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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Récit fantasque et déjanté de deux amies vieillissantes…tentant de tromper les chagrins de l'entrée dans le grand âge ; comme un pied de nez à la vieillesse et à la mort ! ...

Texte déroutant comparé aux textes « habituels » de cette auteure !

Comme une sorte de rire sardonique pour conjurer la peur du « grand voyage » !
Les deux amies, Hélène et Diane ont des moyens sacrément divergents pour affronter cette grande peur ; l'une, Diane, cherche un homme parmi ses connaissances pour l'accompagner « dans la tombe », Hélène, continue, quant à elle, de cultiver la joie de vivre , en cumulant les aventures amoureuses et sexuelles !

« Trouver un mort prêt à te tenir compagnie dans ton caveau n'excite plus Hélène.
— Tu ferais mieux d'embaucher un vivant, un grand costaud capable de réchauffer ton lit et tout le reste…
Tu égrènes dans l'ordre: ton arthrose cervicale, l'épanchement synovial de ton genou gauche, ta tendinite.
Tu tomberais en miettes si jamais on te touchait.
L'homme parti, on prend un chat.
Argument irréfutable.”

Le ton est donné, deux vieilles amies de longue date, fantasques, irrévérencieuses s'écrivent, s'encouragent dans leur « vies vieillissantes » et solitaires. L'une, Hélène cumule les hommes…pour oublier les atteintes de l'âge ! et la seconde, Diane, cherche le compagnon possible pour l'accompagner dans le lieu du « repos éternel »…

Diane, écrivaine, séductrice née, divorcée et séparée de ses compagnons successifs… se retrouve face à la Vieillesse et la hantise de mourir seule… Et cela va plus loin, elle ne veut pas être enterré seule… Alors elle cherche parmi ses anciens admirateurs et amis, eux-aussi vieillissants, un candidat pour l' »accompagner au cimetière » , dans la dernière demeure . Et bien évidemment, ce n'est pas évident de trouver le candidat idéal !!! Entre les "disparus" et les "candidats" potentiellement "acceptables"...cela se révèle une entreprise plus "coriace" que prévu !!!

J'apprécie beaucoup cette auteure, mais là, sincèrement, je suis restée quelque peu au bord de l'histoire.
Serais-je trop raisonnable ou effrayée par des sujets abominablement angoissants pour chaque quidam ??

Le mérite de ce court texte est qu'il possède une drôlerie, un humour grinçant, de l'autodérision, de façon éclatante, sur des sujets nous effrayant tous, à différents degrés : les dégâts de la vieillesse, cette volonté des femmes à séduire encore et encore, le refus que la sexualité s'absente irrémédiablement… la perte des gens aimés, et sa propre mort à envisager et à préparer… et sur ces sujets difficiles, Vénus Khouri-Ghata… réussit à faire rire et sourire , avec les mésaventures de ces « deux vieilles dames indignes », fort sympathiques , tour à tour, comiques, « pathétiques » et attachantes !
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A un âge qu'elle préfère désormais ne pas dévoiler, la romancière Diane prépare ses futures obsèques. Elle opte pour un caveau revêtu de marbre rouge, assortie à la couleur de sa robe, susceptible d'accueillir deux corps. Comment celle qui est désormais célibataire et sans enfants mais qui a toujours détesté la solitude va-t-elle choisir l'heureux élu qui l'accompagnera dans l'éternité ? Parmi les hommes qu'elle a connus, elle en retient quatre qui auraient vraiment compté pour elle.
Alors qu'elle se projette dans l'avenir dont l'ultime issue est la mort, son amie Hélène vit au jour le jour et profite de l'instant présent. « Les mots « tombe », « caveau », « concession » sont bannis de son vocabulaire depuis le meurtre jamais élucidé de son mari il y deux décennies ». Malgré cette légère divergence, les deux complices sont fusionnelles. Au point de confondre leurs amants.
Pendant que Diane part en quête de son futur acolyte, Hélène se rend sur la Côte d'Azur pour vendre la propriété où elle a passé de bons moments avec son époux. Elle y trouve des squatteurs beaucoup plus jeunes avec lesquels elle va batifoler...
Sous des dehors fantaisistes, « Ce qui reste des hommes » fait le constat de la jeunesse perdue, du vieillissement inexorable et de l'inévitable solitude, des thématiques essentielles mais qui, incarnées par Diane et Hélène, ne m'ont pas atteinte. Aussi vite lu, aussi vite oublié.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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A la fois grave, fantasque, voire sensuel, Ce qui reste des hommes est étrange. Diane est une romancière d'un certain âge, elle a perdu son mari, a eu beaucoup d'hommes dans sa vie, n'a plus que Mao son chat pour lui tenir compagnie et Hélène une amie aussi bizarre qu'elle. Elles s'écrivent beaucoup se voit, pour des séances de spiritisme autour d'un guéridon pour entrer en communication avec leurs maris défunts. Diane est hantée par sa mort prochaine, elle se rend dans une boutique de pompes funèbres pour acheter un caveau, et se retrouve avec un emplacement pour deux cercueils. Important le caveau sera en marbre rouge et gris, elle se précipite donc, acheter une robe rouge assortie à la future pierre tombale, en quelque sorte pour s'habituer. Elle se lance dans une recherche pour trouver l'homme parmi ceux qui ont traversé sa vie, qui pourrait occuper l'emplacement disponible dans le caveau. Hélène De son côté, fait un séjour pour vendre sa maison sur la Riviera dans laquelle son mari a été tué, elle y est accompagnée de deux individus qui peut-être avaient commis le meurtre, elle raconte son séjour à Diane à travers des lettres un peu déjantées. Les hommes qui ont jalonné la vie de Diane sont-ils les personnages de ses romans? Toujours est-il qu'elle en revoit certains avec lesquels elle se remémore les moments de vie qu'ils ont vécus ensemble, sans oublier les relations intimes, afin de juger lequel ferait l'affaire pour occuper la place libre. En réalité c'est assez triste, cela traite de la solitude dans la vieillesse, avant la mort, et plus encore de la solitude après la mort. Diane et Hélène sont bouleversantes et encore bien vivantes.
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Je suis passée complètement à côté. Je ne lis plus jamais les quatrièmes de couverture, pour ne pas gâcher ma lecture par des spoils intempestifs, je préfère plonger dans l'inconnu avec délice.
Mais, j'ai déjà lu Khoury-Ghata, je l'ai aussi rencontrée en lecture publique, j'ai encore les poils qui se hérissent en me remémorant sa voix. C'est ce jour-là que j'ai réalisé entendre le livre dans ma tête, comment lisez-vous entendez-vous khamsin ?
Bref, j'ouvre un Khoury-Ghata et …. Je m'attendais à tout mais pas à ça. Bien sûr, le souffle de l'écriture est là, bien sûr Diane est sublime mais l'ai-je pris au mauvais degré ? Complètement surprise et perturbée, je n'ai absolument pas réussi à rentrer dedans.
Oui mais « Ecrire tant que le jour est jour. Ne s'arrêter qu'à la tombée de la nuit et de tes paupières. Ecrire tant qu'il y aura une goutte de sang dans tes doigts, jusqu'à l'ultime ligne de ta vie et du jour, quand le ciel s'affale sur le bitume et que tu te jettes sur ton lit avec le bruit d'une pierre lancée dans un puits »
Quand je lis j'entends ces quelques lignes, tout est dit.
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Ce roman relativement court, possède et sait le mettre en valeur de façon éclatante, une drôlerie, un humour grinçant, de l'autodérision, sur des sujets nous effrayant tous, à différents degrés : les dégâts de la vieillesse, cette volonté des femmes de séduire encore et encore, le refus que la sexualité disparaisse irrémédiablement… la perte des gens aimés, sa propre mort à envisager et à préparer…

