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Critique de Alfaric


On ne présente plus le personnage iconique de Batman, le héros vigilante surnommé le chevalier noir de Gotham, qui a marqué le XXe siècle de son empreinte au point d'être associé au phénomène de l'urbanité. Car derrière le masque plus qu'un homme il y a des idées, et les idées sont dotées de l'immortalité !
Les univers mangas et comics font parfois de belles rencontres voire fructueuses collaboration, et tel est le cas ici où Kia Asamiya réaliser un récit en 2 parties intitulé "L'Enfant des rêves" : la 1ère se déroule à Gotham, la 2e à Tokyo !

Je vais commence par parler de la forme : pour un habitué du manga comme moi le format comic est très agréable à lire. Après le mangaka a un style très typé années 1990 qui a un peu vieilli (il n'a pas fait grand-chose avant les années 1990 et n'a plus fait grand-chose depuis les années 1990), avec des planches entièrement tramées et un charadesign qui par moment n'est pas sans rappeler celui d'Hiromu Arakawa (les personnages sont très expressifs mais pas toujours réalistes avec leurs longs nez typiques du mangaka). Par contre on sent bien que l'auteur possède la double casquette dessinateur / animateur : le découpage est très fluide, les scènes d'action sont très dynamiques tout en restant claires et lisibles, et cerise sur la gâteau toutes les doubles planches pètent la grande classe !


Dans la 2e partie Bruce Wayne le super-milliardaire se rend à Toyko, car Batman le super-détective doit remonter la filière de l'Otaku pour mettre fin à son trafic. Et c'est tout naturellement que toutes les pistes mènent à Tomioka Pharmaceutics quand Yuko victime à son insu se transforme en Catwoman… Et c'est très gênant que les dialogues soient encore plus inégaux que dans la 1ère partie…

Il est dur de réaliser ses rêves d'enfants, justement car l'enfant dans sa période égotique vit dans sa bulle, dans son propre univers qui prend peu ou pas le reste du monde en compte (et parfois de moins en moins
Grandir c'est accepter les autres et sa place dans la société, encore faut-il que celle-ci en accorde une ce qui n'est pas gagné dans le monde cauchemardesque de la compétitivité à outrance qui nous explique que c'est normal que 99% des gens échoues pour qu'1% d'entre eux réussissent, et qu'il ne faut pas hésiter à abandonner voire sacrifier tout ou partie de la population pour que le système puisse continuer de se regarder béatement le nombril en psalmodiant que tout va bien… Bruce Wayne / Batman est trop occupé à jouer au super-détective et botter les fesses des super-vilains pour s'attaquer aux racines du mal : la pauvreté et l'inégalité… Car quand tu as ta place, que tu gagnes ta vie et que tu manges à ta faim avec l'espoir que demain sera meilleur qu'aujourd'hui, la criminalité atteint d'elle-même son étiage. Toutes les statistiques montrent que le lien est mathématiques entre violence, criminalité, et inégalités, et il n'y a que les classes dirigeantes qui pensent encore de la même manière que leurs aïeux de l'Ancien Régime pour classe populeuses = classes dangereuses : nous sommes à l'ère des démocraties, mais ils sont toujours dans le déni de réalité… y compris Bruce Wayne qui en tant que super-milliardaire a les moyens de changer le système, ou du tout s'ériger en contre-modèle. le Chevalier Noir de Gotham protège la veuve et l'orphelin, les faibles et les innocents, il serait donc temps que Bruce Wayne le fasse aussi !

PS: un jour je vous parlerai de ces comics qui ont les couilles de mettre en scène des super-héros antisystème !


Lien : http://www.portesdumultivers..
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