Golda Meir : Une vie pour Israël

J'ai vraiment apprécié cette biographie passionnante parue depuis dans une collection de poche. A vrai dire, le personnage de Golda Meir, que je ne connaissais guère que de nom je dois le confesser, est impressionnant. Une femme dure, décidée, rugueuse avec les autres, et qui a joué un rôle de tout premier plan dans l'histoire d'Israel entre 1948 et sa mort survenue à la fin des années 1970. Ambassadrice à Moscou puis ministre du travail puis des Affaires étrangères, puis Premier ministre, elle occupa des fonctions de premier plan. Seule femme dans des gouvernements masculins tout en étant elle-même peu féministe. Et puis il y a la période qui précède 1948, à vrai dire tout aussi passionnante, le départ d'un monde Yiddish, l'arrivée difficile aux Etats-Unis, les débuts de l'engagement au sein de ce qui sera plus tard nommé le parti travailliste. Grace à son extraordinaire puissance de conviction, elle permit de lever des fonds qui jouèrent un rôle déterminant. On croisera ici tout le gratin de l'histoire israélienne (Rabin, Ben Gourion, Shimon Peres...), mais pas seulement (Molotov, Eleanor Roosevelt, Sadate...). La vie privée de Golda Meir n'est pas non plus oubliée et il y a aussi pas mal de choses passionnantes (un mariage curieux et jamais résilié avec un homme dont elle vécu la plupart du temps séparé, un petit-fils handicapé mental...).
le livre se lit très bien et je l'ai dévoré alors même qu'il est tout à fait sérieux. L'autrice est journaliste et non pas historienne, mais elle apporte ainsi sa touche avec une attention portée à la presse (elle a ainsi étudié les archives du journal le Monde en rapport avec le sujet) et il y aussi des entretiens avec des témoins.
Une petite limite : elle n'a eu accès qu'à des documents de seconde main, pas de travail sur les archives, et une bibliographie un peu limitée. Ce sont les mêmes ouvrages qui sont régulièrement cités et elle a zappé pas mal d'ouvrages importants. Elle a ainsi finement tiré parti d'une documentation finalement limitée.
En somme passionnant, mais pas la grosses biographie de référence que l'on aurait peut-être pu souhaiter. Mais le livre, synthétique et agréablement écrit, fourni un éclairage vraiment passionnant sur l'histoire d'Israël.

L'auteur de cette biographie de Golda Meir ne fait pas oeuvre d'historienne. Journaliste, elle a juste compilé les informations de ses lectures et il n'y a pas de révélation. Pour les néophytes, cela suffit pour découvrir cette grande personnalité de l'histoire israélienne. C'est une biographie objective et surtout bien écrite.


Née dans la Russie des pogromes, émigrée aux USA puis "montée" en Palestine, Golda Meir fut entièrement dévouée au sionisme puis à l'état d'Israël, au point de négliger un mari qu'elle aimait et l'éducation de ses enfants. Elle soutint ces causes, d'abord en étant une formidable récolteuse d'argent durant ses tournées aux États-Unis, puis comme fidèle, et intransigeante, ministre de Ben Gourion.


Pourtant, elle se détacha de lui dans les années 60 et devint la dirigeante du parti travailliste. Si elle abandonna cette charge, ce fut pour revenir comme une premier ministre de compromis en 1969; elle le resta jusqu'en 1974. Déjà, la politique israélienne était un panier de crabes où les querelles personnelles comptaient plus que l'idéologie, où on passait du jour au lendemain d'un parti de gauche à un parti de droite.


Son mandat fut marqué par les divisions internes, sociales, religieuses, entre ashkénazes et séfarades. Elle fut une dirigeante intransigeante vis à vis des arabes; elle nia l'existence d'un peuple palestinien, soutint les colonisations dans les territoires occupées et négligea les offres de paix égyptiennes. D'où la surprise de la Guerre du Kippour, durement gagnée mais qui révéla la faiblesse d'Israël. Si elle fut remarquable durant le conflit, elle en sortit traumatisée; après avoir gagné les élections, elle démissionna, laissant un pays à la fois désemparé et soulagé

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Elle mourut en 1978, en regrettant de ne pas avoir pris une initiative comme les accords de Camp David, et l'évolution d'un pays contraire aux idéaux premiers du sionisme.