Sur ces sujets difficiles, Vénus Khouri-Ghata réussit à faire rire et sourire, avec les mésaventures de ces deux vieilles dames indignes, sympathiques, tour à tour comiques voire pathétiques, et attachantes !
Elle dépeint la solitude et le deuil avec beaucoup de finesse, prenant le parti de la moquerie plutôt que des larmes tristounettes et avilissantes.

Avec humour et une dérision assurée, l'auteur raconte l'esprit indépendant, et parfois provocateur, de ces deux amies qui tentent de faire parler leurs défunts maris en interpellant les esprits, qui font fi de l'impact possible sur leur entourage, et qui, malgré la douleur de la perte, savent conserver une forme de légèreté.

Le style est fluide, les chapitres sont très courts.
Les propos d'Hélène sont le contenu des lettres qu'elle adresse à Diane dès son départ pour la Côte d'azur : retour dans la villa de son défunt mari abandonnée par chagrin vingt ans plus tôt.
La vie de Diane est racontée par une tierce personne qui parle d'elle, se moquant quelque peu de sa quête : trouver quelqu'un pour partager son caveau.
L'alternance des deux formes narratives est plutôt agréable, sachant couper l'ennui.

Le lecteur est entraîné dans cette (ces) quête(s) : désinvolture, autodérision, tristesse, cynisme froid, comique de surface, font peu à peu apparaître, sous jacents, le deuil, la solitude, le manque d'amour, l'absence d'amitié, le vide de leur vie, qu'elles comblent, par pudeur et respect, de futilités croquignolesques.
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Ce qui reste des hommes,
de Vénus Khoury-Ghata







Avec ce qui reste des hommes, Vénus Khoury-Ghata nous entraîne dans l'univers de deux « vieilles dames indignes » et fort riches. Transgressives avant tout, Diane et Hélène affrontent pourtant avec la même difficulté que toutes les autres femmes les charmes de la vieillesse et la perspective de la mort. C'est plein d'humour et aussi déjanté que grinçant.
La solitude de l'une et de l'autre s'exprime ici étrangement par l'usage du pronom « tu » : celui qui apparaît dans les lettres adressées par Hélène à Diane et qui ne trouvent jamais de réponse ; celui que Diane utilise pour se parler à elle-même de sa vie, de sa mort et de son oeuvre.
C'est original et agréable à lire mais ce court roman s'achève cependant sur une note bien amère !







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