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« Ne jugez pas un livre à sa couverture » est un vieux proverbe plein de sagesse mais qui ne s'applique pas lorsque vous tenez en main Les voleurs de curiosités. Il est impossible de ne pas se laisser charmer par le camaïeu de bleus, le design en relief et le doux toucher pêche de la couverture. C'est un réel plaisir des sens que de tenir ce livre dans les mains. Un grand merci à Masse critique Privilégiée pour ce beau cadeau ! De plus il s'avère que le contenu est à la hauteur du contenant ! Dans cette aventure rocambolesque, faits et fictions se mêlent merveilleusement. L'immersion est immédiate dès qu'on fait la connaissance d'une investigatrice du bizarre, douée, passionnée, habile et humaniste qui nous étonnera tout au long du récit. Elle est l'archétype de la féministe prête à tout pour étancher sa soif de connaissances et tenir la place qu'elle estime avoir le droit d'occuper. Jess Kidd y rajoute un clin d'oeil à James Berry, première femme médecin britannique qui a dû se faire passer par un homme pendant toute son existence afin de pouvoir exercer la médecine. Le monde particulier des anatomistes et des expériences pratiquées lors d'interventions chirurgicales sont passionnantes. Cette époque marquée par la quête des connaissances scientifiques et médicales a été poussée parfois à l'extrême permettant aux amateurs de curiosités de satisfaire leur penchant pour le surnaturel en alimentant les légendes, les mythes et les aberrations de la nature. La mythologie et le folklore irlandais dans le champ lexical de la mer et des animaux marins pimentent cet univers unique. Le décor juteux, étouffant et ténébreux nous fait tomber sous le charme de ce roman fantaisiste empreint de tragique et de surnaturel qui fait tout de même la part belle à une enquête digne des grandes énigmes policières. + Lire la suite |