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Critique de Coccinelle2


In vino veritas est un récit de Søren Kierkegaard paru aux éditions de L'Herne dans la collection Les carnets de L'Herne en avril 2011 (200 pages, 9,50 €, ISBN 9782851979407).

Je remercie Babelio car j'ai reçu ce livre dans le cadre de la 13e édition de Masse Critique.

Søren Kierkegaard était un écrivain danois né le 5 mai 1813 à Copenhague. Il était aussi théologien (protestant) et philosophe : philosophie postmoderne, basée sur l'expérience qui « influencera la philosophie existentialiste ».
Plus d'infos sur http://www.kierkegaard-kultur.dk/ en danois et en anglais.

L'auteur se souvient d'un banquet un soir de juillet dans une forêt près de Copenhague. Constantin Constantius avait envoyé des invitations avec ce mot d'ordre : In vino veritas « car si l'on avait bien la permission de parler, il était interdit de le faire sans être in vino, et on ne devait prêter l'oreille à aucune vérité si elle n'était dite in vino, le vin étant la défense de la vérité et la vérité celle du vin. » (page 40).

J'avais choisi ce livre parce qu'il a été écrit au XIXe siècle (en 1844 exactement) et que c'est un classique de la littérature danoise. Je voulais découvrir, me rendre compte, apprendre.
Mais j'ai été déçue par ce qui m'a semblé n'être que du blabla et choquée par la misogynie de l'auteur. Lisez donc : « Puisque manger et boire sont les éléments les plus importants d'une fête, la femme ne doit pas être présente ; car elle n'est pas capable de « tenir » et le serait-elle, qu'elle manquerait d'esthétique. » (page 37). Je me suis dit que c'était l'époque et l'éducation alors j'ai continué ma lecture mais... La femme ne serait « qu'à demi un être humain » alors que l'homme est « un être humain total » et dans l'amour l'homme et la femme « deviennent un et demi » (page 73). Je ne suis pas féministe mais là, c'est trop ! Soit je suis fatiguée et je n'ai pas bien compris ce philosophe, soit cette lecture n'est pas faite pour moi. Et je crois bien avoir un problème finalement avoir les auteurs danois car je n'avais déjà pas apprécié les Sept contes gothiques, de Karen Blixen...

Pourtant tout n'est pas négatif dans ce livre et j'ai aimé deux passages.
« Ce dont on se souvient n'est pas indifférent au souvenir, tandis que ce qu'on se rappelle l'est à la mémoire. » (page 16). J'ai bien aimé cette différence entre se souvenir et se rappeler, entre le souvenir et la mémoire. On utilise les mots comme synonymes et on oublie souvent les nuances : « La mémoire est spontanée, elle nous vient en aide spontanément, seul le souvenir est réfléchi. Pour cette raison, cet un art de se souvenir. […]. » (page 16).
« Qu'est-ce que l'on aime ? » (page 55). le thème abordé sur l'amour et la relation entre hommes et femmes est classique mais intéressant : est-ce qu'on aime ce qui est digne ? Ce qui est bon ? Ce qui est beau ? L'amour est-il comique ? Ridicule ? Inexplicable ? Un danger ? Malheureusement, la discussion n'en est pas une : c'est un monologue d'un jeune homme – d'ailleurs inexpérimenté – et ça dérape moins de vingt pages plus loin sur les propos misogynes cités plus haut. Dommage.

Juste un détail : page 22, à la deuxième ligne, il y a un mot grec et pas de transcription, pas d'explication, pas de note ! J'aurais bien aimé comprendre...

Suis-je passée à côté d'un chef-d'oeuvre ?
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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