et maltraité ses proches.
Mais parfois, une blessure intense peut vous changer à jamais.