Perdy, tome 1

Perdy par Kickliy, une couverture en rose avec une cowgirl bien en chaire sur un cheval armée de deux revolvers avec pour slogan « Fleurs. Sexe. Braquages. » ça m'a rendu curieux et ça vaut le détour, pour ce retournement des genres dans ce monde de cowboy masculin.

On découvre Perdy, une femme forte et en forme avec sa longue chevelure blanche tressée et ses habits rayurés le jour de sa sortie de prison. Laissant derrière elle des prisonniers en larmes pour son départ, et des gardiens qui lui laisse des tuyaux pour des braquages.
Culottée, sans gêne, avec un parler direct, elle est du genre à foncer droit dans les murs et les traverser, tout en pliant les hommes en deux, voilà le comportement de Perdy... Mais comment alors a-t-elle pu se retrouver en prison ?...
Son chemin va la mener à Petiteville, qui comme son nom l'indique est petite et rudimentaire avec son sol qui se transforme en boue par temps de pluie. Et étrangement quasiment tous les hommes de la ville y viennent dépenser leur salaire de la mine pour la jeune et séduisante fleuriste du nom de Rose.
Perdy a besoin de Rose, à elles deux elles peuvent être un duo de choc. Mais deux esprits fort ensemble ça créait des conflits.


Un album avec des traits simples et une coloration agréable qui marque les lieux et les personnages.
Vivement la suite pour y découvrir ce futur braquage qu'a préparée Perdy.

Perdy est un Western sous forme de roman graphique, avec des personnages haut en couleurs, où les femmes sont au coeur de l'intrigue. Perdy sort de 15 ans de prison, c'est une femme de caractère, une force de la nature, Rose est une jolie fille, fleuriste à Petiteville mais qui cache bien son jeu. J'ai aimé le rythme endiablé de l'aventure, mais l'humour se contentant d'une accumulation de vulgarités m'a vite lassé, le graphisme est brut, mais pas vraiment transcendant, heureusement servi par une colorisation intelligente. le ton est cru, l'intrigue toujours en mouvement, de l'action, des gros mots, mais je n'ai pas compris où cela nous menait, ni vraiment drôle, ni vraiment original, je ne retire pas grand chose de cette lecture.

Il est vrai que ce n'est pas le genre de femmes que je préfèrerais croiser. Perdy est une femme forte en plus d'avoir fait de la prison. Elle ne paye pas, elle se sert. Il est vrai que sa moralité est plutôt douteuse. Et le comble, c'est qu'elle en arrive à violer les hommes. On ne peut faire pire !

Pour autant, on peut se prendre d'une légère affection pour cet anti-héroïne surtout lorsqu'elle part retrouver sa fille pour la faire rentrer dans ses combines. On est dans un far-west plutôt macho. Il faut bien savoir se battre.

Cette aventure fait assez cartoon avec une bonne dose d'humour. Cela manque sans doute d'une trame de fond plus significative. On est un peu dans l'errance malgré un gros volume de pages.

Bof bof...
J'aime bien que les westerns me fassent un peu rêver, les femmes de caractère aussi, mais là l'humour est lourd, et, sans vouloir être bégueule, les vulgarités à tous les coins de case m'ont fatiguée.
Il y a du mouvement, de l'action, mais c'est tout. Et de plus, j'ai trouvé le dessin moche. Je passe mon tour.

Détonante Perdy qui, à peine sortie de prison, se met en quête de sa fille pour "un dernier gros coup". C'est sans compter le caractère bien trempé de la demoiselle qui ne veut plus entendre parler de sa mère et de ses frasques. On est emporté par ce personnage haut en couleur,cow-girl vulgaire et néanmoins attachante.