Le choix des photographies est pertinent. Avant d'être la grand-mère d'Israël, avec sa coiffure en chignon et son gros nez, elle fut une très jolie jeune femme; mais les combats politiques, cela marque.

Claude-Catherine Kiejman nous dresse le portrait de Golda Meir à travers le prisme de son engagement politique, dans la construction de l'Etat d'Israël. Elle occupera plusieurs ministères sous l'autorité de David Ben Gourion, avant d'être nommée Premier ministre en 1969.
Elle "sacrifiera" une grande partie de sa vie de femme afin de voir naître et pérenniser un Etat juif en Palestine. Et pourtant, elle ne voyait pas sa vie autrement.
Golda Meir reste une figure tutélaire dans son pays (la Mère Courage) et dans le monde entier, encore aujourd'hui. Malgré tout, elle n'échappe pas aux critiques de certains de ses compatriotes : elle serait responsable de la politique de colonisations intensives dans les territoires occupés.
Malgré tout, elle est la première femme au monde à atteindre des responsabilités politiques aussi importantes et à peser sur cette vie politique (rares sont ceux qui se mettaient entre son chemin), bien avant Margaret Thatcher.
Golda Meir est à jamais une figure incontournable de l'histoire du XXème siècle.
Ce livre se lit comme un roman des temps modernes. C'est la grande force de l'écriture de Claude-Catherine Kiejman.

Cet ouvrage est une biographie de Golda Meir, une des figures politiques de l'histoire d'Israël. Claude-Catherine Kiejman retrace le parcours de celle qui signa la déclaration d'indépendance d'Israël le 14 mai 1948 et occupa plusieurs hautes fonctions au sein de son gouvernement, pour finir première (et la seule à ce jour) Première ministre d'Israël à 71 ans.
Cette biographie, richement documentée et bien écrite, nous plonge dans les prémices du conflit israélo-palestinien. On y découvre une femme de poigne, sans concessions et pleinement dévouée à l'Etat d'Israël. Sa vie fut riche et mouvementée, comme le traduit la lecture sans temps mort de cette biographie. Et je vous la recommande vivement. il est intéressant de se replonger dans L Histoire afin de comprendre un peu mieux les enjeux et le contexte de cette guerre qui semble sans fin.

Portrait passionnant de Golda Meir, cette biographie nous livre les ressorts d'une personnalité complexe sur fond d'Histoire. 

La biographie ressemble à un roman d'aventures mais c'est parce qu'entre la fuite de Kiev jeune enfant et sa désignation au poste de Premier Ministre, Golda Meir vécut mille vies, comme tous ceux qui ont oeuvré pour la création de cet Etat et l'ont bâti de leurs mains. 

Golda Meir, marquée à jamais par l'épidémie de pogroms que connut l'Europe de l'Est dans les premières années du XXe siècle, par l'image de Juifs battus à mort, les yeux arrachés, les enfants défenestrés, celle qu'on surnomme "la grand-mère d'Israël" fut très tôt convaincue qu'il fallait un Etat à son peuple pour ne plus être à la merci des autres. Sa vie n'aura eu de cesse de servir du pays tout en aspirant à ce que cette terre abrite une société juste et égalitaire.

Outre l'histoire de la création de l'Etat d'Israël  à travers la vie de l'une de ces pionniers, ce livre nous apprend la dure réalité du métier d'homme politique, qui doit savoir ménager le chèvre et le chou. Se défendre mais ne pas sauver des milliers de vies pour ne pas s'aliéner l'unique allié d'Israël. Etre laïque, non pratique mais faire union avec le parti des orthodoxes religieux pour contrer l'opposition des "faucons". Expliquer aux travailleurs qu'ils doivent continuer leur travail, abandonner leurs prétentions salariales d'augmentation du pouvoir d'achat au profit de l'intérêt collectif. 

Golda Meir a été une femme politique de poigne, respectée, admirée, qui sacrifia mariage et enfants pour une cause qu'elle jugea plus important qu'elle-même. Ce livre est absolument passionnant. A lire absolument. 
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