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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ma critique sera brève car je n'ai pas aimé ce roman. L'histoire d'une jeune fille juive vendue a un homme musulman pour apporter gloire et richesses a sa famille....pendant toute la lecture on attend ce qu'il va advenir de cette héroïne, mais c'est le néant. A part toutes ses errances a travers la France, l'accumulation de malheurs alourdis cet ouvrage.
Très déçue.
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J'ai été déçue par cette lecture, je vais essayer de vous expliquer pourquoi.

Petit rappel de l'histoire : Yudah est une jeune fille juive de la tribu des Qurayzas du désert algérien. le vieux rabbin Haïm l'a choisi pour devenir la quatrième épouse de l'Emir Abdelkader. Elle quitte sa famille pour la première fois et son cousin amoureux d'elle. le rabbin la conduit au campement de l'Emir, il la confie à un garde et s'en va. Mais l'Emir est absent, il combat les français. La jeune fille erre dans le campement et suit le mouvement quand il faut prendre la fuite. Elle n'a toujours pas vu son futur mari et commence à douter qu'il est connaissance de son existence. Elle l'attend au milieu de ses fidèles sur l'île Sainte- Marguerite. Parce qu'elle est seule, jeune et qu'elle a failli être violée, les religieuses qui vivent sur l'ile l'accueillent dans leur couvent. Elle y devient Judith et apprend le français avec une jeune novice. Mais son but reste de rejoindre Abdelkhader emprisonné à Toulon. Son périple ne fait que commencer...

Mon avis :
Le roman est court, trop court et les chapitres sont constitués de deux ou trois pages. Il en découle une impression de survol de l'histoire.

L'histoire oscille entre réalité et irréalité. L'auteur semble vouloir ancrer son histoire dans le contexte de l'histoire de la colonisation algérienne au 19ème siècle. Mais le vocabulaire employé est quelque fois à la limite de l'anachronisme et ce n'est que dans les dernières pages que l'on trouve une indication du temps. Est-ce parce que je ne connais pas assez la période évoquée ou que les indices temporels sont trop camouflés ? J'ai pendant ma formation universitaire étudiée cette période et je m'y suis sentie perdue...
Yudah est une fille du désert qui n'avait jamais quitté sa tribu. Elle devient une jeune fille étonnamment débrouillarde, trop pour moi. Il est difficile de croire à toutes les péripéties qui se succèdent. Comment une jeune fille possédant à peine la langue française en quelques mois peut être aussi à l'aise dans un univers totalement différent ?

Elle ne rencontrera jamais l'Emir mais elle va croiser de nombreux hommes. Un jeune moine, un peintre perdu dans sa passion, un acteur chef de troupe, un poète libertin et même Victor Hugo, ivre de chagrin, suite à la mort de sa fille et son gendre. Elle retrouvera même en plein Paris une connaissance de son passé. Pour moi, ce fut la rencontre de trop...

Alors je m'interroge, suis-je passée à côté du livre ? Est-ce que Yudha ne symbolise pas ce vent du changement insaisissable qui traverse l'Algérie et la France à cette époque ? Où est-elle comme une poignée de sable que l'on saisit et qui vous file entre les doigts ?

C'était ma première participation à une masse critique et je ne regrette pas l'expérience.
Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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Très belle écriture avec une grande musicalité mais je n ai pas accroché, et ce malgré une base historique intéressante.
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Yudah, fille du désert, appartient à la tribu des Qurayzas, peuple juif qui parcourt le désert avec ses chèvres, selon une organisation très établie dans laquelle le rabbin Haïm joue un rôle essentiel. Nous sommes sur les terres algériennes, au temps d'Abdelkader, le caïd qui tint tête aux Français pendant quinze ans. le rabbin pour attirer la bienveillance du grand chef arabe veut lui donner en cadeau une jeune vierge de quatorze ans, Yudah. Les parents pensant qu'ils vendent leur fille à un émir, la laissent partir. du reste, c'était son destin, la gloire future était annoncée dès sa naissance par une tache bleue au-dessus des fesses, signe indiscutable de grandeur à venir.

Haïm mène donc sa protégée à Alger mais là, rien ne se passe comme prévu: la fiancée juive est confinée dans le harem, en proie à la méchanceté des autres femmes et son promis est absent, retenu en France, prisonnier des troupes de Bugeaud. Toute la smala, des centaines de soldats, de femmes et d'enfants, sont emmenés sur l'île Sainte Marguerie, en face de l'Estérel. Elle, malade et blessée après une tentative de viol, est hébergée par les religieuses parmi lesquelles la jeune novice Cécile, réfugiée là parce que son fiancé ne peut l'épouser, la mère de ce dernier exigeant une dot que les parents de Cécile ne peuvent fournir. Yudah, devenue Judith par le baptême, ne comprend pas: dans son monde, c'est le futur mari qui offre la dot!
Au monastère vit un jeune moine qui résoudra par le suicide la douleur d'être renvoyé de ces lieux, image d'une silhouette oscillant sous un toit que Yudah n'oubliera jamais, non plus que le visage douloureux de Cécile, la fiancée abandonnée puis recherchée par son amour venu enfin d'Albi pour l'épouser. Les nonnes en décideront autrement, monde cruel et incompréhensible pour la jeune vierge du désert. Elle va suivre l'amoureux devenu quasi fou de désespoir, lui servir de servante, d'amante, de consolatrice, de modèle aussi car il est peintre. Inlassablement, il reproduit la silhouette de Yudah mais c'est le visage, les yeux, le sourire douloureux de Cécile qui apparaissent sur les dessins achevés.

Jusqu'au jour où elle est retrouvée par son cousin, son promis du désert, Daoud, et le voyage reprend, vers Paris cette fois, nous sommes en 1848, jours d'émeute, le peuple se soulève contre la misère. Napoléon III réprime les émeutes, les tentatives de Victor Hugo pour défendre la cause des faibles n'y feront rien. Avec étonnement, nous entrons dans son appartement de la place des Vosges, le voyons pleurer sa fille, organiser une séance de spiritisme avec Yudah en tant que médium. le récit s'égare un peu pour se terminer sur les barricades.

Un livre intéressant quoique partant dans un peu trop de directions, on aurait bien aimé développer certains aspects un peu plus longuement, la vie dans le désert, dans le harem, le contexte historique de la prise d'Alger, le monde parisien en 1848, même ce curieux passage mêlant l'érotisme sado-maso homosexuel et le fantastique (cet artiste de théâtre gay chaque jour “ enlevé ” par l ‛ “ ogre ”, son amant brutal et mystérieux). A force d'aborder plusieurs thèmes, l'auteur nous laisse sur notre faim ce qui est d'autant plus dommage que l'histoire ne manque pas d'intérêt et l'écriture est plaisante.
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